Table des
matières
TABLE DES MATIÈRES
I
DEDICACE
III
REMERCIEMENTS
IV
INTRODUCTION
1
Problématique
1
Hypothèse
2
But et objectif du travail
2
Intérêt du travail
3
Délimitation du travail
3
Subdivision du travail
4
Difficultés rencontrées
4
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE SUR LES
BANANES PLANTAINS
5
1.1. Généralités sur la
banane plantain
5
1.1.1. Origine
5
1.1.2. Importance et usages
5
1.1.3. Valeurs nutritionnelles de bananes
plantains
7
1.2. La production de bananes et de bananes
plantains en République Démocratique du Congo.
7
1.2.1. Contraintes et problèmes
rencontrés à la production
8
Données relatives à la
consommation
9
1.2.3. Données quantitatives de
l'offre
11
L'organisation du marché
11
1.3. Elucidation de concepts
utilisés
11
CHAPITRE II : APPROCHE
METHOLOGIQUE
16
2.1. Présentation du milieu
16
2.1.1. Situation géographique
16
2.1.2. Subdivision administrative
16
2.1.3. Situation économique de
Kinshasa
16
2.1.4. Les habitudes alimentaires de la
population de Kinshasa
16
2.1.5. Commune de Kasa-Vubu
17
2.1.6. Commune de Kinshasa
17
2.1.7. Marchés enquêtés
17
2.2. Matériels
18
2.3. Méthodes
18
2.3.1. Méthode documentaire
18
2.3.2. Méthode d'observation
18
2.3.3. Pré enquête
19
2.3.4. Enquête proprement dite :
Sondage à choix raisonné
19
2.3.5. Echantillonnage
19
2.3.6. Méthode d'analyse des
données
20
CHAPITRE III : PRESENTATION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
22
3.1. Répartition des répondants
selon le genre
22
3.2. Répartition des vendeurs par
tranche d'âge
22
3.3. Répartition des vendeurs par niveau
d'étude
23
3.4. Répartition des vendeurs des
bananes plantains par statut marital
23
3.5. Répartition des vendeurs par
province d'origine
24
3.6. Lieu d'approvisionnement
24
3.7. Source de finance
25
3.8. Difficultés rencontrées dans
la commercialisation des bananes plantains.
25
3.9. Affectation du revenu commercial
26
3.10. Autres charges supportées sur le
lieu de vente
26
3.11. Estimation de la rentabilité
commerciale
27
3.11.1. Marché Gambela
27
3.11.2. Marché Masimanimba
27
3.11.3. Marché Somba zigida
27
3.11.4. Valeur de la rentabilité
commerciale de la vente de bananes plantains à Kinshasa
28
CONCLUSION
29
RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
31
ANNEXES
34
DEDICACE
A nos parents, papa SAMBIAKU KIVENO et maman BIEMUNSEKO
REMERCIEMENTS
Au moment où s'achève le premier cycle de nos
études universitaire à l'Université de Kinshasa, qu'il
nous soit permis de nous acquitter d'un noble devoir, celui d'exprimer notre
loyale et profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué d'une
manière ou d'une autre à la réalisation de cette
oeuvre.
Ainsi, nous sommes reconnaissant à l'endroit des
autorités de L'UNIKIN et celles de la Faculté des Sciences
Agronomique en général pour la formation dont
nous sommes bénéficiaire de leur part. En particulier,
nous remercions le Professeur Dr. Ir. Apollinaire BILOSO MOYENE, Directeur
de ce travail, pour nous avoir conduit avec rigueur et volonté à
sa réalisation.
Nous n'oublions pas nos frères : Fabien SAMBIAKU,
Martolin KADIVOVOKAKO et Boris LUZOLO pour l'affection qui nous
caractérise.
Nous ne pouvons clore cette page sans remercier nos amis et
connaissances qui nous ont soutenu tant moralement que matériellement.
Nous citons : Gauthier ASSANI, Daddy MENGA, Daddy PHANZU, Benjamin MUKULU,
Jimmy ITOMBALILO, Christian MOKUBA, Fifi KUMUTIMA, Laetitia EYENGA,...
Que tous ce qui de près où de loin on
facilité la réalisation de ce travail mais dont les noms n'y sont
pas repris ne se sentent pas oubliés. Qu'ils trouvent ici l'expression
de notre reconnaissance.
Giresse BIFUBIAMBOTE
SALAMBIAKU
INTRODUCTION
Problématique
En République Démocratique du Congo, les
populations rurales et urbaines considèrent l'agriculture et ses
activités connexes comme leurs activités principales d'où
elles peuvent tirer des bénéfices leur permettant de garantir
leur vie et l'avenir de leurs enfants.
Kinshasa est aujourd'hui un vaste marché de près
de 10 millions d'habitants. Cette explosion urbaine crée à son
tour des besoins relatifs à la commercialisation des denrées
alimentaires, notamment les fruits en général et les bananes en
particulier.
Plusieurs tonnes de bananes plantains sont quotidiennement
acheminées à Kinshasa en provenance essentiellement de
l'arrière pays. En outre, dans plusieurs marchés et parking de
Kinshasa se développe la commercialisation du plantain.
Cependant, le plantain est un produit agricole de grande
valeur alimentaire et à usages multiples. Kinshasa reçoit
également un apport marginal d'autoproduction provenant de ses communes
périphériques et rurales et aussi de bananiers cultivés
dans des parcelles urbaines.
Néanmoins, la commercialisation des bananes dans la
ville de Kinshasa est butée à d'énormes contraintes
notamment celles de transport, de distribution, de stockage et de conservation,
etc. rendant ainsi le prix de revient très élevé à
telle enseigne que la marge bénéficiaire pour les
commerçants semble être très basse. C'est dans ce cadre que
nous nous sommes proposé de mener une recherche sur l'analyse de la
rentabilité dans le commerce des bananes plantains à Kinshasa.
A cet effet, nous nous sommes posé les questions
suivantes :
- Quelles sont les contraintes principales liées
à la commercialisation des bananes plantains ressenties par les acteurs
dans la ville province de Kinshasa ?
- Cette activité est-elle rentable pour ainsi attirer
un grand nombre de commerçants ?
- Quelle est la rentabilité commerciale de cette
activité économique générée par les vendeurs
des marchés de Gambela, Masimanimba et Somba zigida à
Kinshasa ?
- Quels sont les coûts encourus lors de cette
activité ?
Telles sont les questions auxquelles nous tenterons de
répondre dans nos hypothèses.
Hypothèse
La crise multiforme qui frappe la RDC serait la principale
cause de l'insécurité alimentaire de la population congolaise
d'une manière générale et celle de Kinshasa en
particulier. Les conditions de vie devenant de plus en plus précaires
à Kinshasa, ses habitants ont été amenés à
adopter des stratégies de survie au regard du développement
impressionnant des activités informelles.
Cette étude vérifie essentiellement les
hypothèses ci- après :
Première hypothèse, le stockage, le
transport, les taxes, le conditionnement, les tracasseries administratives et
l'éloignement des sites de production seraient parmi les
contraintes les plus importantes liées à la commercialisation des
bananes plantains, ressenties par les acteurs impliqués dans ladite
filière dans la ville province de Kinshasa.
Deuxième hypothèse, cette activité
serait rentable vu le nombre élevé des commerçants qui
intègrent ce marché.
Troisième hypothèse, la plupart des
commerçants des bananes plantains réaliseraient des
rentabilités financières supérieures à 10 %.
Quatrième hypothèse, les coûts encourus
lors de cette activité sont divers. Ils seraient constitués de
coûts fixes et coût variables. Les coûts fixes seraient les
suivants : le loyer, les taxes municipales, l'entreposage, les
amortissements, les salaires, la restauration etc. ; et les coûts
variables seraient constitués du prix d'achat, du transport ainsi que
d'autres frais liés à l'achat.
But et
objectif du travail
Ce travail a pour but de mener une analyse de la
rentabilité dans le commerce des bananes plantains dans la ville
province de Kinshasa, plus précisément dans les marchés
terminaux de Gambela, Masimanimba et Somba zigida.
