Haute Ecole Groupe ICHEC - ISC St-Louis -
ISFSC
Enseignement supérieur de type long de ni veau uni
versitaire
Comment conquerir le leadership dans le
secteur
bancaire camerounais?
Cas de la Commercial bank-Cameroun
Memoire presents par Fulbert Desire KAMMOE
Pour l'obtention du diplome de
Master en SCIENCES COMMERCIALES.
Annee academique 2008 - 2009
Promoteur :
Madame SISSO KO ADJA
Boulevard Brand Whitlock 2 - 1150 Bruxelles
INTRODUCTION GENERALE.
«Toutes les banques ont commis les memes erreurs :
ele n'ont pas la culture du risque et elles vivent dans un
marche privilegie » : L'Expansion 1 993
Pourquoi et comment les entreprises
réussissent-elle ? Cette question est a la base de plusieurs cours de
management. Elle est au cceur de ce travail. Parce que chaque jour,
l'entreprise est en compétition. Il n'y a plus aucun entrepreneur,
aucune firme, aucun manager, aucune organisation, quels que soient son secteur,
sa taille, son statut, sa position passée, ses objectifs futurs, qui
puisse se considérer a l'abri du jeu concurrentiel, hors des exigences
de compétiti vité. « L'inno vation, créati
vité et qualité sont les facteurs clés du succès de
la compétiti vité et de la croissance » le soulignait M
Jacques Goubet, chargé de cours a l'ICHEC. Mais, une majorité
d'entreprise africaine en générale et camerounaise en particulier
ne semble pourtant pas toujours ni préparée ni vraiment
adaptée pour faire face a la compétiti vité, et moins
encore a ses nouvelles règle. La Commercial Bank of Cameroun (CBC),
banque du Groupe Fotso du nom du richissime homme d'affaire Victor Fotso
n'échappe pas a la règle. Elle se classe néanmoins en
quatrième position parmi les dix banques commerciales et six
établissements de crédits que compte aujourd'hui le cameroun. Les
banques camerounaises sont toujours en excèdent de trésorerie; le
taux d'épargne national se situe entre 14% et 15% du PIB malgré
le mau vais décollage de la bourse de Douala qui venait d'être
mise en place.
Dans un contexte o6 la libéralisation a conduit
a un élargissement des domaines de la concurrence, les secteurs
financiers des économies africaines sont de plus en plus soumis a
l'amélioration de leur comportement productif. Ces secteurs a vaient
connus des années de crise dont les conséquences a vaient
été la fermeture de plusieurs banques. Cette situation s'est
matérialisée au Cameroun par les di verses mesures de
restructuration bancaire qui n'ont malheureusement pas toujours eu les
résultats escomptés. Bien au contraire, on peut s'interroger
aujourd'hui avec beaucoup d'inquiétude sur la capacité du
système bancaire camerounais a répondre aux nombreuses
sollicitations qu'implique le financement du dé veloppement. Certes un
certain nombre de causes ont été a vancées pour essayer
d'expliquer la crise : impact pervers des crédits aux entreprises
publiques indépendamment de leur situation financière sur base
d'une garantie de l'Etat, inadéquation entre le
système
bancaire Cameroun et celui hérité de la
colonisation, mau vaise gestion (Doe 1995), contrôle laxiste des
autorités monétaires (Gandou Alexandre 1994), etc.
Les banques les plus importantes du pays par ordre
croissant sont: La SGBC, filiale du groupe frangais Société
Générale (551 millions de d'euro en 2006), La Bicec (524 millions
d'euro en 2006) et la Afriland First Bank (398 millions d'euro en 2006). Ces
trois premières banques détiennent plus de 75% des parts de
marché national.
La CBC Bank occupe une place de challenger a
surveiller de près. Son bénéfice net était de 4,5
millions d'Euro en 2007 et est projeté a 5,3 millions d'Euro en fin
2008. Pour ce qui est du chiffre d'affaire (PNB), celui-ci s'estime aujourd'hui
a plus de 24,4 millions d'Euro, une augmentation de 65% par rapport a 2002.
Mieux, elle entend dé velopper son acti vité. Son total
bilantaire est passé de 273 millions d'Euro en 2006 a 376 millions
d'Euro en 2008 ; soit une progression de 38%. Des résultats qui
permettent a la CBC d'en visager pour les prochains mois, l'ou verture de 7
nouvelles agences, la poursuite de l'in vestissement par la mise en place de 14
guichets automatiques de banque (GAB), le but est de renforcer son
positionnement sur son marché. Ce n'est donc pas par pour rien que la
CBC a vait inscrit dans son rapport d'acti vité de fin 2008 son objectif
de conquérir le leadership bancaire au cameroun. Surtout quand on sait
que la SGB Cameroun, venait d'enregistrer En 2007 une baisse de son
résultat net de 19% par rapport a 2006. C'est dans cette perspective que
l'on se demande : quelles sont les stratégies a mettre en oeuvre par la
CBC afin de conquérir le leadership bancaire au Cameroun ?
Autrement-dit. Quelles sont les stratégies du challenger ?
Pour répondre a cette problématique,
notre argumentation se dé veloppera en quatre temps, En premier lieu,
nous présenterons l'organisation du système bancaire au Cameroun,
nous nous attellerons de montrer en second lieu l'analyse du marché
financier du Cameroun avec l'a vènement de la bourse des valeurs de
douala qui tarde a décoller a cause de di verses raisons. Il
résultera en troisième lieu une partie sur la définition
de la notion du leadership d'entreprise et la dernière partie sera
consacrée a une étude de cas dans laquelle notre réflexion
sera axée sur les meilleures choix stratégiques de
conquêtes du leadership bancaire au Cameroun de la CBC Bank.
SOMMAIRE
INTRODUCTION........................................................................................2
PARTIE A : L'ORGANISATION DU SYSTÈME BANCAIRE DU
CAMEROUN........7
A.I. Le système bancaire du
Cameroun.....................................................7
A.I.1. De la colonisation a
l'indépendance............................................. 8
A.I.2. De l'indépendance a la crise bancaire des
années 80..................... 9
A.I.3. Les filiales des banques
étrangeres............................................. 9
A.I.4. Les banques
nationales...................................................... ...
10
A.II. La typologie des établissements de
crédits au Cameroun....................11
A.II.1. Les
banques..........................................................................11
A.II.1.1. La banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC)...............
..........12 A.II.1.1.1.Le rôle de la
BEAC..................................................................12
A.II.1.2. Les banques de
dépôt.........................................................
...12 A.II.1.3. Les banques
spécialisées..........................................................14
A.II.2. Les établissements n'ayant pas
accès aux dépots du public ......15
A.II.2.1. Les établissements
financiers................................................ ...15
A.II.2.2. Les sociétés financieres d'in
vestissements et de participation......... 17 A.II.3. Les
établissements publics a caractère
financier.......................18 A.II.3.1. Le crédit foncier du
Cameroun...................................................18 A.II.3.2. La
société de recou vrement des
créances....................................18 A.II.3.3. La
société nationale d'in
vestissement.................................... ....19 A.II.3.4. La
caisse d'épargne
postale.......................................................20 A.II.3.5. Le
fond nationale pour
l'emploi...................................................20 A.II.4.
Les établissements de
microfinance.........................................20 A.II.4.1.
Généralité..............................................................................20
A.II.4.2.
Typologie...............................................................................21
A.II.4.3. Les opérations de
service...................................................
....21
A.II.4.4.
L'organisation........................................................................22
A.II.4.5. Situation de la microfinance en zone CEMAC au
31/12/2006............22
A.II.5. La microfinance informelle au
Cameroun..................................23
PARTIE B. LE MARCHE FINANCIER DU
CAMEROUN....................................24
B.I.
Généralité.......................................................................................25
B.I.1. Les fonctions
économiques...................................................... 25
B.I.2. La segmentation du marché
financier..........................................25
B.I.2.1. Marché de valeurs mobilières
/marché d'instruments financiers...... 25
B.I.2.2. Marché primaire /Marché
secondaire....................................... 26
B.I.3.3. Cote officiel/second marché/hors
cote.................................... 26
B.II. Le marché des effets publics
négociables..........................................27 B.II.1. Les
caractéristiques des
titres................................................ .27
B.II.2. Les acteurs du
marché.............................................................28
B.II.3. Le fonctionnement du
marché....................................................28
B.III. Le Douala Stock Exchange
(DSX)++++++++++++++++..+30
B.III.1. La Structure Institutionnelle de la DSX.
.......................................30
B.III.2. La Commission des marches financiers
(CMF)........................ ...31
B.III.3. L'organisation et le
fonctionnement.................................... ......31
B.III.3.1. Le marché hors cote ou « over
the counter -- OTC ».................. ...31 B.III.3.2. La base
opérationnelle.
......................................................... 32
B.III.3.2.1. La gestion des emissions
...................................................... 32 B.III.3.2.2. La
Gestion de la cotation des valeurs.......................................
33
B.IV. Condition de réussite de la DSX
33
PARTIE C : LE CONCEPT DE
LEADERSHIP+++++++++++++.+++35
C.I. Definition du concept de
leadership++++++++++++++...+..36
C.I.1. Les theories qui expliquent l'apparition du
leadership............... ....36
C.I.2. Les categories de
leadership................................................
...37
C.II. La qualite, role d'un leader et d'un
manager+++++++++++++...38 C.II.1. Les 6 roles cles de
leadership............................................. ......39
C.II.1.1.
Manager...........................................................................
39
C.II.1.2.
Visionnaire........................................................................
39
C.II.1.3. Coach
...........................................................................
39
C.II.1.4. Educateur
............................................................................
39
C.II.1.5.
Ambassadeur............................................................
40
C.II.1.6. Le role
cache...............................................................
.........40
C.II.2. Evaluation du
leadership............................................. 41
C.III. Leadership et la norme ISO version 9001 :2000
42
C.III.1. L'entreprise face au phenomene du leadership
45
PARTIE D : ETUDE DE CAS DE LA COMMERCIALE BANK OF
CAMEROUN : LES STRATEGIES DE CONQUETE DU LEADERSHIP BANCAIRE.. 46
D.I. Le concept de
stratégie++++++++++++++++++++++..47
D.I.1.
Definitions........................................................................
....47
D.I.2. L'analyse
stratégique...............................................................49
D.I.3. Le diagnostic interne et
externe............................................. 50 D.II.
Historique et presentation de la Commercial Bank --
Cameroun+++...+51
D.II.1. Presentation des principaux concurrents de la CBC
52
D.II.2. les forces concurrentielles de M PORTER.........
........................ 53
D.II.2.1. Exemple de strategies offensives ou defensi
ves........................ 53
D.II.3. Analyse
SWOT...............................................................
54
D.II.3.1. EXEMPLE d'une matrice
SWOT...................................................... 55
D.II.4. Les différents concurrents de la
CBC.......................................... 56
D.II.4.1. La société generale des banques
du Cameroun (SGBC). ... ...........56 D.II.4.2. La banque
internationale du Cameroun pour l'épargne et le credit
....57
D.II.4.3. Afriland First Bank 57
D.II.4.4.
Ecobank........................................................................
... 58
D.II.4.6. Union bank of Cameroon (UBC) 59
D.II.4.6. Amity Bank 59
D.II.4.7. La Citibank 59
D.II.4.8. La standard chartered bank Cameroon (SCBC)
60
D.II.4.9. Le crédit lyonnais du Cameroun (CLC)
60
D.II.5. Cadre d'analyse de la démarche
stratégique a adopter 62
D.II.6. Démarche stratégique de
conquête du leadership bancaire...... 63
D.II.6.1. Les stratégies du
challenger................................................
63
D.II.6.2. Le plan
stratégique.........................................................
64
D.II.6.2.1. les orientations
stratégiques.............................................
64
D.II.6.2.1.1 Définition du projet d'entreprise
66
D.II.7. Les produits et services a offrir par la
banque..................... ...... 66
D.II.8. Les objectifs poursui vis
.............................. ........................ 68
D.II.8.1. La
rentabilité............................................................
......... 69
D.II.8.2. La
croissance...............................................................
69
D.II.8.3. La
flexibilité............................................................
71
D.II.8.4. La stabilité 71
D.II.9. Les choix stratégiques 72
D.II.9.1. La domination globale par les
coats.............................. 72
D.II.9.2. La stratégie corporate :
Accélération de la croissance de
L'entreprise par l'internationalisation ...........
72
D.II.9.3. Diversification vers d'autres domaines de
"produits-marches"... 74
D.II.9.4. Diversifier vers les acti vités en
croissance................................. 74
D.II.9.5. Dé veloppement interne ou rachat
74
D.II.9.6. Les acquisitions, les alliances et partenariats
75
D.II.10. Les suggestions alternati
ves............................................. ... 77
D.II.10.1. Role de complémentarité avec les
Institutions de Microfinances 77
D.II.10.2. In vestir dans les rachats des terrains et
dans l'immobilier............ 77
CONCLUSION 78
BIBLIOGRAPHIE 82
ANNEXES 83
PARTIE A :
L'ORGANISATION DU SYSTEME BANCAIRE DU
CAMEROUN
A.I. Historique du système bancaire du Cameroun
Le système bancaire et financier du Cameroun
est l'émancipation du système bancaire frangais dans la mesure o0
la mise du pays sous tutelle frangais a l'issue de la première guerre
mondiale par les nations unies, a consolidé le mou vement d'implantation
des premiers établissements de crédit au Cameroun.
La compréhension de l'é volution
historique du système bancaire de notre pays commerce ainsi au lendemain
de la première guerre mondiale, avec la mise sous tutelle
franco-britannique du pays par les nations unies; elle se poursuit ensuite
normalement avec l'indépendance du Cameroun jusqu'a la crise des
années quatre vingt. La restructuration opérée au cours
des années quatre vingt dix a permis le redressement du système
bancaire jusqu'a nos jours.
L'historique du système bancaire du Cameroun a
connu une première partie conduite par les autorités coloniales
au lendemain de la première guerre mondiale jusqu'a
l'indépendance du pays en 1960; une deuxième période
correspond a la prise en main progressive du système bancaire par les
autorités nationale depuis l'indépendance jusqu'a la crise des
années quatre vingt.
A.I.1. De la colonisation a l'indépendance
Au début du siècle dernier, la banque de
l'Afrique Occidentale (banque frangaise pri vée) a eu le monopole de
l'émission monétaire dans les colonies frangaises d'Afrique de
1901 a 1942. Durant la seconde guerre mondiale (1942-1945), ce pri
vilège de l'émission re vient a la caisse centrale de la France
libre qui de viendra le 2 fé vrier 1944 Caisse Centrale de la France
d'Outre mer (CCFOM) avant de se transformer progressi vement en Caisse Centrale
de Coopération Economique (CCCE) puis Agence Frangaise de Dé
veloppement (AFD).
De 1955 a 1960, l'émission monétaire est
assurée en Afrique centrale par l'institut d'émission de
l'Afrique équatoriale monétaire conclus entre la France et cinq
Etats d'Afrique centrale (Cameroun, Congo, Centrafrique, Gabon, Tchad). Est
créée la Banque Centrale des Etats de l'Afrique Equatoriale et du
Cameroun (BCEAEC) (cf plaquette programme du 30ème anni
versaire de la BEAC). Cet établissement public franco africain a
été en charge de la création monétaire de 1960
jusqu'au 31 mars 1973, date d'entrée en vigueur effective des accords de
Brazzaville (signé les 22 et 23 no vembre 1972) instaurant la banque des
Etats de l'Afrique Centrale (BEAC) dont les acti vités ont
débuté le 02 ao0t 1973. Ces accords qui marquent le point de
départ
d'une convention de coopération
monétaire entre la France et six Etats de l'Afrique Centrale (la
Guinée Equatoriale a intégrée la BEAC le 1er
jan vier 1985) comportant les principales caractéristiques sui vantes
:
> Les pays concerné font usage d'une
monnaie commune le franc CFA « franc de la coopération financiere
en Afrique Centrale » et dont la parité est fixée avec
l'euro (1 euro=655,957 FCFA).
> La con vertibilité du FCFA en euro est
illimitée et permet le libre transfert des FCFA a l'étranger dans
le cadre de la réglementation de changes en vigueur :
présentation des justificatifs de l'opération a la banque (billet
d'a vion, copie du passeport en cours de validité, facture commerciale
du fournisseur, quittance de loyer, frais de scolarités,
etc).
> Les Etats on con venus de mettre en commun leurs
a voirs extérieurs dans un fonds commun de réserve de change
appelé compte d'opération ou vert aupres du trésor
frangais. Autant les soldes de ce compte ont été largement
déficitaires pendant la décennie ayant
précédé la dé valuation du FCFA du 12 jan vier
1994, autant depuis lors les soldes sont de venus confortablement
excédentaires
A.I.2. De l'indépendance a la crise bancaire des
années 80
L'é volution du système bancaire
camerounais durant cette période se déroule harmonieusement
jusqu'à la fin des année soixante dix. Par la suite, des le
début des années quatre vingt des signes d'essoufflements
apparaissent mais se présentent différemment selon que ce sont
les filiales de banques étrangeres ou alors des banques
nationales.
A.I.3. Les filiales des banques étrangeres
Des les premieres années de
l'indépendance, les filiales de banques frangaises s'installent au
Cameroun afin de financer essentiellement les multinationales frangaises. Il
s'agit de : SCB (la Société Camerounaise de Banque); Groupe
Crédit Lyonnais, la BICIC (Banque Internationale pour le Commerce et
l'industrie du Cameroun); Groupe PNB, la SGBC (Société
Générale de Banque au Cameroun; Groupe Société
Générale, la Banque Internationale pour L'Afrique Occidentale au
Cameroun (Groupe BIAO).
Dans la deuxième décennie, des filiales de
banques américaines s'installent : la Chase Mananthan Bank of Cameroun
(Groupe Chase Bank), la Boston Bank of Cameroun (Groupe Boston Bank), la Bank
of America ( Groupe Bank of America). Ces banques sui vent les multinationales
américaine dans leurs quêtes des importants re venus du secteur
pétrolier découlant du premier choc pétrolier de 1973.
Dans la même décennie s'implante la banque de Paribas Cameroun
(Groupe BANQUE PARIBAS) et la Bank of crédit and commerce Cameroon
(BCCC) EN 1981. Ces banques sont pour l'essentiel tournées vers le
financement des bas de bilan des filiales de grands groupes internationaux.
Dans une moindre mesure sont concernées les nationaux d'un standing
financier relati vement acceptable tant pour les PME que les
particuliers.
