3.3.3. Modélisation temporelle du
supercondensateur : modèle à deux
branches
Nous avons trouvé qu'un simple circuit
équivalent RC ne suffit pas à caractériser le comportement
des supercondensateurs compte tenu de phénomènes qui comptent
beaucoup dans leur comportement tels que la non-linéarité de la
capacité de la double couche, la
redistribution de charge, etc. Nous avons donc besoin d'un
modèle complet, qui prend en compte les différents
phénomènes particuliers des supercondensateurs avec
simplicité. Dans la suite, nous présenterons un modèle qui
répond à ces questions tel que celui établi par Zubieta et
al. [41, 81-83]. Ce modèle repose sur la répartition de
l'énergie électrostatique des supercondensateurs en deux : une
énergie rapidement stockée et une énergie lentement
stockée.
3.3.3.1. Non-linéarité de la
capacité de la double couche du supercondensateur
L'étude de la physique de la double couche montre que
la capacité de la double couche n'est pas une constante, mais
dépend fortement de la tension appliquée aux bornes du
supercondensateur. Dans le paragraphe 3.2.2, l'étude
expérimentale par le cycle de voltampérométrie a mis en
évidence cette dépendance. Une modélisation de cette
propriété est donc nécessaire afin d'obtenir des
résultats précis lors de la simulation. Sur la base de la
physique de la double couche, la capacité différentielle peut
être modélisée en première approximation par une
capacité d'une valeur constante C0 et une capacité dont
la valeur varie de manière linéaire (k.u) en fonction de
la tension u à ses bornes comme indiqué dans
l'équation ci-dessous [41,82] :
Cdiff ( u) = C0 +
k.u 3-16
3.3.3.2. Circuit équivalent
Le circuit équivalent du supercondensateur, dit
modèle à deux branches, est composé de deux cellules RC :
une branche rapide R1C1, qui intervient dans le régime
transitoire, et une branche lente R2, qui représente la
redistribution des charges (cf. fig.3-31). Afin de tenir compte de la
non-linéarité de la capacité du supercondensateur, la
capacité de la branche rapide C1 est choisie variable en
fonction de la tension à ses bornes (cf. eq. 3-17).
R1 R2
![](Etude-et-modelisation-des-supercondensateurs47.png)
u
u 1
C1 C2
Fig. 3-31 : Modèle à deux branches du
supercondensateur [41, 82]
C1 ( u 1) =
C0+k.u 1 3-17
La propriété de la non-linéarité
de la capacité de la double couche a pour conséquence que
l'énergie stockée dans le supercondensateur est plus importante
que dans le cas d'une capacité constante C0. La forme de
l'énergie peut être écrite comme suit [41, 82] :
C k
0 3
W = u +
2
. . u 3-18
1 1
2 3
3.3.3.3. Identification des paramètres de la
branche rapide
La méthode de caractérisation des
éléments du circuit équivalent consiste à charger
le supercondensateur par un courant constant d'une valeur élevée
jusqu'à la tension nominale, et ensuite de laisser le supercondensateur
en circuit-ouvert un certain temps. La procédure d'identification est
basée sur l'hypothèse simplificatrice que les
phénomènes rapides et lents se succèdent (rapide ensuite
lent). Celle-ci doit s'opérer à courant élevé dont
l'ordre de grandeur est celui du courant nominal du supercondensateur. Pour un
seul cycle l'effet de l'autoéchauffement qui sera montré
ultérieurement a une influence faible et négligeable sur la
caractérisation par courant constant.
Vu que les deux branches possèdent des constantes de
temps largement distinctes (R2C2
>> R
|
1 1
C ), pendant la phase de charge, la branche lente reste
quasiment inactive. Le circuit
|
|
équivalent sera donc réduit comme suit :
I R1
u
C1
Fig. 3-32 : Circuit équivalent de la branche
rapide
La résistance du supercondensateur R1 est
déterminée par la formule présentée par
l'équation 3-2.
Identification de la capacité C0
La capacité con stante C0 dans l'équation
3-17 peut être déterminée à partir de la
définition de
la capacité différentielle à l'état
initiale de la charge comme suit :
dq
I dt I
C0 = = = 3-19
du
(0) (0) (0) /
du du dt
avec,
q la charge stockée dans le
supercondensateur.
Le rampe du(0)/dt est mesuré au voisinage de l'instant
initial comme le montre la figure 3-33.
![](Etude-et-modelisation-des-supercondensateurs51.png)
Fig. 3-33 : Principe de l'identification des
éléments de la branche rapide
Identification de la constante k
L 'expression de la charge totale Qt stockée
dans le supercondensateur à la fin de la charge en fonction de la
durée totale Ätt de la charge et du courant de la charge
I peut être donnée par l'équation ci-dessous :
Q t = I Ät t
3-20
Avec ÄUt l'évolution totale de la tension
aux bornes du supercondensateur, nous pouvons obtenir la charge totale :
1
Q t = C Ä U t + k
Ä U t 3-21
2
0 2
A partir des deux expressions précédentes (3-20)
et (3-21) nous pouvons écrire :
2 ( I. t - C · U )
Ä t 0 Ä t 3-22
ÄU t
k = 2
3.3.3.4. Identification des paramètres de la
branche lente
Lorsque la tension aux bornes du supercondensateur atteint sa
valeur nominale, le courant
d'alimentation s'annule et le phénomène
prédominant dans le composant est celui de la redistribution de la
charge entre les branches ra ide et lente. Le circuit équivalent
schématisé
p
sur la figure 3-34 représente le supercondensateur durant
cette phase oü R2 et C2 sont les éléments
de la branche lente.
R2
![](Etude-et-modelisation-des-supercondensateurs52.png)
![](Etude-et-modelisation-des-supercondensateurs53.png)
I
C1
u2
C2
Fig. 3-34 : Modèle équivalent durant la
phase de redistribution
Identification de R2
Au moment de l'annulation du courant d'alimentation, le courant
(initial) parcourant l'élément C2 est
considéré nul, ce qui permet d'écrire l'équation
suivante :
I (0) = Udébut /
R2 3-23
De plus, la relation entre le courant de la capacité
C1 et la tension à ses bornes à ce momentci peut
être donnée par la formule suivante :
du
I = - C
![](Etude-et-modelisation-des-supercondensateurs55.png)
(0) 1 (0) 3-24
1 dt
Pour le calcul de R2, nous approximons la pente
initiale observée sur la tension du supercondensateur par une
quantité ÄU/Ät, comme l'illustre la figure
3-35 et nous évaluons le terme I(0) pour le niveau
médian de tension, à savoir
Udébut-ÄU /2 [4].
Ainsi R s'exprime par :
2
3-25
U - Ä U / 2 début
Ät
C Ä U
1
R= 2
oü, Udébut est la tension au
début de la phase de redistribution.
![](Etude-et-modelisation-des-supercondensateurs56.png)
Udébut
Fig. 3-35 : Evolution de la tension aux bornes du
supercondensateur pendant la phase de redistribution
![](Etude-et-modelisation-des-supercondensateurs57.png)
Identification de la capacité C2 :
La capacité C2 peut être calculée
à la fin de cette période oil les tensions sur C1 et
C2 sont
supposées égales à la même valeur
Ufin. En appliquant l'équation de conservation de la
charge sur la charge stockée au début et à la fin de la
phase de redistribution, nous pouvons écrire l'équation suivante
:
C1 . U début = C
2.U Cl + 3-26
fin fin
soit,
C2 = C1 . ( U début - U
fin) / U fin 3-27
oil Ufin est la tension à la fin de
la phase de redistribution.
Ce phénomène de redistribution interne, auquel
sont associées des constantes de temps généralement
très longues, met bien en évidence le problème de la
disponibilité de l'énergie stockée dans les
supercondensateurs. La majeure partie de celle-ci peut, certes, être
qualifiée de rapide mais il reste une partie considérablement
liée aux phénomènes lents [5,43].
Dans le tableau 3-2, nous donnons les valeurs des
éléments du modèle à deux branches pour le
supercondensateur BCAP010 déterminés à courant de charge
de 400 A et à une température de 25 °C.
C1
|
R1 (u?)
|
C2 (F)
|
R2 (?)
|
C0 (F)
|
k (F/V)
|
|
|
|
1882
|
523
|
447
|
172
|
1,92
|
|
Tab. 3-2 : Eléments du modèle à
deux branches pour le supercondensateur BACAP010 à 25
°C
3.3.3.5. Effet du courant de la
charge/décharge
Afin de montrer l'influence du courant de
charge/décharge sur la caractéristique électrique du
supercondensateur, nous avons réalisé un essai de
charge/décharge avec cinq courants différents 50, 100, 200, 300,
et 400 A pour le supercondensateur BCAP010 à 25 °C. Le tableau 3-3
présente les résultats expérimentaux des
éléments de la capacité C1 (C0 et k) et
la résistance R1 déterminées au début de
la charge et de la décharge. Nous trouvons que le choix de la valeur du
courant de charge a une influence assez importante sur les résultats
obtenus par cette technique : la capacité C1 calculée
à la tension nominale varie de #177;4% et la résistance R1
de - 6% à +2% par rapport à leurs valeurs moyennes.
