4. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Ce stage a révélé que le CCVA
Ouagadougou, malgré ses 64 employés permanents et les centaines
de visiteurs par jour n'a pas encore une organisation conventionnelle de la
gestion des risques de santé et sécurité au travail.
Certes les premiers responsables ont témoigné leur
adhésion à cette étude mais cette volonté
affichée ne saurait suffir à garantir un bien être au
travail ni à protéger l'environnement. Il faut donc :
A court terme :
Mettre en place un service de Santé et
Sécurité et Environnement (SSE). Ce service devra être
géré par un spécialiste en la matière et aura pour
tâches de :
- Mettre en place des registres de santé de SSE ;
- Etablir des rapports journaliers sur tout incident/accident
constaté ;
- Former progressivement le personnel en Santé et
Sécurité au travail ;
- Surveiller les activités en vue de détecter et
prévenir celles criminelles, identifier les non conformités avec
les actes, conditions et normes en matière de SSE ;
- Concevoir avec les différents chefs de service, des
fiches de postes ;
- Etablir et afficher des consignes en cas d'accident
(numéros d'urgence, procédures à suivre, noms des
sauveteurs, des secouristes).
Disposer d'extincteurs pour le foyer (restaurant interne) et les
archives ;
Revoir la fixation des extincteurs au niveau de :
- la salle machine (salle de contrôle) de la fosse N°3
: 190 centimètres (cm) supérieur à 120 cm la norme au
Burkina Faso ;
- l'entrée du service expertise : 168 cm ;
- l'entrée du bureau du Directeur Administratif et
Financier : 149 cm ;
- l'entrée du service comptabilité ; 169 cm ;
- magasin qui est posé à même le sol,
inférieur au 70 cm recommandés.
Pour le problème des bureaux situés à
l'intérieur du hall de l'atelier (le bureau du chef de service
diagnostic et celui du chef de service contrôle technique), l'alternative
pourrait venir non pas du port de casque antibruit ni du port de masque
à gaz mais d'une délocalisation de deux bureaux. Pourquoi ne pas
occuper les bureaux du service expertise qui sont adossés au hall mais
dont les activités sont hors de l'atelier ? Le service expertise bien
que relevant de la Direction Technique pourrait ~tre délocalisé
dans l'un des bureaux de la Direction Générale dans le but
légitime de résoudre la question des agents exposés
à des risques sanitaires et au manque d'efficacité dans
l'accomplissement de leurs tâches.
Doter les agents de l'atelier (agent de la fosse) en casques
antibruit ;
Doter les agents de l'atelier (secteur 2 ; 3 et du diagnostic)
en lunettes de travail. Ces lunettes leur permettront d'atténuer la
chaleur des moteurs, les grains de sables et huiles chaudes, l'intensité
des faisceaux lumineux qu'ils reçoivent dans les yeux.
A moyen et long terme :
Numériser les archives afin de réduire la masse de
papiers à stocker ;
Le meilleur moyen de réduction d'un risque étant
la mise en place d'équipements de protection collective il serait
recommandé de faire une étude afin d'améliorer ou de
remplacer les extracteurs actuels. Cette étude devra prendre en compte,
non seulement la composition des gaz, les différents points du circuit
à partir desquels les émissions sont importantes, les dimensions
de l'atelier, mais aussi les possibilités de traitement des gaz
récupérés pour éviter des transferts de pollution
;
Créer un atelier propre au diagnostic automobile. On
pourra ainsi réduire non seulement l'exposition des agents du
diagnostic au bruit et aux gaz d'échappement ce qui
permettrait d'augmenter leur efficacité dans le travail car le niveau
actuel du bruit ne permet pas une
bonne écoute du son des moteurs lors du diagnostic
(interférence entre bruits). La piste servant au diagnostic ainsi
libérée pourra être convertie en piste additionnelle pour
le contrôle technique des véhicules légers (ligne N°1
de visite technique);
Prévoir une possibilité de dotation en EPI pour les
nouveaux agents ;
Mettre en place une infirmerie interne (pour le personnel mais
aussi à cause du nombre croissant de visiteurs par jour) ;
Associer les chefs de service lors du recrutement des agents qui
leur seront affectés ; prévoir des campagnes de reboisement : en
effet il serait à l'heure actuelle utopique de demander au CCVA de
réduire ses émissions de gaz à effet de serre en
réduisant soit la consommation d'essence de son personnel soit sa
consommation électrique. En revanche le CCVA pourrait atténuer
les impacts de ses émissions en plantant et entretenant des arbres dans
n'importe quel endroit de la terre. Ces arbres comme nous le
savons, ont la capacité d'absorber le CO2 atmosphérique. Ces
campagnes pourraient aussi contribuer à la bonne image du CCVA dans le
monde ;
Prévoir des possibilités de
récupération des eaux de ruissellement contenant des
hydrocarbures déversés ;
Aller vers les normes ISO 9001 (Qualité), ISO 14001
(Environnement), OHSAS 18001 (Santé et Sécurité au
travail).
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