2.7. FINANCEMENT DU SECTEUR DE LA SANTE EN RDC
Le pays traverse une crise multi dimensionnelle depuis
plusieurs décennies. Cette crise amorcée au cours des
années 70 s'est poursuivie aux années 90 et aggravée avec
la crise financière internationale de 2007, transformée en crise
économique, et crise sociale.34
Sur le plan économique , il y a la quasi paralysie de
l'activité économique essentielle de base, avec comme
conséquence, un déficit budgétaire croissant, une fuite
des capitaux, une dévalorisation de la monnaie nationale, un
déséquilibre de la balance des paiements, un taux
élevé de chômage, une baisse de la production, insuffisance
de revenu, un endettement excessif, une perte grandissante du pouvoir d'achat
de la population.
Sur le plan social les services publics de base tels que le
logement, l'éducation et le soins de santé ne sont plus
assurées de façon satisfaisante. A l'heure actuelle, des indices
sérieux indiquent que la santé en RDC n'a pas
bénéficié des stratégies adéquates de
financement et est aujourd'hui à la base de cératines contre
performance justifiant la mise en place des reforme une liste exhaustive de ces
contre-performance put se présenter en ces terme :35
La part du budget alloué à la santé, qui
était de 4,7% moyenne entre 2003 et 2006 et très faible. Certaine
pays font déjà un effort pour augmenter cette part. Au
Mozambique, par exemple, les dépenses publiques de santé ont
augmenté en 1992 et 1993, dans le cadre d'un programme de reforme
économiques plus vastes et la Mauritanie s'est engagée à
accroitre sensiblement l'enveloppe de la santé en 1992 et 1996.
36 Il n'en est pas le cas en RDC, les dépenses de la
santé ont diminué tout au long des ces crises ci-haut
citée.
Il ressort de ce tableau 3, que de 2003 à 2006, la part
budgétaire alloué à la santé varie de 4.90%
à 4.03%, ce qui est inférieur à la norme proposée
par l'OMS qui est de l'ordre de 10 à 15%. Suite à cette
situation, nous remarquons que ce sont les consommateurs de soins de
santé qui supporte eux même cette charge.
34 Ministère de la Santé Publique :
Politique et plan directeur de financement des services de santé, 1999,
p.5-6
35 Ministère de la Santé Publique :
Politique et plan directeur de financement des services de santé,
1999, p.5-6
36 Rapport sur développement dans le Monde.,
Investir dans la santé, 1993, p.164
La RDC a fait siens les objectifs du Millenium pour le
Développement qui consister à :
- Réduire de 3/4 la mortalité
maternelle d'ici 2015;
- Réduire de 2/3 la mortalité des
enfants de moins de 5 ans d'ici 2015 ;
- Stopper et inverser les tendances de la
propagation du VIH/SIDA d'ici 2015.
L'engagement du Gouvernement dans ce domaine s'est traduit par
l'allocation des ressources importantes au secteur de la Santé. Ainsi,
dans le cadre du budget aménagé 2004 et 2005, il a accordé
la priorité aux dépenses du secteur social. Les crédits
relatifs aux dépenses de lutte contre la pauvreté dans le secteur
social ont représenté 31% du Budget total évalué
à 528 milliards de Francs Congolais. Sur ce montant, 5,6% soit 29,7
milliards de Francs Congolais ont été affectés au secteur
de la santé, ce qui représente 1,2% du PIB nominal de 2004. Les
allocations budgétaires se rapportant à la lutte contre le
paludisme sont difficiles à déterminer.
En matière de financement, l'histoire sanitaire de la
RDC retient 4 époques à savoir :
- La période coloniale,
caractérisée par des budgets de santé suffisant
financé essentiellement par le trésor public avec l'appui du
secteur privé et des confessions religieuses ;
- La période de l'après
indépendance, (1960-1979) durant la quelle les troubles politiques et la
crise socio-économique provoquant un amenuisement de plus en plus
drastique de contribution du gouvernement ;
- La période dite de «
l'âge d'or » de soins de santé primaires (1982-1988) durant
laquelle le pays reçu un flot de ressources extérieures contre
balançant les effets négatifs du désagrément de
l'Etat ;
- La période de retour de
ténèbres (1990-1997)) caractérisé par une absence
quasi complète de contribution du secteur public au financement de la
santé et la suspension des coopérations bilatérales. C'est
à partir de cette période que le secteur de la santé
débuta son autofinancement.
Pour être viable, le système de financement de la
santé doit être conçu de manière à
répondre au besoin de la population.
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