0. INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
Depuis bien de temps le monde subit des mutations intenses de
son système de fonctionnement général ; de la
société traditionnelle à la société
moderne ; de l'autarcie à la mondialisation ; du
système centralisé au style décentralisé comme
mode de gestion et d'organisation de l'administration des Etats.
La république démocratique du Congo
évoluant dans cet ensemble a vu depuis un certain temps son
système centralisé des pouvoirs, longtemps décrié
comme un handicap réel au développement et susceptible du blocage
des institutions du pays, subir des changements vers une
décentralisation adoptée d'abord à la deuxième
république avec la loi de 1982 de VUNDUAWE mais non appliquée et
puis c'est le peuple congolais qui l'a adopté lors du referendum du
25/12/2005 qui a conduit à la constitution du 18/02/2006
démontrant clairement en son article 3 l'option de
décentralisation en RDC1(*).
En s'interrogeant sur le pourquoi de l'échec du
développement du pays, beaucoup de citoyens avaient pensé
à l'éloignement de centre des décisions aux centres de
répercussion par rapport à la maîtrise des problèmes
à résoudre. Le cas c'est aussi celui de l'éminent
professeur VUNDUAWE Tepe Mako qui, déjà en 1982 avait
estimé que compte tenu de l'immensité du territoire continent
à une superficie de l'ordre de 2.345.000 km2, il était
impossible par une centralisation outrancière d'assurer un
développement harmonieux et équilibré des
provinces2(*). De plus, de
Kinshasa il était difficile par ce système d'appréhender
correctement les réalités politiques, économiques,
sociologiques, de cerner les problèmes des entités
régionales et locales encore moins d'y apporter des solutions. Il
était et est encore important pour lui et pour d'autres de rapprocher
les centres de décision des administrés.
Prise alors comme alternative indiscutable, mieux une
nécessité pour redonner un souffle nouveau au
développement économique des entités territoriales et
pourquoi pas restituer la république au peuple, la
décentralisation par le transfert des compétences et ressources
aux entités doit permettre la résolution des problèmes
locaux de développement car c'est avec les recettes
transférées des réalisations des régies
financières, base de calcul de la retenue à la source que
différents projets sociaux et de développement doivent être
financés.
C'est dans ce cadre que nous avons voulu essayer d'analyser
les implications de la décentralisation sur le plan
socio-économique en RDC en général et en province du sud
Kivu en particulier.
La décentralisation entendue comme un mode
d'organisation de l'Etat censé favoriser la bonne gouvernance, le
développement socio-économique durable (domaines
intéressants différents bailleurs de fonds) semble donc s'imposer
dans presque tous les Etats du monde vu la mondialisation avec
différents risques bien sûr suivant le pays3(*) selon les rapports du groupe de
recherche et d'information pour la paix et la sécurité
basé en Belgique(GRIP)
Une analyse critique de certaines contraintes4(*) qui se posent encore en RDC
comme la difficulté du contrôle effectif des frontières, le
désarmement et la pacification encours, la rigidité de la
constitution autour de la question des 40% de la retenue à la source,
l'absence d'outils de planification et de programmation locale, la
méconnaissance par la population de ce processus, le climat de
méfiance entre autorités et administrés lié
à la corruption pour ne citer que celles-là , il y a lieu
d'émettre des réserves sur les implications en
développement socio-économique de ce processus en RDC et dans
notre province du Sud-Kivu. La situation peut encore sembler se compliquer
quand on sait que les compétences5(*) et les ressources ne seront transférées
que progressivement compte tenu du niveau d'appropriation des populations et
des entités territoriales décentralisées et aussi des
capacités de l'Etat central, ce qui dénote d'emblée la
complexité de la réalisation effective de ce processus qui, a
-t-on dit n'est pas une nouveauté en RDC, il a existé sans
produire des résultats fiables pendant la 2ème
République.
Notre prétention dans le corps de cette étude
est de réunir les éléments de réponse aux
interrogations ci- après :
1. La décentralisation prise comme processus peut-il se
réaliser effectivement dans un pays post conflit et encore fragile
comme la RDC particulièrement au Sud-Kivu?
2. Quelle serait l'influence de la part des recettes publiques
rétrocédées sur le financement du budget de la Province
du Sud-Kivu?
3. Les compétences et ressources permettraient-elles
d'assurer le développement socio-économique de l'entité
territoriale décentralisée « Province du sud
Kivu » au moins pour chaque année ?
0.2. HYPOTHESES
Aux questions précédemment posées, nous
envisageons les éléments ci-dessous pour réponses
provisoires :
1. Dans un Etat fragile comme la RDC, la
décentralisation au-delà des avantages qu'elle offre
présenterait des risques significatifs. Il faudra donc arriver à
identifier les facteurs des risques et procéder à leur analyse
pour pouvoir atteindre l'objectif global de la décentralisation qui est
la promotion du développement.
2. Les recettes publiques rétrocédées
auraient une influence positive sur le financement du budget de la province.
3. un élan de développement serait
influencé par les compétences et ressources disponibles dans
l'entité territoriale décentralisée « Province
du Sud-Kivu ». Sur cette mesure, nous devons relever les
compétences et toutes les ressources possibles d'une entité
(propres, retenue à la source, subventions, dons) et les comparer aux
charges transférées à la province.
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Ce sujet se justifie sur le plan scientifique par le souci de
vouloir apprécier méthodiquement les implications de ce mode
d'organisation et de gestion de l'administration de l'Etat sur le
développement socio-économique dans notre entité qu'est la
province du Sud-Kivu. En plus, notre intérêt aux branches
administratives de notre filière de formation a été
déterminant dans le choix de ce thème.
Personnellement, c'est notre attachement aux vertus6(*) prônées par la
décentralisation comme mode d'organisation administrative d'Etat moderne
insistant sur la bonne gouvernance et l'efficacité administrative,
démocratie et participation citoyenne aux actions publiques,
reconnaissance et prise en compte des identités locales,... nous a
conduit à entreprendre cette recherche aboutissant à ce travail.
0.4. DELIMITATION DU SUJET.
Notre étude portera sur l'entité territoriale
décentralisée « province du Sud-Kivu » en
prenant en considération l'intervalle de temps 2006-2007.
0.5. METHODE ET TECHNIQUES
UTILISEES.
Les méthodes et techniques ci-après nous ont
servi dans la récolte des données, leur analyse ainsi qu'à
l'interprétation des résultats de cette étude :
0.5.1. Méthodes.
0.5.1.1. Méthode
quantitative.
Cette méthode nous à permis de quantifier les
données, à faire des regroupements méthodiques des
données récoltées se prêtant à des
appréciations numériques nous conduisant à
l'interprétation des nos résultats.
0.5.1.2. Méthode
analytico-comparative
Elle nous a aidé à évaluer, analyser et
à faire des rapprochements entre les recettes et les charges de
l'entité « Province du sud Kivu ».
0.5.1.3. Méthode
historique
Cette méthode nous a facilité la recherche de
l'information sur l'évolution dans le temps et dans l'espace du
processus de décentralisation en RDC.
O.5.2. Techniques
0.5.2.1. Interview libre et
entretien
Cette technique a été plus utilisée lors
de la vérification de l'exactitude des données obtenues et la
réalité vécue.
0.5.2.2. Technique
documentaire.
La recherche d'informations nécessaires à ce
travail a été rendue possible par le recours à des
ouvrages, textes légaux et règlementaires, revues, articles
scientifiques et à des archives et documents des régies
financières et de certains services publics en Province ayant de
rapports avec notre sujet de recherche.
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL.
Notre travail est subdivisé en trois chapitres hormis
l'introduction et la conclusion.
Le premier chapitre portant sur les
généralités s'est plus orienté sur la
présentation du cadre théorique dans le sens des
généralités, il y a été également
question d'un regard sur l'histoire de la décentralisation en RDC.
Le deuxième chapitre par contre est revenu sur les
rapports entre la décentralisation, la bonne gouvernance,
l'économie locale et le changement sociopolitique, la
démocratie.
Enfin de compte, le troisième chapitre, qui a
porté sur les recettes et les charges transférées de la
province s'est considérablement focalisé dans l'analyse des
recettes de la rétrocession, des recettes propres et des subventions par
une démarche comparative avec les charges qui sont
transférées jusque-là à la province, il s'agit des
charges de rémunération dans les secteurs de l'EPSP, de la
santé publique, de l'agriculture et de l'autorité
coutumière.
0.7. DIFFICULTES RENCONTREES.
Notre travail, comme toute oeuvre scientifique ne saurait
être épargné des difficultés, il est donc
évident que nous nous sommes heurté à des
difficultés dont ci-dessous les fondamentales :
· L'absence au niveau de la ville des
bibliothèques riches en ouvrages concernant le domaine de la
décentralisation, ce qui nous a obligé de faire des tours dans
les bibliothèques d'un pays voisin le
« Rwanda ».
· L'accès difficile à certaines
données dans les quatre services transférés à la
province principalement à l'inspection provinciale de la santé
où on ne révèle jamais les charges liées aux
différentes primes.
· L'hésitation dans le chef des responsables des
régies d'autoriser l'accès aux données sur leurs
réalisations.
0.8. ETAT DE LA QUESTION.
Dans son n°181, la revue Zaïre-Afrique par
BIRANGAMOYA Makombe revient vers 1984 sur « la
décentralisation et le développement : la répartition
des compétences en matière de développement7(*)t ». L'auteur en
considérant la décentralisation comme un procédé
mieux un instrument de promotion de développement pense que ce processus
nécessite la participation de toute la population et plus
particulièrement celle du milieu rural en vue de réduire les
disparités qui remontent aux époques coloniales.
Pour lui, il faut donc des animateurs, des encadreurs qui
sachent identifier et satisfaire les besoins réels ressentis et
exprimés par la population et pense qu'il était important
d'arriver même à la décentralisation industrielle. C'est
servant de l'analyse exégétique de la loi de 1982 sur la
décentralisation pour comprendre la répartition des taches entre
le pouvoir central et les entités dans les matières de
développement, l'auteur avance deux difficultés :
théoriques et pratiques.
Théoriquement, il est difficile de déterminer
pour une collectivité territoriale ses compétences effectives
alors que la tache est moindre s'il s'agit d'un établissement public par
le principe de spécialité.
Pratiquement, les deux instances, en poursuivant toutes une
vocation générale dans l'intervention, elles peuvent se buter
devant un enchevêtrement des compétences, ce qui créerait
des conflits de compétences.
BULU-BOBINA Bogilo dans ce même n° revient sur
« la formation et la décentralisation territoriale :
regard sur un aspect du développement rural au
Zaïre8(*) ».
Pour l'auteur, la décentralisation exige pour sa
réussite des hommes à l'esprit décentralisé,
c'est-à-dire des hommes capables de comprendre la portée de la
décentralisation et de la conduire jusqu'à une application
intégrale, des hommes capables de comprendre que la
décentralisation est un programme de développement des
entités locales ou décentralisées. Sous cet angle, il
insiste sur la formation en vue d'acquisition d'une certaine connaissance en la
matière par les animateurs dans le souci d'atteindre le
développement lié à ce processus. C'est ainsi que l'auteur
envisage une formation des responsables des services administratifs et
techniques des entités ainsi que des élus du peuple.
Pour le 1er cas, cette formation doit rendre les
agents capables de concevoir, de gérer, d'animer et d'évaluer des
projets de développement rural en identifiant les ressources naturelles
et humaines et en déterminant les besoins des entités au sein
d'une équipe. Le programme à proposer est celui qui viserait une
parfaite acquisition des aptitudes à :
· La coordination et à la collaboration des
services ;
· L'analyse des besoins et ressources de
l'entité ;
· La conception et l'exécution des projets locaux
de développement ;
· L'incitation de la population à la
participation.
Quant au 2ème programme, la formation des
élus pris ici comme multiplicateurs et innovateurs est d'importance
capitale vu leur influence sur la population. Cette formation poursuivrait les
objectifs ci-après :
· Améliorer le fonctionnement des
conseils ;
· Inciter les entités à prendre des
initiatives ;
· Sensibiliser les conseils à la participation
populaire dans le processus du développement ;
· Conscientiser les conseils à un comportement
coopératif, social et responsable dans la prise de décisions.
Vers 1988, ISANGO IDI Wanzila dans
« décentralisation administrative pour le
développement : quelques écueils à
éviter »9(*) stigmatise certains
problèmes qui peuvent constituer un frein à ce processus. Il
parle à ce sujet des empiétements sur des attributions, des modes
de désignation de certains hauts responsables (nomination), la
création d'organes faisant le contre-poids ou situés
hiérarchiquement au dessus des organes délibérants des
entités. Dans son analyse, il montre comment la décentralisation
peut se heurter à des difficultés d'ordre théorique et
pratique :
Au niveau théorique ou de la conception, il faut une
volonté de décentraliser l'Etat ou l'entité doit
manifester sa volonté dans le domaine financier (autonomie dans la
taxation, les subventions), en plus une capacité de gestion et une
viabilité doivent se tracer au niveau de l'entité
elle-même. L'entité doit être capable de gérer
elle-même ses propres affaires de façon à se
développer harmonieusement et cette viabilité concerne plus les
potentialités fiscales de l'entité en faisant prévaloir
certaines compétences techniques, enfin de compte l'insertion dans une
politique globale de développement. L'entité est alors comprise
comme n'évoluant pas en vase clos. Elle subit les influences de son
environnement. Les agglomérations urbaines par exemple sont
confrontées à des problèmes dont l'origine leur est
étrangère et dont la clé de solution leur
échappe.
Quant au niveau pratique, l'auteur relève les
problèmes d'organisation des pouvoirs et des relations
d'autorité, de gestion, financiers et de représentation, de
participation de la population à la gestion de leur entité.
