2.3. analyse de la cinématique du
trait de cote et de son impact a l'aide d'un S.i.g.
2.3.1. Détermination de la
cinématique du trait de côte
Du fait des facteurs érosifs marins et anthropiques, le
trait de côte se déplace au fil des années. Dans sa
dynamique, la plage est soit érodée, stable ou engraissée
et change de morphologie.
Après avoir digitalisé tous les traits de
côtes aux différentes dates, une quantification de
l'évolution devra avoir lieu. En d'autres termes, il sera question de
mesurer l'avancement ou le recul de ce trait depuis 1986. Pour ce faire, nous
utiliserons le fichier cartographique des différents traits de
côte. Ces traits de côte seront superposés automatiquement
dans le SIG, et cela débouchera sur la production d'une carte de la
cinématique du trait de côte. (Figure 5). Cette carte
présentera le trait de côte à différentes dates.
Ainsi on pourra observer les zones d'érosion et les zones de
stabilité de la côte.
Couches d'informations (Traits de côte aux
différentes dates)
Carte de cinématique
Superposition
1
Tableau de mesures de distances et vitesse
2
Figure 5: Chaîne de traitement pour
l'étude de la cinématique du trait de côte
Ensuite, les mesures d'évolution seront faites
perpendiculairement au trait de côte de 1986 dans le SIG, à partir
de 30 points de repère. Ces points ont été
numérisés le long du trait de côte de 1986, avec une
fréquence de 200m entre deux points d'appui (figure 6).
Figure 6 : Représentation des
points d'appui
On mesure ensuite les écarts entre chaque point de
repère sur le trait de côte de 1986 et les traits de côte de
1990, 2001 et 2004, directement à l'écran de l'ordinateur,
toujours à l'aide de la commande « measure » de
ArcView. Cela permettra d'établir le tableau de mesure de distance et de
vitesse du phénomène. La carte de dynamique est une carte
présentant le trait de côte à différentes dates;
ainsi on pourra observer les zones d'érosion de stabilité ou
encore celles d'engraissement de la côte.
2.3.2. Simulation du trait du trait de
côte de 2015
Un quatrième trait de côte s'ajoutera à la
couche d'information `'trait de côte''. C'est celui de 2015. Il sera
obtenu par simulation, à l'aide du SIG, en se basant sur la vitesse
moyenne d'évolution du trait de côte, bien qu'elle puisse
s'accélérer ou se réduire.
Dans un premier temps, il s'agira de déterminer la
taille du phénomène, qui sera donnée par la formule
suivante :
Taille du phénomène en 2015 (en m) =
Vitesse moyenne x (2015-2004)
Cela correspond au phénomène d'érosion
qui se produira entre 2004 et 2015.
A l'aide de la fonction « create buffers »
du SIG, se fera la simulation du trait de côte en 2015 en prenant comme
point d'origine, le trait de côte de 2004. La fonction
« buffer » dessine un anneau autour du trait de côte
de 2004, à une distance indiquée, distance qui sera celle de la
taille du phénomène d'érosion déterminée
à l'aide de la formule déterminée plus haut. Une
digitalisation sera faite pour numériser la partie supérieure de
l'anneau pour créer le trait de côte de 2015.
Partie supérieure du buffer
Figure 7 : Buffer du trait de côte
de 2004 à 13,53m de rayon
2.3.3. Couplage des données de trait de
côte avec celles de l'occupation du sol
Superposés à la couche d'information des
différents traits de côte, les différentes informations
d'occupation du sol que sont le réseau routier, les équipements,
le bâti et la végétation, dans le SIG, permettront
d'identifier clairement :
- Les zones restées stables ;
- Les zones menacées par l'évolution du trait de
côte.
La structuration de cette base de données
superposée à la première permet de faire des
requêtes fondées sur les rapports de voisinages et de distances
entre les objets. Grâce à la typologie des objets, il est possible
de poser des questions du type quels sont les objets situés dans le
voisinage de telle ou telle zone. Il permet donc la prise en comptes
simultanés des conditions physiques (évolution du trait de
côte) et humaines (urbanisation littorale). Le croisement de ces
données débouchera sur des cartes suivant nos objectifs.
Tableau statistiques de la dynamique du trait de côte
entre 1986 et 2004
Dee
;
Création de points de repère
Mesure des écarts entre chaque trait de côte avec
l'outil `'measure''
Carte de cinématique du trait de côte entre 1986
et 2004
Dee
;
Simulation avec l'outil `'Create buffer'' du SIG
Carte du trait de côte de 2015 et infrastructures
menacées en 2015
Dee
;
Digitalisation des traits de côte
Superposition des traits de côte dans un SIG
Images LANDSAT scène 195-056 de 1986, 1990, 2001 et
2004
Dee
;
Etalement linéaire de dynamique
Correction géométrique
Génération de masque
Images binaire de 1986, 1990, 2001 et 2004
Dee
;
Figure 8 : Résumé de la
méthodologie
Conclusion partielle
Le schéma de toutes les démarches suivies pour
atteindre notre objectif est présenté par la figure 8. Cette
méthodologie mise en place a permis de constituer des données
utiles pour la cartographie des traits de côte aux différentes
dates. Leur utilisation dans un SIG va permettre d'analyser la
cinématique et de faire une simulation du trait de côte dans le
futur.
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