A.I.4. Les banques nationales
Une carence de financement des acti vités de
dé veloppement amène les pou voirs publics a créer des
structures de financement de dé veloppement qui par après ont
toutes connu des difficultés de gestion ayant entrainé leur
restructuration voire leur liquidation. Il s'agit de :
v La banque camerounaise de dé veloppement
spécialisée dans le financement des acti vités du secteur
public et parapublic notamment dans les domaines jugés prioritaires.
C'est ainsi qu'ont été financés a coat éle
vé par exemples l'électricité (SONEL) et l'eau (SNEC), la
pate a papier (CELLUCAM), le chemin de fer (RNCF), etc.
v Le fond de garantie de crédits aux PEM
(FOGAPE) crée en 1984 pour pallier l'absence de structure
dédiées aux PME, octroyait des concours directs en
trésorerie ou sous forme de participation dans le capital pou vaient
aussi être souscrites auprès des PME; afin de dynamiser le secteur
des PME nationales, une convention a vait été signée en
1986 entre la SCB et le FOGAPE en vue d'octroyer des crédit a ces
entreprises dans les meilleurs délais et des conditions de taux
favorable.
v Le fond national de dé veloppement rural
(FONADER) spécialisé dans le financement du secteur
agricole,)
v La Cameroon Bank (CAMBANK), banque commerciale a
capitaux entièrement détenus par l'Etat et ses
démembrements.
La dé valuation du Franc CFA en 1994, conduit a
de nouvelles réformes. Apres une vague de liquidation (First Investment
Bank, Banque Méridien-Biao Cameroun, Crédit agricole du
Cameroun), fermetures (International bank of Africa Cameroon, Bicic, dont les
actifs sains ont été repris par l'actuelle Bicec) et
recapitalisation (SGBC, Standard Chartered Bank), de nouvelles banques sont
créées : Citibank, Amity bank CBC (Commercial Bank of Cameroon,
groupe Fotso), Union bank of Cameroon, Afriland First Bank, Ecobank
Etc.
A.II. La typologie des établissements de
crédits au Cameroun
En plus de la BEAC, Nous pou vons regrouper les
établissements de crédit au Cameroun comme suit :
· Les Banques
· Les établissements n'ayant pas acces aux
dépats du public
· Les établissements publics a caractere
financier.
A.II.1. Les banques
De fagon générale, la banque peut se
définir ainsi : commerce qui consiste a rece voir des capitaux en
compte, avec ou sans intérêt; a échanger des effets ou a
les escompter avec des especes; a des taux et moyennant des commissions
variables; a exécuter pour le compte de tiers toutes opérations
de ce genre et a se charger de tous services financiers; a créer et a
émettre des lettres de change; d'une fagon générale,
commerce de l'argent. Ainsi que des titres de valeurs. Le terme désigne
aussi l'établissement ou se fait ce commerce.
Une banque est donc une entreprise commerciale, a
l'exception cependant de la banque centrale qui ressortit au droit public, est
régie par des réglementations spéciales1 . Les
banques se définissent dont comme des établissements qui peu vent
effectuer toutes les opérations de banques a s'a voir :
o La réception des fonds du public, les
opérations de crédit ainsi que la mise a la disposition de la
clientele des moyens de paiement ou leur gestion;
o Le change
1 La banque centrale (BEAC) joue le rtile de caissier
des Etats membre et est également chargé de la gestion
journalière du fond des rentes. Elle joue un rtile important dans la
collecte, la production, l'analyse et la diffusion d'information
économiques et financière. Les billets de banques sont
imprimés a la banque centrale etc.
o Le placement, la souscription l'achat, la gestion, la
garde et la vente de valeurs mobilières et tout produit
financier;
o Le conseil et l'assistance en matière de
gestion financière, l'ingénierie financière et, d'une
manière générale, tous les services destinés a
faciliter la création et le dé veloppement des entreprises, sous
réserve des dispositions législati ves et réglementaires
relatives a l'exercice de certaine professions
o la bancassurance qui consiste pour les banques a
commercialiser les produits d'assurance
Selon leur classification, les banques seront
portées a plus dé velopper un certain type d'opération de
banque
A.II.1.1. La banque des Etats de l'Afrique Centrale
(BEAC)
La BEAC est un établissement public
international qui exerce le pri vilège de l'émission des billets
et monnaie métallique ayant cours légal et pou voir
libératoire dans les six états qui en sont membres et
actionnaires a s'a voir : le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon la
Guinée équatoriale, et le tchad.
Née des accords de Brazzaville signé les
22 et 23 No vembre 1972, la BEAC traduit dans les faits une convention de
coopération monétaire entre les six Etats et la France dans le
respect de leur sou veraineté nationale et en adaptation
régulière a leur é volution
politico-économique.
A.II.1.1.1. Rôle de la BEAC
Au-dele de la définition et la conduite de la
politique monétaire applicable dans les six états membres de la
zone, ses autres principales attributions consistent notamment e :
· émettre les billets de banque et les
monnaies métalliques ayant cours légal et pou voir
libératoire dans l'union;
· conduire les opérations de
change;
· détenir et gérer les
réserves officielles de change des pays membres;
· promou voir le bon fonctionnement du
système des paiements dans l'union.
A.II.1.2. Les banques de dépôt
Les banques de dépôts ont pour vocation de
rece voir du public des dépôts de fonds a vue et a terme, et
d'effectuer les opérations de crédit.
Les banques de dépôts ne peu vent
globalement obtenir dans les sociétés des participations
excédant 20% de leur propre capital.
Toutefois cette disposition de s'applique pas aux
participations dans les banques, les établissements financiers, les
sociétés nécessaires a leur exploitation et
chargées de la gestion, soit de leur patrimoine immobilier, soit des
services d'études relevant de la profession bancaire.
En tout état de cause, le montant de ces
participations y compris leurs souscriptions fermes a des émissions
d'actions ou de parts, ne peut etre supérieur a leurs ressources propres
nettes.
La notion de banque de dépôts s'apparente
de nos jours a la banque uni verselle a s'a voir la banque qui pratique tout
type d'opérations de banque sans restrictions ou spécialisations
particulières.
Au Cameroun, les banques agréées sont
pour l'essentiel des banques de dépôts. Il s'agit notamment des
dix banques commerciales ci-dessous agréées par la COBAC
:
ü Afriland First Bank; autrefois CCEI (Caisse
Commune épargne et d'Investissement), composée a 80%
d'actionnaire pri vés camerounais;
ü Amity bank, composée a 100%
d'actionnaires pri vés camerounais. En restructuration depuis 2007 suite
a un endettement de 14 milliards sur ses fonds propres, Amity Bank a
été reprise en Mai 2009 par un opérateur i voirien : la
Banque Atlantique Cameroun.
ü Bicec, Banque internationale du Cameroun pour
l'épargne et le crédit, pri vatisée en 2000 au profit du
groupe Natexis-Banques populaires
ü CBC, Commercial bank of Cameroon, capital
détenu a 90% par des pri vés camerounais et a 10% par la
coopération allemande
ü Crédit lyonnais Cameroun, 65%
Crédit lyonnais, 35% Etat camerounais
ü Ecobank , holding Ecobank Transnational Togo
Citibank, 100% Citibank USA
ü Standard chartered bank, 66% Standard chartered,
34% Etat camerounais
ü Société générale de
banques au Cameroun (SGBC), 74% Société générale
avec divers actionnaires amis et 26% Etat camerounais
ü Union bank of Cameroon, émanation d'un
groupe de coopérati ves de crédit.
Plusieurs dont présentes dans d'autres pays de la
sous-région : Gabon, Congo Brazzaville, Tchad et Guinée
Equatoriale.
Selon l'enquête Economia sur le classement 2002
des 200 premieres banques africaines, l'Afrique centrale présente un
tableau d'ensemble dynamique avec des établissements présentant
des bilans pour la majorité en croissance en 2001. En zone franc, le
Cameroun et le Gabon apparaissent comme les deux poids lourds : sur les 25
premieres banques, 3 sont gabonaises et 6 camerounaises.
A.II.1.3. Les banques spécialisées
Les banques spécialisées, qui peu vent
jouir d'un statut spécial, ont pour champ d'acti vité principale
:
· soit un type particulier d'opération,
notamment les crédits a moyen et long terme et les prises de
participations;
· soit un secteur ou une clientele
déterminée.
S'agissant des prises de participation, les banques
spécialisées doi vent :
· soit utiliser leurs ressources
propres;
· soit faire appel aux dépôts a terme
d'une durée maximale de deux ans. L'en vironnement économique du
CAMEROUN n'a pas encore permis l'éclosion de banques
spécialisées a l'instar par exemple du CREDIT AGRICOLE en France.
Le président de la république du Cameroun, son excellence M. Paul
Biya a annoncé voici quelques années, la création d'une
banque spécialisée dans le financement des petites et moyennes
entreprises (le crédit industriel et commercial du CAMEROUN). Du 23 au
26 jan vier 2006, le ministre camerounais des PME, M. AVOM, a vait
présidé a douala un séminaire international en partenariat
avec le programme des nations unies pour le dé veloppement (PNUD) et
animé par la banque thaIlandaise de dé veloppement des PME sur le
theme « comment créer et gérer des banques vouées au
dé veloppement des PME en Afrique : cas de l'Asie? »
Ce séminaire était inscrit dans la
dynamique de l'étude menée en vue de la création de la
société camerounaise de financement des PME (SCF PME) qui serait
une banque publique vouée au financement des PME. Cette banque
bénéficiera depuis la décision de sa création du
partenariat technique de la STANDARD CHARTERED BANK CAMEROUN.
Le Cameroun a connu quelques expériences
d'établissements qu'on pourrait considérer comme banques
spécialisées bien que ceux-ci n'aient pas eu la
possibilité de rece voir les fonds du public tout
en mettant a sa disposition des moyens de paiements.
Il s'agit notamment :
o Du fonds national de dé veloppement rural
(FONADER) spécialisé dans le financement de
l'agriculture;
o Du fonds d'aide garantie des crédits aux PME
(FOGAPE) spécialisé dans le financement des PME;
o De la banque camerounaise de dé veloppement
(BCD) chargée du financement des projets du dé
veloppement.
En raison essentiellement des problèmes de gestion
inefficace, ces établissements ont été tous mis en
liquidation.
Actuellement, les pou voirs publics communiquent sur
l'arri vée imminente de deux établissements antérieurement
fermés; il s'agit de :
· La société camerounaise de
financement des PME (SCFPME);
· La banque agricole;
· De plus, sous l'impulsion du gou vernement
inter-patronal du Cameroun (GICAM) et avec la participation des principales
banques de la place, un projet de création d'un établissement de
cautionnement mutuel est en cours d'études : il s'agit du fonds de
garantie mutuel (FOGAMU).
Le démarrage effectif de ces établissements
pourrait combler le vide qui existe depuis un moment en matière de
financement des PME.
A.II.2. Les établissements n'ayant pas accès
aux dépôts du public
On distingue selon la réglementation en vigueur,
les établissements financiers et les sociétés
financières d'in vestissement et de participation.
A.II.2.1 Les établissements financiers
A l'exception de la réception des fonds du
public et de la mise a sa disposition des moyens de paiement, les
établissements financiers peu vent effectuer une ou plusieurs
opérations de banque notamment :
o Le commissionnement, le courtage ou
l'intermédiation dans les opérations portant sur les effets
publics, les effets de commerce ou sur les valeurs
mobilière;
o Le crédit a court terme, moyen et long
terme;
o La prise en nantissement et/ou encaissement d'effets
publics, d'effets de commerce ou de chèques;
o Le financement a tempérament;
o Le crédit bail;
o Le factoring ou l'affacturage
o Le recou vrement.
L'exercice de la profession d'établissement
financier est incompatible avec la pratique des opérations de commerce
intérieur et extérieur.
Les établissements de crédit-bail peu vent
effectuer des opérations connexes a leurs acti vités, telles que
les opérations de location simple de biens mobiliers.
Les établissements financiers sont classés
en six catégories :
· les établissements financiers de
promotion de la consommation qui consentent les facilités aux
ménages pour leurs besoins courants et surtout pour l'acquisition de
biens semi-durables;
· les établissements financiers de promotion
des in vestissements qui financent les immobilisations des entreprises,
amortissables sur une longue période;
· les établissements de courtage financier
qui jouent le role d'intermédiaire entre les prêteurs et
emprunteurs de capitaux;
· les établissements de factoring qui
rachètent les créances en vue de procéder a leur recou
vrement;
· les établissements de cou vrement qui se
chargent des opérations de recou vrement de créances moyennant
perception des commissions;
· les établissements de
crédit-bail qui se chargent des opérations de location des biens
d'équipements, d'outillages, d'immeuble ou de leasing industriel et
commercial, avec option d'achat.
Parmi eux, nous pou vons citer notamment la
société camerounaise de crédit auto (SOCCA) et la
société camerounaise de crédit-bail (SOCABAIL) dit auto
(SOCCA) et la société camerounaise de crédit-bail
(SOCABAIL) toutes rachetées en 2005 par la société
frangaise Alios finance : Alios Finance Cameroun se spécialise dans le
crédit d'in vestissement, le crédit bail. Le crédit a la
communication et la location de longue durée.
A.II.2.2. les sociétés financiere d'in
vestissements et de participation
Sont considérées comme
sociétés financiere d'in vestissements et de participation, les
entreprises dont l'objet social est :
o la prise de participation au capital de
société dans le domaine financier. Industriel et
commercial;
o l'octroie des prêts ou d'a vals a leurs filiales
pour le financement d'in vestissement d'intérêt économique
et social;
o la garantie de placement et de vente dans le public
des titres de sociétés;
o la gestion d'un portefeuille de valeur
mobilière côtés ou non côtés, l'appel au
marché financier par voie d'émissions d'action, d'obligations ou
de bons d'établissements.
A propos, il existe actuellement, au moins des
structures qui exercent ce métier sur l'émanation de banques a
s'a voir :
o la société financiere africaine (
SFA) du groupe FOTSO affilié a la commercial bank of Cameroon (CBC) qui
agit notamment comme un fonds commun de créance dans le cadre de la
gestion actif/passif.
En effet, certaines créances compromises du
portefeuille de la CBC BANK sont transférées a l'actif de la SFA
a charge pour celle-ci de procéder a leur recou vrement; ce qui permet
en même temps d'alléger le bilan de la CBC BANK.
o la Central Africa Investment (Cenain vest) du
Groupe AFRILAND FISRT BANK qui pratique essentiellement du capital risque. Elle
venait de se manifester par la participation a hauteur de 40% a la holding
constitué en partenariat avec SN BRUSSELS (60%) pour soumissionner a
l'appel d'offre internationale relatif a la cession de la compagnie
aérienne nationale du Cameroun (CAMEROUN AIRLINES) au cours du mois de
juin 2006 dans le cadre de sa privatisation. Le décret de
création de la nouvelle compagnie aérienne signé par le
président de la république du CAMEROUN le 11 septembre 2006,
précise que l'Etat est l'actionnaire unique de la Cameroon Airlines
Corporation; (la holding ci-dessus si elle est finalement
déclarée adjudicataire détiendra 49% des parts du capital
contre 51% a l'Etat a ventiler ultérieurement en : 30% pour l'Etat, 14%
pour les pri vés nationaux, 5% pour le personnel)
Avec les passions observées par d'autre acteurs
étranges intéressés par ce processus de privatisation et
la relative sous=é valuation de l'offre initiale, les pou
voir
publics ont décidé de relancer la
mécanique par la recherche courant mai 2007 (appel d'offres
international), d'un établissement spécialisé qui serait
mieux a même de piloter le projet notamment une banque
d'affaires.
A.II.3. Les établissements publics a
caractère financier.
Ces établissements sont au nombre de cinq a s'a
voir :
· Le Crédit Foncier du Cameroun,
· La Société de Recou vrement des
Créances,
· La Société Nationale d'In
vestissement,
· La Caisse d'Epargne Postale,
· Le Fonds National pour l'Emploi.
A.II.3.1. Le crédit foncier du Cameroun (CFC)
Le CFC a pour objet d'apporter son concours financier a
la réalisation de tout projet destiné a promou voir l'habitat. A
propos, il est habilité é :
o Financer les tra vaux d'équipement des terrains
destiné a la construction des logements économiques;
o Rechercher et mettre en place le financement
nécessaire aux sociétés immobilières et de
promotion, ainsi qu'à la réalisation de tous programme de
logement économiques entrant dans les objectifs du plan et dont les
caractéristiques techniques répondent aux normes définies
par arrêté du premier ministre;
o Collecter, rece voir, en vue de faciliter
l'accès a la propriété immobilière les
dépôts des personnes physiques ou morales. A cet effet, le CFC
peut consentir des prêts a moyen et long-terme par engagements, a vals ou
escompte.
o Accomplir toutes opérations financières,
commerciales, mobilières et immobilières se rattachant
directement ou indirectement a l'objet ci-dessus.
A.II.3.2. La société de recou vrement des
créances
Il est chargé notamment :
De la liquidation a l'amiable des actifs et du passif
de la société camerounaise de banque non repris par la
société commerciale de banque de crédit lyonnais
Cameroun;
ü De la liquidation a l'amiable des actifs et du
passif de tout établissement public de crédit qui lui est
confiée par l'autorité de tutelle;
ü De la liquidation du fonds de commerce de tout
établissement de crédit qui lui est confié par la
COBAC;
ü De la liquidation judiciaire du patrimoine de
tout établissement de crédit qui lui est confié par les
tribunaux et cours;
ü Du recou vrement contre
rémunération des créances douteuses, litigieuses voire
contentieuses détenues par des institutions financieres publiques, sur
demande ou apres approbation de l'autorité de tutelle;
ü Elle peut accessoirement étendre ses
acti vités a toutes opérations de recou vrement qui lui sont
confiées soit par des entreprises non financieres du secteurs public,
soit par d'autres entreprises financiere ou non des secteurs para publics et
pri vés.
A.II.3.3. La société nationale d'in
vestissement
La SNI a pour objet la mobilisation et l'orientation
de l'épargne nationale et de tout autre moyen financier, en vue de fa
voriser les opérations d'in vestissement d'intérêts
économiques et social dans les secteurs industriels, agricoles,
commercial et financier, ainsi que dans les secteur des services et de
l'hôtellerie notamment par :
· La création de projets;
· La réalisation pour son compte de
toutes études et de toutes opérations financieres susceptibles de
promou voir le dé veloppement économique et social du
pays;
· La prise ou le rachat de participations au
capital des entreprises;
· L'octroi des prêts ou a vals a des
sociétés au capital desquelles elle participe, dans les
conditions définies par son reglement intérieur;
· La réalisation des études,
l'é valuation des projets et la gestion d'opérations d'in
vestissement pour le compte de l'état, des collecti vités et
établissements publics;
· La promotion des in vestissements pri vés
au moyen des conseils et par l'élaboration et la diffusion des listes de
projets;
· L'assistance technique aux tiers en
matière de négociation des projets d'in vestissement moyennant
rémunération.