Courant (A)
|
|
k (F/V)
|
C0 (F)
|
C1 (F) à 2,5 V
|
R1 (u?)
|
400
|
Charge
|
523,2
|
1882
|
3190
|
447
|
|
408
|
2165
|
3185
|
422
|
300
|
Charge
|
540
|
1832
|
3182
|
450
|
|
431
|
2120
|
3178
|
420
|
200
|
Charge
|
550
|
1850
|
3225
|
450
|
|
427
|
2084
|
3152
|
430
|
100
|
Charge
|
556
|
1857
|
3247
|
440
|
|
414
|
2048
|
3083
|
450
|
50
|
Charge
|
595
|
1838
|
3326
|
410
|
|
395
|
2075
|
3063
|
440
|
Moyenne
|
|
|
|
3192
|
436
|
|
Tab. 3-3 : Éléments de la branche rapide
déterminée à différents courant de
charge/décharge
Sur la figure 3-36, nous représentons les
résultats obtenus de la capacité C1 en tension nominale.
D'après cette figure, nous observons que la capacité C1
déterminée durant la charge augmente avec la diminution du
courant, tandis qu'elle diminue durant la décharge. La différence
entre la capacité de charge et de décharge s'accroît donc
avec la diminution du courant de charge.
L'écart existant entre la capacité de charge et
de décharge a déjà été évoqué
dans le paragraphe 3.2.2 qui traite de la méthode
voltampérométrie ; la capacité de la charge est toujours
supérieure à celle de la décharge.
![](Etude-et-modelisation-des-supercondensateurs58.png)
Fig. 3-36 : Capacité du supercondensateur BCAP010
déterminée à des différents courants de
charge
Sur la figure 3-37, nous présentons le rendement
oulombien vis-à-vis
c du courant de la
charge/décharge. No const
us atons ue l
q e rendement coulombien augmente avec
l'augmentation du courant de charge. Lors de la charge d'un
supercondensateur par un faible courant les capacités liées aux
phénomènes lents corre
sont ctement chargées, mais ces mêmes
capacités ne sont pas déchargée s pendan la
dé arge l (à faib urant), car leurs charges
t ch ente le co
sont alors piégées dans les pores
étroits.
![](Etude-et-modelisation-des-supercondensateurs59.png)
Fig. 3-37 : Rendement coulombien vis-à-vis du
courant de charge/décharge
3.3.3.6. Comparaison du rendement coulombien des
supercondensateurs étudiés
Dans le tableau ci-dessous, nous présentons les
paramètres principaux R1 et C1 et le rendement
coulombien pour des composants de différents fabricants MAXWELL, BATSCAP
et EPCOS. Ces paramètres sont déterminés avec une valeur
de courant de charge/décharge par Farad constante (0,15 A/F) pour les
composants BCAP010, BCAP013, M600, et SC806.
Pour le composant B49410, cette valeur est de 0,11 A/F car la
valeur nominale du courant de 540 A est supérieure à celle
fournie par notre banc de manipulation. Pour le composant BCAP0350 cette valeur
est de 0,09 A/F à cause de son faible courant nominal.
Nous trouvons d'après ces résultats que le
rendement coulombien varie suivant le composant. Ce paramètre donne des
informations importantes sur le niveau des phénomènes faradiques
dans les supercondensateurs.
|
Numéro de série
|
CN
(F)
|
UN
(V)
|
I (A)
|
I/CN (A/F)
|
|
R1 (m?)