Au n° 241, la revue Congo-Afrique par EKILI Tabu et
OTEMIKONGO Mandefu revient sur « la décentralisation
administrative et les finances publiques zaïroises (Région du Haut
Zaïre) » 10(*). Les deux auteurs
mettent en exergue pour échec de la décentralisation de
l'époque les séquelles de la forte centralisation et le manque
de ressources humaines, matérielles et financières. Il s'agit
pour eux de trouver les ressources et alors de bien les gérer, ce qui
vient encore renforcer l'idée de l'autonomie financière des
entités. Revenant à l'analyse des budgets des
entités : collectivités, zones urbaines, régions, les
deux auteurs ont constaté que la grande part de dépenses
était allouée aux frais de fonctionnement au détriment
des probables investissements de remplacement soient-ils
CHAPITRE I : DES
GENERALITES
I.1.DEFINITION DES CONCEPTS
Les lignes qui suivent précisent bien le sens des
termes utilisés dans ce travail pour éviter toute confusion en
sachant que l'emploi d'un concept dépend de son contexte.
I.1.1. La
décentralisation
De manière simple et selon l'encyclopédie
Wikipedia11(*), la
décentralisation est un mode d'organisation de l'Etat consistant en un
transfert d'autorité, des ressources, des responsabilités
publiques, de l'Administration centrale vers les organisations
subordonnées ou quasi autonomes et/ou vers le secteur privé. Elle
implique donc l'abandon par l'autorité centrale d'une partie du pouvoir
politique à d'autres groupes qui exerceront ces compétences sur
une partie bien définie du territoire de l'Etat dite entité
territoriale décentralisée.
Ces groupes en formes des structures politiques formelles
(provinces, villes, communes,...) ont pour objet la sauvegarde non seulement
des intérêts locaux mais aussi des intérêts de
l'autorité centrale.
I.1.1.1. Les objectifs de la
décentralisation
Les principaux objectifs de la décentralisation comme
mode d'organisation se ramènent à deux selon Paul Kalifa
MAGASSOUBA dans penser pour agir.12(*)
v l'approfondissement du processus démocratique,
à ce niveau il s'agit d'adapter l'administration et plus
généralement le cadre institutionnel aux objectifs et aux
exigences du pluralisme politique en permettant l'émergence d'une
démocratie locale ;
v la promotion du développement local et
régional, il faut donc favoriser l'émergence d'initiative au
niveau des différents acteurs et la mise en place d'un nouveau cadre du
développement à partir des préoccupations, des ressources
et du savoir-faire des populations locales.
En se
référant au projet du livre blanc sur la
décentralisation13(*), on retiendra la prévalence des objectifs
généraux et des objectifs opérationnels. En parlant des
objectifs généraux, deux groupes s'identifient par rapport au
citoyen et à l'Etat en insistant sur la responsabilité des
décisions aux citoyens, l'adéquation aux besoins, la
cohérence de l'action et des services, la transparence des structures et
des responsabilités pour le cas du citoyen et du coté de l'Etat,
il faut recentrer le rôle de celui-ci, augmenter le rendement
administratif et clarifier les relations entre l'Etat et les
collectivités locales.
Quant au document stratégique sur la
décentralisation en RDC, la stratégie à une double
visée14(*) :
ü dans sa visée globale, la
décentralisation doit contribuer à la promotion du
développement humain et la prévention des conflits.
ü Dans ses visées spécifiques, 4 axes sont
prépondérants :
v Bonne Gouvernance, il faut créer les meilleures
conditions juridiques et financières pour les ETD ; développer
des nouvelles pratiques de gouvernance locale et de responsabilisation dans
la gestion du développement provincial et local ; assurer la
coordination -assistance technique et conseils des acteurs de la
décentralisation.
v Promotion de l'économie Locale, il faut
développer une approche de partenariat Etat/Province/ETD/population pour
booster l'économie locale, encourager les initiatives locales et le
Co-développement.
v Amélioration Fournitures des Services et
Infrastructures Socio-culturelles de base, amélioration de la
qualité de livraison des biens et services et des infrastructures socio
culturelles de base de proximité dans le cadre d'une politique de
proximité.
v Environnement, en inculquant la culture de protection
permanente de l'environnement.
I.1.1.2. Les principes de base de
la décentralisation
Toute reforme de décentralisation est fondée
sur un certain nombre de grands principes sans lesquels ce processus ne peut
exister et réussir, il s'agit à ce sujet15(*):
§ De l'existence des collectivités territoriales
créées par la loi ;
§ De l'élection des membres des organes dirigeants
de ces collectivités ;
§ Du transfert des compétences de l'Etat aux
collectivités territoriales ;
§ L'exercice par les entités des
compétences transférées ;
§ Le contrôle permanent de l'Etat des actions des
entités territoriales décentralisées.
La république démocratique du Congo quant
à elle à travers sa stratégie sur la
décentralisation met un accent sur les principes dits directeurs dans la
poursuite de ce processus, en évoquant :
a) l'autonomie de gestion :
l'entité a le droit et la capacité de régler et
gérer au profit de leurs populations une part importante des affaires
publiques.
b) La subsidiarité entre les différents
niveaux de l'administration et des ETD ; en insistant
sur le fait que l'exercice des responsabilités publiques incombe de
préférence aux autorités les plus proches des citoyens
tout en laissant l'opportunité de tenir compte de l'ampleur et de la
nature de la tache et des exigences d'efficacité et d'économie
pour transférer le problème à une autre
autorité.
c) La
rédevabilité : les autorités sont
obligées de rendre compte aux électeurs et au pouvoir central.
d) La responsabilité :
les autorités locales sont responsables et ont la latitude d'exercer
leurs initiatives pour toute question qui n'est pas exclue de leur
compétence ou attribuée à une autre autorité.
e) L'efficacité et L'efficience :
en évoquant le fait qu'il faut fournir les biens et services
absolument nécessaires tenant compte des objectifs et assurer le suivi
des performances du secteur public local (audit social), aussi en allouant des
ressources limitées au bon usage.
f) La participation : les
citoyens et les organisations de la société sont obligés
de participer à la prise des décisions (planification,
programmation et budgétisation) et aussi au suivi des performances du
secteur public.
g) Le partenariat : la
promotion du développement économique local et la fourniture des
infrastructures, services publics sociaux locaux nécessitent la
collaboration du secteur privé mais aussi des organisations
communautaires de base.
h) La solidarité entre les
provinces : la procédure de
péréquation financière pour corriger les effets de la
répartition inégale des sources de financement entre les
provinces.
i) La durabilité et la pérennité
des ressources : obligent l'institution de la retenue
à la source des 40%.
j) La progressivité et la
coordination : l'action du pouvoir central par des
unités déconcentrées pour assurer une meilleure fourniture
des services et infrastructures.
k) Le contrôle : pour
faire régulièrement le point sur la progression du processus et
rendre effective l'obligation redditionnelle.
I.1.1.3. Les
caractéristiques de la décentralisation
Pour déterminer où se place un pays sur
l'échelle de la décentralisation, il est important de
décrire un certain nombre de caractéristiques et indicateurs
spécifiques évoqués par le professeur D.BEKE (2001)
16(*)comme :
§ Les décisions doivent être prises par des
représentants de la population locale ;
§ L'administration locale doit posséder une
personnalité juridique complète, un cachet propre, elle peut
entreprendre et faire l'objet d'action juridique, elle a le droit de disposer
de la terre et des propriétés en son nom propre ;
§ L'administration doit disposer des moyens financiers
suffisants, capables de déterminer ses dépenses et de choisir ses
revenus tout en ayant un personnel qualifié ;
§ L'administration décentralisée doit
elle-même établir son budget ;
§ L'entité décentralisée doit
exercer habituellement les fonctions d'entretien des routes, de
développement de l'agriculture, de contrôle des marchés
locaux et petits commerces, d'urbanisation locale, de distribution
d'eau,.... ;
§ Une bonne participation de la population à la
gestion des affaires locales ;
§ Une autonomie culturelle locale (usage des langues
locales par exemple) ;
§ Un centre d'initiative, d'impulsion des
responsabilités et des décisions, de mise sur pieds des
programmes et projets de développement justes ;
§ Un pouvoir de surveillance limité du niveau
supérieur ;
§ Le développement de la confiance en soi et des
compétences des citoyens toute catégorie confondue et de
combattre la malhonnêteté et la corruption au niveau local.
I.1.2. Catégorisation de
décentralisation.
Plusieurs types de décentralisation sont à
signaler et revêtent plusieurs formes dans différents pays, au
sein d'un même pays ou d'un même secteur.
1. La décentralisation politique :
Elle vise à transférer ou à confier aux
citoyens ou à leurs élus plus de pouvoirs de décisions.
Elle est souvent liée au pluralisme politique et au gouvernement
représentatif, soutient la démocratisation en donnant aux
citoyens ou à leurs élus plus d'influence dans la formulation et
l'exécution de la politique d'une administration.
Les partisans de ce type de décentralisation se basent
sur l'hypothèse que les décisions prises avec une plus grande
participation des administrés sont bien fondées et
répondent mieux aux besoins des intérêts divers de la
société que celles prises uniquement par les autorités
politiques centrales, aussi les citoyens connaîtront mieux les
élus locaux et ceux-ci connaîtront les besoins et les aspirations
de leurs électeurs.
2. La décentralisation
administrative :
A la différence de la précédente,
celle-ci vise à refaire la répartition à différents
échelons du gouvernement des responsabilités et des ressources
financières pour assurer la fourniture des services publics. C'est
effectivement le transfert de responsabilité de la planification, du
financement et de la gestion lié à certaines fonctions du
gouvernement central et de ses organes vers des unités d'administration
sur le terrain, des cellules ou niveaux subalternes de l'administration, des
autorités publiques semi autonomes, des municipalités ou des
régions.
Il faudra également retenir que cette sorte de
décentralisation peut se présenter sous trois formes :
Ø La déconcentration :
Fréquemment utilisée dans l'Etat unitaire, cette
forme de décentralisation exprime le fait que certaines fonctions sont
confiées à des services périphériques de l'Etat. Il
y a par exemple des ministères dont les bureaux locaux accomplissent
certaines taches loin de l'administration centrale. En empruntant le langage du
professeur VEDEL, la déconcentration consiste à transférer
des attributions, pouvoirs de décisions à des agents du pouvoir
central placés à la tête des diverses circonscriptions
administratives17(*). Ces
agents représentent donc les intérêts des mandataires
centraux dans les régions éloignées de la capitale et
agissent sous les prérogatives du pouvoir central.
Ø La délégation de pouvoir
Prise comme forme plus poussée de la
décentralisation, la délégation de pouvoir justifie un
transfert de processus de prise de décision et d'administration par le
gouvernement central vers des organisations autonomes mais qui, en dernier
ressort doivent lui rendre des comptes.
Ø La dévolution :
Il en est question lorsque le gouvernement
délègue les fonctions, transfère les pouvoirs de
décisions, d'autorité en matière des finances et de
gestion des unités d'administration locales quasi autonomes avec statut
de municipalité (province, communes,...).
3. la décentralisation des
finances :
Dans cette forme de décentralisation, on insiste sur le
fait que l'exercice efficace des fonctions administratives
décentralisées par les autorités locales n'étant
possible qu'avec des revenus d'un niveau adéquat provenant soit des
sources locales, de transfert du gouvernement central et ces instances doivent
avoir le pouvoir de décision concernant les dépenses. Elle peut
impliquer :
- l'autofinancement ou le recouvrement des coûts en
faisant payer les usagers pour les services fournis ;
- le cofinancement ou les arrangements de coproduction par
lesquels les usagers participent à la fourniture des services ;
- l'augmentation des recettes locales par les taxes sur les
propriétés, les ventes, les impôts indirects ;
- le transfert des recettes générales des
impôts perçues par le gouvernement vers les administrations
locales ;
- les autorisations aux entités d'emprunter ou de
mobiliser des ressources.
4. La décentralisation économique ou du
marché :
C'est l'application des stratégies destinées
à renforcer le secteur privé, encouragement des partenariats
entre acteurs publics et privés. C'est en d'autres termes l'exercice des
fonctions publiques par le secteur privé qui transparaît dans la
plupart de cas à travers la privatisation ou la
dérégulation.
I.1.3. Esquisse sur le
système centralisé
La centralisation des pouvoirs a longtemps
caractérisé le système congolais et a handicapé
réellement le développement et entraîné le blocage
des institutions par la lourdeur de la bureaucratie. La centralisation est le
mode d'organisation administrative qui consiste à concentrer la
puissance publique entre les mains des gouvernants de l'Etat et à faire
assumer par ceux-ci, généralement depuis la capitale, la gestion
de tous les services publics par le truchement d'agents
hiérarchisés travaillant sous l'autorité directe du
gouvernement, en liaison immédiate avec lui et sans pouvoir de gestion
autonome18(*).
Elle se caractérise par trois traits
fondamentaux :
· la concentration de la puissance publique,
c'est-à-dire les gouvernants se réservent le monopole de
l'émission des règles juridiques liant la collectivité
nationale et centralisent à leur profit les moyens matériels d'en
assurer l'exécution.
· l'unicité de la personnalité juridique
stipulant que les services centralisés sont soumis à une
autorité unique : l'Etat, la province, la communauté et
là aucune personnalité distincte n'est reconnue à ces
services.
· le pouvoir hiérarchique avec trois
composantes : le pouvoir de substitution, le pouvoir de reformation et le
pouvoir d'instruction. l'on retiendra à cet égard que ce pouvoir
hiérarchique est exercé sur tous les services d'Etat par les
autorités centrales de l'Etat.
Une chose est sûre au sens des avantages de ce
système selon Muyer Oyong19(*) car la centralisation est une
nécessité politique pour rétablir l'autorité de
l'Etat, pacifier le pays, assurer la cohésion nationale et
l'intégrité du territoire mais il se révèle
impropre avec la lourdeur administrative et la non maîtrise des
problèmes locaux par les responsables centraux qui peuvent être
induits en erreur par la base20(*)
Il faudra retenir que la centralisation ne peut être
que limitée car le pouvoir central ne peut pas en effet prendre toutes
les décisions et signer tous les actes. Pour cette cause, la
centralisation avec déconcentration se révèle comme un
outil suppléant en transférant certaines compétences
à l'intérieur même de l'administration et en
déléguant le pouvoir de décision à l'échelon
local ou régional à des agents du pouvoir qui restent sous
dépendance tout en subissant le contrôle hiérarchique du
pouvoir central.