Les opérations initiées par la SNI
portent essentiellement sur des projets ou secteurs présumés
viables et rentables. Le financement de ces opérations peut é
ventuellement bénéficier de l'a val de l'état.
A.II.3.4. La caisse d'épargne postale (CEP)
Placée sous la tutelle technique de
l'administration chargée des postes, la CEP est chargée de
:
o Promou voir l'épargne nationale;
o Rece voir et faire fructifier les fonds qui lui sont
confiés;
o Gérer les dépôts et cautionnement
qui lui sont assignés par les textes particuliers.
Depuis le début des années 2000 la CEP a
connu d'énormes problèmes de gestion de disponibilité de
ses ressources de sorte que ses clients ont du mal a pou voir effectuer le
moindre retrait par rapport a leurs dépôts. C'est ainsi qu'un
programme de restructuration a été mis en oeuvre notamment avec
la création de la Cameroon Post Service (CAMPOST) qui était mis
sous administration pro visoire le 24 juin 2005.
A.II.3.5. Le fond nationale pour l'emploi
Le FNE est un établissement public doté
de la personnalité juridique et de l'autonomie financiere crée en
1990 avec pour objet la promotion de l'emploi au Cameroun
Sans etre un établissement public a caractere
purement financier, le FNE dispose néanmoins d'un fonds lui permettant
de promou voir l'auto emploi par le financement de micro projets.
A.II.4. Les établissements de micro finance
(EMF)
A.II.4.1. Généralité
Les aspects généraux seront traités
respecti vement du point de vue de la typologie que des opérations
traitées et de l'organisation.
A.II.4.2.Typologie
Les EMF sont regroupés en trois
catégories.
> Sont classées en première
catégorie, les EMF qui procèdent a la collectent de
l'épargne de leur membre qu'ils emploient en opération de
crédit exclusi vement au profit de ceux --ci.
Il n'est pas exigé de capital minimum pour ces
établissements, toute fois, le capital constitué doit permettre
de respecter les normes arrêtées par la COBAC (Commission Bancaire
de l'Afrique Centrale).
> Sont classés en deuxième
catégorie, les établissements qui collectent l'épargne et
accordent les crédits aux tiers.
Le capital minimum exigé pour les
établissements de deuxième catégorie est fixé a 50
millions de franc CFA.
> Sont classés en troisième
catégorie, les établissements qui accordent les crédits
aux tiers sans exercer l'acti vité de la collecte de l'épargne.
Les établissements de troisième catégorie autres que les
projets se chiffrent a 25 millions de franc CFA
A.II.4.3. Les opérations de service
Les opérations autorisées a titre principal
comprennent :
La collecte de l'épargne, Les opérations de
crédit, Les placements financiers et Les autres ressources;
Les EMF peu vent rece voir d'autres ressources dans le
respect des dispositions de leur statut et des normes arrêtées par
la COBAC.
Les établissements de premier catégorie
sont tenus de constituer dès leur création un fond de
solidarité destiné a faire face aux pertes; ce fond rece vra a
chaque adhésion et au début de chaque exercice, des apports
effectués par les membres de fagon équitable ainsi que
l'affectation d'une partie des bénéfices ou excédents
d'exercice.
Les opérations a titre accessoire et contenues
dans les limites arrêtées par la COBAC comprennent :
o L'appro visionnement auprès des
établissements bancaires en devises et cheques de voyage pour les
besoins de la clientèle;
o La location de coffre fort;
o Les actions de formation;
o L'achat de bien pour les besoins de la
clientèle. Cette opération doit être en rapport avec l'acti
vité de celle-ci
A.II.4.5. l'organisation
Les EMF exerce leur acti vité soit de
manière indépendante, soit a l'intérieur d'un
réseau. Le réseau est un ensemble d'établissement
agrées animés par un même objectif et qui ont
volontairement décidé de se regrouper afin d'adopter une
organisation et des règle de fonctionnement communes. Il peut etre local
ou national.
A.II.4.6. Situation de la MICROFINANCE en zone CEMAC au
31/12/2006
|
CEMAC
|
CAMEROUN
|
Nombre d'EMF
|
629
|
403
|
Nombre de client ou membre
|
1 200 000
|
650 000
|
Nombre d'EMF fermés
|
274
|
205
|
Encours des dépôts (millions de
FCFA)
|
235 000
|
162 000
|
Encours des crédits (millions de FCFA)
|
127 000
|
104 000
|
Source : Banque de France
Répartition par province des EMF
indépendants du Cameroun au 30/06/20062 Centre : 52 dont
Yaoundé (50 soit 36,495)
Est : 2
Grand nord : (Adamaoua, Nord, Extreme-Nord) :
4
Littoral : 51 dont Douala (49 soit 35,76%)
Nord-ouest : 7
Ouest : 12
Sud : 3
Sud-ouest : 6
Total : 137
EMF en réseau au Cameroun
Réseau CAMCCUL : 177 EMF
affiliés
Précisons que cette date certain réseau
tes que le MC2 (mutuelle communautaire de croissance)
n'étaient pas encore agrées par la COBAC mais désormais
ils le sont, les statistiques officielles étant toujours
attendues.
2 Source : COBAC- MINEFI
A.II.5 la microfinance informel
IL s'agit principalement de la tontine3;
principale acti vité de la finance bancaire informelle au Cameroun. La
tontine est un marché financier fermé (Nzemen, 1988). Certains
groupe de tontine on même un caractère ésotérique et
ne s'ou vre qu'aux initiés. Il est par ailleurs impossible d'effectuer
un repérage comptable exact de la tontine a cause de la tenue
irrégulière des registre et autres documents
comptable.
- Les opérations de tontine se font
généralement en numéraire et ne donne lieu
a aucune création de monétaire.
- Les financements par la tontine se font presque exclusi
vement sur le court terme pour respecter le cycle qui va rarement au
delà de deux ans
- Le bénéfice des tontines se fait au
terme d'une mise aux enchères du lot cotisé par tous les membres,
ce qui donne lieu sou vent a des taux usuraires. Des taux de 50% ont parfois
été observés, ce qui enlè ve toute
rationalité au financement par la tontine.
Pour ces di verses raisons, la tontine reste un
intermédiaire financier imparfait dont le caractère informel n'en
permet pas une étude exhaustive. c'est pourquoi malgré son
importance dans le comportement financier des ménages camerounais, nous
l'excluons de notre analyse pour nous limiter aux banques commerciales et aux
établissements de crédit qui pratiquent a titre habituel des
opérations de crédit et/ou de l'épargne et offrant des
services financiers spécifiques au profits des populations é
voluant en marge du circuit bancaire traditionnel4
Dans un en vironnement ou le système bancaire
mobilise des ressources essentiellement courtes pour faire face aux besoins de
financements, tant court que longs de sa clientèle, il s'a vère
judicieux au crépuscule de ce qui précède d'en visager l'a
vènement d'un marché financier efficace et liquide, qui pourrait
contribuer a pallier certaines déficiences du système bancaire
vis-à-vis des besoins de financement de l'économie.
3 Chacun cotise une somme fixe pendant une reunion qui
a lieu chaque semaine ou chaque mois. Chacun regoit a son tour le total des
cotisations de la reunion. Le tour est determine de deux facons selon les cas :
par tirage au sort ou par mise aux encheres. Anne-Claude Creusot.
4 Article 1 du reglement 01I02ICEMACIUMACICOBAC SU 13
avril 2002
PARTIE B : LE MARCHE FINANCIER DU
CAMEROUN
B.I. Généralité
Les généralités relatives au
marché financier seront présentées relati vement a tra
vers les fonctions économiques et la segmentation. Cela dit, dans le
contexte actuel des rapprochements des principales bourses mondiales, il y a
lieu de s'interroger sur la pertinence de la notion de place
financière.
B.I.1. Les fonctions économiques
Selon CHOINEL et ROUYER5, on peut distinguer
les cinq principales fonctions économiques ci-dessous pour un
marché financier.
v Circuit de financement de l'économie
nationale
v Moyen d'organiser la liquidité de
l'épargne in vestie a long terme
v Instrument de mesure de la valeur des
actifs
v Outil concourant a la mutation des structures
industrielles et commerciales
v Lieu de négociation du risque
Avec l'émergence des marchés déri
vés au cours des années 80, les produits ont été
mis a la disposition des in vestisseurs afin de leur permettre de se
prémunir contre divers risque (change, taux, manipulation de cours
etc.). Autant les agents économiques prennent les positions
spéculati ves sur les marché au quotidien, autant il sont de plus
en plus préoccupés par la nécessité de limiter
voire annihiler totalement les risques auxquels ils s'exposent dans le cadre de
leurs opérations.
Le marché financier constitue le lieu de
prédilection de gestion pour les risques cidessus.
B.I.2. la segmentation du marché financier
La segmentation peut s'opérer selon la gamme de
produits soit selon la qualité de l'opération (neuf ou occasion)
soit selon la date de règlement ou du standing des titres
concernés.
B.I.2.1. Marché de valeurs mobilières
/marché d'instruments financiers
A l origine, le marche financier traite des valeurs
mobilières classiques que sont les actions (parts du capital social
procurant au détenteur les droits de vote et de participation au
bénéfice qui est variable) et les obligations (titres de
créances conférant au détenteur un re venu
fixe)
5 0. Choinel et G. Rouyer « le marche financier :
structure et acteurs h, revue banque Oditeur, 86 edition p. 33-35
Avec la modernisation et la globalisation des
marchés, sont apparus progressi vement des titres sophistiqués et
hybrides entre les actions et les obligations de sorte qu'est apparu par
exemple en France depuis la loi de modernisation des acti vités
financieres du 02 juillet 19966, un nouveau concept d'instrument
financier qui comprend quatre catégories :
> Les actions et autres titres donnant ou pou vant
donner acces au capital;
> Les titres de créances (a noter l'exclusion
des effets de commerce et des bons de caisse) y compris les parts de fonds
communs de créances;
> Les parts ou actions d'organismes de placement
collectif (SICAV, FCP, etc.);
> Les instruments financiers a terme (contrats
financiers a terme sur tout effet, valeurs mobilières, indices, divers
ou taux d'intérêt etc.)
B.I.2.2. Marché primaire /marché
secondaire
Le marché primaire est aussi appelé
marché du neuf c'est-e-dire celui des émissions nouvelles
permettant de drainer les capitaux longs nécessaires au financement de
l'économie sous forme d'actions, d'obligations ou de titres
hybrides.
Le marché primaire sera d'autant plus attractif
qu'il est adossé sur un marché secondaire (marché de
l'occasion) dynamique et efficace.
C'est le marché secondaire qui permet
d'organiser la liquidité de l'épargne in vestie; que ce soit sur
le marché primaire ou le marché secondaire, Les opérations
peu vent se réalisées en détailles ou par
blocs.
Le marché de détails porte sur
l'échange de petites quantités de titres et concerne
généralement les particuliers.
Le marché de bloc concerne essentiellement les
in vestisseurs institutionnels; il peut s'agir de blocs courants
(réalisées quotidiennement sur les valeurs les plus actives pour
des sommes variant de 50 000 a 500 000 euros) ou de blocs structurants (portant
sur une part significative du capital social d'au moins 5% ou correspondant a
7,5 millions d'euros traitées par des actionnaires stables).
B.I.2.3. Cote officiel/second marché/hors cote
Selon le standing des entreprises dont les titres sont
échangés sur le marché financier. On peut en visager
trois, voire quatre paliers décroissants.
6 Idem, 0, Choinel et G. Rouyer, p 38.
D'abord, la cote officielles ou le premier
marché qui est réservé aux entreprises les plus
performantes; les conditions d'accès y sont plus restricti ves en terme
de capitalisation boursière, de capacité
bénéficiaire des entreprises, de qualité des informations
disponibles etc.
Ensuite, le second marché qui réunit les
entreprises d'un degré inférieurs aux précédentes
avec un léger assouplissement des normes sélecti ves a
l'accès.
Si l'en vironnement économique le permet par
disponibilité d'un nombre assez grand d'entreprise de standing
inférieur (PME), pou vant intégrer le marché, un nouveau
marché peut être en visagé a l'instar de ce qu'a fait la
France depuis 1996.
En fin, le marché hors cote est une
espèce de marché poubelle a l'accès relati vement libre o6
les entreprises viennent se familiariser aux techniques boursières en
attendant de disposer d'un standing permettant d'accéder a l'un des
trois marchés ci-dessus. Ce marché ne présente aucun
caractère officiel et n'assure ni garantie pour les in vestisseurs ni
liquidité pour les titres.
B.II. Le marché des effets publics
négociables
Afin de trou ver des solutions aux problèmes de
la dette extérieure qui faisait déjà l'objet de
rééchelonnement, les pou voirs publics a vait
décidé de titriser (transformer les créances en titres)
une partie de cette dette au cours de l'année 1994.
B.II.1. les caractéristiques des tires
Trois titres pou vaient être émis
:
· Les obligations du trésor a coupon
zéro (OTZ) qui sont émis pour une période comprise entre
deux et douze ans. Les bénéficiaires de ces titres sont des
créanciers autres que les établissements de crédit et les
compagnies d'assurance. Le taux d'intérêt standard se chiffre a 3%
l'an. La valeur nominal d'une OTZ s'élè ve '1000 000 FCFA. Pour
ces obligations, les intérêts sont capitalisés et payable
en fin de période.
· Les obligations ordinaires du trésor
(2OT) qui sont émises pour une durée variant de douze ans a
trente ans. Elles sont destinées aux établissements de
crédits et aux compagnies d'assurance. La valeur nominale de titre est
de 1000 000 FCFA et les taux d'intérêts sont fixés au
conditions du marché et payables semestriellement a terme échu;
le principal étant payable en une seule fois en même temps que la
dernière échéance des intérêts;
· Les bons du trésor (BOT) qui peu
vent être émis a profit des in vestisseurs institutionnels,
particuliers ou entreprises pour une durée comprise entre trois mois et
dix ans. Les BOT destinés aux in vestisseurs institutionnels de vraient
a voir une valeur faciale qui est un multiple de 10 000 000 FCFA avec un
maximum de 500 000 000 FCFA. Et les autres agents économiques peu vent
disposer de BOT dont la valeur faciale est un multiple de 50 000 francs CFA. La
rémunération est fixée par le ministre des finances. Les
intérêts sont payables semestriellement a terme échu et le
principal payable en une seule fois a l'échéance pour les
bénéficiaires institutionnels. Concernant les particuliers et les
entreprises, le principal et les intérêts sont payables a terme
échu.
B.II.2. les acteurs du marché
La tutelle du marché est dé volue au
ministere de l'économie et des finances qui assure la mission de mise en
oeuvre de la politique d'émission et d'amortissement des valeurs du
trésor.
Les perspectives d'introduction de ces titres sur le
DSX' pourraient ultérieurement rendre le marché plus
liquide.
Les principaux acteurs commerciaux sont les banques
agréées (Amity Bank Cameron, Crédit Lyonnais Cameroun,
BICEC, SGBC, Afriland First Bank, CBC Bank), la CAA (Caisse Autonome
d'Amortissement) et le Trésor.
B.II.3. le fonctionnement du marché
L'émission des titres se réalise par la
signature des conventions de titrisation dans les guichets de la CAA a
Yaoundé; seule la titrisation de la dette salariale a été
effectuée par les guichets du trésor public dans le territoire
national.
Le marché secondaire est un marché de
gré a gré donc toutes les transactions doi vent transiter par un
opérateur habilité (trésor ou banque agrée). En
absence de cotation, la liquidité du marché est tr=s faible
conformément au tableau ci-dessous :
Tableau 1 : performances du marché des effets
publics negociables
TOTAL
ELEMENTS DU MARCHE 96/97 97/98 98/99
Titres émis (encours)
' Douala Stock Exchange
Quantités 217 912 49 441 514 324
524 324
343 350
170 974
1 000 000
514
343
171
32 715
9,487
32,715
6,36%
OTZ 2OT Prix (Valeur FCFA)
Valeur (en milliards de FCFA)
OTZ 2OT
|
51 138
166 774
1 000 000 218
51
167
|
327 467
170 974
1 000 000 498
327
171
|
343 350
170 974
1 000 000 514
343
171
|
Transactions sur le marche secondaire
|
|
|
Quantités
|
299
|
4 193
|
28 223
|
OTZ
|
290 000
|
290 000
|
290 000
|
Cours moyens (en FCFA)
|
|
|
|
Valeur (en milliards de FCFA)
|
|
|
|
OTZ
|
0,087
|
1,215
|
8,184
|
Valeur titres échangés (en milliards de
Fcfa)
|
0,299
|
4,193
|
28,223
|
Taux de croissance des transactions
|
|
1302,34%
|
573,09%
|
Taux de liquidité des transactions
|
0,13%
|
0,84%
|
5,40%
|
|
(Valeur des titres échangé/encours
global)
Au 30 juin 1999, la structure de la dette
négociable se présente comme suit :
Tableau 2 : Détenteurs de la dette negociable (en
milliards de FCFA)
Dette Entreprise du Secteur Investisseurs Etablissement
de crédit
Négociable Productif Institutionnels
514,324 89,58 258,562 166.182
100% 17,42% 50,27% 32,31%
Source : CAA
La procédure de négociation implique :
la CAA, l'opérateur (banque) représentant l'acheteur et
l'opérateur (banque) représentant le vendeur. La
négociation est faite de gré a gré, étant entendu
que les titres sont dématérialisés et les supports de
transactions et de communications sont uniformisés.
La procédure de reglement-livraison ou de
dénuement s'effectue des que la CAA apres vérification de la
compatibilité des ordres d'achat et de vente, en voie un télex de
confirmation aux deux opérateurs (a vis de mise en suspens).
L'opération a comme valeur J+6 a priori, la
date de valeur étant en fait un (1) jour apres la réception de
l'a vis confirmant la réception des fonds; l'opération est
dénouée par le transfert des titres du débit du compte
titre du vendeur au crédit du compte titre de l'acheteur. La CAA en voie
un a vis d'opération au client avec copie aux
opérateurs.
Dans le cas o1) la transaction est interne a un
opérateur, la date de valeur est J+1. Dans la pratique, les
délais ont été généralement plus longs mais
ils n'ont pas sou vent entrainé l'annulation des
transactions.
Concernant les titres émis en remplacement de
la dette salariale, les transactions se déroulent avec le trésor
public de Yaoundé qui joue le rôle de la CAA mais les titres sont
vifs et nominatifs. Leurs valeurs nominales se chiffrent a 100.000 franc CFA et
leurs durées variant de trois a dix ans. Le taux d'intérêt
annuel est de 3% mais payable in fine.
