IV.1- Les problèmes liés à
l'organisation structurelle
a) Les ressources humaines
Le CENAGREF a avant tout pour vocation la protection et la
conservation des ressources naturelles. Cette tâche a largement sa raison
d'être avant de lutter contre le braconnage dont a été
l'objet du parc w depuis toujours. Mais la réorientation des objectifs
vers le tourisme requiert un profil qui fait défaut à un large
part du personnel de la direction du parc w. Malgré l'existence des
services marketings et éducations dans l'organigramme de la direction,
la promotion touristique ne prend pas encore son envole.
C'est une question de qualification pour compléter la
formation de base de la plupart des agents.
b) Les moyens matériels et
financiers
La situation de braconnage dont sort la réserve de
biosphère impose de lourds investissements si l'état
béninois veut tirer profit des ressources dont regorgent cette air
protégée.
Malheureusement, le parc automobile est vieillissant et
insuffisant vu le travail à abattre pour la renaissance de
l'éco-tourisme. Le budget de fonctionnement (370.000.000 par an) devra
être revu à la hausse pour l'accomplissement de la mission surtout
pour le volet touristique.
IV.1.1- Problèmes inhérent aux
infrastructures de transport et d'hébergement
touristiques.
Ce sont les facteurs qui, sans forcément être un
élément de promotion sont insidieusement partie prenante dans le
soin de l'image du produit.
Parmi ces facteurs, il y a le transport et les infrastructures
hôtelières. Leur état détermine le succès de
la promotion.
a) Les infrastructures de
transport
L'accès au Parc W débute pour une large part du
Sud Bénin, notamment de Cotonou. Les infrastructures routières
présentent plusieurs contrastes pour l'accès à cette
source naturelle de ressource du secteur du tourisme.
De Cotonou à Kandi soit environ 650 km, l'état
de la route semble bon si on tient compte des travaux en cours actuellement
à partir de Bembèrèkè.
De Kandi à Banikoara soit environ 105 km, l'état
de la vroie n'est pas bon. L'accès du Parc W par Banikoara pose de ce
fait un réel problème aussi peut ce fait de susciter le
dégoût. Or c'est l'entrée Sampeto et Kérémou
qui débouche sur les chutes de Koudou.
- Hormis le transport terrestre, on pouvait utiliser le
transport aérien grâce à l'aérodrome de Kandi.
Malheureusement son développement est à l'image de l'état
économique du pays. La flotte aérienne est inexistante. Sa mise
en place requiert un coût dont ne dispose pas pour le moment le secteur
du tourisme dans notre pays.
Ce qui pourrait participer au transport est la voie
ferroviaire mais là aussi, le parcours ne s'arrête qu'à
Parakou. Heureusement que des initiatives sont en train d'être prise
pour adapter le park au monde touristique.
Le réseau fluvial pouvait aussi offrir un choix de
transport vers le septentrion béninois. De ce côté, aucun
aménagement n'est envisagé sur le fleuve Ouémé pour
diversifier le voyage.
Pour l'ensemble l'accès au parc W n'offre pas pour le
moment beaucoup de choix et même les possibilités existantes ne
sont pas agréablement exploitables.
Cartes N°2
Structure du complexe Parc W
Source : DPNW : 2006
b) Les infrastructures
hôtelières
Les différentes formes de tourisme requièrent
avant tout la restauration et l'hébergement. La direction du parc W a
fait doter la réserve de biosphère d'infrastructures
hôtelières qui répondent pour la plupart aux exigences
environnementales du parc W.
A Kandi, il est existe des cadres d'hébergement
touristique qui sont de classes modestes. On y rencontre des auberges et des
motels.
La restauration qui y est servi est calquée pour la
plupart du temps sur la cuisine étrangère.
Toutefois les coûts d'hébergement et de
restauration sont à la porté des classes moyennes. Ils varient
entre 1.200F et 2.500F pour la gastronomie et 2.000F et 5.000F par
nuitée pour l'hébergement.
A l'intérieur du Parc, on rencontre notamment deux
campements écotouristiques aménagés offrant un confort de
brousse aux chutes de Koudou et à la Mare 25. Ces campements sont
très adaptés à l'environnement naturel de la
réserve de biosphère.
A Alfakoara, le site des éléphants abrite un
réceptif conçu sur l'architecture locale.
Malheureusement ces différentes infrastructures mises
en place à l'intérieur du parc ne reçoivent presque pas de
client. C'est le cas de l'écolodge de Koudou qui reçut de Juin
à Septembre 2006 au moment de notre passage que 5 clients.
Il urge alors d'améliorer l'accès à cette
réserve de biosphère qui peut générer une
importance rentrée de devise. Cela participerait au mieux vivre non
seulement des populations riveraines mais aussi du peuple béninois. Une
réflexion profonde s'impose pour de nouvelles propositions.
FORMULATION DE PROPOSITIONS DE STRATEGIES
PROMOTIONNELLES
CHAPITRE V : LA DEMANDE ET SON
PROFIL
Le gros problème de l'écotourisme est d'abord un
problème d'appellation.
L'écotourisme attire vers lui une clientèle bien
distincte. Elle a en dehors de son goût à la vie naturelle,
d'autres caractéristiques que nous découvriront.
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