Pour atteindre ce but, les objectifs spécifiques
suivants sont poursuivis :
- Identifier les vendeurs des bananes plantains opérant
aux marchés de Gambela, Masimanimba et Somba zigida et les
répartir en fonction de leur profil social (genre, niveau
d'étude, statut matrimonial, composition de ménage, profession,
ancienneté dans la pratique de vente, etc.) pour connaître les
majoritaires ;
- Déterminer les contraintes liées à
cette activité commerciale ;
- Estimer la rentabilité financière de vente et
son affectation socio-économique dans les ménages ou familles de
ces vendeurs des marchés de Gambela, Masimanimba et Somba zigida
à Kinshasa.
Intérêt du travail
Du point de vue scientifique, l'intérêt
de ce travail est de valoriser au niveau microéconomique la chaîne
de valeur des bananes plantains tant au niveau des producteurs que des
commerçants.
Ce travail constitue aussi un support scientifique et une
source d'informations qui peut-être intéressante pour les
scientifiques et chercheurs futurs qui veulent approfondir les analyses et la
composition des coûts dans les analyses de la chaîne de valeur des
bananes plantains.
La banane est un produit de grande valeur et ce, tant sur le
plan alimentaire, économique que sanitaire. Il constitue une source de
revenu non négligeable partant des producteurs aux distributeurs et sa
production s'étend sur toute l'année.
L'analyse de la rentabilité dans le commerce des
bananes plantains présente un intérêt majeur pour les
intervenants dans cette activité par le fait que :
- Le seuil de rentabilité est un facteur de
décision pour le lancement ou le retrait d'un produit sur le
marché ;
- Elle permettra d'étudier ou de calculer le taux de
risque de se trouver en déficit, et corrélativement
d'apprécier la sécurité dont dispose les personnes
impliquées à cette activité si la conjoncture devient
défavorable ;
Délimitation du travail
Cette étude se déroule dans la ville province de
Kinshasa. Elle couvre la période allant du mois de mai au mois de
juillet 2009.
Cette période nous a permis de mener les investigations
sur terrain, de collecter des données auprès des acteurs
impliqués dans le commerce des bananes plantains aux marchés de
Gambela et Masimanimba dans la commune de Kasa-vubu et celui de Somba zigida
dans la commune de Kinshasa.
Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion et quelques
suggestions, ce travail est subdivisé en trois chapitres:
· Le premier est consacré au cadre
théorique sur la banane plantain ;
· Le second chapitre concerne l'approche
méthodologique ;
· Le troisième chapitre se focalise sur la
présentation des données et l'interprétation des
résultats
Difficultés rencontrées
Pour réaliser ce travail, nous étions
buttés à un certain nombre de difficultés. Il s'agit entre
autre : l'indisponibilité des documents ayant trait directement
à notre sujet, la réticence de la plupart de nos
enquêtés et leur indisponibilité pour répondre
à notre questionnaire pensant qu'ils perdraient leur clientèle au
lieu de vendre.
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
SUR LES BANANES PLANTAINS
1.1.
Généralités sur la banane plantain
Nous abordons ici l'origine de la banane plantain, son
importance et ses usages ainsi que ses valeurs nutritionnelles.
1.1.1. Origine
Les bananiers plantains sont des plantes herbacées
appartenant à la famille de Musacées et au genre Musa,
cultivées actuellement à travers le monde et dérivent de
deux espèces sauvages : Musa acuminata et
Musa balbisiana qui respectivement possèdent les
génomes AA et BB (Ministère français de la
Coopération, 2006).
Le plantain qui fait l'objet de notre étude
possède le génome (Musa AAB). Ce genre provient des bananiers
sauvages à graines, présents en Asie du Sud- Est (aire
géographique entre l'Inde, la Papouasie, la Nouvelle guinée et
les îles du pacifique) (Ministère français de la
Coopération, 2006).
1.1.2. Importance et usages
La banane plantain est un aliment très important pour
les populations du monde, surtout celles qui habitent des milieux favorables
pour sa prolifération (ROSALE, 1998).
Actuellement dans le monde, la banane plantain a sa place dans
le classement des produits couramment consommés comme le riz, le
blé et le maïs qui tous occupent les rangs importants des cultures
vivrières, en terme de valeur brute de la production.
Avec une production annuelle de 95 millions de tonnes,
près de 90 % de bananes et bananes plantains produites sont
consommées dans des pays qui l'exploitent. La production
consacrée à l'exportation n'atteint que 10 % (INIBAP, 2001 ;
ABADI, 2001).
La banane plantain, comme nous l'évoquions
précédemment, sert à la fois d'aliment
énergétique et de dessert, Elle joue un rôle
socio-économique et culturel très important. La banane produit
de la farine. Celle-ci s'utilise dans la fabrication des beignets, biscuits et
gâteaux ; la purée de la banane peut être
congelée pour une utilisation ultérieure lors de la fabrication
des glaces, des bonbons, le milk-shake, les chewing-gums, etc. (KASONGO,
2005).
Confitures, marmelades, jus, vinaigres, bières et
alcool peuvent être fabriqués à partir des bananes
plantains mûres. Dans certaines villes et certains villages de la
région de Ife au Nigeria, une boisson appelée
« Sekete » est préparée par les femmes
à partir des fruits de plantain mûrs qui sont
épluchés, trempés dans l'eau pendant deux à trois
jours, puis filtrés pour obtenir une boisson qui est embouteillé
et commercialisée localement (OHIOKPEHIA, 1985).
Les utilisations traditionnelles de la banane plantain sont
multiples. Elles varient selon le pays et les habitudes alimentaires des
consommateurs. La transformation artisanale et industrielle des bananes
plantains en chip constitue une importante activité
génératrice de revenus dans les régions d'Afrique Centrale
et Occidentale (TCHANGO et al., 1998).
La banane plantain (Musa AAB), aliment de base produit en
région tropicale humide, constitue une importante source d'hydrate de
carbone pour des millions de personnes en Afrique, aux Caraïbes, en
Amérique latine, en Asie et au Pacifique (TCHANGO et al.,
1998).
La banane plantain occupe une place primordiale dans
l'agriculture de la plupart des pays de l'Afrique Centrale et Occidentale
où elle constitue un aliment de base et une des composantes majeures de
la sécurité alimentaire, tout en étant une source
importante de revenu pour les différents acteurs de la filière
(TCHANGO et al., 1998).
Aux Etats-Unis d'Amérique, un extrait naturel du pseudo
tronc est commercialisable en tant que complément alimentaire et comme
pilule préventive contre le cancer. Le jus de la banane mure est
consommé frais, fermenté pour obtenir une bière avec une
faible teneur en alcool commercialisable ou médical. Les bananiers
plantains fournissent de fibres très utilisées dans la
fabrication de certains papiers utilisés dans l'industrie manufacturable
de sachets, de thé et des billets de banque au Japon. Et ces fibres ont
d'autres usages dans la fabrication des cordes, ficelles et de nombreux objets
d'artisanat (CIRAD, 2001).
Selon certaines cultures, les feuilles de bananiers
s'utilisent comme toiture lorsqu'elles sont séchées, comme
couverture de contour des latrines, comme lit ou natte, comme porte objet sur
la tête, comme assiette, comme couvre aliment pendant la cuisson, comme
emballage d'aliments, enfin comme papier hygiénique dans certaines
circonstances. (KASONGO, 2005).
1.1.3. Valeurs nutritionnelles de
bananes plantains
Les bananes en général sont très
énergétiques. Elles constituent un aliment de base de bonne
qualité. Elles sont très facile à digérer,
d'où elles jouent un rôle très important dans certains pays
où elles sont le premier aliment solide donné aux nourrissons et
aux femmes enceintes.
Le tableau ci-dessous donne les valeurs nutritionnelles des
bananes plantains.
Tableau 1 : Valeurs nutritionnelles des
bananes plantains.
Substance pour 100 g
|
Teneur dans la banane plantain
(%)
|
Eau (l)
|
68,2
|
Glucide (g)
|
29,3
|
Protide (g)
|
0,9
|
Fibre (g)
|
0,4
|
Lipides (g)
|
0,2
|
Cendre (g)
|
1,0
|
Energie alimentaire
|
476,0
|
Calcium (mg)
|
19,0
|
Phosphore (mg)
|
38,0
|
Fer (mg)
|
0,6
|
Potassium (mg)
|
352,0
|
Sodium (mg)
|
3,0
|
Equivalent carotène (ug)
|
475,0
|
Thiamine (ug)
|
0,15
|
Riboflavine (mg)
|
0.06
|
Acide ascorbique (mg)
|
0,7
|
Source : Ministère française de la
coopération, 2006
1.2. La production de bananes et
de bananes plantains en République Démocratique du Congo.
