ABSTRACT
The purpose of the study is to know the problems of the water
control for a sustainable agriculture at Sô-Ava. The agricultural
producers of the Commune of Sô-Ava encounter difficulties, related to the
non-control of agricultural water, in the development of their cultivable
grounds of the hollows. To treat this question, we have collected information
near the concerned actors. This information was processed using the descriptive
statistics and SWOT model according to their characters. The results obtained
made re-appear constraints. These last are of a geological, geomorphological,
pedological, hydrological and climatic nature. They cause direct pollution by
the increase of the turbidity and the load of the plans and river, the clearing
of the fine particles, the immersion of cultivable surfaces, the flood of the
cultures before their maturity. The practical consequences of these effects are
the inexploitation of the cultivable grounds of the slopes and the hollows in
position relatively lower and the non-practical of cultures like rice. The food
crops undergo at each season 44 % of loss of yield, the various vegetables 82
%. Face to these difficulties, the peasants adopted consequent agrologic
practices such as ploughing in balk, in board, the mulching of the balk or
board, the rotation and the association of the cultures. Practices like the
adductions (basins of derivation) and the wells at a shallow depth were also
adopted. These practices meet for the majority the physiographical
characteristics of the place. However, they require technical improvements and
must be supplemented by the application of DiaRPA (Fast Diagnosis of
Pre-Installation) for the choice of installations specific to each geographical
entity. These improvements will allow, all things being equal in addition, a
radiation of the agricultural production of SôAva.
Key words: agricultural water
control, constraints, yield, agrologic practices, technical improvements,
Diarpa.
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Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
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INTRODUCTION
L?eau, devenue aujourd?hui un grand enjeu planétaire,
focalise de plus en plus l?attention de tous sur son parcours, sur son avenir
dans un monde dynamique de changements climatiques, démographique,
technique, moral... « L?eau n?est jamais simplement inutile : si elle
n?est pas utile, elle devient nuisible » a affirmé Labassé
(1971), car si l?eau est indispensable à la production alimentaire, sa
rareté ou son abondance sont nuisibles (Furon, 1963 ; Laimé,
2003).
Au Sommet Mondial sur le Développement Durable qui
s?est tenu à Johannesburg en août 2002 et au
3ème Forum Mondial de l?Eau de Kyoto en mars 2003, les
participants ont mis un accent particulier sur la maîtrise de l?eau. Dans
cet ordre d?idée, Monsieur Koffi Annan, Secrétaire
Général de l?Organisation des Nations-Unies d?alors, a
affirmé que : « l?accès universel à l?eau constitue
l?un des grands défis de développement que devra relever la
communauté internationale en ce début du XXIème
siècle. L?accès limité représente un frein à
la croissance économique, une source de profondes
inégalités,... mais aussi l?un des principaux obstacles
ralentissant la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le
Développement » (ONU, 2006). Dans le rapport du
10ème Sommet des Chefs d?Etat de la Communauté
Sahélo-Saharienne (CEN-SAD) qui s?est tenu à Cotonou du 12 au 18
juin 2008, nous pouvons lire : « pour résoudre le problème
de la pénurie alimentaire qui secoue actuellement le monde entier et
particulièrement l?Afrique, il faut la maîtrise de l?eau ».
Cette déclaration a une fois encore montré l?importance de la
place qu?occupe l?eau dans la vie de l?homme et le développement. La
maîtrise de l?eau représente pour tout pays un enjeu capital de
développement durable. Selon le Fonds Mondial pour l?Environnement,
« quatorze pays pâtissent déjà d?une
raréfaction de leurs ressources en eau, et on estime que onze autres
pays devraient connaître le même sort à l?horizon 2025...
». L?agriculture africaine, qui s?est diversifiée au fil des
années, est restée dépendante des conditions climatiques
(Boko, 1988). Elle a été très tôt confrontée
au problème de maîtrise de l?eau, ultime condition pour une
amélioration des rendements agricoles.
En Afrique de l?Ouest, et plus précisément au
Bénin, la variabilité pluviométrique est l?un des
facteurs qui conditionnent le développement agricole (Boko, 1988).
Les
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Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
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![](Problematique-de-la-matrise-de-leau-agricole-dans-la-basse-vallee-de-lOueme--S-Ava24.png)
précipitations au Bénin se caractérisent
par une irrégularité dans leur abondance comme dans leur
répartition spatio-temporelle (Le Barbé et al., 1993).
Par ailleurs, l?état actuel de la maîtrise de l?eau à des
fins agricoles «relève» de la précarité des
conditions de vie en zone rurale et corrobore que l?insécurité
alimentaire demeure une réalité qu?il faut prendre en compte dans
toutes ses dimensions (MEHU, 1997). La maîtrise de l?eau agricole ne
saurait être traitée isolément. Il faut l?inscrire dans une
approche plus globale que constitue la Gestion Intégrée des
Ressources en Eau (GIRE) dont elle fait partie (Ahamidé, 2007). Ainsi,
avons-nous voulu entreprendre une étude sur la problématique de
la maîtrise de l?eau agricole dans la basse vallée de
l?Ouémé, plus précisément à SôAva. Au
cours de ce travail, nous avons eu à :
- préciser le cadre de l?étude ;
- présenter la démarche méthodologie
adoptée pour la collecte, le traitement et l?analyse des données
;
- exposer les résultats auxquels nous sommes parvenus
ainsi que la discussion de ces résultats.
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