3.2.3. Fertilité physique du sol: mesure du temps
d'infiltration.
Observations générales.
On observe sur les parcelles témoins la formation d'une
croûte structurale imperméable. Lors du creusement de fosses
pédologiques, le sol est dur. Après arrosage, il y a persistance
de flaques d'eau sur ces parcelles. Les marques d'humidité sont peu
profondes (5 cm), contrairement aux parcelles traitées où le
profil est humide sur 40 cm.
La présence d'algues à la surface du sol est
observée dans les zones C et B (cf.photo) sur les parcelles
traitées..
Les données concernant les temps d'infiltration ont
été mesurées sur trois périodes. En saison des
pluies 1993 (septembre), en saison sèche 1994 (février) et en fin
de saison des pluies 1994 (octobre ).
Les mesures du temps d'infiltration montrent une
homogénéisation progressive des résultats (Annexe 3).
Graphique 5: Mesures du temps d'infiltration (mn) sur le
site expérimental
40
20
50
30
10
![](Reutilisation-des-eaux-usees31.png)
Zone C
Zone A
Zone B
![](Reutilisation-des-eaux-usees32.png)
Evolution des mesures du temps d'infiltration entre sept. 93 et
oct. 94
Tableau 10: Analyse statistique des résultats des
mesures du temps d'infiltration.
Comparaisons
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Test statistique
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Comparaison entre année scolaire 1994 et
1995
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1994>1995
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Comparaison entre zones
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Significatif pour l'ensemble des mesures Non significatif entre
années 1994/1995
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Comparaison interannuelle
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1993.5>1994 et 1995
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Cette mesure met en évidence une des tendances majeures
observées dans cette deuxième phase de l'expérimentation,
c'est-à-dire une disparition progressive des différences entre
zones.
3.2.4. Possibilité d'exploitation des parcelles en
saison des pluies.
A partir de mars 1994 toutes les parcelles ont été
irriguées par des eaux usées.
Du mil est cultivé durant la saison des pluies 1994
après avoir effectué du maraîchage entre mars et juin 1994.
On mesure la croissance végétale. Les conditions de culture sont
les mêmes que durant la période d'octobre 1993 à
février 1994.
Le but de cette mise en culture est d'évaluer
grossièrement la capacité de régénération
des parcelles témoins. Elle nous prouve que dans des conditions
d'exploitation usuelles, alternance de cultures irriguées et de cultures
pluviales, les eaux usées sont une technique adaptée.
300
200
100
0
Graphique 6: Mesure de la taille des tiges de mil en
octobre 1994.
Mesure de la taille du mil: octobre 1994 400
![](Reutilisation-des-eaux-usees33.png)
A B C
![](Reutilisation-des-eaux-usees34.png)
![](Reutilisation-des-eaux-usees35.png)
Lagunage
Lit bactérien Témoin
Témoin A10 Témoin C10
L'écart type est compris entre 30 cm et 40 cm, les
différences entre les anciens témoins et les parcelles
traitées ne sont pas significatives. On constate cependant que les
témoins 10 des zones A et C ont une croissance plus faible que les
autres témoins. Le fait qu'une croissance ait eu lieu montre que ces
témoins ont récupéré une partie de leur
fertilité.
La réutilisation des eaux usées permet de
régénérer la fertilité des sols dans les conditions
de culture qui ont été testées durant la seconde phase de
l'expérimentation.
L'élaboration des substances humiques et par ce biais
le stockage de l'azote dans les sols est favorisée par la technique
culturale proposée. Ce qui permet d'effectuer des cultures durant la
saison des pluies en bénéficiant d'un effet fertilisant à
moyen terme des eaux usées.
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