2.2.3. Elaboration de la carte des risques
d'érosion
La connaissance et la prise en compte des risques
éventuels d'érosion sont décisives dans
l'élaboration d'un plan d'aménagement. Elle constitue la
contrainte majeure à la valorisation des ressources naturelles vu ses
impacts au niveau du potentiel de production agricole, voire au niveau de la
survie des sols.
Plusieurs facteurs peuvent intervenir dans le processus de
l'érosion hydrique, mais les principaux responsables sont : la pente,
l'intensité de la pluie, la couverture végétale et la
caractéristique physique du sol. L'équation universelle
d'érosion de WISCHMEIER (1978) met en évidence l'importance de
ces quatre facteurs :
A=RxKxLSxCxP
- A: perte en terre pendant un temps donné (T/ha)
- R : indice de pluie caractérisant l'agressivité
de la pluie pendant une période donnée
- K : coefficient d'érodibilité des sols
traduisant leur résistance à l'érosion. Il est fonction
des matières organiques et de la texture des sols, de la
perméabilité et de la structure du profil
- LS : indice de pente qui dépend à la fois de la
longueur et de l'inclinaison de la pente.
- C : indice de couverture végétale confondue avec
son niveau de production et les techniques culturales qui y sont
associées.
- P : indice de traitement anti-érosif
Contribution à la müe en place d'une
agriculture respectueuse de l'environnement dans les zones
périphériques du PNAM : cas de la forêt
déclassée de sahanody.
Dans notre cas vu que :
- d'une part, la pluviométrie (R) et
l'érodibilité des sols (K) sont presque homogènes dans
toute la zone, et ainsi leur prise en compte n'affecte en rien
l'élaboration de la carte illustrant le risque d'érosion,
- et d'autre part, les mesures anti-érosives (P) dans la
zone à aménager sont presque inexistantes ;
On s'est contenté d'utiliser LS et C pour
différencier spatialement les risques d'érosion dans la zone
d'étude.
Cependant, dans toutes les mesures proposées, on
supposera que l'agressivité de la pluie est très forte et que le
sol est très sensible à l'érosion. D'ailleurs, c'est ce
que nous avons déjà mis en évidence dans l'étude
des caractéristiques du milieu.
La figure suivante visualise la démarche suivie pour
l'élaboration de la carte de risque d'érosion.
Figure 3 : Les étapes de
l'élaboration de la carte de risque d'érosion
2.2.3.1. Etablissement de la carte d'action des
couvertures végétales vis à vis de l'érosion
D'après ROOSE (1973), Parmi les facteurs conditionnels
de l'érosion, le couvert végétal est certainement le
facteur le plus important. La perte en terre peut passer de 1 à plus de
1 000 tonnes lorsque toutes choses étant égales par ailleurs, le
couvert végétal d'une parcelle diminue de 100 % à 0 %.
Contribution à la müe en place d'une
agriculture respectueuse de l'environnement dans les zones
périphériques du PNAM : cas de la forêt
déclassée de sahanody.
Quelle que soit la pente, les techniques culturales, la
fragilité du sol et l'agressivité climatique, un couvert
végétal complet (peu importe son architecture et sa composition
botanique pourvu qu'il atteigne 80 %) assure une excellente conservation de
l'eau et du sol. Son influence prime celle de tous les autres facteurs.
Ses fonctions principales dans la protection du sol contre
l'action destructive des pluies sont les suivantes :
> Interception des gouttes de pluies et affaiblissement de
leur impact sur le sol, > réduction de la vitesse de ruissellement
par les débris végétaux,
> infiltration par action de feutrage des
éléments racinaires (plus d'infiltration=moins d'eau de
ruissellement).
La démarche
La démarche pour l'élaboration de la carte d'action
des couvertures végétales vis à vis de l'érosion
est montrée par la figure suivante :
Figure 4 : Les étapes
d'élaboration de la carte d'action de la couverture
végétale vis à vis de l'érosion.
SORTIE
ENTREE
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Carte d'action de la couverture végétale vis
à vis de l'érosion
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Carte de couverture végétale
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Reclassement et codification
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