I.2. HISTORIQUE DE LA
DECENTRALISATION EN RDC21(*)
La question de la décentralisation est souvent apparue
en RDC sous forme d'un débat autour de la forme de l'Etat
(Fédéral ou Unitaire). Ce débat commencera durant la
période coloniale avec l'arrêté royal qui regroupa les 22
districts du Congo en 4 provinces dirigées par un vice gouverneur, le
pays (Congo-belge) étant lui-même dirigé par un Gouverneur
Général. Malgré la centralisation du pouvoir, les premiers
responsables des provinces furent soucieux de défendre leurs provinces
contre les exigences des autorités de l'administration centrale
résidant à Boma, capitale de la colonie à
l'époque.
Cette tendance au lendemain de la 1ère
guerre mondiale (1933) amena le pouvoir colonial par un arrêté
à une réorganisation administrative en vue de renforcer les
pouvoirs du gouvernement central et ainsi réduire sensiblement ceux des
provinces. Six provinces créées et gérées par des
commissaires de provinces, hauts fonctionnaires, représentants du
gouverneur général et cela dans le souci d'exécuter les
décisions centrales.
L'année 1947 par contre a été
marquée par une certaine décentralisation par la
délégation du pouvoir administratif aux gouverneurs de provinces
et l'arrêté royal du 13 février 1957 est venu renforcer
l'autonomie des gouverneurs de provinces par la création des budgets
provinciaux et les premières élections communales en 1957.
La constitution de 1964 qui ramène le nombre des
provinces de 6 à 22 a apporté d'autres bases en envisageant aussi
un referendum sur l'architecture administrative mais bouleversé par le
coup d'Etat de 1965 qui arrêta ce processus en ramenant cette fois
là le nombre des provinces à 9 en 1967 mais cette situation ne
dura pas longtemps et vers 1988 on assista à un pays avec 11 provinces.
Les jalons furent posés ensuite et sensiblement par les décrets
ou les dispositions des décrets du 25/03/1957, du 10/05/1957 et du
13/10/1959 qui accordèrent aux entités le caractère des
circonscriptions territoriales dotées de la personnalité civile
et jouissant de l'autonomie financière. Ces entités
décentralisées ont réalisé jusqu'en 1960
d'importants projets de développement. Politisées à
outrance et sans encadrement technique, ces entités se sont vues vers
1973 retirées la personnalité civile en devenant tout simplement
des simples circonscriptions administratives.
On ne peut pas parler de la décentralisation en RDC
sans évoquer la loi VUNDUAWE de 1982. En effet, cette loi est venue
apporter des innovations au processus déjà entamé en
élargissant le champ d'application de la décentralisation aux
régions (provinces) et zones rurales (territoires). Ces entités
jusque-là étaient des simples circonscriptions administratives.
Quant à l'actuelle loi sur la décentralisation qui s'appui sur le
décret-loi n°98-081 du 02/07/1998(insistant sur la suppression des
organes délibérant élus des EAD et leur remplacement par
des conseils consultatifs dont les membres sont nommés, la suppression
du principe de contrôle assorti des sanctions,...)il y a changement de
la situation dans le sens qu'elle édicte que les entités
territoriales décentralisées et les provinces jouissent de la
libre administration et de l'autonomie de gestion de leurs ressources
économiques, humaines, financières et techniques.
Tableau n° 1. Organisation administrative
décentralisée de 1998 vers 200622(*)
Entités Administratives
|
Loi081 de2 Juillet1998 Organisation
Administrative et Territoriale de la RDC (Situation actuelle)
|
Nouvelle Constitution
|
Milieu
|
Milieu
|
Urbain
|
Rural
|
Urbain
|
Rural
|
Provinces
|
Autorité locale (EAD)
|
Autorité locale (ETD)
(les limites des 26 nouvelles provinces coïncident avec
celles des anciens districts)
|
|
Districts
|
Déconcentration Administrative
|
Territoires
|
|
Autorité locale (EAD)
|
|
Déconcentration Administrative
|
Villes
|
Autorité locale (EAD)
|
|
Autorité locale (ETD)
|
|
Communes
|
Autorité locale (EAD)
(seulement à Kinshasa. Ailleurs,
Déconcentration Administrative
|
|
Autorité locale (ETD)
(partout)
|
|
Cités
|
|
Déconcentration Administrative
|
|
Autorité locale (ETD) (à confirmer par la Loi
Organique)
|
Chefferies
|
|
Déconcentration Administrative
|
|
Autorité locale (ETD)
|
Secteurs
|
|
Déconcentration Administrative
|
|
Autorité locale (ETD)
|
Quartiers
|
|
Déconcentration Administrative
|
|
Déconcentration Administrative
|
Groupements
|
|
Déconcentration Administrative
|
|
Déconcentration Administrative
|
Villages
|
|
Déconcentration Administrative
|
|
Déconcentration Administrative
|
1) Le pourquoi de la
décentralisation
Cette question trouve ses réponses dans le discours
présidentiel du 1èr juillet 1977 qui a été par la
suite complété et explicité davantage par ceux du
25/11/1977, 19/11/1980 et du 26/03/1981. Les motivations ci-après ont
été dégagées d'après le professeur VUNDUAWE
en 198223(*):
a) une analyse approfondie de la vie politique,
économique, sociale et culturelle du Zaïre par le président
l'a conduit à une conclusion. Pour lui, si la centralisation politique
des pouvoirs était une nécessité politique dans un premier
temps pour rétablir l'autorité de l'Etat, pacifier le pays,
assurer la cohésion nationale et l'intégrité du territoire
mais alors une centralisation trop forte et durable risquait à la
longue d'asphyxier le système politique, administratif et
économique du pays ;
b) en plus d'asphyxie, le chef de l'Etat a constaté au
fur et à mesure que la participation du peuple aux activités du
parti déclinait, la voix du peuple était étouffée
et qu'il fallait donc redonner la parole aux citoyens ;
c) compte tenu de l'immensité du territoire, il est
impossible par une centralisation outrancière, d'assurer un
développement harmonieux et équilibré des régions.
De Kinshasa, il est difficile d'appréhender clairement les
réalités politiques, économiques et sociologiques et donc
difficultés dans l'apport des solutions aux problèmes que l'on ne
vit pas ;
d) sur le plan économique en particulier, le
président avait perçu que la trop grande centralisation avait
fini par presque asphyxier l'appareil de production parce qu'il faisait trop
dépendre nos régions des prévisions et des
décisions de Kinshasa, ne laissant aucune initiative ni aucun moyen aux
forces vives et aux objectifs économiques des régions ;
e) il sied d'ajouter d'autres raisons en faveur de la
décentralisation, c'est pour assurer l'autonomie des entités
locales qui est un thermomètre de la démocratie administrative.
Elle suppose pour les entités locales une liberté solennellement
reconnue par une loi de prendre en toute indépendance des
décisions sur des matières qui relèvent des
compétences leur déléguées par le pouvoir
central ;
f) sur le plan politique, décentraliser c'est
démocratiser, associer le peuple à la discussion et à la
gestion des affaires publiques au niveau qui le concerne directement, c'est
également favoriser la formation politique du citoyen(électeur)
qui s'intéressera facilement et comprendra plus aisément les
problèmes locaux, ensuite du citoyen élu, qui fera son
apprentissage au niveau le plus bas de la gestion des affaires se
préparant ainsi à assumer plus tard des hautes
responsabilités au niveau local et même national ;
h) sur le plan juridique et administratif,
décentraliser c'est transformer les centres de répercussion
qu'étaient la région et les entités de base en centre
d'initiatives, d'impulsion et de responsabilité.
2) Esquisse sur le découpage
territorial
L'article 2 de la constitution renforce encore la
décentralisation en envisageant une configuration du pays à 26
provinces24(*). Ce
découpage a tout simplement consisté à ériger des
anciens districts en provinces mais qui entreront effectivement en jeu
conformément à l'article 226 de la même constitution
endéans 36 mois qui suivent l'installation effective des institutions
politiques prévues par la présente constitution25(*).
a) Opportunité du découpage
territorial26(*).
De prime abord, et à
titre d'exemple, nous citerons : La France qui, avec 550.000 Km ², environ
quatre fois moins que la RDC, est découpée en 100
Départements ou provinces, en 341 Arrondissements ou territoires, en
4.039 Cantons ou Secteurs/Chefferies et en 36.782 Communes ou Groupements, nous
dirons que le découpage territorial de la RDC est une opportunité
et offre des avantages si l'on prend en compte les dimensions continentales de
notre pays qui se situent à 2.345.000Km². Plusieurs pays, moins
vastes que le nôtre, ont recouru à cette technique pour une
meilleure gestion de leur espace ou territoires. L'Allemagne qui, avec 357.050
Km², environ sept fois moins que la RDC , moins vaste que la province de
l'Equateur qui mesure (403.282 Km²), est pourtant découpée
en 16 Régions ou Länder ou Provinces, en 26 Districts ou
Territoires et en 16.127 Communes (Secteurs ou Chefferies). Vu sous cet angle,
la Décentralisation a l'avantage de rapprocher l'administration de
l'administré, d'associer les communautés de base dans la gestion
de la cité à travers des organes élus, dotés des
pouvoirs spécifiques propres dans des matières telles que
définies dans la Constitution. Sans pour autant énerver votre
savoir et vos connaissances, car nous savons que vous le savez bien, mais ici,
il s'agit d'un simple rappel des chiffres qui interpellent :
- La
Province Orientale actuelle, la plus vaste de notre pays avec ses 503.293
Km², est aussi vaste qu'un pays comme l'Espagne et dépasse de loin
le Cameroun (475.442 Km², la Suède (449.964Km²).
- Les
Provinces du Katanga et de l'Equateur, avec respectivement 496.877 Km² et
403.282 Km², sont de loin plus étendues que : le Japon (377.801
Km²) ; la Côte d'Ivoire (322.462 Km²); l'Italie
(301.278Km²).
- Le Bandundu, qui a 295.580 Km², supplante le
Royaume Uni (244.100 Km²) ; la Roumanie (237.500Km²).
- Le
Kasaï Oriental, le Kasaï Occidental et le Maniema, avec
respectivement 169.886 Km², 156.967 Km² et 132.250 Km² de
superficie sont plus vastes que les pays suivants : la Corée du Nord
(120.538 Km²) ; la Corée du Sud (99.221 Km²) ; le Portugal
(92.072 Km²).Le Sud Kivu, le Nord Kivu et le Bas Congo avec respectivement
69.130 Km², 59.483 Km² et 53.920 Km² dépassent largement
les Pays-Bas (34.182 Km²) ; la Suisse (41.418 Km²) ; la Belgique
(30.518Km²).
- La ville de Kinshasa est, avec ses 9.965 Km², 3
fois plus étendue que le Luxembourg (2.586 Km²). Ci-dessous le
tableau qui démontre la configuration de la république depuis
1960 jusque l'horizon 2009 qui matérialisera l'actuel découpage
territorial.
b) Tableau n° 2. Différents
découpages de la RDC depuis1960-200927(*)
Changement du Nombre des Provinces depuis
l'indépendance de la RDC en juin 1960
|
Année du changement
|
(2006) 2009
|
1988
|
1966
|
1964
|
1960
|
Nombre de provinces
|
26
|
11
|
9
|
22
|
6
|
Nom de la province
|
Kwango
|
Bandundu
|
Bandundu
|
Kwango
|
Léopoldville
|
Kwilu
|
Kwilu
|
Maï Ndombe
|
Lac Léopold II
|
Kongo Central
|
Bas Congo
|
Bas Congo
|
Kongo Central
|
Kinshasa
|
Kinshasa
|
Kinshasa
|
Léopoldville
|
Kasaï
|
Kasaï Occidental
|
Kasaï Occidental
|
Luluabourg
|
Kasaï
|
Kasaï Central
|
Unité Kasaïenne
|
Kasaï Oriental
|
Kasaï Oriental
|
Kasaï Oriental
|
Sud
|
Sankuru
|
Sankuru
|
Tanganyika
|
Katanga
|
Katanga
|
Katanga Oriental
|
Katanga
|
Lualaba
|
Lualaba
|
Haut Katanga
|
Nord Katanga
|
Lomami
|
Lomami
|
Haut Lomami
|
Equateur
|
Equateur
|
Equateur
|
Cuvette Centrale
|
Equateur
|
Mongala
|
Tshuapa
|
Nord Ubangi
|
Sud Ubangi
|
Ubangi
|
Tshopo
|
Orientale
|
Orientale
|
Haut Congo
|
Orientale
|
Ituri
|
Moyen Congo
|
Bas Uélé
|
Kibali-Ituri
|
Haut Uélé
|
Uélé
|
Maniema
|
Maniema
|
Kivu
|
Maniema
|
Kivu
|
Nord Kivu
|
Nord Kivu
|
Nord Kivu
|
Sud Kivu
|
Sud Kivu
|
Kivu Central
|
CHAPITRE II. LES RAPPORTS ENTRE
LA DECENTRALISATION, LA BONNE GOUVERNANCE, L'ECONOMIE LOCALE ET LE
CHANGEMENT SOCIO-POLITIQUE, LA DEMOCRATIE.
II.1. AVANTAGES ET RISQUES DE LA
DECENTRALISATION
Le processus de décentralisation dans un Etat fragile
aussi nécessaire soit-il comporte des avantages et des risques qu'il
nous revient de présenter dans ce paragraphe après interrogation
d'un certain nombre d'ouvrages et rapports du domaine.