B.III. Le Douala Stock Exchange (DSX)
Le projet de bourse de valeurs mobilières a
Douala remonte a une déclaration du président de la
république du Cameroun (Paul Biya) le 11 octobre 1997, dans le cadre de
sa campagne électorale.
A la suite de cet engagement, le ministre de
l'économie et des finances a vait signé le 27 mai 1998
l'arrêté numéro 00113/MINEFI/DCE créant la
commission nationale chargée de la mise en place d'une bourse des
valeurs mobilières au Cameroun.
B.III.1 La Structure Institutionnelle de la DSX.
Globalement, le marché boursier camerounais
présente une structure a deux paliers :
L'autorité de tutelle qu'est le ministere de
l'économie et des finances, l'organe de contrôle et de supervision
qu'est la commission des marchés financiers.
B.III.2. La Commission des marchés financiers
(CMF)
La CMF est un organisme public indépendant
disposant d'une personnalité juridique et d'une autonomie
financière. Dans le cadre de ses missions de contrôle et de
supervision, elle assure la protection de l'épargne in vestie en valeurs
mobilières et dans tous les autres placements donnant lieu a l'appel
public a l'épargne.
En outre, elle s'occupe de l'information des in
vestisseurs, de l'agrément et du contrôle des prestations de
services d'in vestissement et du bon fonctionnement du
marché.
B.III.3 l'organisation et le fonctionnement
Le marché est di visé en trois
compartiments qui sont :
· Le marché des actions,
· Le marché des obligations,
· puis le hors cote.
Le premier marché est réservé
aux grandes entreprises tandis que le second marché est
réservé aux entreprises de tailles inférieures (PME).les
conditions d'éligibilités au second marché sont plus
souples.
Le marché des titres de créances est un
marché unique des obligations ordinaires cotées qui comporte deux
compartiments : celui des obligations pri vées d'une part, et celui des
obligations publiques et des collecti vités locales d'autre
part.
B.III.3.1. le marché hors cote ou « over the
counter -- OTC »
C'est le marché des titres de capital des
entreprises non inscrites a la cote officielle et des effets public
négociables.
La mise en place de ce marché pro vient de
:
o La nécessité de rendre plus fiable et
sécurisées, les transactions sur les effets publics
négociables nés de la titrisation de la dette commerciale et des
batiments et tra vaux publics. Il s'agit des obligations du trésor au
coupon zéro instituées par un décret le 30 décembre
1994.
o La possibilité offerte aux entreprises non
encore admises aux compartiments
de la cote officielle, de créer une
opportunité d'échange de leurs actions.
Les modalités de gestion de ce marché sont
définies dans une instruction spécifique visée par le
conseil d'administration du DSX.
De facon schématique, le marché financier
du Cameroun peut etre résumé en deux pôles : la base
opérationnelle d'une part, et d'autre part le DSX.
- Actions
- Obligations - Hors cote
Trois Compartiments
Douala Stock Exchange (Site de
cotation)
Le Dépositaire Central (DSX)
(CAA)
La Banque de Reglement
(BR) (SGBC)
B.III.3.2. La base opérationnelle.
Source : CAA
S'agissant de la Douala Stock Exchange, ses acti
vités se déroulent selon trois pôles de gestion a s'a voir
:
· La gestion des émissions;
· La gestion de la cotation des
valeurs;
· La gestion du hors cote qui pour le moment
demeure en veilleuse et en conséquence nous ne l'aborderons
pas..
Emetteur
PSI
Campagne D'information
Marché Primaire
B.III.3.2.1. La gestion des émissions
CMF
Etude de dossier pour introduction a un compartiment
de la cote.
DSX
Grand public
Dépositaire Centrale DC (CAA)
Dématérialisation des titres
Investisseur
Ordre de bourse
PSI
(Achat ou Ve nte)
(1)
Introduction de 1'ordre
DSX
(3)
Appe1 de (5) Marge
(2)
DC
(4)
BR
So1des nets
Grand Pub1ic
Feui11es de marché
Physio nomie du (6) marché
Source : DSX
B.III.3.2.2. La Gestion de la cotation des valeurs
Source : DSX
B.V. conditions de réussite de la DSX
En espérant dans les années a venir de
la fusion de la bourse des valeurs mobilières de Douala avec celle de
Libreville, la réussite de la DSX sera conditionnée notamment par
:
> L'atomicité du marché qu'on
espérera avec les futures cotations annoncées de nouveaux titres
dont les entreprises émettrices seraient probablement recrutées
parmi : SOCAPALM, ALUCAM, CHANTIER NAVAL ET INDUSTRIEL DE CAMEROUN,
Etc.
> La transparence du marché et sa
fluidité qui découleront de la communication d'informations
régulières et relatives aux titres cotés et a la vie des
entreprise émettrices;
> La compétence des infrastructures et des
logiciels de traitement des opérations et des
données;
> L'instauration d'un cadre juridique et un en
vironnement judiciaire sécurisés;
> Des dispositions fiscales incitati ves pour attirer
les in vestisseurs tant nationaux qu'étrangers;
> La libéralisation du contrôle de
change notamment sur les opérations de ce marché;
> La volonté publique et une plus forte
implication de l'Etat notamment par la poursuite de l'introduction en bourse de
ses titres détenus dans les grandes entreprises remplissant les
conditions d'introduction sur ce marché;
> E ventuellement le parrainage d'organisation
internationaux de renom;
> L'instauration d'une véritable
collaboration entre les deux places de Douala et Libreville, afin de faciliter
les conditions de leur é ventuelle fusion le moment venu.
En définitif, le projet d'une seule bourse des
valeurs mobilière en Afrique Centrale ne saurait prospérer sans
la réussite d'une véritable intégration régionale
induisant la libre circulation des personnes et des biens en zone
CEMAC.
Néanmoins, si les conditions ci-dessus sont
respectées et surtout grace a l'avenement du DSX, Le marché
financier au Cameroun de vient du coup le cadre le plus approprié a
l'expansion et a la compétiti vité des banques nationales. Des
lors, on est face a un secteur bancaire caractérisé par une
concurrence principalement domestique de quelques dizaines de banques de la
place. Les banques les plus en vue étant la SGBC, la BICEC, L'afriland
First BANK et la CBC. La SGBC, filiale de la société
générale en France impose un leadership de longue année
aux autres banques du pays et est en 2009 la premiere banque du Cameroun en
terme de capitalisation. Le succés de la SGBC résiderait
peut-être dans son style de direction. Or le style de commandement
inspire a l'entreprise une forme de leadership qui lui permet d'a voir une
position de domination. Quelques questions méritent d'être
posées : qu'est-ce que le leadership? Quelles sont les qualités
d'un bon leader, quels sont les types de leadership? Comment é valuer
son leadership?
Telles seront les questions que nous tenterons de
répondre dans le prochain chapitre de notre travail.
PARTIE C : LE CONCEPT DE LEADERSHIP
C.I. Définition du Leadership.
D'un point de vue Théorique, le leadership est
la capacité a influencer sur le comportement d'autrui. Le leader est
celui qui est chargé de mener les subordonnés sur le chemin qui
conduit au but. Il utilise pour cela les modèles cognitifs de la
motivation :
Chaque indi vidu fait des efforts en fonction de
l'instrumentalité des efforts, de sa perception, de ses
capacités. On atteint ici les fonctions moti vationnelles du cadre qui
doit faciliter l'atteinte des objectifs et aplanir les obstacles.
Le leadership résulte de l'ensemble des
communications interpersonnelles par lequel le responsable influence le
comportement de ses subordonnés en les orientant vers la
réalisation de l'objectif de groupe et de l'organisation.
D'un point de vue externe, le leader est responsable de
son secteur et d'un point de vue interne il exerce une influence sur l'ensemble
d'un groupe.
Le leader recou vre les notions de :
popularité, antipathie, chef, responsable, directeur, in vestigateur,
maitre, sociométrie (= étude des comportements de l'homme vivant
en groupe)...
Il est généralement le membre le plus
représentatif des opinions et de l'orientation du groupe. Il est
adopté en fonction de son efficacité et de sa participation
active a la tâche de l'entreprise Il est le membre le plus
apprécié pour sa sociabilité et jouit ainsi d'une certaine
popularité.
Les traits du leader les plus fréquemment é
voqués sont:
o Désir d'assumer les responsabilités et
aptitude a l'action
o Sens de l'initiati ve de l'audace et
originalité
o Energie et persé vérance
o Confiance en soi
o Grande capacité de résistance au
stress
o Forte volonté de prendre les décisions
et de vivre les conséquences
o Intelligence et gout pour les contacts
C.I.1. Les théories qui expliquent l'apparition du
leadership
On compte 3 théories:
· l'approche par les traits de caractère
: le charisme (capacité a prendre l'ascendant d'un groupe, a voir de
l'assurance) ; l'assurance ; le sa voir (les
connaissances fondées sur la formation) ; a voir
des capacités de communication.
· l'approche situationnelle : les leaders sont
le produit d'une situation donnée. Un leader dans une situation
donnée peut ne pas etre leader dans une autre situation. Toute personne
peut de venir leader d'un mou vement (ex. : les coordinations
lycéennes).
· l'approche de la contingence : elle fait appel
a l'analyse des comportements des groupes. Le leader doit a voir un certain
nombre de qualités et doit correspondre aux attentes du groupe a ce
moment-là.
C.I.2. Les catégories de leadership
Deux psychologues du travail Hourse et Wigdor distinguent
4 types de leadership :
o Leadership instrumental : quand on
créé de l'instrumentalité en clarifiant ce que l'on attend
des subordonnés. le leader mesure la compétence et la
capacité des hommes dans la maTtrise des différentes taches de
l'organisation, ainsi que leur contribution par rapport a l'accomplissement des
objectifs.
o Leadership de soutien : fondé sur les
préoccupations du bien etre étant acces sur les hommes plus que
sur les taches et les processus. Le leader met en place le principe de la
communication et de l'entente mutuelle entre les employés. Le but est de
créer une bonne atmosphere et une bonne cohésion entre les
hommes.
o Leadership participatif : qui implique une approche
consultative. Les décisions sont le fait du groupe qui tra vaille. Tout
le monde participe en donnant le meilleur de soit même en fonction de son
département. Il y a une grande hiérarchisation du travail et un
contrôle régulier des employés est nécessaire pour
juger la contribution de chacun.
o Leadership orients : vers la réussite avec
la fixation d'objectifs éle vés en faisant confiance aux
subordonnés pour les atteindre. La motivation est ici la clé du
succés.
Le tableau ci-dessous classe les types de leadership en
fonction de leurs attentes et du style d'organisation
correspondante
TYPE DE LEADERSHIP
|
EFFETS DU MODELE / STYLE D'ORGANISATION
|
|
|
Leadership instrumental
|
ce modèle ne correspond pas si le personnel est
qualifié a tous ni veaux de compétence avec un fort besoin
d'autonomie et de responsabilité, avec des teches fortement
structurées. Car il ajoute des contraintes qui sont mal
vécues.
Ce modèle est adapté et efficace dans les
situations ou les teches ne sont pas structurées, car il dissipe les
ambiguItés et satisfait le besoin de réussir
|
Leadership de soutien
|
Si les teches sont très structurées et
créent donc une frustration par manque d'échappatoire, ce
modèle atténue cet effet.
Ce modèle se montre efficace lorsqu'on a des
objectifs de temps, de sécurité, dans une situation de stress. Il
est sou vent en vigueur en situation o0 on est sous la dépendance du
marché de la vente quelque soit le type des indi vidus et de
situation
|
Leadership participatif
|
Qu'est ce qui entraTne une participation ? une meilleure
information. La participation est un moyen de choisir ses propres objectifs et
crée de l'implication qui résout l'équation entre
l'assignation de la teche et son objectif.
Ce modèle est adapté et efficace dans les
situations o0 les teches sont structurées
|
Leadership orienté
|
Est indiqué chaque fois qu'il faut dynamiser la
confiance du personnel et susciter la confiance en eux.
|
Ces quatre styles sont interdépendants et
efficaces selon les caractéristiques de l'organisation, et les
structures et les subordonnées (ou collaborateurs) eux-mêmes.
Cependant sur le plan théorique ces modèles créent une
confusion entre la motivation et le leadership. On ne sait en effet pas si on
valide la motivation ou le leadership.
C.II. La qualité, role d'un leader et d'un
manager
En tant que leader, tu dois tous les jours etre en
contact avec tes gens pour les inspirer a transformer leur vision en action et
en faire une réalité. Cette réalité dépend
du talent dont tu fais preu ve en tant que leader, pour etre polyvalent et
jouer les différents roles qui t'incombent en tant que maTtresse de
maison et leader de la famille, propriétaire d'un atelier de
mécanique, président d'une grande multinationale, dirigeant d'un
parti politique, doyen de l'uni versité, chef d'un
groupe de Scouts, dirigeant d'une association de quartier
ou président d'une organisation locale JCI.8
En tant que leader, tu accomplis des fonctions qui
demandent des connaissances, des aptitudes et un savoir-faire qui va de l'art
de rassembler des fonds a celui de former des alliances pour créer une
vision, inciter tes gens a se perfectionner et transmettre efficacement les
informations
C.II.1. Les cinq roles clés du leadership
Le Programme JCI LEADTM pour le dé veloppement
des aptitudes au Leadership présente la Main du Leader TM, qui explique
les cinq roles que chaque leader doit assimiler pour etre vraiment
efficace
C.II.1.1. Manager : En tant que manager, tu recherches
et tu g=res les ressources indispensables ; tu coordonnes les actions ; tu
produis des résultats ; tu mesures et tu contrôles ; tu fais des
rapports et tu veilles a la qualité des processus, de la marchandise et
des services.
C.II.1.2. Visionnaire : En tant que visionnaire, tu
crées seul ou avec les autres, une vision pour ton entreprise ; tu trou
ves des méthodes pour la communiquer efficacement ; tu inspires les
membres de ton équipe au ni veau des sentiments et de la raison et tu
sers aussi d'agent du changement.
C.II.1.3. Coach : En tant que coach
c'est comme si tu étais a la recherche de talents sportifs
au ni veau interne et externe o0 tu formes des successeurs en amplifiant leur
potentialité au tra vers d'interactions o0 tu sers de coach.
C.II.1.4. Educateur : En tant qu'éducateur, tu
fais passer l'information, les connaissances et l'expérience au tra vers
d'opportunités traditionnelles d'éducation comme les
conférences, les conversations, les ateliers ou les échanges
instructifs, afin de perfectionner les compétences de l'équipe et
le capital intellectuel de l'organisation dans son ensemble.
8 Par le Président
JCI, Fernando Sanchez-Arias, jci.cc.news
C.II.1.5. Ambassadeur : En tant qu'ambassadeur, tu
formes des alliances stratégiques pour un soutient mutuel ; tu congois
des stratégies efficaces pour renforcer les relations avec les
médias et les autres institutions et tu valorises la philosophie,
l'histoire et les services de ton organisation.
Le mythe qu'un manager ne peut pas etre un leader
semble s'estomper peu a peu au fur et a mesure que les roles des leaders a
succès sont assumés par des personnes qui ne peu vent a voir au
départ du talent que pour assumer un seul des cinq roles, mais assimile
rapidement le savoir-faire requis pour assumer les autres roles et arri ver a
l'équilibre nécessaire pour remplir les objectifs d'une
entreprise ou d'une association. La main du leader, ou le pouce
représente le manager, l'index le visionnaire, le majeur est le coach,
l'annulaire est l'éducateur et le petit doigt l'ambassadeur, te permet
d'observer et d'analyser ta performance et les résultats dans chacun des
roles.
C.II.1.6. Le " role caché "
Il ne suffit pas d'a voir assimilé ces cinq
roles. Il existe un autre role appelé le " role caché. " Il est
représenté par le poignet qui donne de la souplesse et de la
mobilité a la main et aux doigts (qui représentent les roles). Ce
sixième role est comme un sixième sens, c'est le role de
l'apprenant. En tant qu'apprenant tu recherches acti vement a
t'améliorer, non seulement au tra vers d'infos, mais aussi par des
attitudes et l'art d'accroTtre tes capacités pour mieux triompher sur la
concurrence et mieux te diriger et diriger les autres.
En aspirant a guider tes gens vers le sommet, tu dois
apprendre a jouer a la perfection ces six roles pour arri ver a des
résultats positifs en termes de qualité, efficacité,
producti vité, rentabilité et plaisir dans toutes tes acti
vités.
Etre un manager, visionnaire, coach, éducateur
et ambassadeur dans des temps et des situations différentes fait de toi
un cadre, une personne d'affaires, un leader de la communauté, un
académicien, un scientifique ou un athlète remarquable. Tu as
l'opportunité de te demander : A quel point suis-je bon dans chacun de
ces roles ? Qu'est-ce que je dois apprendre ou améliorer pour etre
meilleur dans chaque role ?
Likert propose une théorie de gestion
également fondée sur le leadership :
Son fondement repose sur l'existence de 4 styles
élémentaires allant d'une orientation sur la teche a une
orientation sur les relations humaines.
Type de leadership
|
Caractéristiques
|
Leadership fondé sur l'exploitation de
l'autoritarisme
|
Pas de confiance
Implication faible a la décision
Recours au système de récompenses et
punitions
|
Leadership fondé sur la bien veillance
et
l'autoritarisme
|
Confiance limitée.
Exigence de conformité aux directives.
Improducti vité sanctionnée
|
Leadership fondé sur la consultation
|
Grande confiance.
Soutien et préférence pour la
récompense
|
Leadership fondé sur la participation
|
Confiance absolue, prise de décision
collective.
Recours aux facteurs intrinsèques
|
C.II.2. Evaluation du leadership
Un peu avant d'entrer dans le vif du sujet au regard
de la norme ISO version 2000 voici une petite é valuation dont le
critère principal a trait au leadership. Il est fonctionnel dans
l'é valuation du modèle de l'EFQM9.
Cette auto-é valuation réside en 14
questions auxquelles il faut répondre selon l'échelle de
réponse sui vante:
1 : Oui, systématiquement et de manière
pré venti ve
2 : Oui, occasionnellement
3: Non, si ce n'est de manière
anecdotique
4: Non, très franchement
|
1
|
2
|
3
|
4
|
1) Est-ce que je cherche a m'améliorer, a me
former ?
