3- Rôle de la banque :
Les banques sont des entreprises de services, produisant et
vendant des financiers varies, au premier rang des quels figure d'autrui. Leur
succès dépend naturellement de leur capacité à
identifier les attentes de leur clientèle et à y répondre
de façon efficiente à un prix compétitif. Dans cette
section, nous présentons les principales fonctions assumées par
les banques. 3
On peut déterminer le rôle d'une banque et qui se
résume en cinq points :
1. Traiter toutes les opérations d`escompte de
crédit, d'échange et de trésorerie ; (toutes les
opérations financières).
2. Négocier ou émettre des emprunts.
3. Participer à la collecte de l'épargne.
4. Recevoir de fond en compte courant.
5. Effectuer des prêts.
3 , 2 P. Garsnault et S. Priani « La banque fonctionnement
et stratégie » ed : économica Paris 1997,page35.
En Algérie, le rôle des banques se limite
principalement à collecter des dépôts et accorder des
crédits. Sous la pression de la concurrence, les banques ont dû
élargir leur champ de compétences si bien qu'aujourd'hui, il est
possible de dénombrer cinq (5) missions qui sont :
La gestion du système de paiement :
L'organisation du système de paiement est une fonction
très présente.
Les banques gèrent en effet tout le système
comptable permettant l'enregistrement des flux monétaires entre agents
économiques.
A l'intérieur de ce concept très
général de gestion de système de paiement, il se trouve
des fonctions plus précises parmi lesquelles :
- La gestion des opérations de change qui, historiquement
fût une des premières missions assumées par l'Etat.
- La gestion de dépôts à vue
enregistrés en compte courent et permettant aux titulaires des comptes
de payer par chèque et cartes de crédit les achats de biens et
services en rendant les transactions par ce biais, plus aisés, plus
rapides et plus sûres, les banques ont permis un accroissement de
l'activité économique et c'est là un service
considérable qu'elles rendent à la société depuis
la révolution industrielle.
- La garde de valeurs (or, titres), pour le compte du tiers, a
cet égard, il n'est pas inutile de rappeler que les premières
banques assurèrent la garde de valeurs contre remise d'un certificat de
dépôt qui ne tarde pas à circuler comme moyen de
paiement.
Mission d'intermédiaire :
Elle est essentielle et s'avère directement liée
à la transformation des ressources collectées
(dépôts reçus) en crédit. En effet, c'est avec les
fonds collectés au près des ménages que les banques
financent les projets d'investissements et d'exploitation, tout en prenant la
précaution de fixer les échéances. Ce
procédé permet aux banques de mobiliser des capitaux très
importants.
Mission d'assurance :
Cette mission s'exerce vis-à-vis des clients de la banque
et du risque d'insolvabilité de ceux-ci.
Lorsque ce risque est matérialisé, la banque peut
intervenir en fournissant les liquidités sans lesquelles le client
serait défaut, cette assurance implicite peut prendre plusieurs formes
allant de l'autorisation de découvert à l'escompte d'effets en
passant par la signature d'un accord de substitution pour les entreprises
engagées dans un programme d'émission des titres.
Si cette mission d'assurance est assumée par le biais
d'un crédit accordé, elle diffère fondamentalement de la
mission d'intermédiation dans la mesure où celle qui fond la
demande de liquidation qui, s'il n'est pas contourné, peut
entraîner la rupture de la relation commerciale entre banque et son
client.
Mission de conseil Cette mission est
extrêmement large et de plus en plus valorisée pour deux raisons
:
-
*D'une part, la complexité des opérations
financières (notamment en matière de gestion des risques) et de
la tendance observée de faire des directions financières des
centres de profits incitent les entreprises a solliciter l'avis d'experts
financiers que les banques, par leurs tailles et leurs positions
privilégiées sont les mieux à même d'employer.
*D'autre part, la standardisation de certaines activités
autorisées une migration naturelle de ces activités des
organisations (bancaires) vers les marchés (financiers) imposant aux
premières une spécialisation dans les conseil et l'offre de
produits sur mesure sous peine de marginalisation ou de disparition pure et
simple.
Cette mission de conseil est devenue très large
touchant de nombreux domaines tel que ceux de la fiscalité, de la
gestion du patrimoine de la trésorerie des opérations de haut de
bilans de l'assurance.
Mission de politique
Les banques sont ainsi le levier essentiel de la politique
monétaire, que celle-ci soit axée sur un contrôle
quantitatif, ou sur un contrôle par les taux d'intérêts.
Par ailleurs, le système bancaire intervient de
façon directe en souscrivant les titres émis par l'Etat.
Par les ressources qu'il mobilise, il a cette capacité de
financer l'Etat que ne peuvent avoir les agents économiques pris
individuellement.
Les banques se limitent au financement des plans d'investissement
et de production des entreprises arrêtées par l'Etat.
Mais le passage à l'économie du marché, le
système bancaire Algérien a connu des reformes qui l'ont
mené progressivement vers l'ouverture des marchés de l'offre et
de la demande, en l'occurrence une augmentation des mouvements de la banque qui
a dû dès lors, se doter d'une structure lui permettant de
répondre aux exigences de sa clientèle afin de la satisfaire.
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