II.1.1. Avantages de la
décentralisation
Dans un système décentralisé, les valeurs
générales ci-dessous sont plus privilégiées et ces
dernières sont des indicateurs d'une société
organisée selon le groupe de recherche et d'information sur la paix et
la sécurité (GRIP)28(*) :
* l'efficacité administrative et la bonne
gouvernance ;
* la démocratie et la participation ;
* La reconnaissance et la prise en compte des identités
locales ;
* l'aide à la transformation des conflits.
* le rapprochement des centres de décision des
administrés.
II.1.2. les facteurs des risques
de la décentralisation
En situation post conflit et dans les Etats fragiles, la
décentralisation a souvent pour principal objet de combler le
déficit de légitimité de l'appareil de l'Etat, lequel a
perdu une part importante de sa crédibilité auprès des
citoyens.
D'abord parce qu'il s'est révélé
incapable de maîtriser le conflit et de protéger sa population
contre les sources d'insécurité externes et/ou internes et
ensuite parce que les péripéties du conflit ont le plus souvent
eu pour conséquences la dégradation voire l'interruption des
services publics. Enfin parce que livrés à eux-mêmes et
privés de leur salaire, les agents de l'Etat sont à leurs tours
devenus source de harcèlement divers et d'insécurité pour
leurs administrés29(*).
L'identification des facteurs de risques dès le
début du processus permettra aux acteurs de les prévenir pour une
meilleure conduite de la décentralisation dans un Etat, ces facteurs
sont les suivants selon le même groupe de recherche 30(*):
· Capture du pouvoir local par des forces politiques qui
n'ont pas intérêt à la réussite du
processus ;
· Accroissement du coût de la gouvernance ;
· Dispersion du pouvoir ;
· Prolifération des structures électives et
lassitude électorale ;
· Concurrence fiscale ;
· Tensions sécessionnistes ;
· Corrections insuffisantes des différentiels de
développement entre entités décentralisées.
II.1.3. Les conditions de
succès du processus.
L'expérience des études scientifiques a mis en
évidence un certain nombre de conditions nécessaires à une
décentralisation réussie31(*) :
1. existence
assurée :
Pour être efficace, un gouvernement local a tout d'abord
besoin d'une certaine sécurité. Il ne pourra pas s'acquitter
correctement de ses taches si son existence est menacée par le fait que
des autorités supérieures peuvent le dissoudre aisément ou
bouleverser ses compétences territoriales.
2. ressources et autonomie
Le succès d'un processus de décentralisation
dépend dans une large mesure des ressources effectivement disponibles et
de la possibilité de les utiliser de façon autonome, ce qui
demande :
· le droit, pour le gouvernement local, de percevoir des
taxes et impôts locaux et d'obtenir du gouvernement central les fonds
nécessaires pour accomplir les taches qui lui ont été
déléguées.
· le droit de dépenser cet argent sans trop de
contrôles préalables de la part des autorités
supérieures.
· le droit de prendre des décisions relatives aux
activités locales sans interventions intempestives de l'administration
centrale.
· une dotation suffisante en personnel qualifié
et, le droit pour les autorités locales d'engager et de licencier ce
personnel.
· l'assistance technique et les conseils de la
capitale.
3. responsabilité et
transparence
Il faut rendre le gouvernement local et ses membres
responsables devant le peuple, ce qui signifie que les citoyens peuvent
élire les personnes qui les dirigeront et évaluer leurs
prestations au moment de nouvelles élections. Il faut pour cela que
l'administration soit transparente et que l'on ait accès aux
informations concernant par exemple : les budgets, comptes, plans, etc.
Aussi faudra t-il que ce gouvernement soit responsable devant
les échelons supérieurs de l'administration qui pourront exercer
un contrôle rétrospectif et châtier s'il ya transgression
de la loi.
4. volonté politique et
partenariat
5. cadre juridique bien
structuré
Une décentralisation réussie suppose
également un cadre juridique bien structuré, qui définit
clairement les compétences, les droits et les devoirs du gouvernement
local pour savoir qui est responsable de quoi et ceci empêcherait les
autorités centrales de se mêler impunément dans les
affaires locales.
Les axes ci-après doivent être pris en compte
pour complément de la stratégie du processus et cela suivant
le langage de Laurent Thevoz dans décentralisation en Bolivie32(*):
- Appropriation du processus par tous les acteurs
- Participation de la population rurale ;
- Renforcement de la société civile ;
- Démocratie participative ;
- Renforcement de structures de dialogue et des institutions
intermédiaires.
II .2 DECENTRALISATION ET
BONNE GOUVERNANCE
Pour les volontaires des nations unies à la
décentralisation au Mali, la gouvernance c'est la capacité des
sociétés humaines à se doter de systèmes de
représentation, d'institution, de processus pour se gérer
elles-mêmes dans un mouvement volontaire33(*). Les programmes de bonne gouvernance visent surtout
à promouvoir un environnement propice au renforcement des
capacités de mise en oeuvre de processus législatif, juridique et
administratif et de gestion d'un développement
décentralisé.
L'administration de proximité se caractérise
aussi par les aspects principaux de la bonne gouvernance :
· L'obligation de rendre compte :
Les administrations publiques doivent montrer en quoi leurs
actions et décisions sont conformes à des objectifs précis
et convenus. En décentralisation, l'obligation est faite aux élus
de rendre des comptes devant leurs électeurs.
· La transparence :
L'action, les décisions et la prise de décision
des administrations publiques sont dans une certaine mesure ouvertes à
l'examen des autres secteurs de l'administration, du parlement, de la
société civile et parfois d'institutions et d'autorités
extérieures.
· L'efficience et l'efficacité :
Les administrations publiques doivent s'attacher à une
production de qualité, notamment dans les services rendus aux citoyens
et veiller à ce que leurs prestations répondent à
l'intention des responsables de l'action publique tout en restant dans les
objectifs poursuivis.
· La prospective :
Les autorités doivent être en mesure d'anticiper
les problèmes qui se poseront à partir des données
disponibles et des tendances observées, aussi elles doivent être
à mesure d'élaborer des politiques tenant compte de
l'évolution des coûts et des changements prévisibles
(démographiques, économiques ; etc.).
· La primauté du droit :
Les autorités feront appliquer les lois, la
réglementation et les codes en toute égalité et
transparence.
· La réceptivité :
Les autorités publiques doivent avoir les moyens et la
flexibilité voulus pour répondre rapidement à
l'évolution de la société, tenir compte des attentes de la
société civile lorsqu'elles définissent
l'intérêt général et elles doivent être
prêtes à faire l'examen critique du rôle de l'Etat.
II. 3 DECENTRALISATION ET ECONOMIE
LOCALE
Chaque collectivité territoriale constitue un espace
d'initiatives, un niveau de programmation, de réalisation des actions de
développement et d'organisation de la gestion et de la fourniture des
services publics essentiels qui fondent le développement.
La décentralisation est à mesure de favoriser
une meilleure adéquation des programmes de développement et des
besoins locaux, une mobilisation plus spontanée des ressources. La
dynamique d'économie locale s'articulera donc autour de :
· La conception d'une approche de développement
s'appuyant sur la capacité de mobilisation des ressources
locales ;
· Une nouvelle répartition des compétences,
des ressources et du patrimoine national entre l'Etat et les
collectivités ;
· La réintégration de la dimension spatiale
dans l'approche de résolution des problèmes
économiques ;
· La mise en place des nouvelles méthodes et
règles de relation de partenariat entre les acteurs appuyant le
développement local (coopération décentralisée).
Dans cette approche, on considère l'entité
locale comme un centre de décision, d'initiatives de son propre
lendemain tout en n'excluant pas la zone mixte où l'Etat et le
privé se rejoignent.
En plus donc de sa fonction régalienne, l'Etat et
également les entités décentralisées à leur
niveau peuvent stimuler et subventionner soit des sociétés
civiles « entreprises privées reconnues comme offrant
des services d'intérêt public » soit des entreprises
d'économie sociale ou solidaire (cas des coopératives).
Le gouvernement local continuera à organiser et
à offrir certains services de base avec les revenus de taxes,
créer un cadre fiscal, juridique et infrastructurel pour les entreprises
de type coopératif. C'est sur le même ordre d'idée que la
RDC à travers le document stratégique de la
décentralisation34(*) focalise son attention sur la promotion de
l'économie locale en insistant sur l'encouragement des initiatives
locales et le codéveloppement, le développement d'une approche
de partenariat Etat-Province-Entité territoriale
décentralisée-Population pour avancer l'économie locale et
par là le développement économique qui pourra s'observer
par des améliorations du niveau du revenu de la province-entité
qui est confrontée au sérieux besoin de développement.
II.4. DECENTRALISATION ET
CHANGEMENT POLITIQUE, SOCIAL ET LADEMOCRATIE.
Une autre approche liée au défi d'une
décentralisation réussie est celle qui contribue au renforcement
du pouvoir social et politique des marginalisés.
Dans changement politique et social, Enda ; Graf et
Sahel décrivent en 2005 quatre axes de changements de première
ligne en citant la transformation des régulations, la
libération de l'extraversion, l'entreprise des complicités et la
généralisation de l'autonomie reliante35(*).
1) La régulation au sens de production des
règles et leur contrôle sont au coeur de la vie en
société, changer les règles et remettre en débat
les normes conduit inévitablement à refonder la
société et ses nombreuses institutions. Il faudra donc arriver
à faire participer le plus grand nombre pour que cette fonction
régulatrice devienne la préoccupation et le fait de tous. Ce qui
revient à jeter des bases d'une démocratie participative, celle
qui ne se limite pas à l'organisation des choix des chefs par les urnes
et pour laquelle la régulation n'est plus l'apanage des seuls
élus.
2) L'extraversion, les mêmes auteurs avancent deux
dimensions d'extraversion : extérieure et intérieure. Se
libérer de l'extérieur consiste à s'inventer un avenir
là où on vit sans pour autant s'enfermer ni s'isoler en prenant
ce qui vient du dehors mais sans s'aliéner, sans y perdre son
âme ; en somme en faisant du sien ce qui vient des autres. Combattre
l'extraversion de l'intérieur par contre signifie autre chose en
l'occurrence le développement de la pensée propre, en
réalité la pensée critique. On doit s'interpeller et
s'interroger sur le pourquoi de ce qui se produit autour de soi et en soi car
il n'existe pas de citoyenneté ni sans doute d'Etat sans citoyens
éclairés de l'intérieur (capables de se forger une opinion
propre détachée des influences claniques, religieuses ou
partisanes).
3) Les auteurs conjuguent le décloisonnement pour
lutter contre toutes les formes d'enfermement social, idéologique,
culturel, économique de deux manières : d'une part, il faut
créer des liens fonctionnels entre des mondes différents dans une
logique de réciprocité et de création de valeur
ajoutée ; d'autre part décloisonner les institutions, les
réseaux, la communication pour favoriser l'intégration dans des
cadres inédits.
4) Il faut enfin briser la soumission, construire une
autonomie reliante. Il s'agit de neutraliser les processus qui inscrivent dans
les personnes les postures de soumission ou de domination ainsi que les
dispositifs qui assurent la maintenance régulière de ces
postures. L'essentiel c'est d'arriver à une autonomie qui mène
à être pour et avec l'autre justement parce qu'il est autre donc
potentiellement ressource par la différence qu'il propose.
Le processus de décentralisation se
réfère aussi à la démocratie qui ne se limite pas
aux élections et éventuelles alternances qui en sont des
conséquences. C'est un processus permanent qui doit se développer
sans cesse. Qui n'avance pas recule et se fait récupérer par ceux
qui occupent à ce moment là le pouvoir dit-on.
Dans décentralisation en l'Afrique de l'Ouest36(*), Cota Karthala au chapitre
vingt de cet ouvrage propose quelques principes généraux qui
fondent ou devraient fonder la démocratie dans une
décentralisation :
Le premier principe concerne la démocratie
élective qui implique l'exercice d'élection libre, la
séparation des pouvoirs, les mécanismes de contrôle sur
l'action des gouvernements et le respect des minorités.
Le deuxième principe renseigne sur la démocratie
participative qui insiste sur la pertinence dans la définition des
objectifs, l'efficacité dans leur réalisation et la
nécessité de l'implication des acteurs non Etatiques aux
différents stades d'élaboration des programmes.
Le troisième principe découlant des
précédents montre que la démocratie est duale et doit
s'envisager en terme de coexistence de logiques différentes :
égalité d'une part et équité de l'autre.
En quatrième lieu, la participation ne se
décrète pas, c'est la réalité sociale qui commande
la nature et le degré de participation.
En dernier stade, le principe de l'obligation de gérer
la chose publique de manière différenciée en partant de la
spécificité des contextes d'action et de la singularité
des territoires. Il faut donc rompre avec l'idée du service public qui
ne serait qu'une gestion standardisée des situations elles-mêmes
standardisables.
II.5.L'ENTITE TERRITORIALE
DECENTRALISEE « PROVINCE DU SUD KIVU »
La loi portant principes fondamentaux de la libre
administration des provinces en son article 2 présente la province comme
une composante politique et Administrative du territoire de la RDC dotée
d'une personnalité juridique et jouissant d'une autonomie de gestion de
ses ressources humaines, économiques et techniques37(*). En son article 4, la
même loi précise les subdivisions ci-après au sein de la
province:
§ La province sera subdivisée en villes et
territoires ;
§ La ville en communes ;
§ La commune en quartiers et/ou en groupements
incorporés ;
§ Les territoires en communes, secteurs et/ou
chefferies ;
§ Le secteur ou chefferie en groupements ;
Quant à l'alinéa 2 de l'article 3 de la
constitution, les entités territoriales sont les villes, communes,
secteurs et chefferies sont dites décentralisées au sein de la
province.
II.5.1.Les institutions
provinciales.
L'article 195 de la constitution établit à 2 les
institutions provinciales à savoir l'Assemblée provinciale
et le gouvernement provincial38(*).
§ L'Assemblée
provinciale :
Elle est l'organe
délibérant de la province, elle statue par voie d'édits.
Elle délibère dans le domaine des compétences
réservées à la province et contrôle le Gouvernement
provincial ainsi que les services publics provinciaux et locaux (article 197 de
la constitution).