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2) Est-ce que j'écoute les points de vue de mes
collaborateurs ?
|
-
|
-
|
-
|
-
|
3) Est-ce que je reconnais les améliorations de
mes collaborateurs ?
|
-
|
-
|
-
|
-
|
4) Suis-je un exemple pour l'entreprise et pour mes
collaborateurs ?
|
-
|
-
|
-
|
-
|
5) Est-ce que je tiens mes promesses ?
|
-
|
-
|
-
|
-
|
6) Est-ce que je diffuse les valeurs que je
défends ?
|
-
|
-
|
-
|
-
|
7) Ces valeurs sont-elles partagées et
validées par l'ensemble des collaborateurs ?
|
-
|
-
|
-
|
-
|
8) Le système d'appréciation est-il
relier aux valeurs ?
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
European Foundation for Quality Management
9) Est-ce que j'utilise le benchmarking pour
améliorer mon leadership ?
|
-
|
-
|
-
|
-
|
10) Les priorités sont-elles clairement
fixées et connues par l'ensemble du personnel ?
|
-
|
-
|
-
|
-
|
11) Suis-je pro-actif ?
|
-
|
-
|
-
|
-
|
12) Est-ce que je suscite les échanges avec
l'ensemble des clients et fournisseurs en vue de diffuser les meilleures
pratiques ?
|
-
|
-
|
-
|
-
|
13) Est-ce que mon équipe de Direction s'informe
et se forme ?
|
-
|
-
|
-
|
-
|
14) Est-ce que mon équipe de Direction est
derriere chacune de nos décisions ?
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
TOTAUX
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Il s'agit maintenant de comptabiliser vos points par
colonne. Il est é vident que plus les totaux sont forts dans la premiere
colonne plus vous correspondez aux exigences du EFQM.
C.III. Leadership et la norme ISO version 9001 :2000
L'ISO10 9001:2000 est une norme
internationale qui fixe des exigences auxquelles doit satisfaire le
système de management de la qualité («SMQ») d'une
entreprise ou d'un organisme. Elle fait partie d'une famille de normes
publiées par l'Organisation internationale de normalisation
(«ISO»), sou vent désignée par l'appellation collective
«série ISO 9000». C'est pourquoi vous entendez parfois vos
fournisseurs se déclarer «certifiés ISO 9000» ou
disposer d'un «SMQ conforme a ISO 9000». Cela signifie
généralement qu'ils affirment posséder un SMQ
répondant aux exigences de l'ISO
L'ISO 9001:2000 a pour objectif de préciser un
ensemble d'exigences qui, si elles sont réellement appliquées,
vous permettront d'a voir toute confiance que votre fournisseur peut, de fagon
régulière, li vrer des biens et services qui :
· répondent a vos besoins et a vos
attentes,
· sont conformes a la réglementation en
vigueur.
Le leadership est en effet l'un des huit principes du
management de la qualité. Il indique et signifie la volonté des
dirigeants a établir, définir et déployer la vision, une
vision propre, la mission commune en rapport a des objectifs et politiques de
qualité au sein de l'entreprise et cela a tous ni veaux, pour ne pas
dire aupres de tous.
10.iso.org/iso,
supchain, ISO 9001:2000 -- Quel role cette norme joue-t-elle dans la chaine
d'approvisionnement
Ainsi, le leadership est une mise en lumière du
rôle fondamental que la Direction doit jouer pour :
> Définir la politique et les objectifs de
l'organisme
La norme est très directive sur ce point:
"afin de fournir la preu ve de son engagement au dé veloppement et a la
mise en oeuvre du SMQ11 ainsi qu'à l'amélioration
continue de son efficacité...". Il s'agit de "fournir la preu ve", de
tabler sur des faits. Des actes sont attendus. A ce titre, le premier est cet
acte d'engagement que l'on retrou ve dans le manuel qualité. Cet
engagement fournit le cadre pour la définition et l'é volution
des objectifs qualité.
Ceci est une manière de caricature : a chacun
de trou ver en effet son style, SA déclaration, a l'appui d'une
réflexion soutenue, d'une prise de position et de décision avec
une prise en compte importante de la culture de l'entreprise ambiante. Cela
dit, de par son caractère déclaratif, l'engagement en lui
même reste insuffisant. Il faut aller plus loin et le ré
véler dans l'énoncé des objectifs qualité et les
gestes quotidiens et veiller a son maintien
Cet engagement inclut la politique et les objectifs
qualité qui doi vent en effet être connus de tous et
expliqué afin d'être compris et mis en oeuvre. L'acte d'engagement
n'est pas seulement déclaratif : au moyen d'affiches et de notes. Il
doit re vêtir un caractère plus impliquant. Pour expliquer et
diffuser, il faut a voir soi même compris et tel est
l'intérêt et l'apport de cette démarche. Les chefs
d'entreprise ont besoin de clarté et d'informations. Ils éprou
vent également un grand besoin d'analyse. On trou ve chez eux un souci
de totalité et de coordination, un besoin de synthèse. Or, la
démarche qualité leur assure cette totalité, cette
capacité a embrasser d'un coup d'oeil les éléments divers
d'une situation leur donnant cette capacité supplémentaire de
coordonner les actions avec efficience et en connaissance de cause. La prise de
conscience s'effectue d'abord a ce ni veau. Ils doi vent en être
persuadés eux mêmes avant de persuader les autres. Telle est la
définition du leadership qui est la personne que l'on suit, le meneur.
Aussi le ni veau de leadership n'est pas forcément dépendant de
la place occupée dans l'entreprise. Il est plutôt dépendant
de l'enthousiasme et de la force de persuasion autour d'une idée, d'un
objectif. Ce point est capital, toute hésitation ou atermoiement est la
porte ou verte vers l'insuccès.
11 Système de
Management de La Qualité
Ainsi la communication occupe une place clef. Il s'agit
de mettre en place une véritable politique de communication selon au
moins trois modes :
Mode de communication
|
Objectifs
|
Mode relationnel
|
Ou vrir et dynamiser les échanges entre les
salariés
|
Mode culturel
|
Construire ensemble des perceptions, des langages et des
pratiques qui permettent la vie collective et l'accord
opérationnel
|
Mode stratégique
|
Diffuser les orientations fondamentales, les objectifs a
déduire et les lignes d'action a respecter.
Faire participer les salariés a
l'élaboration stratégique et au
contrôle des performances réalisées
|
|
> La fourniture et l'assurance des ressources
nécessaires de toutes natures.
Lé se précise la nature du chef. Pour
cette démonstration je vais abuser d'une citation longue extraite d'un
propos sur "le chef d'entreprise philosophe en action" rédigé par
Gaston berger en 1955. S'adressant aux chefs d'entreprise il déclare
:" Ce comptable rêve de vous donner une comptabilité
idéale qui vous fournirait en trois seconde le renseignement rare dont
vous aurez besoin deux fois par an. Si vous lui refusez les 6 aides comptables
supplémentaires qu'il vous demande, il ne pourra vous donner ces
renseignements qu'en dix minutes ou en deux heures. Vaut-il la peine, pour
atteindre a cette perfection de la comptabilité d'engager les frais
considérables que cette perfection entrainerait ? Il vous faudra freiner
votre chef comptable qui sera souvent d'autant plus exigeant qu'il sera bon
comptable parce que, pour lui la comptabilité est une fin. Pour vous,
elle est seulement la partie d'un ensemble". Tout est dit. Le chef
d'entreprise est celui qui contrôle et qui contrôlant, coordonne,
modere, exalte, ou tempere. D'oCi en effet la logique de l'approche processus
prônée par la norme. Elle apporte cette vision d'ensemble en
termes de moyens et permet l'estimation la plus juste et raisonnée des
ressources a fournir. L'allocation des ressources est concertée et en
équilibre par rapport aux besoins de toutes les parties
prenantes.
> La vérification de l'efficacité des
décisions prises et l'atteinte des objectifs
Ici est le feed-back : le leader gère son
circuit d'informations, s'entoure de médiateurs et sollicite la
remontées d'informations pertinentes (les fameux indicateurs) afin de
conserver cette vision totale et cette clarté dans les choix a faire. Un
des outils
En un mot la responsabilité de la Direction est
mobilisée pour :
· Ecouter
· Communiquer
· Planifier
· et sui vre les résultats
C.V. L'entreprise face au phénomène du
leadership
Dans toute organisation, il y a des leaders formels
choisis par la hiérarchie, et qui occupent des postes de
responsabilité. Il y a aussi des leaders informels qui jouent un role
plus ou moins important dans le fonctionnement des groupes de travail auxquels
ils participent (il faut chercher a les intégrer plutôt
qu'à les marginaliser).
L'entreprise doit canaliser la participation des
leaders informels pour accroTtre la cohésion, l'efficacité des
groupes de travail. Cela peut tendre a laisser s'organiser un contre-pou
voir.
Max Weber préconisait que les organisations
limitent l'influence des leaders. Il a dégagé des
problèmes de la bureaucratie : transfert de la responsabilité,
lenteur dans le délai des règles impersonnelles,
difficulté a s'adapter aux réactions de l'en
vironnement.
En fin, pour etre leader dans son secteur d'acti
vité, tout entreprise aura besoin de mettre sur pied une politique
managériale efficace et compétiti ve. Or la compétiti
vité passe par une bataille concurrentielle dans un marché
national ou international. Qui dit concurrence pense a des stratégies
nécessaire pour là vaincre.
Une entreprise qui cherche a occuper la place du
leader de vra tout d'abord jouer un role de challenger donc le but primordial
sera de détecter les faiblesses du leader et d'y adapter ses
stratégies d'inno vation et du management de qualité. Le chapitre
sui vant fera l'objet de l'étude des différentes
stratégies que la commerciale Bank of Cameroun pourra adoptées
dans son role de challenger afin de vaincre le leader.
PARTIED:
ETUDE DE CAS DE LA COMMERCIAL BANK CAMEROUN:
LES STRATEGIES DE CONQUETE DU LEADERSHIP
BANCAIRE.
Plusieurs types de grandes options
stratégiques s'offre a l'entreprise selon ses buts. Pour clarifier
l'exposé, nous proposerons une étude détaillée des
différentes stratégies, que la Commerciale Bank of Cameroun
pourra adopter pour accomplir son objectif de conquête de leadership
bancaire. Cette partie sera subdi visée en deux. Dans un premier temps,
nous expliquerons la stratégie d'entreprise, l'analyse
stratégique, le diagnostique stratégique et dans un second temps
nous montrerons par des analyses palpables comment la CBC pourra effectuer ses
choix stratégiques et suggérerons quelques idées
alternatives de création de valeurs par la CBC pour réaliser son
objectif.
D.I. Le concept de stratégie.12
D.I.1 Définitions.
« La stratégie est l'ensemble des
décisions, expresses ou non, qui déterminent la cohérence
des initiatives et des réactions de l'entreprise par rapport a son en
vironnement en répartissant ses interventions dans le temps entre les
différentes fonctions et en les ordonnant sur base de criteres
qualifiant ses buts généraux » P.
TABATONI.
La stratégie se congoit en terme de plan
d'utilisation et d'allocation des ressources disponibles dans le but de
modifier l'équilibre concurrentiel a l'a vantage de l'entreprise. Le
processus de réflexion ayant autant d'importance que le plan formel qui
en est le résultat puisque facteur clé de la qualité de
celui-ci ! Elle se traduira en terme de :
> Articulation « moyens-fins » : choix des
moyens les plus appropriés pour atteindre un (ou des) objectif(s)
fixé(s) incluant donc :
· L'allocation optimale des ressources rares, donc
coateuses (financieres, humaines,...)
· La concentration des compétences
clés sur les points décisifs (ex : la fonction R&D dans le
secteur pharmaceutique
· Les priorités d'action ordonnancement des
ressources, responsabilités et délais.
Par ailleurs, « La stratégie est une
méthode de pensée permettant de classer et de hiérarchiser
les é vénements puis de choisir les procédés les
plus efficaces13».
12 Cours de STRATEGIE donné a l'ICHEC
par Brigitte FEYS année 2007-2008
> stratégies
délibérées : prises de décisions ex ante o0 la
stratégie se démarque pleinement de I'improvisation par des
scénarios prospectifs et de vient délibérée de par
l'exercice conscient de la volonté des dirigeants.
« Imaginons que le oueur, au lieu de prendre
chaque décision lorsque cela de vient nécessaire,
réfléchisse a l'a vance a toutes les é ventualités
conce vables, les calcules et les choisisses de fagon a maximiser son
espérance de gain14 ».
> stratégies émergeantes (MINTZBERG)
: ou la prise de conscience des résultats ou d'é vénements
inattendus ainsi que d'opportunités nouvelles induisent des distorsions
que les acteurs stratégiques apportent a leurs intentions initiales
sans, pour autant, modifier, leur finalité ultime.
En effet, la planification doit rester flexible et
permettre la prise en compte de nouveaux signaux, d'intégrer de nouveaux
éléments pou vant remettre en cause certains choix
stratégiques : elle est un exemple de dé veloppement et non une
finalité a atteindre.
Au-delà de ces considérations
originelles constituant les grands invariants de la stratégie, il est
important de comprendre les limites de l'application strictement
guerrière au monde de l'entreprise ou plutôt que de «
planifier la destruction de ses ennemis » (traduction du mot grec «
stratego »). Celle-ci aura da vantage intérêt a s'en servir
dans des alternatives aussi variées allant de la différenciation
a l'alliance et s'inscri vant donc dans une logique de paix.
En effet, " Elaborer la stratégie de
l'entreprise, c'est choisir les domaines d'acti vités dans lesquels
l'entreprise entend etre préservée et allouer des ressources de
fagon a ce qu'elle s'y maintienne et s'y dé veloppe15.
"
La stratégie est donc une suite de
décision et d'action au service dune politique. Elle se définie
au ni veau globale (corporate strategy) mais aussi au ni veau fonctionnel
(business strategy ou stratégie de domaine : stratégie
commerciale, financière...). Elle vise a rechercher et a obtenir une
compétence distinctive (on parle parfois de savoir-faire
différentiel), source d'a vantage compétitif et a garantir ainsi
la compétiti vité et la rentabilité de l'entreprise sur le
long terme. Cela implique de comprendre l'en vironnement pour modifier
l'équilibre concurrentiel a son a vantage.
13 GENERAL
BEAUFRE
14 La théorie des eux
: Von Neuman et Morgenstern
15 Strategor
Elle englobe la conception et le pilotage d'action dans
un but de saisir des opportunites tant interne qu'externe.
La demarche strategique englobe l'analyse strategique
(diagnostic et segmentation strategique), la formulation de la strategie (choix
strategique), la mise en oeuvre (planification) et le management strategique
(pilotage, mobilisation des ressources humaines) elle doit donc prendre en
compte les differents parametres de l'en vironnement, de l'entreprise ainsi que
les acteur internes et externes16.
Les decisions strategiques concernent, en effet, ce
que l'on appelle « le perimetre d'acti vites » de l'organisation et
notamment la gamme de produits et la cou verture des marches sur lesquels on
recherchera un a vantage competitif.
Identifier la principale source de competiti vite
possible, ou mieux souhaitable, ou mieux encore dejà acquise, tel et le
point de depart de toute strategie competitive. Mais disposer d'une source de
competiti vite est une condition necessaire de de veloppement, mais pas
toujours une condition suffisante de reussite. Au choix d'une source, ou plutot
au bon choix de la bonne source, succede alors le renforcement de la competiti
vite. Il conduit a une position meilleure, s'exprimant par la qualite, le
produit, le prix ou le temps et pou vant se traduire de differentes manieres :
chiffre d'affaires, part de marche, leadership, rentabilite 17
etc.
Tant qu'elle n'est pas concretisee, meme une idee de
genie n'a aucune valeur...agissez, datez! Vos actes sont mille fois plus
efficaces que ce que vous pourriez in venter!"
On peut donc distinguer 5 formes de strategies
:
Strategies intentionnelles --> strategies deliberees
--> strategies realisee--> Strategies non-realisees -*Strategies
emergeantes.
D.I.2. L'analyse strategique.
L'analyse strategique est un processus de reflexion
qui a tra vers l'etude de l'en vironnement et notamment de la concurrence, de
la position concurrentielle d'une entreprise a tra vers son portefeuille
strategique, permet d'identifier les itineraires qui autorisent une entreprise
a passer, de la position concurrentielle pre visible a terme a
16
http://www.scribd.com/doc/15599982/Lanalyse-strategique-de-la
vantage-concurrentiel
17 MICHEL GUILLAUME,
L'entreprise en competition P162
la position voulue par ses dirigeants. Elle peut se
résumé dans le graphique ciaprès18.
Diagnostique
externe Marché Concurrence Economique Politique et
social
Diagnostique
interne Compétences Métier Motivations
Contraintes / opportunités Forces /
Faiblesses
Objectifs
Stratégies possibles
Choix
Mise en oeuvre
D.I.3. Le diagnostic interne et externe
Il y a deux références d'analyses qui
sont : le modèle SWOT et le modèle de M. PORTER. Il fait bien
maftriser l'en vironnement de l'entreprise. Cet en vironnement est multiforme
(environnement démographique, social, économique, technologique,
culturel, politique, juridique, international...). Bien connaftre son en
vironnement permettra a l'entreprise de mieux détecter les menaces et
les opportunités stratégiques.
Ces deux modèles d'analyses seront expliciter
dans la deuxième partie concernant les choix stratégique de
conquête de leadership par la commerciale bank of Cameroun.
18 M. voir dans sitecon.free
; Maurice Gabillet professeur agrégé d'économie et de
gestion (L'épreuve d'économie-droit, Les sujets BTS aux
éditions Nathan 2000, I.S.B.N. 2-09-184150-1)
D.II. Historique et présentation de la Commercial
Bank -- Cameroun19
Créée en Novembre 1997 par des
opérateurs économiques camerounais et étrangers (Groupe
FOTSO, AGF Cameroun (Ex SNAC Assurance), Actionnaires pri vés
Camerounais, DEG : Cologne-Allemagne, juste après la fermeture au
Cameroun de certaines banques a capitaux étrangers comme le
Crédit Agricole, la BICIC, le Méridien BIAO. La Commercial Bank -
Cameroun (CBC) est une Institution Financière qui a pour mission
principale d'accompagner les entreprises et les particuliers dans leurs
opérations et le financement de leurs acti vités et projets. La
CBC fournit des crédits aux particuliers: Crédits
d'équipements, Crédits immobilier, crédits aux
entreprises, crédit d'in vestissement, Crédits de
trésorerie, Engagements par signature.
