3.4. STRATEGIES D'ADAPTATION PLUS ADEQUATES : LES
AMENAGEMENTS AGRICOLES
Avant d?aborder les aménagements proprement dits, nous
allons faire des propositions relatives aux techniques agricoles et
culturales.
3.4.1. Techniques agricoles et culturales
> Techniques agricoles : les techniques
agricoles actuellement pratiquées (billonnage, confection de planches)
méritent d?être améliorer compte tenu de leurs avantages
sur le ressuyage du sol.
o Un billon bien confectionné, haut de 40 cm, fait
émerger le collet de la plante de 35 cm, c?est-à-dire qu?il fait
baisser le niveau de l?eau de 35 cm. C?est une technique que nous recommandons
vivement sur les sols ayant un fort taux d?argile (sols argilo-limoneux ou
argilo-sableux).
o Quant aux planches, elles sont à parfaire vue leur
durabilité dans le temps. Contrairement aux billons qui ne servent qu?au
plus pour deux saisons consécutives, les planches durent toute la
campagne et peuvent même servir, si elles sont
réaménagées, à la campagne prochaine. En les
faisant, l?eau est ressuyée et le sol aéré.
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Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
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> Techniques culturales : les principales
opérations culturales à proposer visent essentiellement deux buts
: éviter la concurrence des mauvaises herbes et maintenir la couche
superficielle du sol suffisamment ameublie pour éviter
l?évapotranspiration de l?eau après sa remontée par
capillarité. La destruction des mauvaises herbes sera d?autant plus
facile et efficace que leur stade de développement sera peu
évolué. On distingue le binage, le démariage, le
désherbage.
o Le binage : avant tout arrosage, nous suggérons que
les agriculteurs fassent d?abord le binage. C?est une opération
d?ameublissement superficiel du sol sous culture et qui a pour effet de : (i)
favoriser l?infiltration de l?eau dans le sol grâce à la
destruction de la couche superficielle, (ii) limiter l?évaporation de
l?eau du sol grace à la rupture des canaux capillaires, (iii) lutter
contre les herbes sauvages qui sont détruites au cours de
l?opération. Il peut se faire à l?aide de la houe ou binette
(photo 11).
o Le démariage : il est souvent négligé
par les producteurs à cause de sa pénibilité,
malgré les conseils des agents d?encadrement techniques du MAEP. Mais en
réalité, c?est une opération qui évite la
concurrence entre les jeunes plants (eau et sels minéraux). Il se fera
par élimination des plants en excès.
o Le désherbage : voilà une autre
opération que les producteurs ne font pas en temps opportun et sur
laquelle nous voulons attirer leur attention car elle permet des
économies d?eau à la plante (photo 12).
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Photo 11 : Tomate souffrant d?eau à la floraison. Les
capillaires sont ouverts ; nécessité du binage avant
l?arrosage
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Photo 12: Deux parcelles de gombo.
A gauche : flétrissement par stress hydrique dû au
géotropisme. Adroite : plants bien portants
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Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
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En bref, le producteur agricole a intérêt, compte
tenu des moyens dont il dispose (moyens financiers, matériels et surtout
temporels), à emblaver une superficie conséquente qu?il peut bien
entretenir pour un meilleur rendement.
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