Conclusion
Les entreprises marocaines cotées, appartenant aux
secteurs agroalimentaire et chimie et parachimie ont adopté, entre 2003
et 2006, un comportement d'ajustement vers un ratio cible d'endettement. La
théorie de compromis est validée empiriquement. Le modèle
sans effets individuels fixes60, estimé par la méthode
des moindres carrés ordinaires, semble être mieux a décrire
ce comportement.
59 Inexistence d'une constante déterministe qui
caractérise chaque entreprise.
60 Les constantes du modèle sont identiques
pour toutes les entreprises.
Conclusion générale
Notre recherche a porté sur la structure
financière des entreprises marocaines. Elle s'est inscrite dans le cadre
des travaux qui ont tenté de valider empiriquement les théories
explicatives des déterminants de la structure financière des
entreprises. Nous avons présenté, dans le cadre du premier
chapitre, un bref survol de littérature des contributions au
débat sur la structure financière. Le deuxième chapitre,
quant a lui, nous a permis de dégager les caractéristiques des
systèmes financier et fiscal marocain qui influencent largement le
comportement financier des entreprises. Dans le cadre du dernier chapitre, nous
avons testé la théorie de compromis qui affirme l'existence d'un
ratio optimal d'endettement que les entreprises cherchent a atteindre et la
théorie des préférences hiérarchisées de
financement selon laquelle les entreprises suivent une hiérarchie de
financement guidée par le besoin de fonds externes. A cet effet,
l'estimation a été faite sur données de panel de 12
entreprises marocaines cotées appartenant aux secteurs agroalimentaire
et chimie et parachimie. L'estimation est réalisée par la
méthode des moindres carrés ordinaires avec et sans effets
individuels fixes sur la période allant de 2003 a 2006.
Les résultats empiriques ont montré que
l'endettement des entreprises marocaines s'explique par la volonté
d'atteindre un ratio cible d'endettement61et non par le besoin de
fonds externes. Cependant, plusieurs limites caractérisent notre
recherche:
En premier lieu, cette étude n'a concerné que 12
entreprises cotées et la période d'analyse retenue ne
s'étend que sur 4 années en raison de l'insuffisance des
données comptables et financières des entreprises cotées
des secteurs agroalimentaire et chimie et parachimie. Pour disposer de plus
d'informations comptables et étendre l'analyse sur une période
plus longue, nous comptons élargir notre étude pour porter sur
l'ensemble des entreprises marocaines cotées.
En deuxième lieu, la théorie de <<Market
timing >>, qui affirme que la structure financière des entreprises
dépend des conditions de marché, n'a pas fait l'objet de
vérification empirique. Nous comptons également y procéder
a une vérification empirique dans ce sens. De plus, d'autres variables
susceptibles d'influencer la structure financière n'ont pas
été identifiées. Dans la présente étude nous
n'avons retenu que des variables issues de la théorie de compromis et de
celle des préférences hiérarchisées de
financement.
61 Les mêmes résultats ont
été trouvés par Hovakimian et al (2001) pour les
Etats-Unis, Jalilvaud et Harris (1984) (Etats-Unis).
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