La banane et la banane plantain constituent une nourriture de
base chez les populations de la République Démocratique du Congo.
Les statistiques agricoles du pays indiquent que la banane plantain vient en
deuxième position dans le tonnage des cultures vivrières (tableau
2) (Ministère de l'Agriculture, 1995).
Les données statistiques que nous donnons ici sont
basées sur des estimations faites par des agents du Service National des
Statistiques du Ministère de l'Agriculture, sur la base d'enquêtes
menées sur le terrain chez les producteurs de bananes. Certes, ces
données ne reflètent pas exactement la réalité de
la production nationale, mais elles donnent une idée de celle-ci en
fonction de la population active en zone rurale.
Des données exactes de production sont difficiles
à obtenir compte tenu de différentes contraintes liées
à la commercialisation, au transport, à la consommation, à
l'organisation des systèmes administratifs etc. Le tableau ci-dessous
montre la part des bananes dans la production vivrière (1990-1994).
Tableau 2 : Part des bananes dans la
production vivrière (1990-1994)
Culture
|
Production annuelle (x 1000 tonnes)
|
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
Manioc
|
18715
|
19366
|
19779
|
18890
|
199901
|
Banane plantain
|
2097
|
2090
|
2117
|
2186
|
2262
|
Maïs
|
1008
|
1022
|
1053
|
1130
|
1184
|
Arachides
|
528
|
531
|
548
|
593
|
598
|
Banane dessert
|
405
|
406
|
407
|
407
|
408
|
Riz paddy
|
392
|
394
|
403
|
430
|
426
|
Patate douce
|
377
|
399
|
443
|
402
|
407
|
Igname
|
267
|
287
|
290
|
290
|
294
|
Haricot
|
201
|
206
|
209
|
215
|
220
|
Total
|
23990
|
24702
|
25248
|
24543
|
24902
|
Rapport banane/vivres
|
0,104
|
0,101
|
0,099
|
0,106
|
0,107
|
Source : Service national des statistiques agricoles,
Ministère de l'Agriculture 1995.
|
En observant ces données, on a l'impression que la
production augmente chaque année pendant la période de 1990
à 1994 qui a pourtant été une période douloureuse
pour le pays à cause d'une crise politique et économique
ardue ; une période également caractérisée par
une défectuosité de l'outil agricole et du système
routier, et par le manque quasi total d'intrants agricoles et de capitaux.
1.2.1. Contraintes et
problèmes rencontrés à la production
La production bananière en République
Démocratique du Congo est confrontée à beaucoup de
problèmes qui constituent des contraintes majeures. Ces contraintes
sont d'ordre agro climatique et socio-économique.
En ce qui concerne les contraintes agro climatiques, on peut
citer : la pauvreté des sols cultivables, la qualité du
matériel végétal, maladies et ravageurs enfin les
pratiques culturales. Les contraintes socio-économiques sont
caractéristiques de l'absence d'encadrement des paysans par l'Etat, le
mauvais état de l'infrastructure routière, la mauvaise
organisation du marché et les usages limités de bananes
(B.B.KUFIMFUT et al., 1998).
La République Démocratique du Congo abrite une
grande diversité de Musa, surtout en ce qui concerne les bananiers
plantains dont certaines restent encore non identifiés. Plusieurs
d'entre eux sont cultivés dans les zones forestières et dans la
savane.
Ces dernières années, la production totale de
bananes dépasse les deux millions de tonnes, sur une superficie totale
cultivée d'environ six cent hectares, avec un rendement à
l'hectare de l'ordre de trois tonnes. L'insuffisance du matériel de
plantation sain et l'incidence élevée du charançon noir du
bananier, le cercosporiose noire, ... constituent les facteurs qui
diminuent sensiblement le rendement à la récolte
(Ministère de l'Agriculture, 1995).
Données relatives à
la consommation
Etant un aliment de base, la banane est très
consommée en RDC. L'importance de la consommation est liée au
type de banane produite et aux habitudes alimentaires de la région.
Près de 70 % de la production bananière est directement
consommée par les producteurs ruraux. Les 30 % restants
représentent la partie commercialisable et l'ensemble des pertes
enregistrées dans le conditionnement des produits après
récolte (Ministère de l'Agriculture, 1995).
Certaines estimations faites à partir de la
consommation globale et per capita existent. Le tableau ci-dessous en est
l'expression.
Tableau 3 : Consommation annuelle
de banane (1975-1984)
Années
|
Consommation per capita (Kg)
|
Plantain
|
B. dessert
|
1975
|
61,33
|
13,83
|
1976
|
60,87
|
13,64
|
1977
|
59,07
|
13,27
|
1978
|
54,44
|
12,13
|
1979
|
53,91
|
12,13
|
1980
|
53,38
|
12,08
|
1981
|
52,82
|
11,90
|
1982
|
52,27
|
11,77
|
1983
|
51,71
|
11,63
|
1984
|
51,49
|
11,49
|
Source : Production et commercialisation de la banane au
Zaïre. Projet 660-070/USAID/PRAGMA Corp. Mars 1987.
Tableau 4 : Parts de la
commercialisation et de l'autoconsommation des bananes (1975-1984).
Années
|
Production totale
(X100tonnes)
|
Commercialisation (%)
|
Autoconsommation
|
1975
|
1385
|
31
|
69
|
1976
|
1417
|
31
|
69
|
1977
|
1433
|
31
|
69
|
1978
|
1349
|
33
|
67
|
1979
|
1378
|
33
|
67
|
1980
|
1408
|
33
|
67
|
1981
|
1438
|
33
|
67
|
1982
|
1470
|
34
|
66
|
1983
|
1502
|
34
|
66
|
1984
|
1534
|
34
|
66
|
Source : Production et commercialisation de la banane au
Zaïre. Projet 660-070/USAID/PRAGMA Corp. Mars 1987.
Ce tableau n° 4 nous montre que la part de
l'autoconsommation dans la production totale est élevée du fait
de plusieurs contraintes connues dont :
· Les difficultés d'évacuation des produits
vers les grands centres de commercialisation ;
· L'absence d'une technologie et de transformation de la
banane en plusieurs sous-produits ;
· L'existence d'un marché non
organisé ;
· Les difficultés dans le stockage des produits
après récoltes.
1.2.3. Données quantitatives
de l'offre
Les quantités offertes sur le marché ne sont pas
connues avec exactitude. Elles peuvent être estimées à
partir de la production totale annuelle, moins les pertes à la
production et à la commercialisation (aussi difficile à
évaluer). Les différents acteurs de la filière sont :
les producteurs et les intermédiaires (collecteurs, grossistes, les
transporteurs et les détaillants).
L'organisation du
marché
Le marché est dépourvu de toute structure
efficace. Les échanges commerciaux se font au champ, dans les villages,
le long des axes routiers et dans les marchés de localités (B.B.
KUFIMFUT et al., 1998). Les prix sont négociés entre
producteurs et acheteurs et peuvent varier d'un endroit à l'autre.
1.3. Elucidation de concepts
utilisés
· Distribution
La distribution, traditionnellement est la manière dont
les biens de consommation sont mis à la disposition du consommateur
final (BILOSO, 1999).
La distribution est en effet, la fonction qui met les biens et
les services à la disposition de l'utilisateur, du consommateur, dans
les conditions de temps, de lieu, de taille, de prix, qui conviennent à
celui-ci (KINKELA, 2009).
Elle joue un rôle valorisant en faisant passer les
produits du producteur aux intermédiaires puis aux consommateurs. Il
faut qu'elle livre les produits en quantité suffisante au bon moment et
au bon endroit. En un mot, elle en assure la disponibilité (ALEXANDER
et al., 1999).
