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Quelle stratégie numérique pour les éditeurs de livres ?

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par Patricia Gendrey
Institut Léonard de Vinci - MBA marketing et commerce sur internet 2011
  

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Section 3 : Former les collaborateurs

Les évolutions liées à l'intégration du numérique en amont comme en aval de la chaîne a ébranlé les fondements de l'édition traditionnelle en générant des difficultés d'adaptation liées à un déficit de compétence. Pour remédier à cette situation, il est indispensable de former les équipes appelées à produire les contenus de demain.

La formation de l'éditeur doit être double : connaître la nouvelle chaîne de production et maîtriser les techniques de webmarketing. L'outsourcing de ces compétences ne peut être viable. En effet, s'agissant désormais du coeur de métier, l'éditeur doit impérativement être à même de piloter de ces deux activités.

L'éditeur étant au coeur du processus éditorial, il se doit de bien connaître le process menant à un mode d'édition multisupport. Ainsi, il devra notamment apprendre ce qu'est un flux XML, lire et comprendre les DTD et avoir une bonne culture générale sur l'outil de mise en page qu'est InDesign. De même, il doit suivre très attentivement les nouvelles opportunités qu'offre l'impression à la demande. Le Print On Demand n'est pas à négliger, cette technique permettant de mieux gérer les stocks et d'être prudent quant au tirage initial.

De même, produire des contenus plurimedia, c'est bien, mais encore faut-il savoir les vendre. C'est la raison pour laquelle l'éditeur doit se former pour maîtriser les nouvelles techniques permettant de faire connaître les ouvrages et de mieux les diffuser, afin de dialoguer efficacement avec le service marketing et commercial.

Enfin, la tendance vers une convergence des médias, marque la nécessité d'intégrer une partie des savoir-faire de l'industrie du cinéma, des jeux vidéo et de la musique notamment.

CHAPITRE 3 : LES EDITEURS DE LIVRES DE DEMAIN Section 1. Ce qu'attendent les lecteurs

Sous-section 1. Les tendances

Le secteur du livre ne connaîtra sans doute pas un choc semblable au marché de l'industrie musicale. Les français encore très attachés au papier adopteront sans doute les nouveaux outils de l'ère numérique de façon plus graduelle. Les tablettes et les liseuses se démocratisent, en particulier en Corée et aux Etats-Unis qui, selon une étude réalisée par Bain et Company66 dans le cadre des rencontres «culture, médias et économie» du Forum d'Avignon présentée le 6 novembre 2010, devraient être adoptés par 15 à 20 % de la

66 Les écrits à l'heure du numérique, Bain et Company, Forum d'Avignon 2010

http://www.forum- avignon.org/sites/default/files/editeur/2010_Etude_Bain_FR.pdf

population de ces deux pays d'ici 2015. La France devrait atteindre 4% d'équipement en 2012.

50 % des personnes interrogées pourraient se décider à acheter quand le prix sera inférieur à 200 € pour la liseuse et moins de 300 € pour les tablettes. Ces chiffres expliquent pour une large part la réussite du Kindle sur le marché, le prix d'entrée de gamme étant fixé à 139 €. Les tablettes, quant à elles, apparaissent comme étant beaucoup trop chères.

En outre, les pratiques changent. Alors que 20 % des lecteurs se constituaient une bibliothèque complètement gratuite et 10 % entièrement achetée sur ordinateur, ce chiffre est de 5 % dans le premier cas et de 20 % dans le dernier quand ils font l'acquisition d'une tablette ou d'une liseuse. Le lecteur électronique favorise le payant, sans doute en raison de la facilité d'achat sur les librairies en ligne ; dans le cas de l'Applestore, il suffit de deux clics pour être débité. L'ebook ne devrait pas remplacer complètement à moyen terme le papier. En effet, 41 % des personnes interrogées déclarent qu'elles ne peuvent pas se passer de l'expérience papier.

Le prix n'est pas le seul catalyseur d'adoption de l'ebook (40 % des personnes interrogées), puisqu'il entre en troisième position. Le premier critère étant la facilité d'achat et le second la portabilité de la bibliothèque sur un seul support.

Bain et Company, 2010

En outre, les lecteurs actuels d'ebooks sont surtout des lecteurs de livres de litterature generale appartenant au fonds pour 43 %, des nouveautes pour 30 % et des livres illustres pour 23 %. La litterature generale est surrepresentee, ceci en raison, sans doute, des fonctionnalites des liseuses, dont l'encre est uniquement noire. Le developpement d'appareils traitant les couleurs et permettant une lecture sans fatigue oculaire devrait permettre d'accroître l'interêt pour le livre illustre.

Enfin, les lecteurs considèrent que le prix d'un livre numerique doit être inferieur de 36 % pour les nouveautes et de 40 % pour les livres plus anciens.

Sous-section 2 : comparaison des modes de lecture sur Smartphones, tablettes et ordinateurs

La manière de lire change selon le support. Une etude67, qui n'a rien de representatif, montre neanmoins certaines tendances. Ainsi, on constate sur Iphone des pics d'activite à certains moments de la journee : le matin au petit-dejeuner, au debut de la matinee, à la fin de la journee, à 20 heures et au moment du coucher.

67

http://lafeuille.blog.lemonde.fr/2011/01/13/quelle-influence-ont-nos-supports-de-lecture-sur-le-momentou-on-lit/

Blog, La Feuille

Hubert Guillaud, rédacteur du blog «La Feuille», note ainsi que «l'iPhone permet de faire de la lecture interstitielle, dans les moments de vides, moments de transports, de déplacements... » La lecture sur smartphones est bien liée principalement à la mobilité.

Pour les utilisateurs d'un iPad, l'usage est différent. Ainsi, on peut observer un pic en tout début de matinée et une utilisation croissante en début de soirée à partir de 19 h.

Blog La Feuille

De même, si l'on compare l'usage des utilisateurs qui possèdent à la fois un ordinateur et un iPad avec ceux qui ne possèdent que le premier, on peut constater que les possesseurs d'iPad lisent sur ordinateur pendant les heures de bureau de 10 h à 14 h, et qu'ils se tournent vers l'iPad en fin de journée. Alors que le deuxième groupe fait un usage important de l'ordinateur tout au long de la journée.

Blog, La feuille

On peut ainsi en déduire que la tablette d'Apple est lié à un usage de détente et de confort. Hubert Guillaud conclut sur ces mots : «Les gens ont certainement tendance à vouloir trouver un moment et un support plus confortable pour consommer du contenu que devant leurs écrans d'ordinateur. Visiblement, l'iPad conduit à un changement de consommation du contenu. On passe de la contrainte de lire, de s'accrocher aux flux, au plaisir. On passe du fauteuil de bureau au canapé du salon ou au lit

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway