CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce rapport, rappelons qu'il était question
pour nous, de mettre en évidence les moyens dont disposent les
entreprises engagées dans un contrat de concession, pour optimiser la
gestion de leur trésorerie. Une préoccupation qui s'est voulue
pratique et empirique, dans la mesure où nous nous appuyés sur le
cas d'une société concessionnaire d'automobiles au Cameroun, la
CAMI S.A. Nous y avons effectué notre stage académique de deux
mois et avons participé activement aux traitements des opérations
de trésorerie (rapprochements bancaires, reconstitution des
arrêtés de compte, imputations comptables des
opérations...). Ce qui nous a permis de nous familiariser aux techniques
d'optimisation de la trésorerie et de mesurer son importance pour le
management de la performance en entreprise.
Soulignons d'abord que la CAMI S.A. est l'un des plus grands
acteurs du secteur camerounais de l'automobile. Elle participe à
l'activité économique nationale, non seulement par ses
métiers ordinaires (Importation et commercialisation des automobiles),
mais aussi par la prestation des services de maintenance, en tant que filiale
de droit camerounais du groupe CFAO, concessionnaire de la marque Toyota. La
diversité des services qu'elle offre fait d'elle une
génératrice d'emploi dans plusieurs corps de métiers, et
son organisation de type fonctionnel la présente, à notre avis,
comme un terrain fertile d'expérimentation des techniques et des outils
théoriques de gestion.
L'optimisation de la trésorerie chez CAMI, en dehors
des impératifs génériques, est soumise à trois
contraintes majeures : Premièrement, La CAMI, en vertu du contrat
de concession, est tenu d'acquérir un minimum de marchandise par mois,
peut importe les besoins de son marché ; deuxièmement, elle
est obligé de régler ses commandes dès la mise en route
c'est-à-dire sans délai, contrairement à la
majorité de ses clients qui règlent à terme ; enfin,
compte tenu de la politique prudentielle de sa tutelle la CFAO, la CAMI n'est
pas autorisée à faire des placements financiers sur ses
excédents de trésorerie. Toutes ces contraintes ramènent
la question de l'optimisation de la trésorerie à celle de la
recherche des meilleurs financements possibles pour l'apurement de ses besoins
d'exploitations. Elle fait donc appel aux concours bancaires et aux
crédits de financements d'exploitation pour répondre à
cette préoccupation.
Nous pensons cependant que les contraintes qui orientent la
gestion de la trésorerie chez CAMI, peuvent faire objet de
négociation avec pour effet de détendre considérablement
les pressions de trésorerie. Une renégociation des
modalités de règlement des fournisseurs, pourrait
réorienter les préoccupations d'optimisation à la faveur
de notre entreprise en décompressant son besoin en fond de roulement.
Elle pourrait alors expérimenter la technique de change à terme
pour se prémunir des effets néfastes des fluctuations de
devises.
Ce stage nous aura permis de nous rendre compte que
l'optimisation de la gestion de la trésorerie conduit
nécessairement à l'assainissement du financement de l'entreprise
et à une meilleure évaluation de la performance même du
management en générale. La gestion de l'entreprise ne
devrait-elle pas y accorder une attention particulière, au regard des
tendances financières actuelles ?
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