Elle est organisée en canaux ou circuit, qui peuvent
être définis comme divers itinéraires commerciaux par
lesquels les produits sont mis au contact de l'utilisateur ou du consommateur
final (BARCELIER et al., 1997). Ces circuits peuvent être
directs (du producteur au consommateur), courts (Producteurs,
détaillant, consommateur), long (P-G-D-C) ou encore
intégré, c'est-à-dire qui, entre le Producteur et le
consommateur les fonctions de gros et de détail sont groupées
(DAYAN, 1981).
La fonction de distribution comprend diverses
opérations telles que : Transport, groupage, triage, stockage,
emballage, allotissement (fractionnement), assortissement, normalisation
(standardisation), fiscalité, crédit, prix etc. Les principaux
intervenants dans ce circuit sont les commerçants et les prestataires
des services.
Les commerçants
Nous en distinguons deux types essentiels : les
grossistes et les détaillants.
· Les grossistes : ce sont les opérateurs
économiques qui revendent les produits qu'ils achètent
directement chez les producteurs, au lieu de production. La fonction de gros se
caractérise par l'achat de grosses quantités suite à ses
capitaux importants et indispensables (DAYAN, 1981, cité par BILOSO,
1999).
· Les détaillants : ce sont ceux qui
achètent auprès des grossistes et revendent directement aux
consommateurs. Les détaillants sont les derniers maillons du circuit.
La fonction de détail se caractérise surtout par l'achat et la
revente des produits en petites quantités (DAYAN, 1981, cité par
BILOSO, 1999).
Le commerce de détail est indispensable dans la vie
économique du pays, puisque c'est celui qui met le produit à la
disposition du consommateur où qu'il se trouve et quels que
soit ses moyens (DAYAN, 1981).
Les prestataires des services
· Les transporteurs : Ils interviennent dans
l'acheminement d'un produit du lieu de production jusqu'au lieu de consommation
moyennant un paiement.
· Les manutentionnaires : ils interviennent dans le
chargement et le déchargement de la marchandise ainsi que les
déplacements de courte distance.
· Les agents de l'administration publique (Agriculture,
Affaires Economiques, Environnement) et de sécurité (policiers).
Ils sont responsables de toutes sortes des tracasseries administratives dans le
circuit de distribution.
Le circuit de distribution s'avère très
important dans la vie économique du pays puisqu'il permet :
· de mettre les produits à la disposition des
consommateurs ;
· aux producteurs de poursuivre leurs activités
grâce aux grossistes qui passent de grosses commandes et qui leur
libèrent de la charge naturelle et financière du
stockage ;
· aux détaillants, de simplifier et
d'alléger leur travail, c'est-à-dire ils ont moins de frais et
plus de facilités dans leur travail d'assortissement (DAYAN, Cité
par BILOSO, 1999).
· Coûts de distribution
Les frais de distribution sont constitués
essentiellement par le transport, l'entreposage et les marges commerciales des
grossistes et des détaillants (LAGRANGE, 1995). Les fonctions
liées à la distribution comprennent les coûts de
distribution et les coûts de transaction. Ces derniers sont induits par
l'achat et la revente.
D'une manière générale, les coûts
de distribution comprennent les coûts fixes et les coûts variables.
Les coûts fixes sont l'ensemble des dépenses dont le montant ne
varie pas avec l'activité et les coûts variables sont l'ensemble
de toutes les dépenses qui varient en fonction de l'activité.
Ces deux types de coûts forment dans l'ensemble le coût total.
Dans le cas de notre étude, le coût total
correspond au coût variable qui est constitué des coûts de
distribution et des coûts de transaction. Le coût de distribution
comprend le coût d'acquisition et le coût de transport tandis que
le coût de transaction comprend à son tour le coût de
manutention, de stockage, d'emballage, de taxes (Environnement et
économie).
· Marge de distribution et marge
commerciale
Généralement, les marges commerciales sont
considérées comme des coûts. Elles couvrent en effet une
série de dépenses liées au transport, à
l'emballage, à la manutention, au stockage, aux contributions (taxes,
frais du marché,...) (BILOSO, cité par KULENGULA, 2000).
La marge commerciale est la différence entre le prix
à payer au premier vendeur et ce payé par le dernier
acheteur ; la taxe sur la valeur ajoutée n'est pas comprise
(BILOSO, 1999). Pour une unité de production, la différence entre
les produits (recettes) et les charges variables de cette production s'appelle
marge brute (KANKONDE, 2001).
Les marges commerciales sont fonction de prix de la
concurrence des promotions, de la période de l'année et des
produits en stock (LAGRANGE, 1995).
Les marges commerciales permettent de couvrir les charges et
de réaliser un bénéfice. Les marges élevées
favorisent l'entrée de nouveaux concurrents. La marge de distribution
est la différence entre le prix auquel le distributeur vend le produit
et le prix d'achat de celui-ci.
· Types de marges brutes
La connaissance du prix est un outil important pour la
détermination des marges de distribution. Il existe différentes
marges :
· Marge brute totale : c'est la différence
entre le prix de vente et le prix d'achat du produit.
· Marge brute du grossiste : c'est la
différence entre le prix auquel il a acheté le produit et le prix
auquel il l'a vendu (BILOSO, 1999).
· Formation du prix
La formation du prix d'un bien dépend de son coût
de production, de la demande, de la forme du marché (concurrence,
monopole,...). Les variations des prix obéissent aux variations des
phénomènes qui les déterminent (BILOSO, 1999).
Le prix des produits agricoles en général sont
instables et variables en fonction de la fluctuation de la production d'une
saison à l'autre, voire même d'une année à l'autre
(KULENGULA, 2000).
Prix du grossiste : il se forme par le
prix au producteur ajouté le coût de transport.
Prix du producteur : c'est la somme du
travail fourni et des coûts d'exploitation.
Prix du détaillant ou au
consommateur : il se forme par le prix du grossiste ajouté
des coûts d'entreposage et d'autres coûts divers (taxes
d'environnement, droit de parking, de manutention, ...). C'est le prix
payé par le consommateur final selon la nature artisanale du commerce et
les conditions du marché.
Déterminer les prix du détail par unité
de poids n'est pas chose aisée dans la mesure où les
unités de vente sont diversifiées et remplies
différemment. Ce qui fait que leur poids différent
également mais les prix auxquels elles sont vendues ne varient pas
forcement dans les mêmes proportions de manière objective (BILOSO,
1999).
· Rentabilité et profit
La rentabilité est déterminée en
comparant les recettes réalisées et déclarées avec
les charges encourues. Les différentes marges constituent une
indication sur le rendement de chaque activité.
Le profit est la principale condition de survie des
entrées chez les communautés vivant dans les conditions
précaires. Le profit recherché est celui devant aider le
maintien de l'activité (KHONDE, 2001). Dans le cas
échéant, elle est aussi déterminée par le rapport
du bénéfice au capital propre. L'activité peut être
dite rentable si ce rapport est supérieur à 50 %, ce qui veut
dire que le bénéfice engendré par cette activité
est capable de supporter toutes les dépenses encourues.
La rentabilité est menacée d'une part par
l'inflation et la dévaluation qui entraîne la hausse des prix des
biens et services, d'autre part par la hausse des prix des biens et services
influencée par le coût de transport qui est dû à
l'éloignement du lieu d'approvisionnement. Le but de chaque
activité commerciale est de maximiser le profit. Or pour maximiser la
rentabilité de l'exploitation, on cherche à diminuer les charges
et à augmenter les produits (KANKONDE, 2001).
CHAPITRE II : APPROCHE
METHOLOGIQUE
2.1. Présentation du
milieu
2.1.1. Situation
géographique
La ville de Kinshasa est la capitale administrative de la
République Démocratique du Congo ; sa situation
géographique montre qu'elle est comprise entre 4 et 5° de latitude
Sud et 15 et 16° 3' de longitude Est.
Elle a pour limite géographique : la province du
Bandundu au Nord- Est, la province du Bas Congo au Sud, la République du
Congo à l'Ouest, elle s'étend sur une superficie totale de 9.965
km² (PNUD, 1998).
2.1.2. Subdivision
administrative
La ville province de Kinshasa est la Capitale administrative
de la République Démocratique du Congo depuis 1923. Elle est le
siège de plusieurs instances de la République. Sa situation a
suscité la création de plusieurs entreprises dans les secteurs
divers. Sur le plan administratif, la ville de Kinshasa compte 24 Communes dont
cinq se trouvent à l'Est, notamment Kinseso, Masina, Kimbanseke, Maluku
et N'sele, et une autre Commune à l'Ouest, Mont ngafula sont dites
rurales suite aux activités pratiquées dans celles-ci (BILOSO,
2008).