Elle met également a la disposition de ses
clients des produits d'épargne : Compte sur Li vret, Bon de Caisse ; des
produits de gestion de trésorerie : Dépôt a terme (DAT),
Cheque de Banque et des services divers a sa voir : le cheque certifié,
le Gold Cheque, le Ramassage de Fonds, la location de Coffre fort clientele, la
Mise a Disposition (MAD) et bientôt le e-banking. La CBC compte a ce jour
six agences régionales et deux guichets WU répartis dans les
principales villes du Cameroun a sa voir : Douala inaugurée en No vembre
1997, Yaoundé en Jan vier 1998, Bafoussam en Fé vrier1998, Garoua
en Octobre 1998, Maroua en Décembre 1998, Akwa en septembre 2003 et
bonabéri en no vembre 2005 pour les agences et DeYdo et Nlongkak pour
les guichets WU.
A vocation internationale, la Commercial Bank-Cameroun
étend son réseau bancaire dans la sous région d'Afrique
centrale a tra vers des banques associées : la Commercial Bank-Tchad
(CBT) au Tchad; la Commercial Bank-Centrafrique (CBCA) en République
Centrafricaine; Commercial Bank-Sao Tomé e Principé a Sao
Tomé e Principé et bientôt la Commercial Bank-Guinea
Equatorial (CBGE) en Guinée Equatorial.
Le réseau bancaire CBC est également
étendu dans le monde a tra vers ses correspondants. Nous pou vons noter
en France : le Crédit Commercial de France (CCF), la BNP Paribas Paris,
la Banque Belgolaise Paris ; en Allemagne : l'American Express-Bank Francfort ;
aux Etats Unis : l'American Express-Bank New York ; au Bénin : l'EcoBank
Bénin Cotonou ; au Mali : la Banque de l'Habitat Bamako ; au
19 ·
site officiel de la Commerciale bank of
Cameroun.
Tchad : Financial Bank N'djamena ; en Centrafrique :
la Banque Internationale pour la Centrafrique (BICA) ; et au Gabon : la Banque
Internationale pour le Commerce et l'Industrie du Gabon (BICIG), BGFI
Bank.
Pour sa clientele d'entreprise, elle propose des
financements a court terme (durée maximale 1an), a moyen terme d'une
durée maximale de 5ans. Elle réalise également des
opérations internationales.
La Commercial Bank of Cameroon finance des PME avec un
chiffre d'affaires au moins égal a 100 millions de FCFA20.
Les secteurs d'acti vités les plus sou vent rencontrés sont : le
transport, le commerce, les services, et l'éle vage. Lors d'une demande
de financement, des garanties sont indispensables ainsi qu'un montant minimal
d'autofinancement qui varie de 25% a 30 %. Les taux a court terme varient de 14
a 18% et les taux de financement a moyen terme varient de 10,5 a 14%. La
Commercial Bank of Cameroon bénéficie d'une ligne de
crédit aupres de bailleurs de fonds (5 millions d'euros) permettant de
réduire de 1 % a 2 % les taux de financement
proposés.
D.II.1, Présentation des principaux concurrents de
la CBC21
« Sans concurrents, it n'y aurait pas besoin de
strategie »22. Pour battre le marché dans son
secteur d'acti vité, la CBC doit a voir l'actualité
détaillée et précise de ses différents concurrents
et des relations qui existent entre eux. Au-delé de ses relations
habituelles avec ses partenaires, il con vient d'étudier ses concurrents
directs et indirects de fagon approfondie. Les criteres d'études seront
: la taille de l'entreprise, ses parts du marché, le positionnement etc.
le but étant de réunir tous les parametres liés aux
acteurs, aux concurrents et a leurs interactions.
La concurrence23 est la situation dans
laquelle se trou ve une personne ou une entreprise par rapport a une ou
plusieurs autres lorsque, tout en faisant des profits. Elle peut ri valiser
avec elles en offrant un service ou un produit au moins équi valent pour
un prix au moins égal. Le mot « concurrence 0 s'applique aux acti
vités de productions, aux acti vités commerciales, comme aux
services et mêmes lorsque ses acti vités ont un caractere
civil.
20 Etat des lieux de la
microfinance et du système bancaire camerounais. Par Olive Berenice
Ngafi Djomo, Faculté uni versitaires catholiques de Mons
(Belgique)
21 Olive Berenice Ngafi
Djomo, opus citato.
22 Kenichi OHMAE : The mind
of the strategist.
23 RIMINIL, "la concurrence"
exposé en voyé a marketing-etudiant.fr,
D.II.2. les forces concurrentielles de M PORTER
Le modèle de cinq forces de la concurrence,
défini pas M PORTER identifie les fondements de la concurrence dans un
secteur d'acti vité, cette analyse est fondamentale pour une
précision stratégique dont nous pou vons souligné le
caractère relatif (« il ne suffit pas d'être bon, il faut
etre le meilleur ») c'est-à-dire détenir ou acquérir
un a vantage concurrentiel.
Il s'agit de :
o Mesurer et de hiérarchiser ces cinq forces,
déterminantes du profit généré par l'entreprise
dans ce secteur et de l'équilibre concurrentiel de celui-ci
o Identifier les points forts et faibles de chacune des
entreprises en présence
o Identifier les facteurs-clés de
réussite, Source d'a vantage compétitifs. Chaque force pourra
etre anticipée et contrecarrée par différentes
stratégies.
FOURNISSEURS CONCURRENTS
CLIENTS
PRODUITS DE SUBSTITUTION
ARRIVANTS POTENTIELS
D.II.2.1. Exemple de stratégies offensives ou
défensi ves.
FORCES
|
STRATEGIES
|
Pou voir de négociation des acheteurs
|
- création d'une marque valorisée par le
client final - multiplication des guichets de la banque
- intégration vers l'a val
|
Pou voir de négociation des
fournisseurs
|
- multiplication des sources
d'approvisionnement
- utilisation de technologies et composants
génériques - intégration vers l'amont
|
Menace de substituts
|
- amélioration du rapport
qualité/prix
- fidélisation de la clientèle
(réputation, service,
|
|
qualité,...)
- création d'une rupture technologique
- lancement d'une campagne de déstabilisation du
substitut
- proposer soi-même le substitut
|
Menaces des entrants
|
- fixation d'un prix non rentable pour les
entrants
|
potentiels
|
- fidélisation de la clientele
|
|
- protection des technologies (brevets, secrets de
fabrication)
|
|
- contrôle des ressources rares ou de
compétences distincti ves
|
1ntensité concurrentielle
|
- capacité d'inno vation
|
|
- fidélisation de la clientele
|
|
- protection des technologies
|
|
- contrôle des ressources rares ou de
compétences distincti ves
|
|
- réduction des coats fixes
|
Source : STRATEGIE G.JOHNSON
D.11..3. Analyse SWOT24
Cette analyse est indispensablement, la plus é
voquée dans une problématique de réflexion
stratégique.
L'analyse SWOT consiste a déterminer si la
combinaison des variables internes et externes a l'entreprise lui permet de
tirer au mieux profit de ses ressources distincti ves allouées sur le
marché et de sa capacité stratégique actuelle. Les points
forts et faibles sont les caractéristiques internes de l'organisation
exprimées en terme de coats, organisation, ressources humaines et
technologies déterminant ses capacités stratégiques
concurrentielles, tandis que les menaces et opportunités sont les
facteurs externes pou vant entrainer l'atteinte, ou non, des
objectifs.
D.11.3.1. EXEMPLE d'une matrice SWOT25
24 Cours de STRATEG1E
donné a l'1CHEC par Brigitte FEYS année 2007-2008
POINTS FORTS POTENTIELS POINTS FAIBLES
POTENTIELS
|
- Une compétence du management,
- Une compétence pointue de certains
collaborateurs,
- Des stratégies fonctionnelles appropriées
ex: ressources financieres adéquates; des économies
d'échelle, la propriété d'une technologie ou d'un
brevet,
- Une bonne adéquation de l'offre des
produits/services par rapport aux besoins des clients,
- Existence d'un brevet.
|
- Absence de direction stratégique
claire,
- Une déficience en terme de
compétences,
- Un manque de moyens pour financer des nouvelles
alternatives,
stratégiques
- Des matériels obsoletes,
- Une mau vaise image de marché - Une mau vaise
cou verture
géographique
- Une trop grande spécialisation
- Une trop grande dépendance
vis-à-vis de collaborateurs
|
OPPORTUNITES POTENTIELLES MENACES
POTENTIELLES
|
- Servir de nouveaux groupes de clienteles,
- Entrer dans de nouveaux marchés, dé
velopper
les gammes de produits
- Intégration verticale
- Croissance rapide du marché
- Un contexte légal favorable au dé
veloppement
(ex: Dérégulation Action pour les
compagnies
aériennes aux USA)
- La disparition d'un concurrent direct
|
- Des coats difficiles a maTtriser,
- Des coats d'entrée bas pour des concurrents
potentiels,...
- Un faible taux de croissance du
marché,
- Sensibilité a des taux de change,
a des cycles macro-économiques
(ex: récession,
démographie,...)
- Modification des désirs des clients, - Un climat
social lourd,
- L'apparition d'un nouveau
concurrent tr=s agressif.
|
« L'art du management c'est de transformer les contraintes
en opportunités ), Peter Drucker
Leur synthese permettant a l'entreprise d'élaborer
des stratégies cohérentes en terme de :
· Business implications : facteurs critiques
dont il faudra tenir compte dans le plan et pou vant influencer la
réalisation des objectifs. Ils peu vent etre internes a l'entreprise
(ex: maTtrise des coats de personnel, acquisition régulière
de
25 (source : A.THOMPSON &
A.STIRCKLAND III, Strategic management : concepts and cases, (th ed
Homewood)
certains moyens techniques, innovations
régulières pour maintenir la position de leader) ou externes (ex:
croissance économique faible, arri vée probable de nouveaux
concurrents) .
· Key leverage points : facteurs sur lesquels on
va construire l'acti vité visée (ex: formation du personnel,
dé veloppement de nouveaux couples "produitsmarchés")
· Sustainable competitive advantages : sur base
de l'analyse complete de la situation, on détecte les a vantages
compétitifs défendables a long terme, sources de
réalisation de valeur ajoutée mais aussi les raisons mêmes
d'être ou de rester dans cette acti vité. Ils peu vent être
liés aux produits, aux services ou aux ressources.
Que l'on peut résumer a partir d'une matrice SWOT
:
|
Forces (S)
|
Faiblesses (w)
|
Opportunités (O)
|
On utilise les forces pour
saisir les opportunités (KL)
|
On minimise les faiblesses pour saisir les
opportunités
|
Menaces (T)
|
On utilise les forces pour
é viter les menaces
|
On minimise les faiblesses pour é viter les
menaces (BC)
|
D.II.4. Les différents concurrents de la CBC.
D.II.4.1. La société générale
des banques du Cameroun (SGBC).
Capital social26 : Montant : 6 250 000 000
Francs CFA, donc 9 527 439 euro en 2006. Répartie comme suit :
République du Cameroun : 25,6% ; AGF Cameroun : 16,3% ;
Société Générale : 58,1%
La (SGBC) est la plus ancienne banque du Cameroun et
la seule a a voir survécue aux restructurations du système
bancaire camerounais. Elle est la premiere banque du Cameroun a participation
publique avec un actionnariat étranger important. Sa force se trou ve au
sein de son réseau d'agence nationale et de ses correspondants
internationaux. Le business model de la SGBC s'appui sur trois axes majeurs qui
sont : les marchés des grandes entreprises, des PME et des
particuliers.
Grace a une augmentation du coat net du risque et des
charges exceptionnelles des années antérieures, la SGBC a vait
enregistré en 2007 un résultat net de 7,2 milliard de franc soit
une baisse de 19% par rapport a 2006 (Cfr ANNEXE 2).
26 Societe Generale de Banques au Cameroun - RAPPORT
D'ACTIVITÉ ANNUEL 2006
Les financements qu'elle propose a sa CLIENTELE sont
uniquement a court terme d'une durée maximale d'un an. La SGBC finance
des PME dans les secteurs du bois, des industries alimentaires et de la
distribution. Les critères de financement sont fixés en fonction
du dossier.
D.II.4.2. La banque internationale du Cameroun pour
l'épargne et le credit Pergue comme la deuxième banque du
Cameroun juste après la SGBC, La banque internationale du Cameroun pour
l'épargne et le crédit (BICEC) a été
créée par l'Etat. En jan vier 2000, elle a été pri
vatisée au profit du Groupe des Banques populaires de France. Elle
dispose du réseau d'agences le plus étendu du Cameroun et de la
CEMAC (Communauté économique et monétaire de l'Afrique
Centrale). Elle offre une large gamme de produits et services (par exemple :
les cartes bancaires, les guichets Western union et un service de banque a
distance par téléphone ou fax). Parmi sa clientèle, nous
trou vons des particuliers, des professionnels, des agriculteurs, des PME et
des grandes entreprises.
Elle propose tout type de financement a court terme
(maximum 1 an) et a moyen terme (maximum 7 ans) aux entreprises. Elle
réalise également toutes les opérations internationales,
grace au réseau de correspondants du groupe Banque
populaire.
La BICEC finance régulièrement des PME
dans divers secteurs d'acti vités (bois, pétrole, production de
sucre, transit, cimenterie, aluminium, production bananière). Toutefois,
chaque année, 50% des dossiers venant des PME sont
rejetés.
Les critères de financement tiennent compte
principalement de l'expérience du promoteur. Un montant minimum
d'autofinancement de 30 % est généralement exigé, ainsi
que des garanties en fonction du projet et du demandeur (hypothèque,
caution, nantissement, etc.).
Les taux de financement proposés (hors taxes)
varient entre 11 % et 16 % pour le court et moyen terme. Elle connait de 2006 a
2008 un résultat net constant autour de 5% (Cfr ANNEXE 3).
D.II.4.3. Afriland First Bank
Créée en juillet 1987, l'Afriland est une
banque de secteur pri vé qui fait distribuer ses branches aux
endroits différents en Afrique, France et Chine. C'est un réseau
de 11 agences reparties sur le territoire. Au cours de ces dernières
années, elle a créé
plusieurs filiales spécialisées a sa voir :
Une société d'in vestissement (CENAINVEST).
Elle a également constitué en 1999 un
fonds de capital risque (MITFUND) destiné aux microprojets. MITFUND
apporte des fonds propres aux micro-entrepreneurs du secteur informel. Les
financements vont de 200 000 FCFA (304,9 EUR) a 5 millions de FCFA (7622,5 EUR)
et concernent divers secteurs (par exemple : la restauration, la vente a la sau
vette, la couture, le commerce, la production). En 2005, le montant total des
financements accordés se situait a 240 millions de FCFA (365881,5 EUR),
pour un total de 122 microprojets et 8 micro-banques rurales de dé
veloppement financées.
C'est la premiere banque pri vée nationale et
la troisième dans la classification des banque au Cameroun. Elle a
délibéré un accroissement de son résultat net de
2006 a 2007 de 28% (Cfr ANNEXE 4).
Afriland a également une acti vité de
microfinance. Elle fait la promotion du réseau d'institutions de
microfinance en leur apportant une assistance technique et des
possibilités de refinancement. La banque s'adresse donc a une large
clientele (des particuliers aux grandes entreprises). Qualité et
innovation sont ses buts primaires.
Pour sa clientele de PME, elle propose tout type de
financement a court terme, sur une durée maximale de 2 ans. Elle finance
également les in vestissements par des crédits a moyen terme
(durée maximale de 5 ans) et réalise toutes les opérations
bancaires internationales.
Lors d'une demande de financement, des garanties sont
requises (hypothèques et cautions, nantissement de fonds de commerce,
etc.). La banque demande également un montant minimal d'autofinancement
de 40 %, l'expérience du promoteur ou du gérant est d'ailleurs un
argument de poids.
Les principaux taux de financement proposés sont
:
- Le taux court terme (13 et 15%) et le l e taux long
terme (11 et 13%)
Le remboursement se fait selon la nature de l'acti
vité de l'emprunteur (mensuel, bimestriel, trimestriel, semestriel ou
annuel).
D.II.4.4. Ecobank
Ecobank Cameroun fait partie du réseau de la
banque multinationale africaine, « Ecobank Transnational Incorporated
(ETI) » basée au Togo. Base dans 13
pays africains et avec la nombreuse propagation de branches partout
dans le continent.
Les roles et les responsabilités d'Ecobank au
Cameroun s'entendent surtout au secteur commercial impliquant les
détaillants et les grossistes. L'agence de Yaoundé est sa
premiere filiale en Afrique Centrale. Ecobank propose aux entreprises des
financements a court terme, principalement le crédit de campagne. Elle
finance également les in vestissements par des crédits a moyen
terme d'une durée maximale de 2 ans, a condition qu'ils soient garantis
par une caution bancaire équi valente a 100 % des
engagements.
Ecobank Cameroun finance des PME qui ont un chiffre
d'affaires au moins égal a 50 millions de FCFA. Pres de 600 dossiers par
an sont soumis au comité, 2 % seulement sont rejetés. Les
secteurs d'acti vités les plus sou vent rencontrés dans la
clientele de l'établissement concernent la distribution
pétrolière, les entreprises d'import export, les nouvelles
technologies de l'information, le transport, et l'agroindustrie Lors d'une
demande de crédit, les garanties sont nécessaires. La banque ne
finance pas les entreprises nouvelles.
D.II.4.5. Amity Bank
Amity Bank s'adresse principalement aux entreprises.
Pour sa clientele, elle propose des financements a court terme (maximum2 ans).
Elle finance aussi des PME de tous les secteurs sauf le bois. Lors d'une
demande de financement, les garanties usuelles sont obligatoires, mais le
montant minimum d'autofinancement varie d'une PME a l'autre. Cette banque a
vait été mise en restructuration pas la COBAC suite a des
difficultés financiere en mai 2007. Le 02 juin 2008 elle a
été rachetée par le groupe banque atlantique i voirienne
et la nouvelle banque se nomme alors banque atlantique Cameroun et a un capital
de 5,5 milliards de Fcfa.
D.II.4.6. Union bank of Cameroon (UBC)
Union Bank of Cameroon (UBC) est une banque a capitaux
pri vés créée par le réseau de caisses
coopérati ves. Son objectif est de de venir un partenaire local solide
en soutenant des acti vités qui puissent bénéficier a ses
clients. Elle offre des services aux particuliers et aux
entreprises.
D.II.4.7. La Citibank
La Citibank offre des produits a la pointe de
l'ingénierie et de la technologie bancaire avec un sui vi
personnalisé de sa clientele ainsi que de ses besoins. Elle
dispose
d'une experience dans le financement des PME
sous-traitantes des grandes entreprises locales et multinationales. Son energie
provient essentiellement de sa capacite d'inno vation et de la qualification de
son personnel. Elle se trou ve egalement renforcee par le soutien du reseau
Citibank a tra vers le monde.
