1.2.1.2 Convergence entre la théorie de
Modigliani Miller et le MEDAF
Fondés sur les mémes hypothèses qui
définissent un marché financier parfait, le modèle de
Modigliani Miller et le MEDAF convergent en terme d'évaluation du taux
de rendement requis par les actionnaires d'une firme sur leurs capitaux
propres.
En effet, Modigliani et Miller démontrent que la
rentabilité exigée par les actionnaires d'une entreprise
endettée n'est autre que le taux de capitalisation des flux de revenu
d'une entreprise de méme risque non endettée (rentabilité
exigée par les actionnaires d'une firme financée
entièrement par fonds propres) augmenté d'une prime égale
à la différence entre ce taux de capitalisation et le coüt
de la dette, multiplié par le ratio d'endettement de cette
entreprise.
Formellement :
1
E K e R R r
( a ) = + ( -- ) (1.14)
C
Le MEDAF permet d'aboutir au méme résultat et
donne une analyse pertinente du coüt des fonds propres d'une firme, et,
à travers le concept de coefficient du risque systématique (f3),
facilite la mise en oeuvre de la théorie de Modigliani et Miller.
Considérons deux entreprises appartenant à une
méme classe de risque, qui dégagent le méme
résultat d'exploitation et qui ne différent que par leur
structure financière et soient :
E Ka , le taux de rentabilité
exigé par le marché sur une entreprise non endettée ;
( n )
E Ka , le taux de rentabilité
exigé par le marché sur une entreprise endettée ;
( e )
f3e: le coefficient du risque systématique
d'une firme endettée
f3n : le coefficient du risque systématique
d'une firme non endettée
Alors :
E ( K a ) ? r ? E
( R ) ? r ?
n ? m ? n (1.15)
E ( K a e ) =r
+[E(Rm ) -- rifle (1.16)
De (7) et (8) nous pouvons écrire le coefficient du risque
systématique d'une firme endettée en fonction de celui d'une
firme non endettée :
e
E K
( ) ? r
a
? ?
e ? (1.17)
n
E K
( )
n ? r a
Nous savons que le taux de rentabilité financiere d'une
entreprise endettée (qui est le taux de rendement requis par les
actionnaires) est égal a :
E ( K :
|
E(Z ) -- rD
)= C (1.18)
|
Oil :
E(Z) est le revenu d'exploitation de la firme endettée, R,
le taux d'intérêt, D, la valeur de la dette et C, la valeur des
fonds propres
De même que le taux de rentabilité financiere
d'une firme non endettée est égale a : E (X)/V oil V est la
valeur de la firme non endettée qui est égale a la valeur des
fonds propres de la firme endettée plus la valeur de sa dette.
En remplaçant (1.15) et (1.16) dans (1.17), nous obtenons
:
E ( K a e)=r
+[E(R m ) -- rifla
+[E(R m ) -- r]D
fla (1.19) C
(1.19) indique que la rentabilité exigée sur une
entreprise endettée (coft des fonds propres) est égal au taux
d'intérêt sans risque augmentée d'une prime de risque
d'exploitation plus une prime de risque financiere liée a
l'endettement.
En posant R = r +
[E(Rm) -- rPa nous
obtenons l'expression (1.14) proposée par Modigliani et Miller :
D C
E ( K a e )
=R+(R--r)
Nous remarquons que plus une entreprise s'endette, plus la
rentabilité exigée par les actionnaires sur leurs fonds propres
augmente et par conséquent, le gain associé a l'effet levier de
l'endettement se trouve neutralisé par la perte de valeur de l'action.
Conséquence, la valeur de la firme reste inchangée, et, de ce
fait, l'endettement n'aura aucun impact sur la valeur de l'entreprise.
Nous pouvons, à partir de la relation (1.14),
démontrer aisément que le cout moyen pondéré du
capital d'une entreprise endettée est indépendant de la structure
financiere de celle-ci, et égal à la rentabilité
exigée par les actionnaires d'une entreprise non endettée.
En partant du coilt moyen pondéré du capital
(déjà présenté auparavant) :
? C ? ? D ?
CMPC = E K e
( ) ? ( ) r
a ?? ?? ? ?
D C ?? ??
? ( )
D C
?
En remplacant ( e )
E Ka par sa valeur dérivée de
l'équation (1.14) nous obtenons :
? D ? ? C ? ? D
?
CMPC = R ( R r )
? ? ? ? ? ?
?? r
C ?? ?? D C
? ?? ?? D C
? ??
? C ? D ? ? D ?
= R ? ? ? ? ? C ?
? ( )
R r ? ? ?
r
?? D C
? ?? ?? C ?? ?? D C
? ?? ?? D C
? ?? i? C ? ? D ? ?
C ? ? D ? ? C ? ? D ?
= R ? ? ?
R ? ? ?
r ? ? ?
r
?? D C
? ?? ?? C ?? ?? D C
? ?? ?? C ?? ?? D C ??
? ?? D C
? ?? i? C ? ? D ? ?
D ? ? D ?
= R ? ? ?
R ? ?
r ? ?
r
?? D C
? ?? ?? D C
? ?? ?? D C ??
? ?? D C
? ?? i
? D C
? ?
CMPC = R ? ? R . (1.20)
?? D C
? ??
(1.20)concrétisee la these deneutralitée de la
structure financiere. Cependant (1.20) ne sera plus vérifiéee
sil'onn prend enconsidérationn la variable fiscale
|