2.1.3. Situation économique
de Kinshasa
La majorité de la population Kinoise trouve dans
l'économie informelle une garantie relative de survie ainsi qu'une
source potentielle d'emplois et de revenus alors que l'Etat éprouve
d'énormes manques à gagner fiscaux.
Le concept de secteur informel est synonyme de
l'ensemble des activités à petite échelle où le
salariat est très limité, le capitalisme avancé est
très faible mais où il y a circulation monétaire, vente
des biens et services onéreux (KINKELA, 2001).
2.1.4. Les habitudes alimentaires
de la population de Kinshasa
Ce sont des données locales qui constituent
essentiellement l'alimentation des kinois. Pour HOUYOUX, ce sont le manioc, le
maïs et le pain qui sont des articles occasionnant le plus de
dépenses à Kinshasa. En effet, plus de 80 % de la ville de
Kinshasa se nourrissent du manioc, du maïs et du riz comme aliment
énergétique de base (GOSSENS et al., 1994). La
population de Kinshasa est un conglomérat d'ethnies qui n'ont pas
relativement conservé leurs habitudes de consommation. Ainsi, toute
chose restant égales par ailleurs, un changement dans la composition
ethnique de la population de Kinshasa pourrait induire des modifications des
comportements de la demande des produits vivriers. Les habitudes alimentaires
sont largement influencées par le pouvoir d'achat.
2.1.5. Commune de Kasa-Vubu
Elle est l'une des 24 Communes que comte la ville de Kinshasa.
Anciennement appelée Dendal, Kasa-Vubu est une Commune du centre de la
ville Kinshasa en République Démocratique du Congo. Elle est
limitée du Nord au Sud par les Communes de Kalamu et Bandalungua et de
l'Est à l'Ouest par celles de Ngiri - Ngiri, Barumbu, Lingwala, et
Kinshasa.
Elle s'étend sur une superficie de 5.05 km² soit
505 ha formé avec une densité de 31.152,48 hab/km². La
Commune regorge en son sein l'un de plus grand marché de la ville
appelé marché Gambela et des parkings de stationnement des
véhicules en provenance du Bas- Congo (parking de Maringa, opala,
Busudjano, Masimanimba, Kandakanda ...).
2.1.6. Commune de Kinshasa
Elle est une Commune du nord de la ville de Kinshasa en
République Démocratique du Congo. Elle se situe au Sud de la
Commune de la Gombe et du boulevard du 30 Juin. Existant dès la
fondation de Léopoldville, le lieu devint avec Barumbu et Lingwala
partie de la Cité indigène développée au
début du 20ième siècle. Elle s'étend sur
une superficie de 2,87 km² estimée à une population de
164857 habitants avec une densité de 57.441,46 hab/km². La Commune
abrite en son sein plusieurs institutions de la ville de Kinshasa, ainsi que le
grand marché, le marché Somba zigida et le jardin Zoologique.
2.1.7. Marchés
enquêtés
Nous avons porté notre choix sur ces marchés
compte tenu du grand nombre d'activités informelles qui s'y
développent d'une part, et de l'autre, ces marchés
reçoivent les bananes plantains en provenance du Bas Congo. Ces
marchés sont : Gambela, Masimanimba et Somba zigida.
· Marché Gambela
Le marché Gambela, ou marché Maman Apenge
Gambela, est un des plus grands marchés de Kinshasa ; il est
situé sur l'avenue Gambela dans la commune de Kasa-vubu. En 1989, ce
marché abrita 4600 vendeurs.
· Marché Masimanimba
Il est situé dans la commune de Kasa-vubu, à
l'un de grand parking de la ville de Kinshasa qui s'étend au croisement
des avenues Gambela et Ethiopie.
· Marché Somba zigida
Ce marché situé au coin de l'avenue Dima et
l'avenue du Plateau dans la commune de Kinshasa, il est l'un des plus grands
marchés de Kinshasa en RDC. En mai 1989, le marché Somba
zigida abrite 4000 vendeurs. C'est un important marché aux fruits et
légumes ; de plus, on y déniche ce que l'on ne trouve pas
ailleurs (c'est en quelque sorte les "puces locales").
2.2. Matériels
En vue de bien mener nos investigations sur terrain le
matériel suivant a été utilisé :
· Un questionnaire d'enquête ;
· Une calculatrice scientifique ;
· Des fournitures de bureau ;
· Stylo, crayon, agrafeuse ;
· Papiers A4 et un bloc note.
2.3. Méthodes
Pour atteindre nos objectifs et vérifier notre
hypothèse de départ, nous avons recouru à un certain
nombre de méthodes de travail afin de rassembler les différentes
données que nous présentons dans cette étude. Dans ce
travail nous avons eu recours à quelques méthodes
ci-dessous :
2.3.1. Méthode
documentaire
Certains documents tels que les livres, travaux de fin
d'étude, thèses, articles... ont été
consultés afin d'obtenir les informations afférentes a notre
étude.
2.3.2. Méthode
d'observation
Les observations sur terrain constituent la phase analytique
de notre travail. Les moments d'observation ont été mis à
profit pour notamment vérifier, sur le plan pratique, certaines
déclarations des personnes enquêtées.
2.3.3. Pré enquête
L'organisation d'une enquête dépend des moyens
humains et logistiques mis en oeuvre. Une phase préliminaire a
été nécessaire pour bien cadrer le questionnaire
préalablement conçu et acquérir une connaissance de
terrain. Les marchés ont ainsi été sillonnés, les
échanges observés et quelques intervenants ont été
intégrés de manière informelle.
Cette phase nous a permis d'établir la structure des
enquêtés proprement dits (modalités pratiques
d'observation, personnes à interroger et renseignements à
chercher).
2.3.4. Enquête proprement
dite : Sondage à choix raisonné
Nous avons eu recours à la méthode de sondage
par choix raisonné, car celle-ci permet de mener une étude
sur une partie de la population qui a les mêmes caractéristiques
ou qui exerce les mêmes activités. Le résultat obtenu peut
être extrapolé sur l'ensemble de la population (GRAWITZ, 2001).
Cette méthode s'applique à plusieurs domaines
que l'on peut distinguer :
· d'après l'objet de l'étude :
étude de consommation, d'opinion, audience de supports
publicitaires ;
· d'après l'unité statistique
observée : consommateur, exploitant agricole, point de
vente ;
· d'après la technique
d'échantillonnage : aléatoire ou empirique ;
· d'après la méthode d'observation
utilisée : observation directe ou indirecte ;
· d'après le caractère occasionnel ou
permanent de l'étude.
2.3.5. Echantillonnage
Echantillonner, c'est choisir un nombre limité
d'individus ou d'événement dont l'observation permet de tirer des
conclusions appréciables à la population entière à
l'intérieur de laquelle le choix a été fait (BILOSO,
2008).
Compte tenu de l'absence d'une liste exhaustive des vendeurs
de bananes plantains sur ce marché, la constitution de
l'échantillon s'est faite sur base d'un échantillonnage non
probabiliste. Un échantillon de 96 vendeurs de bananes plantains a
été constitué et est reparti en 32 vendeurs par
marché enquêté. Ces vendeurs ont été retenus
en fonction de leurs disponibilités à répondre à
nos questions.
2.3.6. Méthode d'analyse
des données
Les données obtenues sur terrain ont été
dépouillées manuellement. Les résultats de notre
étude sont reportés littéralement et aux différent
tableaux. La technique de base utilisée pour le dépouillement et
l'analyse des données est celle de pourcentage. Nous avons
procédé par le comptage des effectifs sous forme de
fréquence de réponse dans chaque catégorie de question et
ensuite par le calcul du pourcentage par la formule suivante :
![](Contribution--lanalyse-de-la-rentabilite-dans-le-commerce-de-banane-plantain-dans-la-ville-de-1.png)
· Analyse statistique
a) La moyenne arithmétique
La moyenne d'une série est calculée de la
manière suivante :
Moyenne ![](Contribution--lanalyse-de-la-rentabilite-dans-le-commerce-de-banane-plantain-dans-la-ville-de-5.png)
xi= variable observée ; n= nombre d'observations.
b) Coefficient de variation
C'est un coefficient sans dimension statistique qui permet la
comparaison des distributions statistiques où les unités sont
différentes. Toutefois, si la moyenne est nulle, elle n'est d'aucune
utilité.