Pour sa clientèle d'entreprises, elle propose
tout type de financement a court terme, sur une duree maximale de 1 an. Elle
finance egalement les in vestissements par des credits a moyen terme (duree
maximale de 3 ans) et realise des operations bancaires internationales. La
Citibank oriente une partie de son acti vite vers les micro-financements. Cette
orientation se concretise par la recherche de partenaires (des ONG credibles
specialisees dans le domaine) a qui la banque pourrait offrir des
financements.
La Citibank Cameroun finance des PME qui ont un
chiffre d'affaires au moins egal a 250 millions de FCFA et qui opèrent
dans les secteurs de l'industrie manufacturière, du commerce general et
des services. Le montant d'autofinancement necessaire est de 50% minimum, la
PME doit egalement disposer d'une experience dans le secteur auquel elle
opère.
D.II.4.8. La standard chartered bank Cameroon (SCBC)
Elle de veloppe une acti vite de banque commerciale
axee sur le court terme (a vances a moyen terme), elle n'offre pas de credit a
long terme. C'est une banque qui s'adresse plus aux partenaires d'affaires
qu'aux particuliers a re venus modestes. Elle offre un service très inno
vant.
D.II.4.9. Le credit lyonnais du Cameroun (CLC)
Le Credit lyonnais du Cameroun est une banque uni
verselle qui s'adresse prioritairement aux entreprises, elle prefère les
grandes plutôt que les petites entreprises. Les particuliers ne
representent qu'une très faible part de son acti vite. Elle a un large
reseau d'agences nationales et de correspondants internationaux. Elle dispose
de solides relations avec les principaux organismes de financement
internationaux.
Pour les entreprises, elle propose tout type de
financement a court terme, sur une duree maximale de 24 mois. Elle finance
egalement les in vestissements par des credits a moyen terme (duree maximale de
5 ans) et realise toutes les operations bancaires internationales.
Une très faible proportion des dossiers en
provenance des PME est rejetée puisqu'ils sont déjà
sélectionnés a la base. Les PME financées doi vent
dégager un chiffre d'affaires au moins égal a 300 millions de
FCFA (457 351,9 EUR) par an et l'engagement de la banque doit être au
moins de 50 millions de FCFA (76225,32 EUR).
Lors d'une demande de financement, des garanties sont
requises (nantissement de compte a terme, cautions personnelles et solidaires,
hypothèque). La banque demande aussi un montant minimal
d'autofinancement de 20 a 30%. Les taux de financement proposés pour le
court terme varient entre 15 et 18%. Ils se situent entre 12 et 15% pour le
moyen terme.
Après la présentation des
différentes banques du Cameroun, nous remarquons que les banques
n'offrent pas toutes les mêmes services. Les taux de financement, les
durées de crédits et les garanties varient en fonction des
banques. De plus, elles ne visent pas la même clientèle, certaines
préfèrent essentiellement les entreprises et d'autres offrent les
services a une large clientèle (entreprises et
particuliers).
Nous constatons la présence de plusieurs types
d'actionnaires a sa voir : les actionnaires pri vées nationaux, les
étrangers et l'Etat camerounais. En fonction de l'actionnariat, nous
distinguerons différents types de banques :
o Les banques purement pri vées:
Afriland First Bank, Amity Bank, Citibank, CBC, Ecobank, SCBC, UBC.
o Les banques a participation publique: BICEC,
CLC, SGBC.
o Les banques purement nationales : Amity
Bank (actuelle banque atlantique).
o Les banques essentiellement étrangères
: Citibank et SCBC.
o Les banques nationales a participation
étrangère minoritaire : Afriland first Bank, CBC,
Ecobank, UBC.
o Les banques étrangères a participation
nationale minoritaire : BICEC, CLC, SCBC.
Nous voyons que les banques les plus implantées
géographiquement sont les banques étrangères a
participation publique. Cependant, le marché bancaire est très
étroit et moins de 10% de la population camerounaise a accès au
service bancaire. En résumé, l'essentiel des acti vités
bancaires concerne, en plus des services, des prêts a court terme
liés a des dépôts a vue. La volatilité importante
des dépôts des clients et de faibles garanties peu vent expliquer
en partie le comportement « frileux » des banques face au
crédit. Les in vestissements productifs a moyen et long
terme
sont pour l'essentiel financés hors du secteur
bancaire, surtout par autofinancement. Au Cameroun, seule Afriland First Bank
pratique le capital risque27 et le leasing a côté de
ses acti vités bancaires traditionnelles.
Comme nous l'a vons remarqué, les banques
camerounaises s'engagent peu dans le financement des acti vités
économiques. La connaissance de ces concurrents est essentielle dans la
démarche stratégique car « Si vous êtes a la
fois ignorants de l'ennemi et de vous-même, vous êtes sürs de
vous trouver en peril a chaque bataille. ,. SUN TSU
D.II.5. Cadre d'analyse de la démarche
stratégique a adopter.
Toute entreprise exergant dans l'espace
économique camerounaise de vra bénéficier de certaines
conditions nécessaires a son expansion. Pour faciliter le succés
des stratégies d'entreprises, le Cameroun a besoin d'un nouveau cadre de
dé veloppement. Arretons nous un moment sur ses grands axes. En premier
lieu, il s'agit des principes essentiels de la bonne gou vernance :
transparence ; possibilité pour chacun de faire entendre sa voix ; libre
circulation de l'information ; volonté de combattre la corruption. Une
fonction publique compétente, con venablement
rémunérée.
En deuxième lieu, il y a les
éléments réglementaires et institutionnels essentiels au
bon fonctionnement d'une économie de marché : un système
juridique et fiscale excluant l'arbitraire, assurant la sécurité
des biens et le respect des contrats, permettant une réelle concurrence
et imposant des procédures cohérentes et efficaces de reglements
de différends judiciaires et des faillites ; un système financier
modernes, transparents et bien supervisé, tout traitement de fa veur
étant proscrit, et complété par des regles de
comptabilité et d'audit pour le secteur pri vé reconnues par le
monde entier. Etc.
Ce cadre d'analyse est assez important quand on sait
que le Cameroun est réputé aux yeux de tout le monde comme un
pays hanté par le fléau de la corruption et qu'il n'est pas rare
de voir les hauts cadres de l'Etat et certains DG des sociétés
hauteurs de détournement des fonds ou des mal versations
financieres.
27 LE capital risque est une
forme de financement qui consiste pour l'établissement financer a
injecter les fonds dans une affaire en difficulté dont elle prend le
contrôle, lorsqu'elle aura redresser l'affaire elle la re vend en
réalisant un bénéfice.
On est d'ailleurs pas étonné de voir un
certain M. (X), ex DG de la Cameroun Airline (aujourd'hui en faillite) et
administrateur de la Commerciale bank of Cameroun pri vé de son
passeport par la justice depuis six mois parce que accusé de tous sortes
de faux et usage de faux pendant ses fonctions a la tete de plusieurs
sociétés du Groupe Fotso. Il est clair qu'aucune stratégie
adoptée par la CBC ne pourra donner les résultats
escomptés si ses managers ne s'attellent pas a respecter les
règles étiques de gestion et le minimum des règles
ISO.
D.II.6. Démarche stratégique de
conquête du leadership bancaire.
D.II.6.1. Les stratégies du challenger.
Le but est ici pour la CBC de de venir leader a la
place du leader. Pour cela quelles seront les stratégies efficaces pour
y parvenir ? Autrement-dit, quelle autoroute empruntera t-elle?
La position de challenger est sa premiere arme de
bataille. Le role de challenger ne dispose pas que des ennuis, au contraire,
L'entreprise challenger dispose d'un a vantage clé face au leader : une
plus grande marge de manoeuvre. De quoi dé velopper le culte de l'inno
vation ou de la pro vocation28.
Avant de vouloir défier le leader, plusieurs
techniques pourront etre adoptées. Il faut dresser une situation claire
du marché dans le but de déceler les faiblesses du leader. A ce
titre, la meilleure méthode demeure d'appréhender le
mécontentement des clients que véhicule le leader. Pour cela, il
est primordial d'organiser des réunions de groupes, des focus groups,
avec des clients. C'est une formule tr=s rapide et tr=s efficient : en moins de
48 heures, la CBC aura comprise les principaux points faibles du
leader.
En se basant sur cette analyse du marché,
quelques choix stratégies pourront etre ajustés pour mener a bien
sa bataille concurrentielle. Ces choix sont importants pour conce voir un bon
plan de bataille. En fonction de son secteur et de son image de marque, la CBC
en tant que challenger a tout intérêt a s'armer des
démarches différentes. Elle peut, par exemple, partir dans une
logique frontale face au leader en cherchant a partager le marché. C'est
la formule choisie par Tele2 face a France Télécom sur la
téléphonie fixe avec une bataille des prix, Mais c'est une voix
parmi tant d'autres. Le CBC peut aussi bien réduire son attaque a une
niche en offrant
28 Le journal du net,
Patrick Mercier (Challenger House) 36 juin 2003
des services innovants, en espérant par la
suite rayonner a partir de ce nouveau point de chute. La stratégie la
mieux adaptée sera celle qui respecte les valeurs intrinseques de La
banque compte tenu de la réalité commerciale et
financiere.
Il y a quelques années en France o0, Air
Liberté a vait lancé une série de publicité a la TV
qui visait immédiatement Air France ; Le spot montrait par l'absurde que
la qualité de service sur les a vions de la compagnie Air France n'a
vait rien d'extraordinaire, donc que l'écart de prix n'était pas
justifié. Le probleme est que Air Liberté ne faisait pas mieux
sur ses vols. Et le message a fini par se retourner contre eux !
La CBC pourra bien aussi se servir d'exemple de
l'impressionnante bataille de la firme Pepsie (challenger) contre coca cola
(leader) pour la longé vité de son action. Aussi, la compagnie
américaine Southwest Airlines est un exemple de challenger a imiter, Il
y a 20 ans de cela, ils ont tout compris a la stratégie du challenger en
amplifiant les innovations commerciales. Ce sont eux par exemple qui ont in
venté les tarifs low-cost ou le concept de la na vette.
D.II.6.2. Le plan stratégique.
"La stratégie est l'ensemble des choix qui
positionnent l'entreprise dans son industrie de fagon a créer un a
vantage compétitif durable ainsi que des rendements financiers
supérieurs"29
Il s'agit ici des techniques a sui vre pour vaincre
les concurrents. Un plan stratégique ambitieux est source d'a vantage
compétitif. Le plan stratégique sera sui vit par les orientations
stratégiques, le projet d'entreprise ainsi que les choix
stratégiques indispensable pour le repositionnement de l'entreprise en
fonction de ses objectifs.
D.II.6.2.1. LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES.
« Il faut d'abord sa voir ce que l'on veut, il
faut ensuite a voir le courage de le dire, il faut enfin l'énergie de le
Faire »30. Qu'importe la force du vent dans les voiles si un
bateau ne sait pas ou il va ?
Corollairement a la définition des domaines
d'acti vités actuels et a leur planification future, La CBC doit
réfléchir aux orientations stratégiques de base dans
lesquelles s'inscri vent ceux-ci.
29 Brigitte FEYS. Extrait de
son cours de STRATEGIE en MASTER a l'ICHEC année 2007-2008,
P97
30 Georges
CLEMENCEAU
D'abord, il con viendra de preciser la mission de
l'entreprise, l'affirmation de son intention fondamentale : sa raison
d'être. Les dirigeants auront par exemple a preciser 5 questions
fondamentales, a sa voir :
o Quel est le metier ? (Ce que fait
l'entreprise),
o Qui sont les clients ? (Pour qui elle le
fait, sur quels marches)
o Que leur apporte-ton ? (Creation de valeur,
competences cles)
o Que de viendra le metier ? (Comment elle le
fait)
o que de vrait-il etre ?
Les reponses seront sou vent dictees par l'histoire de
l'entreprise (choix anterieurs, les valeurs des actionnaires (buts, ambitions,
aversion au risque,...), l'en vironnement dans lequel elle se situe, les
ressources dont elle dispose et ses competences distincti ves.
Elles permettront de traduire de facon concrete le
projet de l'entreprise : un dessein, un but a long terme, formule de facon
comprehensible, simple, concise, justifiant l'existence perenne de l'entreprise
mais aussi d'orienter les decisions, les actions et l'allocation des
ressources, de rallier les employes, d'inspirer les partenaires.
En effet, le projet d'entreprise concourt a la
motivation du personnel en lui proposant des causes qui le mobilisent et o0
chacun de vrait pou voir trou ver l'occasion de se realiser, donc de situer sa
propre a venture dans celle de l'entreprise. Comportant des facteurs de
motivation indi viduelle et collective, Il contribue fortement a de velopper le
fameux sentiment d'appartenance qui, lui-meme, cree un climat
d'emulation
Au terme de cette reflexion complexe et lourde de
consequences pour l'a venir de l'entreprise, ses dirigeants pourront expliciter
leur vision, pour les 5 a 10 ans a venir et la communiquer sur un mode moti
vant.
"Le futur appartient a ceux qui voient les possibilites
avant qu'elles ne de viennent e videntes"31
La vision, pou vant etre comparee a un "fil rouge"
porteur de sens, indiquant aux collaborateurs la direction de l'entreprise, et
sou vent resumee a tra vers un slogan. Par exemple:
ENTREPRISES VISIONS MISSIONS
|
DYSNEY
|
« Make people happy »
|
Par le divertissement
|
NOKIA
|
« Connecting people »
|
Faciliter les communications a
tra vers le monde.
|
31Th. Levitt
Une vision clairement identifiée et traduite en
différentes missions permet d'élaborer un plan stratégique
clair.
D.II.6.2.1.1 Définition du projet d'entreprise.
Le projet d'entreprise est constitué par la
rédaction collective d'une vocation. D'une culture et d'une
éthique. Il peut etre un challenge commercial, défi
économique. Aventure industrielle, raison d'être professionnelle.
Il peut etre une valeur extraire du système culture mais éle
vé au ni veau d'un défi collectif : survie, qualité,
rentabilité, compétiti vité. Il joue un triple role
:
· AccroTtre la performance globale de l'entreprise
par une augmentation de l'efficacité du personnel. Par
l'amélioration des méthodes de travail ;
· Oréer une ambiance collective pour les
années a venir grace a l'implication de l'équipe dirigeante, la
reconnaissance de ce qu'est l'entreprise, l'expression de sa
culture;
· Résumer dans une sorte de profession de
foi et de savoir-faire des hommes, les valeurs partagées. Les
règles de fonctionnements indispensables a la
cohésion.
Le projet de vra etre simple, ambitieux ; car c'est un
défi. Il doit etre affectif car chaque membre de l'entreprise doit pou
voir se l'approprier personnellement. Le projet est un aboutissement
d'étapes successi ves dont l'enchainement doit etre
respecté.
D.II.7. Les produits et services a offrir par la
banque
En plus des produits et services non
compétitifs, de faible valeur ajoutée et de qualité
moindre que la banque propose a ses clients (tous ses produits ne sont pas
opérationnels), il est nécessaire de regrouper ses efforts dans
les domaines d'acti vités stratégiques (DAS) ou elle est
meilleure et a abandonner certaine acti vités : c'est une
strategie de recentrage.
Outre cela, il est important d'offrir des produits par
rapport a la demande des clients et adapter aux besoins du marché. Dans
un pays ou le gou vernement encourage les in vestissements, les produits
bancaires comme les crédits de fonctionnements (inférieur d'une
année), les crédits d'in vestissements (supérieur d'une
année), les
crédits immobiliers, les produits de bancassurance
: assurance vie, plan de retraite, capital d'éducation seront les bien
venus.
Les différents produits d'assurances dont la
banque pourra offrir par une stratégie de différentiation qui lui
donnera des a vantages compétitifs par rapport a ses concurrents sont
par exemples :
> Les assurances de dommages32
destinées a réparer les conséquences d'un é
vénement (automobile, accident de travail, incendie et perte de
bénéfice, responsabilité ci vile, risque
technique).
> Les assurances de personnes qui cou vrent les
risque susceptibles d'affecter l'assuré, soit son existence (assurance
vie), soit dans son intégrité physique ou physiologique
(invalidité, maladie,..). En assurance de personne, les assurances sont
présents dans les catégories sui vantes : accidents corporels
(maladies, maternité, hospitalisation, incapacité, in
validité, décès, retraites et autres produit de
capitalisation...)
Pour ce qui est des services, ils ont plusieurs
caractéristiques qui déterminent la spécificité de
leur marketing.
La CBC de vra s'appuyer sur un marketing de service
efficace basé sur ses deux principes fondamentaux : l'inno vation et la
qualité.
En effet, les Services sont plus exposés que
les produits au risque d'être copiés. La concurrence est donc
acharnée et la CBC doit adopter une stratégie de
différenciation par des innovations permanentes :
Il faut offrir un supplément de service que les
concurrent ne proposent pas (disponibilité et rapidité
accrus,...). L'innovation peut également consister en une meilleure
organisation de la production de service, en une rationalisation des taches par
le dé veloppement de technologies nouvelles, seul moyen d'augmenter la
producti vité. Le marketing des services doit aussi mettre l'accent sur
la qualité du service offert.
De nombreux entreprises de service l'ont
déjà compris : leur politique se caractérise par une
exigence de qualité, des standards éle vé, un sui vi des
performances et une forte motivation du personnel a l'égard de
l'objectif de qualité.
32 BM HS, Marketing A: A
,
Divino, markeung ues uanques et des assurances
.exposé extrait de marketing-etudiant.fr
En ce qui concerne les prix, La banque pourra proposer
des prix différents ou variables afin de mieux répartir la
demande en fonction de l'offre. Enfin, Tout marketing de service passe par une
bonne politique de communication.
D.II.8. Les objectifs poursui vis
Les objectifs, quant a eux, constituent le fondement
de la stratégie choisie, c'est-àdire des résultats
spécifiques a atteindre, des critères de décision, de la
méthode et des ressources mobilisées pour atteindre les
résultats fixés.
Les objectifs pourront être retenus
d'après Une étude réalisée en Europe qui
démontre comment les entreprises définissent, avec une
fréquence décroissante, leurs objectifs dans les termes sui vants
: rentabilité, climat social, la part de marché, expansion, la
diversification, l'intérêt des actionnaires,
l'intérêt des clients, l'exportations, le volume des
marchés des différentes acti vités, l'image, la
stabilité, la réduction des pertes, l'optimisation de la
production, la réduction des coats, l'indépendance
financière etc.
Il y a les objectifs principaux et les objectifs
généraux. Les objectifs généraux sont a la fois
économiques et stratégiques. L'objectif principal est dans notre
cas, la conquête du leadership bancaire au Cameroun par la CBC et la
question est de s'a voir comment vaincre le leader ?
