3-3-3 Une majorité de juristes
Depuis la 8ème promotion de CIP, deux-tiers des
élèves recrutés ont suivi des études de droit. Pour
la CIP 12, 61% ont suivi des études de droit et 91% ont
déjà eu une expérience professionnelle. S'agissant de la
CIP 13, 63% ont suivi des études de droit, 14% des sciences sociales et
9% de l'économie et de la gestion. 73% ont déclaré avoir
passé d'autres concours. Cette tendance se poursuit avec la CIP 14
où la très grande majorité des élèves est
diplômée dans les domaines du droit et des sciences politiques
(66%) et des sciences humaines (17%). La tendance s'infléchit
légèrement avec la CIP 15 avec 50% relevant du domaine du droit
et de la science politique et 20%, des sciences humaines et sociales.
On compte également, dans des proportions très
inférieures, des élèves issus des filières «
commerce, gestion » (8%), « sciences, mathématiques,
informatique » (4%), « secrétariat » (4%) ou encore
« enseignement » (3%) dans cette promotion plus
hétéroclite.
3-3-4 Une forte volatilité des promotions à
10 ans
Entre 1995 et 2006, on constate 103 radiations des cadres dont
23% vers l'Éducation Nationale, 22% vers la Protection Judiciaire de la
Jeunesse, 20% vers la Fonction Publique Territoriale ou un autre
Ministère en qualité de rédacteur, secrétaire ou
attaché, 8% vers les IRA, 6% vers l'ENM ou l'École des Greffes,
8% vers la Police ou les Douanes.
Les CPIP sont donc rarement radiés pour exercer leur
métier de personnel socio-éducatif au sein d'une autre fonction
publique ou une association.
Parmi les mouvements de mobilité professionnelle des
personnels des promotions entre 1995 et 1999 et ce jusqu'au 1er
janvier 2006, on constate que 14% des personnels sont partis dont 1/3 pour
passer des concours de Directeurs de Service, 19% sont à temps partiels
et 7,5% sont partis provisoirement. Depuis la promotion 2001, la proportion des
départs avant trois ans oscille entre 4% et 10%.
Si ce rythme se maintient, on pourrait atteindre au bout de 10
ans un taux de départ de 20% alors que les générations de
1990-1994 avaient un taux de 5% en moyenne et de 12% pour les promotions
1995-2000 [Direction de l'Administration Pénitentiaire, Bureau RH3,
2007, p6]. Parmi les 172 départs volontaires observés entre 1995
et 2007, on dénombre 56 démissions et 116 radiations des cadres
d'emploi des personnels d'insertion et de probation. Sur les fonctions
exercées, connues pour 97 personnes, près d'un quart occupent les
fonctions d'attachés d'administration, 17% sont devenus Directeurs au
sein de la Direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, 18% occupent
des fonctions de professeurs ou de Conseillers principaux d'Éducation.
Seuls 7% occupent des fonctions de travailleurs sociaux.
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