![](Contribution--lanalyse-de-la-rentabilite-dans-le-commerce-de-banane-plantain-dans-la-ville-de-6.png)
CV = coefficient de variation
Si le CV < 30 % : la distribution est
homogène ; et
Si le CV > 30 % : la distribution est
hétérogène.
· Analyse socio-économique par
l'estimation de quelques ratios
a) Marge brute (MB)
MB = RT - CT
MB = marge brute ; RT = recette totale et CT = charge
totale.
b) Prix de revient (PR)
PR = PA + CD
PR : prix de revient
PA : prix d'achat
CD : coût de distribution
c) Rentabilité financière (RF)
![](Contribution--lanalyse-de-la-rentabilite-dans-le-commerce-de-banane-plantain-dans-la-ville-de-7.png)
![](Contribution--lanalyse-de-la-rentabilite-dans-le-commerce-de-banane-plantain-dans-la-ville-de-8.png)
![](Contribution--lanalyse-de-la-rentabilite-dans-le-commerce-de-banane-plantain-dans-la-ville-de-9.png)
RF = rentabilité financière ; PV= prix
(valeur) de vente ; et PR= prix de revient.
CHAPITRE III : PRESENTATION
ET INTERPRETATION DES RESULTATS
3.1. Répartition des
répondants selon le genre
Tableau 5 : Répartition des
vendeurs des bananes plantains selon le genre.
Genre
|
Gambela
|
Masimanimba
|
Somba zigida
|
Total
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Masculin
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Féminin
|
32
|
100
|
32
|
100
|
32
|
100
|
96
|
100
|
Total
|
32
|
100
|
32
|
100
|
32
|
100
|
96
|
100
|
Il ressort de ce tableau n° 5 que tous les vendeurs de
bananes plantains que ça soit à Gambela, Masimanimba et Somba
zigida sont des femmes. Ce résultat peut être justifié par
le fait que ce sont les femmes qui s'impliquent plus à la vente des
produits Agroforestiers et agricoles que les hommes.
3.2. Répartition des
vendeurs par tranche d'âge
Tableau 6 : Répartition des vendeurs
par tranche d'âge
Tranche d'âge
|
Gambela
|
Masimanimba
|
Somba zigida
|
Total
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
20 - 25 ans
|
1
|
3.1
|
0
|
0
|
1
|
3,1
|
2
|
2
|
25 - 30 ans
|
5
|
15,6
|
5
|
15,6
|
5
|
15,6
|
15
|
16
|
30 - 35 ans
|
15
|
46,9
|
10
|
31,2
|
15
|
46,9
|
40
|
41
|
35 - 40 ans
|
8
|
25
|
10
|
31,2
|
5
|
15,6
|
23
|
24
|
> 40 ans
|
3
|
9,4
|
7
|
21,2
|
6
|
18,8
|
16
|
17
|
Total
|
32
|
100
|
32
|
100
|
32
|
100
|
96
|
100
|
Il ressort de ce tableau n° 6 que sur l'ensemble de
vendeurs enquêtés, 41 % ont l'âge comprise entre 30 - 35
ans, suivis de 24 % dans la fourchette de 35 - 40 ans et près de 17 %
ont l'âge supérieur à 40 ans, 16 % dans le tranche
d'âge comprise entre 25-30 ans et en fin 2% des vendeurs dont l'âge
est comprise entre 20 - 25 ans. En définitive nous pouvons dire que le
commerce de banane plantain à Kinshasa intéresse les personnes de
tous âges confondus.
3.3. Répartition des
vendeurs par niveau d'étude
Tableau 7 : Répartition des vendeurs
par niveau d'étude
Niveau d'étude
|
Gambela
|
Masimanimba
|
Somba zigida
|
Total
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Primaire
|
2
|
6,2
|
1
|
3,1
|
2
|
6,2
|
5
|
5,2
|
Secondaire
|
11
|
34,4
|
17
|
53,1
|
18
|
56,3
|
46
|
47,9
|
Diplômé
|
19
|
59,4
|
12
|
37,5
|
11
|
34, 4
|
42
|
43,8
|
Universitaire
|
0
|
0
|
2
|
6,2
|
1
|
3,1
|
3
|
3,1
|
Total
|
32
|
100
|
32
|
100
|
32
|
100
|
96
|
100
|
Ce tableau nous renseigne que près de la moitié
des vendeurs de bananes plantains ont fréquenté l'école
secondaire, soit 47,9 % ; 43,8 % sont
diplômés ; 5,2 % ont fréquenté l'école
primaire et seulement 3,1 % ont affronté les études
Universitaires. On remarque une proportion élevée des
Universitaires parmi les vendeurs de Masimanimba et Somba zigida que ceux du
marché Gambela, soit respectivement 6,2 % et 3,1 % tandis que le
marché Gambela regorge pour la plupart une grande proportion de
diplômés d'Etat que Masimanimba et Somba zigida soit 59,4 %.
3.4. Répartition des
vendeurs des bananes plantains par statut marital
Tableau 8 : Répartition des
enquêtés par statut marital
Statut marital
|
Gambela
|
Masimanimba
|
Somba zigida
|
Total
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Célibataire
|
11
|
34,4
|
10
|
31,2
|
6
|
18,7
|
27
|
28,1
|
Mariée
|
21
|
65,6
|
22
|
68,8
|
26
|
81,3
|
69
|
71,9
|
Veuf
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
32
|
100
|
32
|
100
|
32
|
100
|
96
|
100
|
Au regard du tableau 8, nous remarquons que le commerce des
bananes plantains est pratiqué par les mariées pour 71,9 % des
cas pour l'ensemble de marchés enquêtés et 28, 1 % de
vendeurs sont célibataires. Nous remarquons une grande
supériorité des mariées au marché Somba zigida par
rapport à Masimanimba et Gambela.
3.5. Répartition des
vendeurs par province d'origine
Tableau 9 : Répartition des vendeurs
par province d'origine
Province d'origine
|
Gambela
|
Masimanimba
|
Somba zigida
|
Total
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Bas-Congo
|
22
|
68,8
|
19
|
59,4
|
17
|
53
|
58
|
60,4
|
Bandundu
|
5
|
15,6
|
4
|
12,5
|
3
|
9,4
|
12
|
12,5
|
Equateur
|
1
|
3,1
|
3
|
9.4
|
5
|
15,6
|
9
|
9,4
|
Kasaï occ.
|
2
|
6,2
|
2
|
6,2
|
1
|
3,1
|
5
|
5,2
|
Katanga
|
0
|
0
|
2
|
6,2
|
3
|
9,4
|
5
|
5,2
|
Kisangani
|
1
|
3,1
|
1
|
3,1
|
3
|
9,4
|
5
|
5,2
|
Maniema
|
1
|
3,1
|
1
|
3,1
|
0
|
0
|
2
|
2,1
|
Total
|
32
|
100
|
32
|
100
|
32
|
100
|
96
|
100
|
Il se découle de ce tableau 9 qu'au moins 60 % dans
l'ensemble des vendeurs enquêté sont originaires de la province du
Bas Congo. Cette répartition semble être
la plus élevée à Gambela qu'à Masimanimba et Somba
zigida.
3.6. Lieu d'approvisionnement
Tableau 10 : Lieu d'approvisionnement
Lieu d'approvisionnement
|
Gambela
|
Masimanimba
|
Somba zigida
|
Total
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Parking opala
|
4
|
12,5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
4,2
|
Parking maringa
|
12
|
37,5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
12
|
12,5
|
Parking type K
|
0
|
0
|
2
|
6,2
|
20
|
62,5
|
22
|
22,9
|
Masimanimba
|
15
|
46,9
|
29
|
90,6
|
12
|
37,5
|
56
|
58,3
|
Busundjano
|
1
|
3,1
|
1
|
3,1
|
0
|
0
|
2
|
2,1
|
Total
|
32
|
100
|
32
|
100
|
32
|
100
|
96
|
100
|
Il ressort de nos enquêtes que 58 % de nos
répondants s'approvisionnent en banane au parking de Masimanimba, 22,9 %
s'approvisionnent au parking de type- K, 12,5 % au parking maringa, 4,2 % au
parking Opala et 2,1 % au parking de Busudjano.