§ Le Gouvernement
provincial :
Il est le responsable de la gestion de la province à
travers ses institutions et se voit confier la conception, la programmation et
la mise en oeuvre des actions de développement économique, social
et culturel d'intérêt régional ou local, ce qui revient
à dire que la province doit prendre des initiatives propres en
matière de création et de gestion des services et des biens dont
les populations ont besoin et qui doivent faire l'objet de planification avec
la participation de tous les acteurs de la décentralisation.
Le document stratégique de la décentralisation
en RDC clarifie spécifiquement les objectifs à atteindre en
insistant sur la bonne gouvernance, la promotion de l'économie locale,
l'amélioration de la fourniture des services et infrastructures
socioculturelles de base, l'environnement pour concrétiser l'objectif
global qui est la contribution à la promotion du développement
humain et la prévention des conflits.
C'est ainsi que l'entité veillera pour la bonne
gouvernance à créer les meilleures conditions juridiques et
financières, à développer des nouvelles pratiques de
gouvernance locale de responsabilisation dans la gestion du
développement provincial et local en incorporant les aspects principaux
de la bonne gouvernance, à assurer la coordination- assistance technique
et conseils des acteurs.
Pour la promotion de l'économie locale, il faut
développer une approche de partenariat Etat-Province-Entité
territoriale décentralisée-Population pour faire avancer
l'économie, à encourager les initiatives locales et le
codéveloppement.
Pour l'amélioration de fourniture des services et
infrastructures socioculturelles de base, à améliorer la
qualité de livraison des biens et services, infrastructures de
proximité et enfin pour l'environnement, à inculquer la culture
de protection permanent de l'environnement.
II.5.2. Les compétences
reconnues à la province.
II.5.2.1. Compétences
exclusives.
L'article 204 de la constitution de la RDC renseigne sur les
matières qui sont de la compétence exclusive de la province
entant qu'entité territoriale décentralisée 39(*):
- Le plan d'aménagement de la province ;
- La
coopération interprovinciale ;
- la fonction publique provinciale et
locale ;
- l'application des normes régissant l'état civil
;
- les finances publiques provinciales ;
- la dette publique
provinciale ;
- les emprunts intérieurs pour les besoins des
provinces ;
- la délivrance et la conservation des titres
immobiliers dans le respect de la
législation nationale ;
- l'organisation du petit
commerce frontalier ;
- l'organisation et le fonctionnement des services
publics, établissements et entreprises publics provinciaux dans le
respect de la législation nationale ;
- les travaux et
marchés publics d'intérêt provincial et local ;
-
l'acquisition des biens pour les besoins de la province ;
- l'enseignement
maternel, primaire, secondaire, professionnel et spécial ainsi que
l'alphabétisation des citoyens, conformément aux normes
établies par le pouvoir central ;
- l'établissement des
peines d'amende ou de prison pour assurer le respect des édits en
conformité avec la législation nationale ;
- les
communications intérieures des provinces ;
- les impôts, les
taxes et les droits provinciaux et locaux, notamment l'impôt foncier,
l'impôt sur les revenus locatifs et l'impôt sur les
véhicules automoteurs ;
- la fixation des salaires minima
provinciaux, conformément à la législation nationale
;
- l'affectation du personnel médical, conformément au
statut des agents de carrière des services publics de l'Etat,
l'élaboration des programmes d'assainissement et de campagne de lutte
contre les maladies endémo-épidémiques conformément
au plan national : l'organisation des services d'hygiène et de
prophylaxie provinciale, l'application et le contrôle de la
législation médicale et pharmaceutique nationale ainsi que
l'organisation des services de la médecine curative, des services
philanthropiques et missionnaires, des laboratoires médicaux et des
services pharmaceutiques, l'organisation et la promotion des soins de
santé primaires ;
- l'élaboration des programmes miniers,
minéralogiques, industriels, énergétiques
d'intérêt provincial et leur exécution conformément
aux normes générales du planning national ;
-
l'élaboration des programmes agricoles et forestiers et leur
exécution conformément aux normes du planning national,
l'affectation du personnel agricole, des cadres conformément aux
dispositions du statut des agents de carrière des services publics de
l'Etat, l'application de la législation nationale concernant
l'agriculture, la forêt, la chasse et la pêche ainsi que
l'environnement, la conservation de la nature et la capture des animaux
sauvages, l'organisation et le contrôle des campagnes agricoles, la
fixation des prix des produits agricoles ;
- l'affectation en province du
personnel vétérinaire, conformément au statut des agents
de carrière des services publics de l'Etat; l'élaboration des
programmes de campagne de santé animale et l'application des mesures de
police sanitaire vétérinaire, notamment en ce qui concerne les
postes frontaliers et de quarantaine ;
- l'organisation des campagnes de
vaccination contre les maladies azootiques, l'organisation des laboratoires,
cliniques et dispensaires de la provenderie ainsi que l'application de la
législation nationale en matière vétérinaire,
l'organisation de la promotion de santé de base ;
- le tourisme, le
patrimoine historique, les monuments publics et les parcs
d'intérêt provincial et local ;
- l'habitat urbain et rural,
la voirie et les équipements collectifs provinciaux et locaux ;
-
l'inspection des activités culturelles et sportives provinciales ;
-
l'exploitation des sources d'énergie non
nucléaire et la production de l'eau pour les besoins de la province
;
- l'exécution des mesures du droit de résidence et
d'établissement des étrangers, conformément à
la loi ;
- l'exécution du droit coutumier ;
- la planification
provinciale.
II.5.2.2. Les compétences
en concurrence.
Conformément à l'article 203, la province et le
gouvernement central doivent exercer certaines compétences dites ici de
collaboration40(*) :
- l a mise en oeuvre des mécanismes de promotion et de
sauvegarde des droits humains et des libertés fondamentales
consacrés dans la présente Constitution;
- les droits civils
et coutumiers ;
- les statistiques et les recensements ;
- la
sûreté intérieure ;
- l'administration des cours et
tribunaux, des maisons d'arrêt et de correction et des prisons;
- la
vie culturelle et sportive ;
- l'établissement des impôts, y
compris les droits d'accise et de consommation, à l'exclusion des
impôts visés à l'article 174 ;
- l'exécution des
mesures sur la police des étrangers ;
- la recherche scientifique et
technologique ainsi que les bourses d'études, de perfectionnement et
d'encouragement à la recherche ;
- les institutions médicales
et philanthropiques, l'engagement du personnel médical et agricole de
commandement ;
- la mise en oeuvre des programmes de la
météorologie, de la géologie, de la cartographie et de
l'hydrologie ;
- les calamités naturelles ;
- la presse, la
radio, la télévision, l'industrie cinématographique ;
-
la protection civile ;
- le tourisme ;
- les droits fonciers et
miniers, l'aménagement du territoire, le régime des eaux et
forêts
- la prévention des épidémies et
épizooties dangereuses pour la collectivité ;
- la protection
de l'environnement, des sites naturels, des paysages et la conservation des
sites ;
- la réglementation sur les régimes
énergétiques, agricoles et forestiers, l'élevage, les
denrées alimentaires d'origine animale et végétale ;
-
la création des établissements primaires, secondaires,
supérieurs et universitaires ;
- le trafic routier, la circulation
automobile, la construction et l'entretien des routes d'intérêt
national, la perception et la répartition des péages pour
l'utilisation des routes construites par le pouvoir central et/ou par la
province ;
- les institutions médicales et philanthropiques ;
-
l'initiative des projets, programmes et accords de coopération
économique, culturelle, scientifique et sociale internationale ;
-
la production, le transport, l'utilisation et l'exploitation de
l'énergie ;
- la protection des groupes des personnes
vulnérables.
CHAP.III. LES RECETTES ET LES
CHARGES TRANSFEREES DE LA PROVINCE DU SUD- KIVU.
III.1. NOTIONS SUR LES RECETTES.
L'origine des recettes des provinces telle qu'indiquée
par l'article 175 de la constitution de la RDC à savoir 40% de la part
des recettes à caractère national41(*) suppose que le taux actuel de rétrocession des
recettes de la DPI, de l'OFIDA et de la DGRAD qui était de 20% durant
notre période d'étude pourra donc passer à 40%.
Ceci impliquerait un renforcement des moyens d'actions des
entités territoriales décentralisées si un
élargissement de l'assiette sur laquelle s'appliquera ce taux est rendu
possible, et tout ceci dans le cadre de permettre aux provinces de
répondre à toutes les charges qui leurs seront
transférées progressivement par le pouvoir central.
La caisse de la province étant
constituée par la rétrocession ou la retenue à la source,
certains transferts et des ressources propres, il a été donc pour
nous une obligation de procéder à un inventaire fouillé de
toutes les ressources réalisées dans la province depuis 2006
jusque 2007.
Ci-dessous une explication de
chacune de l'élément constituant le portefeuille de la province
du sud Kivu.
III .1 .1. Ressources de
la rétrocession.
La rétrocession (la retenue à la source) ou son
assiette est basée sur les recettes provenant des trois régies
financières dont l'OFIDA, la DGI et la DGRAD.
Ces administrations ont dans leurs attributions la
perception des droits, impôts, taxes, redevances ou autres ressources au
profit du Trésor public et chacune d'elles a ses principaux axes
d'intervention dans une entité.
III.1.1.1. L'Office des Douanes et
Accises (OFIDA).
Ci-dessous la catégorie des recettes du ressort de
cette régie :
v Les droits et taxes à l'importation. :
ils sont perçus sur les marchandises franchissant la
frontière à l'entrée dans le pays. Ils sont ad valorem
c'est à dire établi sur la valeur CIF qui est la valeur en douane
des marchandises. Ils comprennent : les droits d'entrée, la
redevance administrative et l'impôt sur le chiffre d'affaires.
v Les droits et taxes à l'exportation : ils
représentent l'ensemble des droits et taxes qui frappent les
marchandises en partance pour l'étranger suivant cette
catégorisation :
- produits miniers ;
- huiles brutes de pétrole ;
- énergie électrique, autres produits agricoles
(café, bois...).
v Les droits d'accises : ce sont des
impôts indirects qui frappent la consommation de certains produits
à l'occasion de leur fabrication dans le pays ou de leur importation au
pays.
v Autres recettes. elles se constituent à la
fois des recettes d'entrepôts et des perceptions diverses telles que une
proportion de revenu de la vente publique.
Tableau n°3. Les recettes
réalisées par l'OFIDA EN FC.
|
Nature des recettes
|
2006
|
2007
|
1
|
Droits et taxes à l'exportation
|
219. 778. 922
|
582. 420. 103
|
2
|
Droit et taxe à l'importation
|
6. 221. 205. 690
|
9 .117. 511. 775
|
3
|
Droits de consommation à
l'importation
|
618 .306. 343
|
1. 317. 427. 874
|
4
|
Droit de consommation sur la production locale
|
1.272.365.361
|
1. 655. 151. 121
|
5
|
Surtaxe pétrolière
|
-
|
-
|
6
|
Autres ressources
|
49.141.983
|
28. 409. 234
|
|
Total
|
8. 380 .798. 299
|
12 .700. 920. 108
|
Source : Relevé des
recettes réalisées et ventilées par nature et par
clôture exercice
2006 et 2007. cfr inspection de
comptabilité
III.1.1.2. La Direction
Provinciale des Impôts (DPI).
La DPI est chargée de la perception des impôts
directs et indirects ci-après :
v Les impôts directs : ils frappent
directement les biens possédés et/ou revenus du
contribuable. Ils sont supportés par celui qui en est assujetti et
sont généralement payables annuellement. Dans cette
catégorie, on retrouve les impôts réels et les impôts
cédulaires sur les revenus.42(*).
Les impôts réels sont constitués
de l'impôt foncier, l'impôt sur les véhicules, l'impôt
sur le revenu locatif des personnes physiques non commerçantes,
l'impôt sur les superficies des concessions minières et
d'hydrocarbures.
Les impôts cédulaires sur les revenus quant
à eux sont assis sur ce que gagne le contribuable, qu'il s'agisse des
dividendes, intérêts, tantièmes, redevances.43(*)
v Les impôts indirects : ils frappent le
revenu, la fortune, ou le capital du contribuable à l'occasion
de la dépense ou de la consommation. Cet impôt nous fait
comprendre que dans les sommes versées lors des achats des biens et
services, une part représente leur prix et l'autre part
représente l'impôt. Le vendeur ou le prestataire des services est
obligé de verser la part due à l'impôt au fisc (c'est le
redevable), seul l'impôt sur le chiffre d'affaires
à l'intérieur dans cette catégorie est perçue
par la DPI et les autres typologies d'impôts indirects étant du
ressort de l'OFIDA.
Tableau n° 4. Les recettes
réalisées par la DPI en FC.
|
Centre de perception
|
2006
|
2007
|
1
|
Div de Recouvrement
|
565.176.498,59
|
855.796.635,98
|
2
|
Cis Uvira
|
79.275.770
|
150.814.414
|
3
|
Cis Ibanda
|
93.590.079
|
156.236.202
|
4
|
Cis Kadutu
|
10.603.358,35
|
27.591.115
|
5
|
Cis Kalehe
|
15.655.624,16
|
10.662.086,86
|
6
|
Cis Mwenga
|
11.349.191
|
12.626.239
|
7
|
Cis Bagira
|
3.204.698
|
6.913.850
|
8
|
Cis Shabunda
|
5.150.809
|
16.366.949
|
9
|
Cis Walungu
|
5.175.825
|
3.680.414,67
|
10
|
Cis Fizi
|
28.792.717
|
28.832.717
|
11
|
Total
|
1.383.151.068,44
|
1.269.520.634,91
|
Source : Rapports annuels
des statistiques des recettes mensuelles par centre de
perception
III.1.1.3. La Direction
Générale des Recettes Administratives, judiciaires, Domaniales et de
participations (DGRAD).
