1.3 Ses implications
Toute cause produit des effets. Par conséquent,
nous allons jeter un coup d'oeil sur les conséquences des actes de
violence populaire contre les biens.
1.3.1 Implication politico-économique
Après deux cents ans de luttes et de révoltes
populaires, Haïti souffre encore. Ces violences populaires la maintiennent
dans une situation critique où finalement les citoyens avisés,
honnêtes et crédibles quittent le pays, ou bien se plongent dans
un silence de mort laissant la scène politique à des gueux.
Dans le concert du monde civilisé, nous sommes
perçus comme un Etat délinquant et pour cause, nos ressortissants
ne sont pas respectés. En 2004, des soldats étrangers ont
occupé plusieurs sites de Port-au-Prince pour protéger les locaux
des ambassades du Canada, de la France, des Etats-Unis et autres contre des
attroupements déchaînés dont l'unique but était de
détruire. Quelques jours plus tard, une force multinationale a
assiégé le pays, ce qui a été une violation
flagrante de la constitution haïtienne du 29 Mars de 1987.
En plus, les actes de violences ont acculé l'Etat
haïtien à dédommager le secteur privé des affaires.
Le gouvernement de BONIFACE - LATORTUE a dû octroyer la franchise
douanière pour alléger sa dette de réparation. Cette
situation a plongé le pays dans un déficit fiscal et l'a
condamné à la mendicité.
A cause de la vague d'émeute de la faim d'Avril 2008
qui avait éclaté dans le pays, le président Préval
a rechigné et exposé l'impuissance économique de l'Etat
haïtien à réparer ces dommages. En contrecoup, pour calmer
les séditieux, le 12 Avril 2008, le sénat de la République
a interpellé le premier ministre Jacques Edouard ALEXIS et
renvoyé le gouvernement. Enfin le pays a passé plusieurs mois
avec un premier ministre à gérer les affaires courantes pendant
que le peuple croupissait dans la misère.
Dans l'ensemble, les actes de destruction des biens ont des
effets économiques graves sur le pays. Depuis la fondation de l'Etat
haïtien, on retrouve des moments où le peuple s'est soulevé
à des fins criminelles en commettant sous toutes formes des actes de
destruction. Jusqu'à notre époque, ces faits sont monnaie
courante.
A travers les médias tant nationaux qu'internationaux,
les dénonciations des actes d'incendie, de pillage et de vandalisme ont
effrayé les investisseurs étrangers et nationaux. D'où ce
manque d'investissement et les fuites en majeur partie de certains
investisseurs ont accru considérablement le chômage et
diminué la production de la richesse nationale. Qui pis est, l'Etat
assure seulement 30% des emplois dans le secteur public et le secteur
privé, les 70% autres sont toujours des éternels cibles de
violences pour les révoltants-délinquants.
Enfin, nous estimons que nous sommes tous des victimes car le
manque d'investissement et la fermeture des entreprises entraîneront
beaucoup plus de chômage et de pauvreté qui laissent
présager de néfastes implications tant sur le plan social que sur
le plan juridique.
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