|
k (F/V)
|
C0
(F)
|
C1 (UN)
(F)
|
ç,
(%)
|
MAXWELL
|
BCAP0350
|
350
|
2,5
|
30
|
0,09
|
Charge
|
4,3
|
57
|
239
|
389
|
96
|
|
3,3
|
45
|
260
|
373
|
|
450
|
2,5
|
70
|
0,15
|
Charge
|
2,120
|
113
|
309
|
590
|
97
|
|
1,685
|
93
|
338
|
571
|
|
SC806
|
2600
|
2,7
|
400
|
0,15
|
Charge
|
0,912
|
551
|
2025
|
3512
|
81*
|
|
0,462
|
324
|
1964
|
2840
|
|
B49410
|
3600
|
2,5
|
400
|
0,11
|
Charge
|
0,210
|
1065
|
2649
|
5311
|
96
|
|
0,210
|
850
|
2997
|
5122
|
|
BCAP010
|
2600
|
2,5
|
400
|
0,15
|
Charge
|
0,447
|
523
|
1882
|
3190
|
100
|
|
0,422
|
408
|
2165
|
3185
|
|
2600
|
2,7
|
400
|
0,15
|
Charge
|
0,360
|
546
|
2024
|
3390
|
95
|
|
0,317
|
321
|
2407
|
3210
|
|
Tab. 3-4 : Paramètres des supercondensateurs de
différents fabricants
* Cette faible valeur n'a été
mesurée que sur un élément BATSCAP. Elle serait à
confirmer sur d'autres éléments de ce même
fabricant.
3.3.3.7. Comparaison des résultats obtenus par
différentes méthodes
3.3.3.7.1. Présentation de la
non-linéarité de la capacité obtenue par les
différentes techniques
Nous nous intéressons à comparer les
résultats obtenus temporellement par charge/décharge
à courant constant (procédure de Zubieta [41])
avec ceux obtenus par voltampérométrie et ceux donnés par
spectroscopie d'impédance (à une température de 25
°C) (cf. fig. 3-38). Nous présentons sur cette figure les
résultats de la mesure de la capacité du supercondensateur en
fonction de la tension.
![](Etude-et-modelisation-des-supercondensateurs60.png)
Fig. 3-38 : Comparaison des mé thodes tér
on par la mesure
de carac isati
de la capacité en c
fon tion de la nsion
te
Les différentes techniques donnent des résul t ats
diffé rents.
> Pendant la charge : les valeurs de la capacité m
esurée par les méthodes temporelles (c harge/d éc harge
à c o ura n t con s tant et voltampérométrie) sont assez
proches. Celles obtenues par spectrométrie d'impédance
sontinférieures à celles obtenu es par les méthodes
temporelles.
> Pendant la écharge es v leurs e la cap cité o
tenu s par ltamp
d l a d a b e vo erométrie
sont pratiquement identiques à celles obt enues par spec
tr osco p ie d' im pédance, mais différentes de celles obtenues
par charge/décharge à courant constant.
3.3.3.7.2. Comparaison de la capacité nominale
obtenue par différentes techniques
Nous avons vu précédemment (cf. § 3.2.1)
qu'il existe différentes méthodes permettant de déterminer
la capacité du supercondensateur. Ces méthodes déterminent
la capacité en supposant que celle-ci est indépendante de la
tension appliquée dans l'intervalle de tension [UN/2 ;
UN]. La détermination de cette capacité, dite
capacité nominale, peut être réalisée par d'autres
techniques en calculant la moyenne des capacités dans l'intervalle de
tension mentionnée ci-dessus [84].
Nous comparons dans le tableau 3-5 la valeur de ces
capacités à celle donnée par le fabricant pour les deux
supercondensateurs BCAP010 et M600. Nous observons, comme prévu, que
cette valeur obtenue par spectroscopie d'impédance et par
voltampérométrie (décharge à 20 cycles) est
très proche de celle de la méthode normalisée et de celle
de MAXWELL, tandis que la méthode à charge/décharge
à courant constant (C1) et par voltampérométrie
(charge à 20 cycles) donnent des valeurs élevées.
|
Capacite (F)
|
Courant constant
(C1)
|
EIS à 10 mHz
|
Voltampérométrie (20
cycles)
|
Méthode norme IEC 6239
|
Méthode MAXWELL 400 A
|
|
Décharge à
50 A
|
|
Décharge
|
400 A
|
50 A
|
|
2600
|
2600
|
2600
|
2600
|
2600
|
2600
|
2600
|
2600
|
BCAP010
|
C
|
2863
|
2816
|
2614
|
2792
|
2596
|
2750
|
2623
|
2645
|
|
110%
|
108%
|
101%
|
107%
|
100%
|
106%
|
101%
|
102%
|
M600
|
C
|
3130
|
-
|
2842
|
2956
|
2869
|
2857
|
2861
|
2902
|
|
120
|
-
|
109
|
114
|
110
|
110
|
110
|
112
|
|
Tab. 3-5 : Détermination expérimentale
de la capacité nominale des supercondensateurs BCAP010 et
M00
3.3.3.7.3. Comparaison des résistances par
différentes techniques
Nous comparons dans le tableau 3-6 les valeurs de la
résistance ESR obtenues par différentes méthodes
de caractérisation à 25 °C et pour les deux
supercondensateurs BCAP010 et M600.