Les recettes non fiscales faisant l'objet de l'encadrement par
la DGRAD sont de quatre ordres :
v Les recettes administratives : Une taxe
administrative est le prix acquitté par l'usage
d'un service public non industriel, en contrepartie
des prestations ou avantages qu'il retire de ces services publics, en
contrepartie des prestations ou avantages qu'il en tire.44(*) Elles sont constatées
et liquidées par les services générateurs.
v Les recettes judiciaires : Elles sont
générées par les cours et tribunaux, les
parquets et la police nationale.
v Les recettes domaniales : Il s'agit des
recettes que l'Etat tire de ses domaines publics et
privés. Nous retrouvons ici les recettes
générées par l'environnement, les affaires
foncières, les mines et géologie ainsi que par l'urbanisme et
habitat.
v Les recettes de portefeuille : Il s'agit des
dividendes et les intérêts des actions et des
obligations que l'Etat possède dans les entreprises
privées en plus des revenus des entreprises publiques proprement dites.
Tableau n° 5. Les recettes
réalisées par la DGRAD en FC.
Services générateurs
|
2006
|
2007
|
Bukavu
|
529.630.985,98
|
797.587.842,95
|
Uvira
|
110.420.459,11
|
154.491.036
|
Total
|
640.051.445,09
|
952.078.878,95
|
Source : division du recouvrement de
la DGRAD Sud Kivu. Cfr tableau des
recettes nivelées par
service générateur.
Tableau n° 6. Structure synthétique des
recettes réalisées par les régies et par an
d'étude.
REGIES
|
2006
|
2007
|
Moyenne
|
OFIDA
|
8.380.798.299
|
12.700.920.108
|
82,8%
|
80,56%
|
85,11%
|
DGI
|
1.383.151.068,44
|
1.269.520.634,91
|
10,9%
|
13,29%
|
8,51%
|
DGRAD
|
640.051.445,09
|
952.078.878,95
|
6,3%
|
6,15%
|
6,38%
|
TOTAL
|
10.403.991.812,53
|
14.922.519.621,86
|
100 %
|
100%
|
100%
|
Source: nos calculs
à partir des tableaux des régies.
Commentaires :
L'analyse de ce tableau permet de conclure que l'OFIDA
influence plus structure des recettes publiques dans la province du sud Kivu
dans la mesure où elle a mobilisé en moyenne 82,8 % du total des
recettes, suivi de la DGI avec une moyenne de 10,9 % laissant la place à
la DGRAD avec une moyenne de 6,3 % des recettes.
III.1.1.4. Variations des recettes
par régies.
?recettes DGI = Soit -8,2%
?Recettes DGRAD = soit 48,75%
?Recettes OFIDA= soit 51,55%
III.1.1.5. Calcul de la
rétrocession ou de la retenue au regard du tableau.
En prenant en considération la clef de
répartition de 20% du montant total des réalisations des
régies financières, nous réalisons que la province
pendant notre période d'étude avait
bénéficié de :
Pour 2006 : 2.080.798.362,51FC
Pour 2007 : 984.503.924,372FC
III.1.1.6. La part de la
rétrocession sur le budget General de la province.
A ce niveau, une approche mettant plus en exergue le budget
général sera mise en oeuvre car la rétrocession et les
autres ressources relevant des finances publiques dites recettes courantes ne
doivent que permettre de financer ou de couvrir les dépenses courantes
constituées des rémunérations, des frais de fonctionnement
et des projets d'investissement
A la fin de ce paragraphe, un essai de prévision de
cette rétrocession sera établi prenant en considération le
principe de la retenue de 40%.
Tableau n° 7. La part de la
rétrocession dans le budget de la province.
Année
|
Budget Provincial
|
Budget général
|
Rétrocession
|
%Retr par rapport au budget Prov
|
%Retr par rapport au budget général
|
2006
|
3.376.966.432,95
|
2.264.494.840,95
|
2.080.798.362,51
|
61,61
|
91,89
|
2007
|
20.943.550.090,8
|
12.293.763.453,8
|
2.984.503.924,372
|
14,25
|
24,28
|
Moyenne
|
12.160.258.261,88
|
7.279.129.147,38
|
2.532.651.143,44
|
37,93
|
58,09
|
Commentaires :
Il s'observe que la rétrocession a contribue en
moyenne à 37,93% au budget de la province et à 58,09% au budget
général de celle-ci, ce qui revient à dire que la
rétrocession a eu une influence importante au budget
général de la province.
III.1.2. les ressources
propres.
S'agissant des ressources propres de la province, la loi sur
les principes fondamentaux de la libre administration des provinces
précise en son article 48 que ces ressources comprennent les
impôts, les taxes, les droits provinciaux et locaux ainsi que les
recettes de participation.45(*)
Appelées encore ressources locales, ces ressources sont
rattachées et définies de façon précise pour chaque
entité. C'est ainsi que dans le cadre de notre travail qui a retenu
l'entité province, nous allons donc présenter sous le respect du
décret loi publié en 1998 portant liste limitative des taxes et
redevances. Ci-dessous les principaux axes des ressources d'une
province de façon détaillée :
§ Taxes sur poste de quarantaine dont le montant est
fixé entre 1 et 3 Ff suivant le type de bétail ;
§ Redevance de foire (5000Ff) ou de kermesse (50Ff
à 250Ff) ;
§ Taxe sur le péage pont de Matadi fixé
à 10% des recettes ;
§ Taxe sur les permis d'exportation des produits vivriers
de première nécessité (30 à 145Ff) ;
§ Taxe sur les permis de construire ;
§ Taxe sur les ventes d'immeubles non enregistrés
(2,5% de la valeur).
Au delà de ce décret ; d'autres recettes
dites d'intérêt commun sont susceptibles de gonfler la caisse de
la province comme entité qui jusque là se refuse de repartir ces
revenus entre elle et les autres entités territoriales
décentralisées suivant la clef de répartition
ci-dessous :
§ 40% pour la province ;
§ 20% pour les villes ;
§ 40% pour les territoires.
Ces recettes peuvent provenir :
§ De l'impôt foncier, des taxes sur les
véhicules, de l'impôt sur le revenu locatif personne physique non
commerçante, de la taxe de circulation routière, collectés
par la DGI ;
§ Des taxes sur la consommation de la bière et du
tabac fabriqués localement, collectés par l'OFIDA ;
§ D'autres ressources comme les taxes sur la vente d'or,
diamant d'exploitation artisanale ou tout simplement des transactions sur des
matières précieuses.
Tableau n° 8. Les recettes propres pour
2006.
|
Motifs des entrées
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Total
|
1
|
Report
|
-
|
19.991,1
|
1.999,1
|
2.182,09
|
2.661,1
|
-
|
2.769,1
|
2.781,11
|
2.139
|
21.390
|
5.110
|
5.110
|
66.132,6
|
2
|
Relevé d'impôt foncier
|
352.789,62
|
584.426
|
765.766,8
|
479.005,61
|
225.310
|
233.322,04
|
4.890
|
591.490,77
|
2.414.077
|
18.193.730
|
1.036.424
|
408.805
|
25.290.036,84
|
3
|
Relevé des taxes sur la consommation de la bière
locale
|
13.316.306,8
|
13.816.308,8
|
9.511.505
|
6.315.216,6
|
16.376.281,68
|
-
|
13.174.704,2
|
12.941.543
|
15.030.070
|
14.856.990
|
16.176.215,82
|
13.781.278,4
|
146.932.889,3
|
4
|
Relevé des taxes sur tabac local
|
-
|
-
|
-
|
-
|
108.000
|
100.000
|
-
|
68.000
|
-
|
-
|
-
|
130.000
|
406.000
|
5
|
Relevé produits des transactions sur matières
précieuses
|
5.146.902,49
|
348.767.876
|
4.472.576,76
|
486.074.392
|
3.549.035,76
|
-
|
3.747.396,18
|
7.134.842,96
|
5.442.513,67
|
39.228.140
|
1.564.780
|
9.826.559,17
|
914.955.015
|
6
|
Relevé taxe poste de quarantaine
|
75.000
|
128.800
|
251.678,07
|
253.758,46
|
204.621,74
|
-
|
40.000
|
517.610,87
|
165.OOO
|
700.000
|
439.672,17
|
393.590
|
1.533.262,17
|
7
|
Relevé taxes sur autorisation de bâtir
|
3.317.146,2
|
328.852,44
|
1.585.381,92
|
767.953,64
|
677.962
|
-
|
562.441
|
692.885
|
652.871
|
4.843.110
|
404.086
|
788.552
|
14.621.241,2
|
8
|
Relevé sur débiteurs divers
|
-
|
589.592
|
1.287.893,39
|
167.236
|
13.360
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2.058.081,39
|
9
|
Relevé sur recettes produits pétroliers
|
468.111
|
-
|
-
|
2.603.359
|
12.132.536
|
27.533.274
|
5.869.561
|
-
|
-
|
-
|
-
|
328.050
|
48.934.891
|
10
|
Impôt sur le revenu locatif
|
14.700
|
15.197,09
|
8.770,18
|
-
|
-
|
337.567
|
27.092,93
|
-
|
-
|
1.767.445
|
-
|
-
|
2.170.772,2
|
11
|
Recettes pour rencontres sportives
|
-
|
28.090
|
-
|
-
|
49.000
|
7.580
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
84.670
|
12
|
Taxe exportation quinquina
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
22.989,71
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
22.989,71
|
14
|
Exportation des produits agricoles
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
201.876,35
|
-
|
953.570
|
-
|
-
|
1.155.446,35
|
15
|
Autres
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1.572.745
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1.572.745
|
16
|
Vignette
|
-
|
-
|
-
|
-
|
438.600
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
438.600
|
|
Total
|
22.690.956,11
|
364.279.133,43
|
17.885.571,2
|
496.663.103,4
|
35.350.113,3
|
28.211.743,04
|
23.451.844,12
|
22.151.030,06
|
23.706.670,67
|
80.564.375
|
19.626.287,99
|
25.661.944,57
|
1.160.242.773
|
Source : extrait livre de caisse du
cabinet/recettes code 0731Tableau n° 9. Les Recettes propres
de la province en FC pour 2007.
|
Motifs des entrées
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Total
|
1
|
Report
|
-
|
-
|
-
|
2.139
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2.139
|
2
|
Relevé d'impôt foncier
|
368.593
|
2.165.181
|
2.466.232
|
971.172
|
286.962
|
233.322,04
|
141.713
|
27.270
|
178.285
|
67.910
|
12.405
|
249.088
|
7.168.133,04
|
3
|
Relevé des taxes sur la consommation de la bière
locale
|
16.413.322,2
|
14.556.713,4
|
14.073.363
|
17.412.032
|
17.218.623,77
|
-
|
16.771.983
|
19.487.738
|
19.612.335
|
19.413.872
|
19.441.990
|
20.523.272
|
194.925.244,4
|
4
|
Relevé des taxes sur tabac local
|
-
|
180.000
|
-
|
942.651
|
315.000
|
100.000
|
250.000
|
353.000
|
100.000
|
460.000
|
450.000
|
375.000
|
3.525.651
|
5
|
Relevé produits des transactions sur matières
précieuses
|
4.099.587,27
|
7.743.363,84
|
10.866.990,3
|
7.299.422
|
9.535.258
|
3.740.331,42
|
18.015.427,19
|
6.884.817,70
|
7.273.629,82
|
15.522.176
|
5.648.203,65
|
5.021.479,2
|
101.650.686 ,4
|
6
|
Relevé taxe poste de quarantaine
|
243.000
|
995.000
|
572.750
|
817.515,29
|
563.000
|
134.500
|
442.600
|
413.250
|
512.676
|
556.540
|
1.025.000
|
729.000
|
7.004.831,29
|
7
|
Relevé taxes sur autorisation de bâtir
|
732.721
|
325.818
|
927.774
|
387.002,86
|
352.052
|
923.110
|
147.654,09
|
960.536,18
|
1.034.903
|
719.702
|
173.224,97
|
29.864,43
|
6.714.362,53
|
8
|
Relevé sur débiteurs divers
|
-
|
10.186.515,46
|
4.179.611,32
|
8.187.932,91
|
7.788.215
|
1.031.000
|
-
|
200.000
|
1.801.677
|
988.010
|
325.750
|
-
|
34.688.711,69
|
9
|
Relevé sur recettes produits pétroliers
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
27.533.274
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
27.533.274
|
10
|
Impôt sur le revenu locatif
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
337.567
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
337.567
|
11
|
Recettes rencontres sport
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
7.500
|
-
|
-
|
3.050
|
-
|
-
|
-
|
10.550
|
12
|
Taxe exportation quinquina
|
-
|
97.742,04
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
97.742,04
|
14
|
Exportation des produits agricoles
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
15
|
Autres
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
16
|
Vignette
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
21.857.223,47
|
36.250.333,74
|
33.086.720,62
|
36.019.867,06
|
36.059.110,77
|
34.040.604,46
|
35.769.377,28
|
28.326.611,88
|
30.516.555,82
|
37.728.210
|
27.076.573,62
|
26.927.703,63
|
383.658.892,4
|
Source : extrait livre de caisse du
cabinet/recettes code 0731
III.1.3. Les recettes des
subventions du pouvoir central à la province.
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Total
|
2006
|
-
|
6.041.488
|
65.156.535
|
-
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
71.198.023
|
2007
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Source : extrait livre de caisse du
cabinet/recettes code 0731
Tableau n° 11. Tableau synthèse des
recettes Propres et Subventions.
Ordre
|
désignation
|
2006
|
2007
|
1
|
Recettes propres
|
1.160.242.773
|
383.658.892,4
|
2
|
Recettes des subventions et dons
|
71.198.023
|
-
|
|
Total
|
1.231.440.796
|
383.658.892,4
|
Source : nos calculs
Tableau n° 12. Structure des recettes effectives
de la province.
