III.5. LIMITES DU MODELE
Nous présentons dans les lignes qui suivent les
critiques d'ordre général formulées à l'encontre
des MEGC, critiques que nous adressons au modèle << PEP RDC 1-1
» tout en y ajoutant quelques particularités. D'une manière
générale, on reproche souvent aux résultats des MEGC
d'être fortement sensibles d'une part aux formes fonctionnelles et aux
valeurs des paramètres qui caractérisent les comportements
micro-économiques des agents, et d'autre part aux modes de bouclage
macroéconomiques choisis. Pour remédier à ces
inconvénients, en l'absence d'estimation économétrique
solide des fonctions de comportement, nous avons réalisé des
<< tests de sensibilité » portant sur les paramètres
stratégiques du modèle (entre autres les
élasticités de substitution). Par ailleurs, différentes
alternatives de bouclage ont été proposées dans le but
d'en comparer les résultats. Rappelons que le
modèle « PEP-RDC 1-1 » est un modèle
statique et non dynamique. Par conséquent, ce modèle nous permet
de ne saisir que les effets statiques (de l'union douanière de COMESA) ;
les effets dits de seconde période (ou effets dynamiques) n'y sont pas
pris en compte.
En outre, ce cadre statique ne nous permet pas de porter un
jugement sur la vitesse de l'ajustement ou la séquence des impacts d'une
politique donnée. De ce fait, le modèle « PEP-RDC 1-1 »
ne constitue pas un outil de prévision mais plutôt un outil
permettant une analyse contrefactuelle. En effet, en simulant l'adhésion
de la R.D.Congo à l'union douanière de COMESA, ce modèle
nous permet d'examiner l'état dans lequel aurait été
l'économie congolaise si une telle politique avait été
mise en place durant l'année 2005.
Enfin, le modèle ne comporte que quatre secteurs
d'activités. Il aurait été intéressant de ventiler
davantage les secteurs et les facteurs de production (voire les ménages)
pour pouvoir tirer le maximum d'informations possibles. Dans le même
ordre d'idées, la désagrégation régionale du
commerce international en zone géographique, en utilisant le
critère d'appartenance au COMESA, nous aurait permis d'analyser les
effets spécifiques attendus de chaque zone, notamment les effets du
tarif extérieur commun pour les marchandises dans le commerce.
Cependant, le logiciel « GAMS » utilisé, étant en mode
démo, cela ne nous a pas permis d'aller au-delà de 300 variables
et pouvoir résoudre un système de plus de 300 équations,
limitant ainsi le degré de désagrégation de notre
modèle. Dans l'ensemble, le modèle « PEP-RDC 1-1 »
comporte 273 équations à 293 variables. Nous avons introduit 20
restrictions de manière à ce que le nombre d'équations
(273) corresponde à celui des variables endogènes (273).
Certaines de ces 20 restrictions, déterminent les règles de
bouclage du modèle évoquées ci-dessus.
En outre, compte tenu des valeurs numériques des
variables exogènes et de celles des paramètres résultant
de l'opération de calibrage,
nous avons testé le modèle et il a «
tourné » en reproduisant la situation de référence
(voir annexe). Nous avons donc de bonnes raisons de croire que notre
modèle est bon et est fin prêt (sinon approprié) pour les
simulations.
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