AVANT-PROPOS
L?eau est devenue un enjeu géostratégique
international. Sa rareté ou son abondance a des répercussions sur
l?agriculture. Cette dernière occupe plus de 80 % de la population
béninoise (MISD, 2001). Plusieurs études ont été,
en effet, commanditées dans ce domaine et orientées vers les
aménagements agricoles. Toutefois, les résultats sont
hypothéqués par des contraintes ayant pris leurs genèses,
pour la plupart, des variations climatiques. Ces contraintes se manifestent par
la baisse constante des rendements agricoles. Cette situation est
particulièrement inquiétante dans la Commune de Sô-Ava
où l?on observe les deux extrêmes hydriques qui s?alternent :
abondance d?eau et rareté d?eau. Aussi, mérite-t-elle
d?être comprise afin d?identifier la nature des remèdes à
apporter. C?est à cette fin que la présente étude est
réalisée.
L?étude n?aurait pas été possible sans la
contribution des uns et des autres. La liste de ces personnes nous paraît
très longue. Nous pensons spécialement à nos encadreurs Dr
Expédit VISSIN et Dr Mouïnou Attanda IGUE. Nos remerciements vont
également à l?endroit du Dr MENSAH, Directeur du Centre de
Recherches Agricoles (CRA) d?Agonkanmey, pour sa disponibilité et sa
rigueur scientifique. Nous remercions tous les enseignants du DGAT. Nous
n?oublions pas l?ONG «Association pour la Solidarité Sociale
(ASS)» pour son soutien moral.
Je remercie ma camarade Karamath AMINOU pour ses encouragements
;
Je remercie mes parents et tous ceux qui, de près ou de
loin, m?ont été utiles et ceux qui n?ont pas pu l?être
faute de temps.
Que Dieu, le Miséricordieux, l?Omniscient, vous en
récompense.
|
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
RESUME
Le but de l?étude est de connaître la
problématique de la maîtrise de l?eau pour une agriculture durable
à Sô-Ava. Les producteurs agricoles de la Commune de Sô-Ava
rencontrent des difficultés, liées à la non maîtrise
de l?eau agricole, dans la mise en valeur de leurs terres cultivables des
bas-fonds. Pour traiter cette question, nous avons collecté des
informations auprès des acteurs concernés. Ces informations ont
été traitées à l?aide des statistiques descriptives
et du modèle SWOT selon leurs caractères. Les résultats
obtenus ont fait ressurgir en premier lieu des contraintes. Ces
dernières sont d?ordre géologique, géomorphologique,
pédologique, hydrologique et climatique. Elles ont pour effets directs
la pollution par l?augmentation de la turbidité et de la charge des
plans et cours d?eau, le déblaiement des particules fines, la submersion
des surfaces cultivables, l?inondation des cultures avant leur maturité.
Les conséquences pratiques de ces effets sont l?inexploitation des
terres cultivables des versants et des bas-fonds en position relativement plus
basse et la non pratique des cultures comme le riz. Les cultures
vivrières subissent à chaque saison 44 % de perte de rendement,
les légumes divers 82 %. Face à ces difficultés, les
paysans ont adopté des pratiques agrologiques conséquentes telles
le labour en billon, en planche, le paillage du billon ou de la planche, la
rotation et l?association des cultures. Des pratiques comme les adductions
(bassins de dérivation) et les puits à faible profondeur ont
été aussi adoptées. Ces pratiques répondent pour la
plupart aux caractéristiques physiographiques du milieu. Toutefois,
elles nécessitent des améliorations techniques et doivent
être complétées par l?application du DiaRPA (Diagnostic
Rapide de Pré-Aménagement) pour le choix des aménagements
spécifiques à chaque entité géographique. Ces
améliorations vont permettre, toutes choses étant égales
par ailleurs, un rayonnement de la production agricole de Sô-Ava.
Mots dles : maîtrise de l?eau
agricole, contraintes, rendements, pratiques agrologiques, améliorations
techniques, Diarpa.
|
|
Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
|
|