Rubriques
|
2006
|
2007
|
Moyenne
|
Montant
|
%
|
Montant
|
%
|
%
|
Recettes rétrocédées
|
2.080. 798.362,51
|
62,82
|
2.984.503.924,372
|
88,61
|
75,7
|
Recettes propres
|
1.160 .242.773
|
35,03
|
383.658.892,4
|
11 ,39
|
23,2
|
Subvention et dons
|
71.198.023
|
2,15
|
-
|
-
|
1 ,1
|
TOTAL
|
3.312.239.158,51
|
100
|
3.368.162.816,772
|
100
|
100
|
Commentaires :
Il se dégage que les recettes
rétrocédées ont contribué à 75,7% en moyenne
dans les recettes de la province alors que les recettes propres ont atteint
23,2% laissant ainsi la place aux subventions et dons avec 1,1%. Cette
situation démontre combien de fois l'avenir de la province dépend
plus des réalisations de ces régies financières.
Tableau n° 13. Prévision de la
rétrocession à 40% et des recettes propres, des
subventions.
Année
|
Recettes régies
|
Clef de Rep
|
Rétrocessions
|
Recettes propres et subventions
|
2006
|
10.403.991.813
|
20
|
2.080.798.363
|
1.231.440.796
|
2007
|
14.922.519.622
|
20
|
2.984.503.924
|
383.658.892,4
|
Somme
|
25.326.511.434
|
|
5.065.302.287
|
1.615.099.688
|
Moyenne
|
12.663.255.717
|
|
2.532.651.143
|
807.549.844,2
|
Variation
|
43,40%
|
|
43,40%
|
-68,84%
|
Prévision
|
18.159.108.698
|
40
|
7.263.643.479(1)
|
251.632.531,5(2)
|
Total = (1) +(2)
|
7.515.276.011
|
Source : nos calculs.
Commentaires :
De ce tableau, il ressort que la rétrocession constitue
la principale ressource pour l'entité province et se situerait à
7.263.643.479 FC soit 96,65% du total de par nos prévissions tenant
compte de l'application du principe de la retenue à la source et des
recettes réalisées par les régies durant les deux
années alors que les autres recettes représentent 3,35% Ce calcul
étant rendu possible par le coefficient de variation exprimé en
pourcentage.
En outre, il ressort de ce tableau, compte tenu de
l'application de la clef de 20% de la rétrocession qui n'est pourtant
pas légale au regard de la constitution en son article 175 alinéa
2ème, que les recettes de la province soient minorées
(de7.263.643.479 FC à 2.532.651.143FC). Ces constats permettent de
formuler une inquiétude permanente dans la mesure où le non
respect de la clef de répartition de la rétrocession
démontre que le pouvoir central affaiblit tant soit peu l'entité
Province quant à la couverture des charges de fonctionnement et la
capacité d'intervention dans les secteurs de développement ;
étant entendu que lorsque les moyens financiers sont dérisoires,
ils sont obligatoirement destinés au fonctionnement, sacrifiant ainsi
l'aspect développement.
III.2. DES CHARGES
TRANSFEREES.
Le document stratégique rappelons - le soutient que le
transfert des responsabilités aux provinces doit se réaliser de
façon progressive en tenant compte du niveau d'appropriation des
provinces, des ETD et des capacités de l'Etat central.
A cet ordre d'idée, quatre secteurs clés sont
d'ores et déjà transférés aux provinces suivant la
loi contenant le budget de l'Etat pour l'exercice 2008 en balisage de la
décentralisation. Il s'agit de l'autorité coutumière, de
l'enseignement primaire, secondaire et professionnel(EP.S.P), de la
santé publique et de l'agriculture.
L'intervention des provinces dans ces secteurs s'orientera sur
deux grandes catégories des charges dont les charges de
rémunérations et les autres charges (rémunération
des institutions provinciales, leur fonctionnement et enfin l'investissement).
Il sied de signaler que ce transfert et son effectivité seront fonction
de l'application du principe de la retenue à la source de 40%.
Pour le cas de cette étude, il nous a
été obligé de limiter son champ aux charges de
rémunérations de ces quatre services, les autres charges ne nous
étant pas révélées par les bouches
autorisées. Pour ce faire, la préoccupation qui a
été la notre était de connaitre la charge salariale pour
ces secteurs en mettant en évidence les effectifs de chacun, le
barème salarial ainsi que le niveau de grade reconnu par la fonction
publique. Toutefois, il est important de signaler que le barème n'est
pas appliqué selon son esprit pour certains services, c'est le cas de
l'EPSP où un barème spécial est toujours d'application.
Nous allons à ce titre présenter d'abord les
prévisions de ces charges par le gouvernement central avant de montrer
selon la réalité du terrain le volume de ces charges au niveau
provincial.
Tableau n°.14 III.2.1. Les
prévisions des charges transférées aux provinces.
N°
|
Prov
|
Charges de rémunérations
|
Autres charges
|
Total
|
Autorité coutumière
|
EPSP
|
santé
|
Agriculture
|
S/Total
|
Rémun institutions Provinciales
|
Fonctionnement et investissement
|
S/total
|
1
|
Sud Kivu
|
4.536.222
|
5.491.143.205
|
1.170.425.750
|
105.342.692
|
6.771.447.869
|
924.000.000
|
8.732.854.072
|
9.656.854.072
|
16.428.301.941
|
Source : loi portant budget de
l'Etat 2008.
Commentaires :
Il ne sera pas tenu compte tout au long de notre étude
des autres charges pour des raisons de cohérence.
Ci-dessous la présentation des effectifs par services
et par grade pour évaluation de la charge au regard du barème par
année. Apres cette description de la charge réelle, une
démarche allant à la confronter aux prévisions
réalisées à Kinshasa sera faite pour en dégager
d'autres conclusions.
Tableau n°15. III.2.2.
Évaluation de la charge salariale des services transférés
par an.
N
|
SERVICES
|
GRADES
|
110
|
120
|
130
|
140
|
210
|
220
|
310
|
320
|
330
|
340
|
350
|
TOTAUX
|
1
|
Aff.
Cout
|
-
|
-
|
-
|
1
|
13
|
-
|
171
|
-
|
-
|
-
|
-
|
185
|
2
|
Agricult
|
-
|
-
|
2
|
15
|
70
|
45
|
81
|
218
|
117
|
100
|
21
|
669
|
3
|
Santé publ
|
38
|
72
|
31
|
55
|
184
|
100
|
910
|
1.356
|
1.153
|
1.205
|
1.062
|
6.166
|
Sous-tot
Barème en FC
|
38
|
72
|
33
|
71
|
267
|
145
|
1.162
|
1.574
|
1.270
|
1.305
|
1. 083
|
7.020
|
26.405
|
26.405
|
26.165
|
25.448
|
23.532
|
22.722
|
22.096
|
21.698
|
21.378
|
21.138
|
20.500
|
|
Sous total en FC(1)
|
12.040.680
|
22.813.920
|
10.361.340
|
21.681.
691
|
75.396.528
|
39.536.280
|
308.106.624
|
409.831.824
|
325.800.720
|
331.021.080
|
266.418.000
|
1.823.008.687
|
4
|
EPSP
|
-
|
11
|
578
|
1.463
|
1.576
|
1.376
|
13.700
|
2.353
|
235
|
137
|
59
|
21.488
|
Barème en FC
|
-
|
45 .241
|
44.698
|
43.634
|
36.459
|
34.645
|
30.943
|
30.036
|
22.561
|
22.016
|
20.564
|
|
Sous total en FC (2)
|
|
5.971.812
|
310.025.328
|
766.038.504
|
689.512.608
|
572.058.240
|
5.087.029.200
|
848.096.496
|
63. 622.020
|
36.194.304
|
14.559.312
|
8.393.107.824
|
Total (3)= (1+2)
|
12.040.680
|
28.785.732
|
320.386.668
|
787.720.195
|
764.909.136
|
611.594.520
|
5.395.135.824
|
1.257.928.320
|
389.422.740
|
367.215.384
|
280.977.312
|
10.216.116.511
|
Sources :
- tableau des statistiques des divisions provinciales
à gérer par la province du sud Kivu(les sous-statuts et les
nouvelles unités.
- Barème de salaires budget 2007(SECOPE). -
barème en vigueur à la fonction publique, tableau
d'équivalence de correspondance des grades de 1992.
Tableau n° .16. Le rapprochement des
prévisions et des données du terrain.
Prévissions
|
Réalité
|
Ecart
|
%
|
6.771.447.869
|
10.216.116.511
|
-3.444.668.642
|
33,71%
|
Commentaire :
De ce tableau, il se dégage une différence de
l'ordre de 3.444.668.642 soit 33,71% en terme de sous estimation de la
charge, ce qui est déjà un problème pour la province car
lors des assignations des régies, on tiendra compte de ce qu'on a
prévu comme dépenses.
III.3. IMPLICATION DE LA
DECENTRALISATION SUR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE LA PROVINCE.
Dans cette section, une présentation chiffrée
des charges et toutes possibilités des ressources en province pour
analyse est effectuée ci-dessous tout en ayant à l'esprit
l'idée que la décentralisation par le transfert des
compétences et des ressources aux entités devrait permettre la
résolution des problèmes locaux et non l'aggravation de
ceux-ci.
La décentralisation aura des implications
concrètes si les ressources disponibles permettent de satisfaire
à certains aspects du développement économique dont le
niveau de vie qui passe par l'octroi d'un salaire aux fonctionnaires de l'Etat
modique soit-il.
III.3.1. Le Rapprochement
ressources et charges de la province
Recettes
|
Charges de rémunérations
|
Ecart
|
Pourcentage
|
7.515.276.011
|
10.216.116.511
|
2.700.840.500
|
-26,44
|
Commentaire :
Il s'observe que les recettes courantes provenant de la
rétrocession, des recettes propres et des subventions couvriraient
à 73,56% les charges de rémunérations des agents de ces
quatre secteurs transférés. Ce qui revient à dire la
province du sud Kivu aura besoin d'autres sources de financement plus important
pour couvrir l'écart des rémunérations, les autres charges
(rémunérations des institutions provinciales, le fonctionnement
et l'investissement) qui, selon les prévisions faites de Kinshasa
atteignent facilement 9.656.854.072 de FC. Les charges de
rémunérations effectives de ces quatre secteurs soient
10.216.116.511FC cumulées aux autres charges soient 9.656.854.072 de FC
font un total de 19.872.970.583 FC, ce qui dépassent dans une large
mesure les prévissions de 16.428.301.941FC donne une différence
de 3.444.668.642FC soit une augmentation de 21%.
CONCLUSION
Pour notre étude qui a porté sur la
décentralisation en RDC : essai d'évaluation de son
implication sur le développement socio-économique au Sud-Kivu, il
était question d'examiner la réalisation de ce processus dans
notre pays, de saisir l'influence des recettes rétrocédées
ou de la retenue sur le financement du budget de la province et enfin de
vérifier si ce nouveau mode de gestion de l'Etat pourrait favoriser la
résolution des problèmes sociaux liés aux quatre secteurs
transférés. Ces problèmes sociaux étant dans le
cadre de cette étude les charges de rémunérations des
fonctionnaires de l'Etat.
Quant aux questions de la réalisation de ce processus
dans un Etat fragile, de l'influence des recettes
rétrocédées sur le budget de la province et de la
vérification de son implication sur la résolution des
problèmes, les hypothèses suivantes ont été
formulées :
v Dans un Etat fragile comme la RDC, la
décentralisation au-delà des avantages qu'elle offre
présenterait des risques significatifs. Il faudra donc arriver à
identifier les facteurs des risques et procéder à leur analyse
pour pouvoir atteindre l'objectif global de la décentralisation qui est
la promotion du développement.
v Les recettes publiques rétrocédées
auraient une influence positive sur le financement du budget de la province.
v un élan de développement serait
influencé par les compétences et ressources transférables
à l'entité territoriale décentralisée
« Province du Sud-Kivu ». Sur cette mesure, nous devons
relever les compétences et toutes les ressources possibles d'une
entité (propres, retenue à la source, subventions, dons) et les
comparer aux charges transférées à la province.
En interrogeant ces hypothèses par les méthodes
quantitatives, analytico-comparative, historiques et les techniques
d'interview, documentaire, il se dégage :
Que certaines conditions doivent être observées
pour une réalisation de ce processus dans un Etat post conflit comme le
notre. Il s'agit d'une existence assurée, des ressources et autonomie,
du duel responsabilité-transparence, d'une volonté politique et
partenariat mais aussi et surtout d'un cadre juridique bien structuré.
En plus, les axes ci-après doivent être pris en compte pour
complément de la stratégie du processus :
- Appropriation du processus par tous les acteurs
- Participation de la population rurale ;
- Renforcement de la société civile ;
- Démocratie participative ;
- Renforcement de structures de dialogue et des institutions
intermédiaires.
Que la rétrocession a contribué en moyenne
à 37,93% au budget de la province et à 58,09% au budget
général de celle-ci, ce qui revient à dire que la
rétrocession a eu une influence importante au budget
général de la province. Ceci est une confirmation de notre
deuxième hypothèse. (Tableau n°7)
Que les recettes courantes provenant de la
rétrocession, des recettes propres et des subventions couvriraient
à 73,56% les charges de rémunérations des agents de ces
quatre secteurs transférés. Ce qui revient à dire que la
province du sud Kivu aura besoin d'autres sources de financement plus important
pour couvrir l'écart des rémunérations, les autres charges
(rémunérations des institutions provinciales, le fonctionnement
et l'investissement) qui, selon les prévisions faites de Kinshasa
atteignent facilement 9.656.854.072 de FC. Les charges de
rémunérations effectives de ces quatre secteurs soient
10.216.116.511FC cumulées aux autres charges soient 9.656.854.072 de FC
font un total de 19.872.970.583 FC, ce qui dépassent dans une large
mesure les prévissions de 16.428.301.941FC donne une différence
de 3.444.668.642FC soit une augmentation des charges de 21%, ce qui prouve
à suffisance l'absence de l'implication directe de ce processus dans
notre province car elle ne saura pas faire face à ses dépenses
avec ses ressources courantes , cette situation démontre que la
dernière hypothèse est infirmée.