3.7. Source de finance
Tableau 11 : Origine des fonds
Source de financement
|
Gambela
|
Masimanimba
|
Somba zigida
|
Total
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Epoux
|
15
|
46,9
|
20
|
62,5
|
14
|
43,7
|
49
|
51
|
Fond propres
|
10
|
31,2
|
4
|
12,5
|
10
|
31,2
|
24
|
25
|
Famille
|
7
|
21,9
|
3
|
9,4
|
8
|
25
|
18
|
18,8
|
Crédit
|
0
|
0
|
5
|
15,6
|
0
|
0
|
5
|
5,2
|
Total
|
32
|
100
|
32
|
100
|
32
|
100
|
96
|
100
|
Il ressort de nos investigations que les sources de
financements des vendeurs des bananes plantains sont diversifiées. 51 %
de nos répondants ont reconnu que leur capital de démarrage
provient de leur époux ; 25 % ont reconnu que c'est
eux-mêmes, la contribution familiale est évoquée pour 19 %,
le crédit vient en dernière position avec 5 %.
3.8. Difficultés
rencontrées dans la commercialisation des bananes plantains.
Tableau 12 : Difficultés
rencontrées dans la commercialisation des bananes plantains.
Difficultés rencontrées
dans la pratique
|
Gambela
|
Masimanimba
|
Somba zigida
|
total
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Faible demande
|
2
|
6,2
|
2
|
6,2
|
4
|
12,5
|
8
|
8,3
|
Périssabilité du produit
|
10
|
31,2
|
15
|
46,9
|
10
|
31,2
|
35
|
36,4
|
Manque de conditionnement adéquat
|
5
|
15,6
|
15
|
46,9
|
18
|
56,2
|
38
|
39,6
|
Tracasseries policières
|
15
|
46,9
|
0
|
0
|
0
|
0
|
15
|
15,6
|
Total
|
32
|
100
|
32
|
100
|
32
|
100
|
96
|
100
|
Au regard de ce résultat, nous constatons que les
commerçants de bananes plantains éprouvent d'énormes
difficultés. Parmi celle-ci, le manque de conditionnement adéquat
et la périssabilité des bananes plantains sont à la base
de la diminution de leurs marges bénéficiaires soit plus de 70 %
de cas. Nous remarquons aussi que les tracasseries policières
représentent une grande proportion de menace de cette activité au
niveau de marché de Gambela hormis les marchés de Masimanimba et
Somba zigida.
3.9. Affectation du revenu
commercial
Tableau 13 : Destination du revenu
commercial
Affectation de revenu
|
Gambela
|
Masimanimba
|
Somba zigida
|
Total
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Alimentation
|
23
|
71,9
|
25
|
78,1
|
22
|
68,8
|
70
|
72,9
|
Santé
|
2
|
6,2
|
2
|
6,2
|
1
|
3,1
|
5
|
5,2
|
Epargne
|
5
|
15,6
|
3
|
9,4
|
7
|
21,9
|
15
|
15,6
|
Loyer
|
2
|
6,2
|
2
|
6,25
|
2
|
6,2
|
6
|
6,2
|
Total
|
32
|
100
|
32
|
100
|
32
|
100
|
96
|
100
|
Il ressort de ce tableau 13 que plus de 70 % de revenu
commerciale des vendeurs des bananes plantains est destiné à
l'alimentation suivi de l'épargne qui ne représente que 16 % de
destination de revenu et enfin le loyer et la santé représentent
respectivement 6,2 % et 5,2 % de destination de revenu commercial des
intervenants à cette activité. Ce qui justifie que les
intervenants à cette activité sont plus préoccupées
par les revenus générés pour résoudre les
problèmes du vécu quotidien.
3.10. Autres charges
supportées sur le lieu de vente
Tableau 14 : Autres charges
supportées sur le lieu de vente
Charges
|
Gambela
|
Masimanimba
|
Somba zigida
|
Total
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Entrepôt
|
7
|
21,9
|
20
|
62,5
|
15
|
46,9
|
4
|
43,7
|
Hygiène
|
2
|
6,2
|
3
|
9,4
|
3
|
9,4
|
8
|
8,3
|
La police
|
8
|
25
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
8,3
|
Taxes
|
10
|
31,2
|
2
|
6,2
|
11
|
34,4
|
23
|
24
|
Loyer
|
5
|
15,6
|
7
|
21,9
|
3
|
9,4
|
15
|
15,6
|
Total
|
32
|
100
|
32
|
100
|
32
|
100
|
96
|
100
|
Il se dégage de ce tableau que l'entrepôt, les
taxes et les loyers, constituent les charges fondamentales auxquels doit faire
fasse les vendeurs sur les lieux des ventes. La police et l'hygiène
constituent les charges occasionnelles.
3.11. Estimation de la
rentabilité commerciale
3.11.1. Marché Gambela
QMA : Quantité moyenne d'approvisionnement,
VMA : Valeur moyenne d'achat, CVM : coût de vente moyen,
PR : prix de revient, PV : prix de vente, MB : marge brute,
R : rentabilité financière
Tableau 15 : Estimation de la
rentabilité commerciale au marché Gambela
N°
|
QMA
|
VMA
|
CVM
|
PR
|
PV
|
MB
|
R
|
X
?
|
392
|
1546000
|
28300
|
182600
|
2141500
|
31500
|
383,88
|
|
12,25
|
48312,5
|
8759,38
|
57071,9
|
66921,9
|
9850
|
12
|
ä
|
11,78
|
45977,8
|
5669,6
|
51147,6
|
63745,6
|
14366
|
13,29
|
CV
|
96,17
|
95,17
|
64,73
|
89,62
|
95,25
|
145,85
|
110,75
|
Il ressort de nos estimations que la quantité moyenne
d'approvisionnement est de 12 régimes de bananes plantains par vendeur
au marché Gambela. Vendues au prix moyen de 66.921,9 FC soit 74 $,
la rentabilité moyenne est de 13 % avec une marge brute moyenne
de 9850 FC soit 11 $. Ceci démontre
l'hétérogénéité de cette activité
dans ce marché, car le coefficient de variation de chaque grandeur
estimée est largement supérieur à 30 %.
3.11.2. Marché
Masimanimba
Tableau 16 : Estimation de la
rentabilité commerciale au marché Masimanimba
N°
|
QMA
|
VMA
|
CVM
|
PR
|
PV
|
MB
|
R
|
X
?
|
516
|
2799500
|
279300
|
3078800
|
3615000
|
536200
|
567,34
|
|
16,13
|
87484,4
|
8728,13
|
98348,4
|
112968,7
|
16756,2
|
17,73
|
ä
|
8,15
|
42845,5
|
2735,81
|
45400,7
|
53424,04
|
8896,43
|
5,75
|
CV
|
50,55
|
48,97
|
31,34
|
46,16
|
47,29
|
53,09
|
32,45
|
Il ressort de nos estimations que la quantité moyenne
d'approvisionnement est de 16 régimes de bananes plantains par vendeur
au marché Masimanimba. Vendues à un prix moyen de 112.968,7 FC
soit 126 $, la rentabilité moyenne est de 18 % avec une marge brute
moyenne de 16.756,25 FC soit 19 $. Ceci démontre aussi que cette
activité dans ce marché est hétérogène.
3.11.3. Marché Somba
zigida
Tableau 17 : Estimation de la
rentabilité commerciale au marché Somba zigida
N°
|
QMA
|
VMA
|
CVM
|
PR
|
PV
|
MB
|
R
|
X
?
|
343
|
1673000
|
249650
|
1922650
|
2153500
|
230850
|
412,33
|
|
10,72
|
52281,2
|
7801,56
|
60082,8
|
67296,8
|
7214,06
|
12,89
|
ä
|
8,61
|
39418,5
|
4327,19
|
43588,7
|
48619,5
|
7618,75
|
9,04
|
CV
|
80,33
|
75,40
|
55,47
|
72,55
|
72,25
|
105,61
|
70,13
|
Il ressort de nos estimations que la quantité moyenne
d'approvisionnement est de 10 régimes de bananes plantains par vendeur
au marché Somba zigida. Vendue à un prix moyen de 67.296,8 FC
soit 75 $, la rentabilité moyenne est de 13 % avec une marge brute
moyenne de 7.214,06 FC soit 8 $. On remarque aussi que dans ce marché,
le commerce des bananes plantains est hétérogène car le
coefficient de variation de chaque grandeur estimée est largement
supérieur à 30 %.