Nous pouvons distinguer dans la documentation du fabricant
comme MAXWELL deux résistances : la résistance DC
(déterminée par décharge à courant constant) et la
résistance AC (déterminée par une fréquence
donnée). Nous présentons dans le tableau les valeurs
réduites par rapport aux résistances DC et AC.
Nous pouvons constater que les valeurs de la
résistance sont dispersées chaque méthode donnant une
valeur différente des autres, mais les mesures par la méthode de
MAXWELL, par la norme IEC 6239 et par spectroscopie d'impédance
(à basse fréquence) donnent de s valeurs proches.
|
Resistance
(An)
|
EIS
|
Norme IEC 6239
|
MAXWELL à 400 A
|
Courant constant à 400 A
|
|
ESR (55mHz;UN)
|
400 A
|
50 A
|
|
ESR
|
322
|
620
|
587
|
792
|
508
|
447
|
|
700
|
700
|
700
|
700
|
700
|
700
|
|
46
|
89
|
84
|
113
|
73
|
64
|
|
300
|
300
|
300
|
300
|
300
|
300
|
|
107
|
201
|
196
|
264
|
169
|
149
|
M600
|
ESR
|
272
|
439
|
422
|
701
|
405
|
360
|
|
400
|
400
|
400
|
400
|
400
|
400
|
|
69
|
110
|
106
|
175
|
101
|
90
|
|
280
|
280
|
280
|
280
|
280
|
280
|
|
97
|
157
|
150
|
250
|
145
|
129
|
|
Tab. 3-6 : Comparaison des valeurs de
résistance obtenues par différentes méthodes
3.3.3.8. Validation expérimentale et
limitation
Pour vérifier que le modèle à deux b ch
ran es étudié est précis, nous avons
simulé ce modèle
grâce au log l S
icie implore ous p entons sur la figure 3-39, o
r. N rés la c mparaison du résultat de
simulation avec la réponse expérimentale. Cette
figur ontre
e m d'une manière générale que le
modèle à d x ches sente c une nne p ision compo
ement trique
eu bran repré ave bo réc le rt élec
du supercondensateu
r.
![](Etude-et-modelisation-des-supercondensateurs61.png)
Fig. 3-39 : Comparaison du modèle à deux
branches avec un essai expérimental
Cependant, un petit écart apparaît entre les
résultats simulés et expérimental en fin de la charge, au
début de la phase de redistribution et lors de la décharge (cf.
fig. 3-40). Ceci résulte de la nature distribuée de la
résistance et de la capacité du supercondensateur dûe
à la structure poreuse des électrodes de structure volumique.
L'effet de cette dernière peut être observé sur la courbe
de charge/décharge et surtout après l'annulation du courant de
charge/décharge (cf. fig. 3-40-a). De plus, la variation des
éléments de la branche rapide de ce modèle en fonction du
courant de la charge ou de la décharge n' st pas prise e
e n compte.
![](Etude-et-modelisation-des-supercondensateurs62.png)
(a)
(b)
Fig. 3-40 : Présentation de l'écart entre
le mo dèle à b
deux ranch l'ess
es et ai expérimental
Pour confirmer les résultats obtenus ci-dessus, nous
avons réalisé un essai fréquentiel à 25 °C et
à une tension de polarisation de 2,5 V sur le supercondensateur BCAP010.
Nous
comparons sur la figure 3-41 le tracé de Nyquist du
modèle à deux branches avec celui expérimental. Nous
pouvons constater à partir de cette figure que la résistance
R1 est supérieure à Rs. Par
conséquent, pour la raison mentionnée ci-dessus le modèle
à deux branches est limité et ne peut donc constituer un bon
modèle dynamique du supercondensateur.
![](Etude-et-modelisation-des-supercondensateurs63.png)
Rs
R1
Fig. 3-41 : Comparaison de la réponse en
fréquence du modèle à deux branches avec l'essai
fréquentiel
D'autres modèles temporels tels que celui
proposé dans la référence [42] s ont
présentés dans la littérature, mais le calcul complexe des
éléments du modèle ainsi que le temps de simulation lent
limite considérablement l'utilisation de ce type de modèle [85,
86].
|