Au regard de ces résultats, nous envisageons les
recommandations suivantes pour des améliorations :
- Comme il s'observe que le niveau général des
recettes susceptibles de permettre à l'entité de fonctionner et
d'intervenir dans la vie sociale et économique dépend grandement
de la rétrocession, nous aurions souhaité que l'accroissement de
la performance des régies financières rongées par un
certains nombre de contraintes soit bien assuré. Ces contraintes se
regroupent en deux grandes catégories : les contraintes
endogènes et les contraintes exogènes. La maitrise des
contraintes endogènes dans lesquelles figurent la dissimulation
matérielle, la mauvaise gestion des imprimés, l'ignorance de la
culture fiscale dans le chef de certains agents du fisc qui parfois sont
acteurs dans la fraude et l'évasion fiscales, l'inefficacité des
structures administratives chargées de la vulgarisation et
l'inefficacité du contrôle fiscal et même l'inflation est
une condition sine qua none pour cette maximisation. Les contraintes
exogènes font penser entre autres à la fraude et à
l'évasion fiscales, l'ignorance de la culture du devoir fiscal dans le
chef du contribuable, le système éducatif.
- En second lieu, les ressources propres doivent être
bien encadrées dans leur éclatement.
- Que l'article 175 de la constitution en son alinéa
2éme soit respecté et appliqué, ce qui pourra
élever tant soit peu les ressources de la province.
- la prise en compte des recettes constatées et
liquidées en province et celle des entreprises installées au Sud
Kivu mais encaissées à Kinshasa, dans l'assiette servant de base
de calcul de la rétrocession. C'est le cas des recettes de la DGE.
- procéder rapidement dans la constitution de la caisse
nationale de péréquation pour permettre à certaines
entités de répondre à certaines insuffisances des
fonds.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES, ARTICLES & NOTES DE
COURS
1. BIRANGAMOYA Makombe, « la
décentralisation et le développement : la répartition
des
compétences en matière de développement »,
in ZaïreAfrique dans son
n° 181 ,1984.
2. BULU-BOBINA, « la formation et la
décentralisation territoriale : regard sur un
aspect du
développement rural au Zaïre », in
Zaïre-Afrique,
n°181,1984.
3. COTA Karthala et Enda Graf,
La
décentralisation en l'Afrique de l'Ouest, ISBN,
2003.
4. C.T. Migabo, Cours des systèmes administratifs
comparés, inédit, L2 SCA,
ISP/BUKAVU, 2007-2008.
5. Dictionnaire Encyclopédie LAROUSSE, Vol 5, Mont
parnasse, Paris, 1984
6. Enda, Graf et Sahel, changement politique et social,
Atol, 2005.
7. EKILI Tabu et OTEMIKONGO Mandugu, « la
décentralisation administrative et les
finances publiques zaïroises (Région du
Haut Zaïre) », in
Congo-Afrique, n° 241.
8. F.et Y.Luchaine, le droit de la
décentralisation, Thémis, Paris, 1983.
9. ISANGO IDI Wanzila, « Décentralisation
administrative pour le développement :
quelques
écueils à éviter », in Zaïre-Afrique,
1988.
10. G.Vedel et Alii, Droit administratif, 11è
éd, vol II, Thémis, Paris, 1990.
11. Norbert Yamba, Dynamiques de la décentralisation en
RDC, Kin, 2005.
12. Laurent Thevoz et Alii, Décentralisation et
développement, DDC, Berne, 1999.
13. Maurice André Flamme, Droit administratif,
Tome1, Bruylant, Bruxelles, 1989.
14. Ministère de l'intérieur,
Décentralisation et sécurité, Esquisse du document
stratégique de la décentralisation en RDC, Kin, octobre
2007.
15. Muyer Oyong, « La décentralisation des
responsabilités au Zaïre », in Zaïre Afrique
n°166,1982.
16. YVES, C., Dictionnaire économique et
social, Hâtier, Paris, 1981.
17. Djibril Diop, Décentralisation et gouvernance
locale au Sénégal. Quelle pertinence
pour le
développement local ?, L'Harmattan, Paris, 2006.
II. AUTRES DOCUMENTS
1. Archives Assemblée nationale de la RDC, cfr loi sur
la décentralisation
2. Archives du ministère de l'intérieur,
décentralisation et sécurité de la RDC
3. Barème de salaires budget 2007
4. Code des impôts, mis à jour au 30 septembre
2003
5. Extrait livre de caisse du cabinet/recettes code
0731(2006,2007)
6. Le Décret-loi n0 081 du 02 juillet 1998 portant
organisation territoriale et administrative de la République
Démocratique du Congo
7. Les rapports du GRIP, décentralisation en RDC:
enjeux et défis, p.7, 2008.
8. Livre blanc sur la décentralisation (PROJET), 12
décembre 1977.
9. Loi portant principes fondamentaux de la libre administration
des provinces.
10. Loi n°07/002 du 07juillet2007 contenant le budget de
l'Etat pour l'exercice 2007. Volume III/08.
11. Ordonnance - loi n° 69/006
12. Tableau d'équivalence de correspondance des grades de
1992
III. SITES WEBS
1. http://www.Wikipédia
Encyclopédie libre/
2. http://WWW. Penser pour agir.org
3. http://www.google.fr/
4. http://www.google.com
5. Microsoft Encarta, collection 2006 sur DVD
6. http://www.décentralsatonet_bonne gouvernance
au Mali.org.
TABLE
DES MATIERES
IN
MEMORIAM...........................................................................................................................................i
DEDICACE...................................................................................................................................................ii
REMERCEMENTS......................................................................................................................................iii
0. INTRODUCTION
1
0.1. PROBLEMATIQUE
1
0.2. HYPOTHESES
3
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
3
0.4. DELIMITATION DU SUJET.
3
0.5. METHODE ET TECHNIQUES UTILISEES.
4
0.5.1. Méthodes.
4
0.5.1.1. Méthode quantitative.
4
0.5.1.2. Méthode analytico-comparative
4
0.5.1.3. Méthode historique
4
O.5.2. Techniques
4
0.5.2.1. Interview libre et entretien
4
0.5.2.2. Technique documentaire.
4
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL.
4
0.7. DIFFICULTES RENCONTREES.
5
0.8. ETAT DE LA QUESTION.
5
CHAPITRE I : DES GENERALITES
8
I.1.DEFINITION DES CONCEPTS
8
I.1.1. La décentralisation
8
I.1.1.1. Les objectifs de la décentralisation
8
I.1.1.2. Les principes de base de la décentralisation
9
I.1.1.3. Les caractéristiques de la
décentralisation
11
I.1.2. Catégorisation de décentralisation.
11
I.1.3. Esquisse sur le système centralisé
13
I.2. HISTORIQUE DE LA DECENTRALISATION EN RDC
14
CHAPITRE II. LES RAPPORTS ENTRE LA DECENTRALISATION, LA BONNE
GOUVERNANCE, L'ECONOMIE LOCALE ET LE CHANGEMENT SOCIO-POLITIQUE, LA
DEMOCRATIE.
21
II.1. AVANTAGES ET RISQUES DE LA DECENTRALISATION
21
II.1.1. Avantages de la décentralisation
21
II.1.2. les facteurs des risques de la
décentralisation
21
II.1.3. Les conditions de succès du processus.
22
II .2 DECENTRALISATION ET BONNE GOUVERNANCE
23
II. 3 DECENTRALISATION ET ECONOMIE LOCALE
24
II.4. DECENTRALISATION ET CHANGEMENT POLITIQUE, SOCIAL ET
LADEMOCRATIE.
25
II.5.L'ENTITE TERRITORIALE DECENTRALISEE « PROVINCE DU
SUD KIVU »
27
II.5.1.Les institutions provinciales.
27
II.5.2. Les compétences reconnues à la
province.
28
II.5.2.1. Compétences exclusives.
28
II.5.2.2. Les compétences en concurrence.
30
C HAP.III. LES RECETTES ET LES CHARGES TRANSFEREES DE LA PROVINCE
DU SUD- KIVU.
32
III.1. NOTIONS SUR LES RECETTES.
32
III .1 .1. Ressources de la rétrocession.
32
III.1.1.1. L'Office des Douanes et Accises (OFIDA).
32
III.1.1.2. La Direction Provinciale des Impôts (DPI).
33
III.1.1.3. La Direction Générale des Recettes
Administratives, judiciaires,
Domaniales et de participations (DGRAD).
34
III.1.1.4. Variations des recettes par régies.
35
III.1.1.5. Calcul de la rétrocession ou de la retenue au
regard du tableau.
36
III.1.1.6. La part de la rétrocession sur le budget
General de la province.
36
III.1.2. les ressources propres.
37
III.1.3. Les recettes des subventions du pouvoir central
à la province.
39
III.2. DES CHARGES TRANSFEREES.
39
III.2.1. Les prévisions des charges
transférées aux provinces.
39
III.2.2. Évaluation de la charge salariale des
services transférés par an.
39
III.3. IMPLICATION DE LA DECENTRALISATION SUR LE DEVELOPPEMENT
ECONOMIQUE DE LA PROVINCE.
39
III.3.1. Le Rapprochement ressources et charges de la
province
39
CONCLUSION
39
BIBLIOGRAPHIE
39
TABLE DES MATIERES
39
* 1 Constitution du 18
Février 2006 de la RDC, p10.
* 2 Vunduawe Te Pemako,
« la décentralisation territoriale des
responsabilités au Zaïre. Pourquoi
et comment
? », In Zaïre-Afrique, n°166, 1982,
p328.
* 3 Les rapports du GRIP,
décentralisation en RDC: enjeux et
défis, p.7, 2008
* 4 Ministère de
l'intérieur, décentralisation et sécurité,
Esquisse du document stratégique de la
décentralisation en RDC, Kin, p.4, octobre
2007.
* 5 Ministère de
l'intérieur, décentralisation et sécurité, op cit,
p.5.
* 6 Les rapports du GRIP, op
cit, p.7.
* 7 BIRANGAMOYA Makombe,
« la décentralisation et le développement : la
répartition des compétences en
matière de développement », in
Zaïre-Afrique, n° 181, 1984,
p.33.
* 8 BULU-BOBINA,
« la formation et la décentralisation territoriale :
regard sur un aspect du développement rural au
Zaïre », in Zaïre-Afrique,
n°181, 1984, p 393.
* 9 ISANGO IDI Wanzila,
« décentralisation administrative pour le
développement : quelques écueils à
éviter », in Zaïre-Afrique, n°
221,1988, p85.
* 10 EKILI Tabu et OTEMIKONGO
Mandefu, « la décentralisation administrative et les
finances publiques
zaïroises (Région du Haut
Zaïre) », in Congo-Afrique, n° 241,
1991, p 69.
* 11 Encyclopédie
Wikipedia.
* 12 Www. Penser pour
agir.org
* 13 Livre blanc sur la
décentralisation (PROJET), 12 décembre 1977, p. 33.
* 14 Ministère de
l'intérieur, décentralisation et sécurité, Op cit,
P.7.
* 15 Www. Penser pour
agir.org
* 16 D. BEKE cité par
Norbert Yamba Yamba dans dynamiques de la décentralisation en
RDC, P.5-6, Kin, 2005.
* 17 G.Vedel et Alii, Droit
administratif, 11è éd, vol II, Thémis, Paris,
1990.
* 18 Maurice André
Flamme, Droit administratif, Tome1, Bruylant, Bruxelles, 1989,
p.105.
* 19 Muyer Oyong,
« la décentralisation des responsabilités au
Zaïre », in Zaïre Afrique,
n°166,1982, p.325-343.
* 20 Muyer Oyong,
op.cit, p 325.
* 21 Archives
du ministère de l'intérieur, décentralisation et
sécurité de la RDC mis à jour en
2007, p1-3.
* 22 Archives ministère
de l'intérieur, décentralisation et sécurité de la
RDC, op cit,
p4.
* 23 V.Te Pemako,
« décentralisation territoriale des responsabilités
au Zaïre. Pourquoi et comment? », In
Zaïre- Afrique, n° 166,
1982, p327-328.
* 24 Constitution du 18
Février 2006 de la RDC, p9.
* 25 Constitution du 18
Février 2006 de la RDC, p75.
* 26
Archives Assemblée nationale de la RDC,
cfr loi sur la décentralisation de
2008.
* 27
Archives ministère de l'intérieur,
décentralisation et sécurité de la RDC,
op cit, p 2.
* 28 Les rapports du GRIP, Op
cit, P.7.
* 29 Les rapports du GRIP,
idem.
* 30 Les rapports du GRIP,
idem, P.9.
* 31 Laurent Thevoz et Alii,
Décentralisation et développement, DDC, Berne,
p57-59,1999.
* 32 Laurent Thevoz,
Décentralisation en Bolivie, DDC, Berne, p.187, 1999.
* 33 THamani KARGNE, Tic,
décentralisation et bonne gouvernance au mali, P 71-72.
* 34 Ministère de
l'intérieur, décentralisation et sécurité, op cit,
p.7.
* 35 Enda, Graf et Sahel,
changement politique et social, Atol, 2005(www.Atol.Be)
* 36 COTA Karthala et Enda
Graf,
La
décentralisation en l'Afrique de
l'Ouest, ISBN, p 85, 2003.
* 37
Loi n°08 de 2008 portant principes fondamentaux de la
libre administration des provinces
* 38
Constitution du 18 février 2006 de la RDC,
p62.
* 39 Constitution du 18
février 2006 de la RDC,
p68-69.
* 40
Constitution du 18 février 2006 de la RDC,
p67-68.
*
41 Constitution du 18
février 2006 de la RDC, p58.
* 42
Code des impôts, mis à jour au
30 septembre 2003, p9.
* 43
Ordonnance - loi n° 69/006
* 44Van Lierde Christian,
Notions de Législation sociale, de Finances publiques et de Droit
fiscal,
CRP,
Kinshasa ,1983.
* 45
Loi n°08 de 2008 portant principes fondamentaux de la
libre administration des Provinces.