CONCLUSION
La présente étude poursuivait un but qui
était celui d'analyser la rentabilité du commerce de la banane
plantain dans la ville de Kinshasa.
Pour y parvenir, nous avons procédé par une
enquête aux marchés de Gambela, Masimanimba et Somba zigida pour
mener nos investigation auprès des vendeurs dudit produit, recueillir
les informations relatives aux éléments qui nous ont permis
d'estimer la rentabilité de cette activité entre autre le
coût d'achat, le prix de vente et d'autres charges supportées.
Il ressort de nos analyses que le commerce de bananes
plantains dans les marchés enquêtés de la ville de Kinshasa
est assuré par les femmes.
Concernant les sources d'approvisionnement des marchés
enquêtés de Kinshasa, il s'est avéré que 90 % de
bananes plantains proviennent de la province du Bas Congo et 10 % de
l'Equateur.
Quant à l'analyse de la rentabilité, il s'est
avéré que le commerce de bananes plantains à Kinshasa est
rentable. Nous avons estimé à 17 % la rentabilité des
vendeurs pour une quantité moyenne d'approvisionnement de 13
régimes vendues à un prix moyen de 82.395,88 FC soit 92 $ avec
une marge brute moyenne de11.273, 4 FC soit 13 $.
Par conséquent, comme les rentabilités obtenues
dans les trois marchés enquêtés sont
supérieures à 10 %, nous confirmons notre hypothèse de
départ que le commerce de bananes plantains pratiqué dans les
trois marchés enquêtés à Kinshasa
générait plus de 10 % en terme de rentabilité.
Quant aux contraintes auxquels font face les
commerçants, les revenus générés, bien que
précaire, permettent la survie des intervenants de la chaîne de
commercialisation. Le profit au sens strict n'est pas l'objectif principal pour
cette activité mais cette dernière est menée en vue de
résoudre les problèmes du vécu quotidien des
intervenants.
Le commerce de la banane plantain dans la ville de Kinshasa
est hétérogène. Cela se justifie par le non
uniformité de prix sur le marché ; chaque vendeur
s'approvisionne en quantité différente par rapport aux autres. Il
vend à un prix différent par rapport aux autres. Ceci
matérialise la concurrence de prix. Cela pourrait aussi se justifier par
le coefficient de variation pour chaque paramètre estimé dans le
cadre de notre étude. Ce CV est supérieur à 30 %.
Nous ne prétendons pas avoir enquêté tous
les vendeurs des marchés de Kinshasa. Nous suggérons que d'autres
études soient menées dans d'autres marchés pour une bonne
analyse de la chaine de valeur des bananes plantains à Kinshasa.
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