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Impact du coà»t des soins de santé des ménages à  Kinshasa; cas du paludisme

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par Jérémy MESKIA MAVANGA NGANKWEY Jerema
Université de Kinshasa RDC - Licence 2009
  

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2.7. FINANCEMENT DU SECTEUR DE LA SANTE EN RDC

Le pays traverse une crise multi dimensionnelle depuis plusieurs décennies. Cette crise amorcée au cours des années 70 s'est poursuivie aux années 90 et aggravée avec la crise financière internationale de 2007, transformée en crise économique, et crise sociale.34

Sur le plan économique , il y a la quasi paralysie de l'activité économique essentielle de base, avec comme conséquence, un déficit budgétaire croissant, une fuite des capitaux, une dévalorisation de la monnaie nationale, un déséquilibre de la balance des paiements, un taux élevé de chômage, une baisse de la production, insuffisance de revenu, un endettement excessif, une perte grandissante du pouvoir d'achat de la population.

Sur le plan social les services publics de base tels que le logement, l'éducation et le soins de santé ne sont plus assurées de façon satisfaisante. A l'heure actuelle, des indices sérieux indiquent que la santé en RDC n'a pas bénéficié des stratégies adéquates de financement et est aujourd'hui à la base de cératines contre performance justifiant la mise en place des reforme une liste exhaustive de ces contre-performance put se présenter en ces terme :35

La part du budget alloué à la santé, qui était de 4,7% moyenne entre 2003 et 2006 et très faible. Certaine pays font déjà un effort pour augmenter cette part. Au Mozambique, par exemple, les dépenses publiques de santé ont augmenté en 1992 et 1993, dans le cadre d'un programme de reforme économiques plus vastes et la Mauritanie s'est engagée à accroitre sensiblement l'enveloppe de la santé en 1992 et 1996. 36 Il n'en est pas le cas en RDC, les dépenses de la santé ont diminué tout au long des ces crises ci-haut citée.

Il ressort de ce tableau 3, que de 2003 à 2006, la part budgétaire alloué à la santé varie de 4.90% à 4.03%, ce qui est inférieur à la norme proposée par l'OMS qui est de l'ordre de 10 à 15%. Suite à cette situation, nous remarquons que ce sont les consommateurs de soins de santé qui supporte eux même cette charge.

34 Ministère de la Santé Publique : Politique et plan directeur de financement des services de santé, 1999, p.5-6

35 Ministère de la Santé Publique : Politique et plan directeur de financement des services de santé, 1999, p.5-6

36 Rapport sur développement dans le Monde., Investir dans la santé, 1993, p.164

La RDC a fait siens les objectifs du Millenium pour le Développement qui consister à :

- Réduire de 3/4 la mortalité maternelle d'ici 2015;

- Réduire de 2/3 la mortalité des enfants de moins de 5 ans d'ici 2015 ;

- Stopper et inverser les tendances de la propagation du VIH/SIDA d'ici 2015.

L'engagement du Gouvernement dans ce domaine s'est traduit par l'allocation des ressources importantes au secteur de la Santé. Ainsi, dans le cadre du budget aménagé 2004 et 2005, il a accordé la priorité aux dépenses du secteur social. Les crédits relatifs aux dépenses de lutte contre la pauvreté dans le secteur social ont représenté 31% du Budget total évalué à 528 milliards de Francs Congolais. Sur ce montant, 5,6% soit 29,7 milliards de Francs Congolais ont été affectés au secteur de la santé, ce qui représente 1,2% du PIB nominal de 2004. Les allocations budgétaires se rapportant à la lutte contre le paludisme sont difficiles à déterminer.

En matière de financement, l'histoire sanitaire de la RDC retient 4 époques à savoir :

- La période coloniale, caractérisée par des budgets de santé suffisant financé essentiellement par le trésor public avec l'appui du secteur privé et des confessions religieuses ;

- La période de l'après indépendance, (1960-1979) durant la quelle les troubles politiques et la crise socio-économique provoquant un amenuisement de plus en plus drastique de contribution du gouvernement ;

- La période dite de « l'âge d'or » de soins de santé primaires (1982-1988) durant laquelle le pays reçu un flot de ressources extérieures contre balançant les effets négatifs du désagrément de l'Etat ;

- La période de retour de ténèbres (1990-1997)) caractérisé par une absence quasi complète de contribution du secteur public au financement de la santé et la suspension des coopérations bilatérales. C'est à partir de cette période que le secteur de la santé débuta son autofinancement.

Pour être viable, le système de financement de la santé doit être conçu de manière à répondre au besoin de la population.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld