1.3 LA NOTION DU BIEN-ETRE30
Dans cette section, nous nous intéressons à la
notion du bien-être et plus particulièrement à la mesure de
changement du bien-être, en prenant comme point de départ la
notion d'utilité. A cet effet, nous distinguons deux approches : la
première approche sur l'utilité directe et considère les
changements induits dans la consommation et le revenu nominal de la population
à la suite des modifications de l'environnement ou de la politique
économique, comme mesure de la variation du bien-être. La
deuxième, portant sur l'utilité indirecte, met l'accent sur les
changements en termes des variations induites dans l'utilité, en
comparant le niveau d'utilité de la population concernée, qui
correspond aux prix des quantités consommées des produits et au
revenu nominal de la situation de référence, à celui
correspondant de la nouvelle situation. De ce point de vue, c'est la variation
de l'utilité qui est considérée comme mesure de la
variation du bien-être.
En ce qui concerne la notion du bien être, nous donnons
d'abord la formulation de la fonction d'utilité indirecte. Nous le
faisons dans le cas où la
30 Cette section s'inspire de
Decaluwé et al (2001, chapitre 10), Véronique Robichaud (2001) et
Varian (1992, chap. 7 et 10).
fonction d'utilité est celle du type
LES31 de Stone-Geary (1959) qui a comme
particularité d'introduire de dépenses incompressibles dans les
dépenses totale et inversement proportionnelle au niveau du revenu. Elle
peut se formulé comme suit :
I
u(Ci) = n(i - Yi)~j (1)
i=I
I
Sous ContrainteIPiCi = R et Ifli = 1
i=i
Où u(C) : Niveau d'utilité
Õ : Consommation incompressible
Après la maximisation de cette fonction (1), nous obtenons
la fonction de demande de deux produits comme suit :
r
~~
~~(~, ~) = ~~ + ~~ - ~ ~~~~ ~ (2)
~~ ~~~
Ainsi, la fonctiond'utilitée indirecte est obtenue
enremplaçantt (1) dans (2). Parconséquent t
~
~~
~ ~~~
~(~, ~) = ~~ ~~ - ~ ~~~~ ~~
~~~ ~~~

~I~~
= ~~ - ~ ~~~~ ~~ ~~~
~~~(3) .~~~ ~~~
~~ ~ ~~
~~
~ ~~~
= ~~~ ~ n
(yi - /yiPi))~~~ ~~~ ~~~
Al'inverse,, si prenonsàaprésentt la fonction (3)
et intervertissons les termes, nous obtenons
I~
~~
~(~, ~) = ~ ~~~
~~~ ~ + ~ ~~~~ i(4)1
i=I
i=I
31 Linear Expendicture System
Cette relation represente le revenu nominal que doivent posseder
les consommateurs s'ils desirent atteindre un niveau d'utilite indirecte
(4).
Representons (1) par la situation de reference et (2) par la
nouvelle situation
I ~ ~~
~(~~~~) = ~~~ - ~ ~~~~~ ~ ~ ~ ~~
~~~~
i=I i=I
v(PlYi) est le niveau d'utilite indirecte
de la situation de reference et
I I vlY2Y2)11= 1 (Y2- I
yiPi2) 13i ~ ~
ii 2)
i=I i=I
est le niveau d'utilite de la deuxième situation. A
present comparons les deux situations c'est-à-dire la deuxième
à la première. Nous obtenons ce qui suit :
~ ~ ~ ~
~~ ~~
~(~~~~) - ~(~~~~) = ~~~ - ~ ~~ ~~~~ ~ ~ ~~ ~ ~ ~ ~~
~~~~ - ~~~ - ~ ~~~~~ ~~~~ (5)
i=1 i=1 i=1 i=1
Siàa present nous comparons lapremièree
situationàa ladeuxième,,
nous obtenons :~ ~ ~ ~
~~ ~~
~(~~~~) - ~(~~~~) = ~~~ - ~ ~~ ~~~~ ~ ~ ~~ ~ ~ ~ ~~
~~~~ - ~~~ - ~ ~~~~~ ~~~~ (6)
~~~ / i=/ i=/ t=/
Etant donne que (5) represente lapremièree situation,
alors nous la multiplions par le prix composited'unee united'unn panier de
consommation. Ce prix est obtenu par le rapport du revenu nominal des
consommateursàal'utilitee indirecte.
Enfin nous obtenons :
EV =lm(Pi1,1(1i2, 12)~1-
~~-
I
~~~
~ ~~~1
~
~~ ~ ~~~2~2~ + ~ ~~~~~ - ~~
~=~ ~~~
Tr~~ ~ ~ ~~ ~
i=I
~~~~ ~ ~ ~ ~~~~2 ~ ~ ~~~~
~~ ~ + ~ ~~~~1 - ~1
~=~ ~~~ i f=rr
Si VC < 0, et que v(P1Y1) <
v(P2Y2), il y a détérioration du bien
être,
et au cas contraire il y a amélioration du bien être
car v(P1Y1) > v(P2Y2).
~ ~~~ ~
~~ = ~~~ - ~ ~~~~~ ~ - ~ ~~~~
~~~~ ~~~ - ~yiPil)
1=/ 1=/ 1=/
~ ~~ ~ ~
~~ = ~ ~~~~
~~~~ Y2 - 1 yiPi2) - (Y1 -
yiPi1)
1=1 ~=~ ~=~
C'est-à-dire, partant de la situation de
référence, l'on se demande quelle serrait l'augmentation ou la
diminution des revenus des consommateurs équivalente à la
variation du prix relatif des produits pour que ces consommateurs atteignent le
niveau d'utilité de la nouvelle situation.
Si VE > 0, et que > v(P2Y2) >
v(P1Y1) donc il y a amélioration du bien
être ; au cas contraire, il y a diminution du
bien-être car v(P2Y2) <
v(P1Y1).
Mais si, par contre, nous partons de la nouvelle situation et
nous nous demandons quelle serrait la diminution ou l'augmentation du revenu
des consommateurs qui permet suite à la variation du prix relatif des
produits, de retrouver le niveau d'utilité de la situation de
référence.
C'est la notion de Variation Compensatoire donnée par
l'expression ci-dessous :
CV = Y2 - i(pi2,
n(Pi2,32))
i
= y2 213i
Pi
~~ ~ ~~~1~1~ - ~yipi2
~=~ i=1
I I ~~ ~ ~ ~~
= ~~~ - ~ ~~~~~ ~ - ~ ~~~~
~~ ~ ~~~ - ~ ~~~~~ ~ ~ ~ ~~
~~~~
~~~ ~~~ ~~~ ~~~
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