II.3.2. Qualité virologique de l'eau de boissons
Les analyses virologiques nécessitent un
équipement spécial et couteux, difficile à mettre en place
à grande échelle. C'est pourquoi il faut une protection
minutieuse d'une source d'eau contre les contaminations virales. La
désinfection par l'ozone est très efficace contre les virus si
l'on maintient pendant 4 minutés une concentration résiduelle de
0,2 à 0,4 mg/l. L'ozone est plus avantageux que le chlore pour traiter
de l'eau chargée à l'ammoniac, mais à cause de son
instabilité, il n'est pas possible d'entretenir une concentration
résiduelle d'ozone dans le réseau.
Lorsqu'on dispose d'un équipement d'analyse
virologique, il est souhaitable d'examiner l'eau brute et l'eau traitée
pour déceler la présence éventuelle de virus et en
déterminer la concentration par une méthode de
référence.26
25 Janvier KUBUYA MD, MPH. Hygiène et
assainissement du milieu, Cours G3 santé Pub UOB. Avril 2008.
26 Janvier KUBUYA MD, MPH. Hygiène et
assainissement du milieu, Cours G3 santé Pub UOB. Avril 2008
II.3.3 Qualité parasitologique de l'eau de
Boissons.
L'eau de boisson ne doit pas contenir des protozoaires
intestinaux pathogènes. Les espèces de protozoaires qui peuvent
être transmises par l'ingestion d'eau de boisson sont notamment :
Entamoeba histolitica, Giardia sp, Balantidium coli,...
Ces organismes résistent beaucoup mieux que les
bactéries et les virus à l'inactivation par le chlore. Il faut
donc utiliser autant que possible des sources d'eau de boissons exempte des
contaminations et une filtration efficace pour assurer l'élimination des
protozoaires pathogènes. Les helminthes transmis par l'homme peuvent
également contaminer l'eau de boissons. Une seule larve à
maturité ou un seul oeuf fertilisé peut entrainer une
infection.
On lute dans la plus part des cas contre le micro-organismes
libres en protégeant les sources d'eau en réduisant ou en
prélevant des substances nutritives, en utilisant des algicides et en
épurant l'eau convenablement, notamment par coagulation,
sédimentation, filtration, et désinfection ainsi qu'en couvrant
et en protégeant les réservoirs de stocage. On a cependant
constaté que les toxines des algues peuvent subsister après
toutes ces phases d'épuration d'eau, bien que les organismes soient
éliminés.27
II.3.4 Qualité chimique et organon leptique de l'eau
de boisson
La qualité chimique : les substances
chimiques autres que les sels minéraux font l'objet de normes
très sévères. Ces substances sont dites «
indésirables » ou « toxiques ». Elles sont
recherchées à l'état de trace (millionième de
gramme par litre). Ces normes sont établies sur la base d'une
consommation journalière normale pendant toute la vie. Les risques des
produits chimiques toxiques pour la santé sont différents de
risques microbiologiques. La qualité physico-chimique se mesure par la
présence dans l'eau des substances chimiques qui doivent être
à des concentrations acceptables.les effets cancérigènes
et mutagènes posé par les constituants chimiques proviennent
essentiellement de leurs accumulations dans les tissus au bout de longues
périodes d'exposition.
27 Janvier KUBUYA MD, MPH. Hygiène et
assainissement du milieu, Cours G3 santé Pub UOB. Avril 2008
La qualité physique et gustative :
l'eau doit être limpide, claire, aérée et ne doit
présenter ni saveur ni odeur désagréable. Cependant, une
eau qui ne satisfait pas pleinement à ces critères ne
présente pas forcément de risque pour la
santé.28
Tableau 5 : Pathologies générées par
quelques constituants minéraux29
Substance
|
Valeur maximale recommandée
|
A concentration élevée, effet sur la
santé
|
Arsenic
|
0,05 (0,005)
|
Risque de cancer
|
Cadmium
|
0,005 (0,01)
|
Effet néphrotoxique et cardiovasculaire
|
Plomb
|
0,05 (0,1)
|
Accumulation dans le sang et tissus
|
Mercure
|
0,001 (0,001)
|
Affaiblissement neurologique
|
Nitrite
|
10 (0,1)
|
Méthémoglobinémie
|
|