1.5- Indications thérapeutiques :
Le paracétamol est le traitement symptomatique
indiqué pour les affections douloureuses d'intensité
légère, et/ou fébriles (PINAUD et al, 2004).
Par ces deux actions pharmacologiques (antalgique et
antipyrétique), le paracétamol intègre plusieurs
traitements dans diverses disciplines médicales : pneumologie,
rhumatologie, gastro-entérologie, chirurgie,...etc..
En effet, les cliniciens et thérapeutes
préconisent le paracétamol dans des cas multiples et
variés tels que : céphalées, migraines, amygdalites,
angines, pharyngites, douleurs dentaires, douleurs postopératoires,
états grippaux, bronchites, affections pulmonaires, rhumatismes,
lombalgies, algies musculaires et tendineuses, ulcères, douleurs
utérines, gastrites,...etc. (PELISSIER et VIEL, 2000 ; GERAUD et FABRE,
2001).
1.6- Contre-indications, effets indésirables et
interactions médicamenteuses :
Les contextes où la prescription du paracétamol
est contre indiquée sont très rares. Il est cité dans la
littérature les cas d'hypersensibilité au paracétamol et
l'insuffisance hépatocellulaire sévère.
Néanmoins selon ARDID (2009), certaines études,
fortement controversées, suggèrent que le paracétamol
potentialiserait l'effet anticoagulant de la warfarine et pourrait ainsi
augmenter le risque d'hémorragie chez les patients recevant les deux
médicaments simultanément.
Quant aux effets indésirables pouvant
éventuellement accompagner un traitement au paracétamol, ils sont
également très rares et QUENEAU et OSTERMANN (2004) parlent de
dyspepsie, de manifestations cutanées de type rashes avec
érythèmes, d'urticaire et/ou de prurit, de bronchospasme,
d'anémie hémolytique, d'agranulocytose, de thrombopénie et
d'hépatotoxicité, notamment en terrain vulnérable
(hypersensibilité au paracétamol et insuffisance
hépatocellulaire) et en présence de facteurs de risque
(dénutrition, alcoolisme, certains médicaments,...etc.).
Selon PONS et PERRUSE-MENTHONNEX (2005), le paracétamol
est le seul antalgique totalement dénué d'effet
tératogène et foetotoxique ce qui fait de lui l'antalgique de
choix pour les femmes enceintes et allaitantes. Néanmoins, une
étude anglaise récente affirme que la fréquence de prise
du paracétamol en fin de grossesse pourrait être associée
au dédoublement du risque de wheezing (terme anglo-saxon
désignant le sifflement caractéristique du
rétrécissement des branches) chez le jeune enfant (SHAHEEN et
al, 2002).
Page 17
En outre, certains autres effets indésirables
attribuables non pas au paracétamol mais aux composants des excipients
qui lui sont associés sont également à prendre en
considération : c'est le cas par exemple de certains maux de tête
et de la survenue de certaines tumeurs que certains auteurs imputent à
la présence dans les formulations de paracétamol, d'aspartame, un
dipeptide, utilisé comme édulcorant (BRUNNER et al,
2006).
|