Conclusion générale :
Au terme de notre travail, nous pouvons conclure que la
consommation de paracétamol à dose thérapeutique par les
alcooliques est suffisante pour engendrer une cytolyse hépatique voire
une initiation d'un processus inflammatoire à même de provoquer
à long terme, cholestase, fibrose et/ou nécrose.
Ce risque est également possible pour les non
alcooliques chez qui la consommation de paracétamol est
régulière et assez prolongée pour lutter volontiers contre
la douleur liée à une migraine ou à une arthrose par
exemple, car aussi infime soit-elle la quantité de NAPQI toxique
résultant du métabolisme du paracétamol, une partie se
fixe inévitablement sur les protéines hépatiques. Et
lorsque la régénération de celles-ci n'arrive plus
à combler le vide laissé du fait de la fréquence de plus
en plus raccourcie, des prises de ce médicament, la cytolyse deviendrait
effective et s'étendrait de plus en plus jusqu'à initiation du
processus inflammatoire.
Ainsi notre souhait est de voir bannie à jamais
l'automédication même s'il s'agit de paracétamol, ce
médicament pourtant réputé inoffensif.
De plus, devant une intoxication aiguë, nous recommandons
de ne plus recourir à la chromatographie sur couche mince pour la
recherche d'une présence de paracétamol ou d'un tout autre
produit d'ailleurs, dans l'organisme, sous peine d'une perte de temps
énorme en regard de l'urgence de telles situations.
En effet, une simple constatation de visu de la teinte jaune
orangé du 3-nitro 4-hydroxyacétanilide, produit par la
réaction du paracétamol en milieu acide avec les ions nitrites,
lors du dosage de ce médicament, avant même la lecture de
l'absorbance au spectrophotomètre, suffit et permettrait un gain de
temps dans la mesure où, d'une pierre deux coups, le risque encouru est
évalué au travers de la paracétamolémie,
aussitôt la présence de paracétamol dans l'organisme est
ainsi révélée.
Quant à l'évaluation du danger encouru par les
patients au travers de la paracétamolémie, nous recommandons
d'être prudents, notamment lorsque le temps écoulé depuis
l'ingestion présumée d'une dose importante de paracétamol,
est long. Si la littérature recommande que ce temps ne dépasse
pas les 24 heures (LACROIX et al, 2007), nos résultats
suggèrent, sous réserve d'être confirmés, une limite
bien en deçà. Pour palier à ce défaut, nous
recommandons de mesurer le cas échéant, les taux d'ASAT et ALAT,
ces marqueurs moléculaires de la cytolyse hépatique.
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