3.11.4. Valeur de la
rentabilité commerciale de la vente de bananes plantains à
Kinshasa
Tableau 18 : Valeur de rentabilité
commerciale de la vente de bananes plantains à
Kinshasa
N°
|
QMA
|
VMA
|
CVM
|
PR
|
PV
|
MB
|
R
|
X
?
|
1251
|
6018500
|
809250
|
6827750
|
7910000
|
1082250
|
1601,99
|
|
13
|
62692,7
|
8429,69
|
71122,4
|
82395,8
|
11273,4
|
16,69
|
ä
|
9,8
|
45924,8
|
4386,51
|
49657,5
|
59169,2
|
11334,6
|
7,60
|
CV
|
75,34
|
73,25
|
52
|
69,82
|
71,8
|
100,54
|
45,52
|
Il ressort de ce tableau que la quantité moyenne
d'approvisionnement est de 13 régimes de bananes plantains par vendeur
dans les trois marchés enquêtés. Vendues à un prix
moyen de 82.395,83 FC soit 92 $, la marge brute moyenne est de 11273 FC, soit
13 $ et la rentabilité moyenne est de 17 %.
On remarque aussi que le commerce de bananes plantains dans
les trois marchés enquêtés est
hétérogène car le coefficient de variation de toutes les
grandeurs estimées est largement supérieur à 30 %.
CONCLUSION
La présente étude poursuivait un but qui
était celui d'analyser la rentabilité du commerce de la banane
plantain dans la ville de Kinshasa.
Pour y parvenir, nous avons procédé par une
enquête aux marchés de Gambela, Masimanimba et Somba zigida pour
mener nos investigation auprès des vendeurs dudit produit, recueillir
les informations relatives aux éléments qui nous ont permis
d'estimer la rentabilité de cette activité entre autre le
coût d'achat, le prix de vente et d'autres charges supportées.
Il ressort de nos analyses que le commerce de bananes
plantains dans les marchés enquêtés de la ville de Kinshasa
est assuré par les femmes.
Concernant les sources d'approvisionnement des marchés
enquêtés de Kinshasa, il s'est avéré que 90 % de
bananes plantains proviennent de la province du Bas Congo et 10 % de
l'Equateur.
Quant à l'analyse de la rentabilité, il s'est
avéré que le commerce de bananes plantains à Kinshasa est
rentable. Nous avons estimé à 17 % la rentabilité des
vendeurs pour une quantité moyenne d'approvisionnement de 13
régimes vendues à un prix moyen de 82.395,88 FC soit 92 $ avec
une marge brute moyenne de11.273, 4 FC soit 13 $.
Par conséquent, comme les rentabilités obtenues
dans les trois marchés enquêtés sont
supérieures à 10 %, nous confirmons notre hypothèse de
départ que le commerce de bananes plantains pratiqué dans les
trois marchés enquêtés à Kinshasa
générait plus de 10 % en terme de rentabilité.
Quant aux contraintes auxquels font face les
commerçants, les revenus générés, bien que
précaire, permettent la survie des intervenants de la chaîne de
commercialisation. Le profit au sens strict n'est pas l'objectif principal pour
cette activité mais cette dernière est menée en vue de
résoudre les problèmes du vécu quotidien des
intervenants.
Le commerce de la banane plantain dans la ville de Kinshasa
est hétérogène. Cela se justifie par le non
uniformité de prix sur le marché ; chaque vendeur
s'approvisionne en quantité différente par rapport aux autres. Il
vend à un prix différent par rapport aux autres. Ceci
matérialise la concurrence de prix. Cela pourrait aussi se justifier par
le coefficient de variation pour chaque paramètre estimé dans le
cadre de notre étude. Ce CV est supérieur à 30 %.
Nous ne prétendons pas avoir enquêté tous
les vendeurs des marchés de Kinshasa. Nous suggérons que d'autres
études soient menées dans d'autres marchés pour une bonne
analyse de la chaine de valeur des bananes plantains à Kinshasa.
Références
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outils, Paris, 300p
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Corp. Mars 1987.
ANNEXES
UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Bonjour, nous sommes étudiants de l'Université de
Kinshasa. Nous sommes entrain de mener une enquête sur la
commercialisation des bananes plantains ainsi, voudriez-vous répondre
à nos questions ?
Nous vous assurons que vos réponses devraient avoir un
caractère confidentiel car, elles seront à des fins
académiques.
A. Identification de la marchandise
1. D'où provient votre marchandise ?
1) Bandundu 2) Bas Congo 3) Autres
(à préciser)
2. Quelle est votre unité d'approvisionnement ?
1) Régime 2) Colis 3) Tas
4) Autres (à préciser).....
3. Quel est le prix d'achat de cette unité de
produit ?............ FC
4. Quelle est votre unité de vente ?
1) Régime 2) Colis 3) Tas
4) Autres (à préciser).....
b) Et donnez combien coûtent ces unités de
vente ?
- Régime
- Colis
- Tas
- Autres (à préciser)
5. Quel est le prix de vente de cette unité de
produit ?.............. FC
6. a) Arrivez-vous à écouler toute votre
marchandise en un seul jour ?
1) Oui 2) Non
b) Si non, où gardez- vous les invendus ?
1) A domicile 2) Dans des entrepôts
c) Si dans des entrepôts, est-ce que les conditions y
sont bonnes ? Et combien payez-vous /jours ?
1) Oui 2) Non 3)
Prix : FC
7. Quelles sont les difficultés éprouvez-vous dans
la vente de votre produits ?
1) Faible demande 2) Périssabilité du
produit 3) Baisse de prix 4) Absence de prix
préétablis 5) Autres (à
préciser)......
8. Lieu de vente : ......................
9. Quels sont les frais dépensés lors de la
distribution de vos produits et donnez leurs montants ?
Rubriques
Montants
- Taxes
..........................................................FC
- Hygiènes
......................................................FC
- Policiers
......................................................FC
-
Dépôts.........................................................FC
- Autres (à préciser)
..........................................FC
10. a) Subissez-vous des pertes dans votre
activité ?
1) Oui 2) Non
b) si oui, ces pertes sont de quelle nature ?
1) Vol 2) Pourritures 3)
Ramollissements 4) Autres (à préciser).....
11. Quelle est la quantité (en termes d'unité de
vente) de ces pertes ?........
12. Quelle est la valeur monétaire de ces
pertes ?.........
13. Où est-ce que vous- vous approvisionnez ?
1) Au parking du marché 2) lieu de
production 3) Autres (à
préciser)...............
14. Quelle est votre fréquence
d'approvisionnement ?
1) Journalière 2) Hebdomadaire
3) Mensuelle
15. Quelle est votre unité d'approvisionnement ?
1. Régime 2) Colis 3) Tas
4) Autres (à préciser).....
16. Quel est le prix d'achat de cette
unité ?............ FC
17. Quelle est votre quantité moyenne
d'approvisionnement ?
18. Quels sont les frais dépensés au cours de vos
approvisionnements ?
Transport ..........................................FC
Manoeuvre ..........................................FC
Manutention .......................................FC
Autres (à préciser)
................................FC
19. Provenance des produits vendus :
Rubriques
- Bas-Congo
- Bandundu
- Autres (à préciser)
B. Identification du répondant
1. Etat - civil : 1) Marié (e) 2)
Célibataire 3) Divorcé (e) 4) Veuf (ve)
2. Niveau d'études :
1) Primaire 2) Secondaire 3)
Diplômé (e) d'Etat 4)
Supérieur 5) Université 6) N'a pas
été à l'école
3. Commune ou territoire d'habitation ..........
4. Province d'origine ...................
· Nom et post-nom de l'enquêteur :
............................
· Date de l'enquête
..........................................
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