Il est é vident qu'en plus des facteurs
internes et exogènes a l'entreprise, les priorités
accordées a certains objectifs varieront selon les systèmes de
valeurs, plus ou moins explicités des dirigeants (éducation,
expériences antérieures, facteurs caractériels) et les
relations de pou voir internes (confrontation des expériences et des
compétences, contacts pri vilégiés de certains dirigeants
avec les actionnaires fondateurs), motivations a rester ou a quitter
l'entreprise.
Néanmoins, Quelques objectifs
économiques apparaissent essentiels pour la vie et le dé
veloppement de l'entreprise, il s'agit de : la rentabilité, la
croissance, la flexibilité et la stabilité.
Parallèlement a ceux-ci d'autres objectifs a
caractère plus personnels ou qualitatifs peu vent aussi entrer en ligne
de compte.
D.II.8.1. la rentabilité
L'objectif stratégique de la CBC sera d'engendrer
une rentabilité satisfaisante de ses ressources et, dans le cas
contraire, d'en re voir l'allocation.
Il s'agit de définir, par domaine, un taux
pré visionnel de rentabilité du capital in vesti, ceci pou vant
se faire selon différentes optiques ne de vant pas nécessairement
s'exclure:
- cash flows (avec une incidence directe sur la
contrainte de financement) - profits, marge brute
- R.O.I. : profit net / actif total
- Rentabilité des ventes : profit net /
ventes
- Rentabilité des fonds propres
(R.O.E.)
D.II.8.2. La croissance
Pour répondre aux impératifs de
dé veloppement et parfois même de satisfaction des ambitions du
management ou des actionnaires, La CBC de vrait veiller a croTtre en terme de
vente de ses produits et services ( lutte contre la saturation des produits
existants), valeur ajoutée , d'actifs totaux ( réin vestissement
des bénéfices), de re venus ( valeur du titre,
rémunération du capital a risque), de taille physique (fusions,
acquisitions,...).
Les liaisons automatiques qui ont longtemps
existé entre croissance et rentabilité, croissance et part de
marché, croissance et technologie sont a ce jour terminées.
Ainsi, réaliser une croissance profitable semble néanmoins etre
aujourd'hui extremement délicat. En effet, on constate que :
a. une croissance continue est rarement
réalisée : seules 30% des entreprises dont le chiffre d'affaires
excède 500 millions $ réalisent une croissance sur une
année et 8% d'entre elles sur une période de 8 ans!
b. "small is beautifull" Schumpeter : la plupart des
stratégies ne semblent pas créer une valeur significative; en
effet, pour 50% des entreprises ayant réalisé une croissance en
terme de chiffre d'affaires ou de valeur de marché, le rendement du
capital semble inférieur au coat de celui-ci
c. la croissance dépend de la performance de
l'entreprise par rapport a ses concurrents et non de la croissance du secteur
d'acti vités
d. la majorité des entreprises visant une
croissance éle vée ont, en fait, réalisé une
croissance médiocre
e. une position de leader dans un secteur d'acti
vités moyen est meilleure pour satisfaire un objectif de croissance
qu'une position faible dans un secteur hautement compétitif
f. sous-estimer le métier de base nuit a la
croissance : trop d'entreprises estiment trop tot le potentiel de croissance
comme érodé. Elles gagneraient a
- identifier et quantifier les clients perdus et les
causes
- resegmenter la base de la clientèle sur base des
comportements d'achat et d'utilisation, de service,...
- surveiller les in vestissements par segment et canal de
distribution
- re voir régulièrement les entreprises et
les produits connexes a leurs acti vités.
C'est-à-dire réin venter
régulièrement leur approche de marché avec de nouveaux
moyens d'anticipation visant a positionner l'entreprise sur les zones de profit
de demain.
Chiffre d'affaires
|
Résultat d'exploitation
|
Observations
|
En croissance En croissance En
déclin
En déclin
|
En croissance En déclin
En croissance En déclin
|
Croissance rentable Croissance non rentable Reduction des
coets Déclin
|
Seul le premier scénario est réellement
créateur de valeur et ce, indépendamment des secteurs. C'est non
seulement celui qui permet d'améliorer la valorisation du cours du titre
mais aussi de récompenser les collaborateurs a tous les ni veaux de
l'entreprise.
Aujourd'hui, on fa vorise la croissance par dé
veloppement d'acti vités continues au "core business" de l'entreprise
permettant a celle-ci de conserver des liens économiques forts,
mesurables et réciproques entre ses acti vités présentes
et nouvelles. Il faut encore que
- le core business soit é valué de fagon
bien précise, notamment en terme de potentiel de croissance et de
performances financières
- que soient estimés de fagon rigoureuse les in
vestissements et moyens de trésorerie requis
- les a vantages concurrentiels de l'entreprise soient
clairement identifiés.
D.II.8.3. la flexibilité
Cet objectif répond a la volonté
d'atténuer la vulnérabilité de l'entreprise aux
aléas non pré visibles du marché par le dé
veloppement de la capacité de changement rapide des inputs, des
procédés ou des couples "produits-marchés".
Il est surtout important lorsque la
société se trou ve dans un marché a mutations rapides,
avec des produits de courte durée de vie ou est, au départ, di
versifiée, ceci exigeant une surveillance permanente de ses
produits.
La flexibilité peut se retrou ver dans toutes les
fonctions de l'entreprise et engendrer les questions sui vantes :
> business units (comment en améliorer
l'efficacité et la motivation du personnel)
> finances (disposer de plusieurs lignes de
crédit, re voir les flux de cash flows et cash drains)
> producti vité (nouvelles technologies
applicables ? re-engineering pour suppression de coats de transaction
internes)
> cash flows (diminution des stocks, des
délais de paiement, augmentation de la vitesse de traitement des
commandes, des flux de leurs paiements (ex: voies
électroniques)
> Clients (Peut-on aider ses clients a être
eux-mêmes payés plus rapidement et de voir payer plus tard ?
Peut-on les aider a améliorer leurs marges? leur producti vité
?)
> Organisationnelle (dispersion
géographique, décentralisation
D.II.8.4. La stabilité
Tout comme son prédécesseur, cet objectif
vise, par la conservation saine des positions acquises, a assurer la
sécurité de l'entreprise.
Il peut se traduire par :
· la diminution des écarts, en valeur
absolue et relative, des bénéfices net par acti
vité
· une répartition judicieuse des parts de
marchés par segment
· le maintien d'un équilibre entre les
produits a marge faible / éle vée et neufs / anciens
· le dé veloppement de produits de
substitution
· l'établissement de relations pri
vilégiées avec certains clients/ fournisseurs importants
(assurance d'une source d'approvisionnement ou d'un débouché au
produit).
La prise en compte de cet objectif permettra en outre
d'assurer a l'entreprise une bonne insertion dans son milieu économique,
professionnel, social (respect des capacités et contraintes d'emploi),
politique, culturel et psycho-sociologique.
D.II.9. Les choix stratégiques
Les stratégies a choisir de vront
présenter les caractéristiques sui vants
correspondant aux 7 « S » de la
stratégie :
Spécifique, Sufficient, Sustainable,
Structurée, Séquentielle, Sage et souple.
D.II.9.1. La domination globale par les coats
Par cette stratégie, la CBC pourra mettre en
place les actions soutenues pour obtenir et acquérir le leadership : des
in vestissement pour assurer une production de service défiant toute
qualité, la R&D, la progression des produits et des
procédés, des prix bas de pénétration, une
politique de publicité, etc.
Cette stratégie associe les économies
d'échelle, la courbe d'expérience, les gains de producti
vité dus a l'inno vation en matière de produits et de
procédés, les baisses de coat engendrés par l'excellence
de l'organisation et de la gestion.
La réussite de la domination globale par les
coats suppose que l'entreprise qui la met en oeuvre soit capable d'en maTtriser
les risques qui sont notamment :
- L'é volution du progrès technique
annulant l'effet d'expérience ou les in vestissements
passés
- L'imitation et les in vestissements plus modernes des
concurrents ;
- La baisse de la capacité d'inno vation-produit
du fait de l'obsession de coat
D.II.9.2. La stratégie corporate :
Accélération de la croissance de l'entreprise par
l'internationalisation
« Mieux vaut etre 2e sur plusieurs
marchés que 1er dans son village
»33
L'Objectif pourra etre par exemple de gagner 5% de
part de marché sur le marché asiatique d'ici 2 ans. La
création des filiales au Ghana, Belgique, Chine et Inde
33 L'ENTREPRISE EN
COMPETITIVITE. Les sources de la compétiti vité
stratégique DE MICHEL GUILLAUME. PAGE 35.
seront source d'une grande compétiti
vité quand on voit l'attrait des chinois au Cameroun, l'émergence
des jeunes entrepreneurs au Ghana et en Inde, la position centrale de la
Belgique en Europe avec ses besoins accrus en terme de financement des PME et
des crédits a l'in vestissements.
Dans la même foulée, les
excédents de trésorerie de la banque pourront etre placées
a l'étranger dans les produits financiers modernes comme les hedge
funds, les produits déri vés, des actions et des obligations di
verses. Le partenariat avec une société occidentale
réputée dans le Asset Management sera une mesure pré venti
ve. Les alternatives stratégiques seront dans ce cas :
· Ajouter les produits a la gamme
existante,
· Ajouter des caractéristiques qui
augmenteront l'attrait du produit,
· Fournir plus de service que
habituellement,
· Rechercher de nouveaux canaux de
distribution,
· Dé velopper une nouvelle campagne de
publicité pour changer l'image de l'entreprise et des ses
produits,
· Restructurer la force de vente en modifiant les
zones commerciales et en adaptant le système
d'intéressement
Ces choix peu vent se schématiser selon la matrice
sui vante : Les orientations de dé veloppement stratégique (I.
ANSOFF)
PRODUITS EXISTANTS PRODUITS NOUVEAUX
|
MARCHES
|
CONFORTEMENT
|
DEVELOPPEMENT DE PRODUITS
|
EXISTANTS
|
|
- a partir des compétences
|
|
- consolidation
|
existantes
|
|
- pénétration de marché
|
- a partir de nouvelles compétences
|
|
DEVELOPPEMENT DE
|
DIVERSIFICATION
|
MARCHES
|
MARCHES
|
|
NOUVEAUX
|
- nouveaux segments
|
- a partir des compétences
|
|
- nouveaux territoires
|
existantes
|
|
- nouveaux usages
|
- a partir de nouvelles
|
|
- avec de nouvelles
|
- compétences
|
|
compétences
|
- au dele des attentes actuelles
|
D.II.9.3. Diversification vers d'autres domaines de
"produits-marches"
"Au ni veau des entreprises, des produits et des
secteurs, l'inno vation incessante est la règle et elle engendre
continuellement des zones de
déséquilibre"34
Une diversification consistera a s'engager dans de
nouveaux domaines d'acti vités en terme d'offre de produits/services
et/ou de marchés.
Les buts majeurs, Les a vantages et les limites d'une
diversification pourront etre consulté dans la partie D.
D.II.9.4. Diversifier vers les acti vités en
croissance
De nombreux tra vaux, dont ceux de M.PORTER, permettent
d'identifier les acti vités ayant atteint le stade de croissance sur
leur cycle de vie par :
- un taux de croissance éle vé des
ventes, une certaine stabilité des parts de marché, une gamme de
production assez large avec des différenciations en termes techniques et
de performance
- une orientation vers la production de masse, des
actions marketing soignées (impact de la communication), une concurrence
vi ve a l'entrée de nouveaux arri vants
- des modifications structurelles du secteur : fusions,
acquisitions,... - un bon ratio P/E , (Price Earning
ratio).
Une diversification vers de telles acti vités est,
é videmment fort intéressante dans un but purement financier de
placement de liquidités excédentaires.
D.II.9.5. Dé veloppement interne ou rachat
Confère parti D ; cette stratégie
sous-entend que la capacité stratégique de l'entreprise repose
sur une bonne capacité d'inno vation, une équipe commerciale apte
a conquérir de nouveaux marchés.
Par opposition, la Commercial Bank of Cameroun peut en
visager un dé veloppement interne via des fusions et acquisitions. Elle
pourra acquérir les banques et les coopérati ves de
crédits en difficultés et d'y expérimenter son sa voir
faire par ses innovations et son management de qualité. La banque pourra
mettre sous pied un système d'information efficace, visiter les
institutions telles que la COBAC, LA BEAC afin de détecter des
entreprises qui présentent les meilleurs profils et de leur racheter
pour grossir. Cela lui permettra d'engranger des positions a la hausse par
rapport a
" 0.GELINIER
ses concurrents directs par la création des
valeurs, la croissance de son chiffre d'affaire et de ses profits :
«L'information est le sang de l'entreprise »35
Quoique extrêmes (Il peut exister d'autres mo
vens : JOINT VENTURE, SUB-CONTRACTING), ces deux modes de croissance ne
s'excluent pas. Une acquisition peut se réussir si elle est
étroitement liée aux motivations de la firme, a ses besoins, ses
objectifs, et si elle contribue a la croissance a long terme des gains par
action.
La croissance interne peut se faire par l'extension
des installations par augmentation du capital en numéraire ou par un
financement, dans le cas d'une trésorerie
excédentaire.
D.II.9.6. Les acquisitions, les alliances et
partenariats.
Dans cette formule, la CBC pourra nouer un contrat de
partenariat avec les EMF bien établi (réseau étendu, bonne
réputation, états financiers équilibré...). La
banque jouera le role de bailleurs de fond sous forme de prêt garantis ou
non, mais sans aucune interférence sur son utilisation ni sur aucun
aspect de la politique de l'EMF. La seule contrainte pour celui-ce est le
remboursement régulier des fonds a vancés au taux con venu. La
formule peut parattre a vantageuse pour les EMF dont l'étroitesse de
trésorerie est la regle, mais qui osent prêter aux exclus
bancaires car ils sa vent se faire rembourser. Le taux d'intérêt
éle vé que leur clientele accepte de payer garantit un
différentiel suffisant pour rentabiliser la formule. Il est toute fois a
redouter que la recherche effrénée de la trésorerie par
les EMF ne fragilise pas leur position et leur empêche de nouer des
« bons accord » qui attribuent a chaque partenaire sa part des coats,
Des gains, et des responsabilités (Barnet, 2003).
Les alliances stratégiques créeront plus
de valeur et rendra la banque plus compétiti ve tant sur le plan
national que international. Par exemples, la CBC pourra crée une
alliance stratégique avec une banque a vocation plus internationale
comme la SGBC afin de tirer profit de son sa voir faire et de ses innovations
technologiques. Les acquisitions permettent aussi de bloquer les concurrents,
d'améliorer la rentabilité par les économies
d'échelle et la réduction de coats, d'acquérir une source
d'épargne et des parts de marché, de réaliser les
synergies.
35 Message affiché dans les couloirs d'un grand
groupe japonais.
Mais Attention, Leur de veloppement peut poser des
problemes macro-economiques lies a l'abus de puissance dominante ou a une
"cartellisation" des marches.
En faisant des acquisitions locales et regionales, la CBC
renforcera sa domination et se hissera comme premiere banque pri vee du
cameroun.
Ces operations presentent neanmoins des sources de
risque multiples. Une alliance, une licence de technologie donnee a un
partenaire, des JOINT VENTURES sont autant de moyens de de velopper des
produits / services specifiques pour certains marches.
Generalement, on parlera d'acquisition lorsque la societe
reprise represente moins des 2/3 de l'entreprise repreneuse, au-dela, il
s'agira plutot d'une fusion.
La valeur de l'entreprise pourra etre calculee a tra vers
differentes methodes dont : - la valeur comptable,
- celle calculee sur base des benefices realises au cours
des 3/5 dernieres annees, - celle sur base des benefices
escomptes au cours des 5 prochaines annees,
- sur base du principe « quel prix de vrais-je payer
aujourd'hui pour creer la meme
entreprise ? » ou, enfin,
- la valeur marchande determinee par l'offre et la
demande.
Quel pourcentage du capital acquerir ? Au moins 10%
pour pou voir etre appele « acquisition », 100% selon la methode
americaine mais avec un risque lie a la discontinuite et a la perte d'un know
how pourtant inclus dans le prix d'achat. Une methode plus prudente
consisterait a acheter 25% des parts au debut afin de disposer d'une minorite
de blocage tout en s'assurant une option d'achat sur une part comprise entre 25
et 75% du capital a exercer au cours des 3 a 5 annees a venir.
Les partenariats pourront etre envisages avec Les
etablissements publics a caractere financier comme le credit foncier du
Cameroun (CFC), la Societe Nationale D'in vestissement (SNI) pour ne citer que
ceux-ci. Les roles et missions de ses societes se trou vent dans la premiere
partie de ce travail.
Elle peut aussi etre la banque partenaire de la de la
bourse de Douala même-ci la Douala stock Exchange (DSX) tarde a decoller
comme une vraie bourse de valeur pou vant jouer un role prioritaire dans le
marche financier camerounais.
D.10. Les suggestions alternatives.
D.10.1. Role de complémentarité avec les
Institutions de Microfinances.
Dans cette formule, la banque érige en son sein
une unité spécialisée dans la prestation des services de
microfinance, notamment le microcrédit. Le personnel et les moyens
appartiennent a la banque qui intégré les orientations
stratégiques de cette entité dans les siennes propres. Cette
entité pourra ou vrir des guichets dans les zones rurales afin
d'être partenaire du de veloppement rural par l'octroi des crédit
et a taux attractifs aux agriculteurs. La banque peut ainsi soit placer, soit
affecter son excédent de trésorerie aux opérations de
microcrédit.
En outre, la CBC pourra dans cette formule
créer les conditions d'une intégration des tontines en son sein.
L'importance des flux qui sont véhiculés dans le secteur bancaire
informel fait qu'aujourd'hui, le secteur informel n'est plus associé au
secteur formel qu'il semble concurrencer (Bekolo 1989). Si le taux de
bancarisation au Cameroun n'est que de 10%, on comprend aisément que 90%
des acti vités bancaires dans ce pays sont contrôlées par
l'informel. Le phénomene de tontine tient donc une place
stratégique dans le comportement financier des populations africaine en
générale et camerounaise en particulier. En 1985, elle concernait
47,3% des ménages au Cameroun (marchés Tropicaux. 1987). C'est
dire qu'il y a bien de la valeur a créer en s'alliant au secteur
bancaire informel.
D.II.10.2. In vestir dans les rachats des terrains et dans
l'immobilier.
Depuis l'indépendance du Cameroun en 1960, les
grandes villes n'ont cessée de s'agrandir avec une forte fluctuation des
prix de terrain. Ceci s'explique par l'exode rural, un taux
démographique tres éle vé occasionnant la création
de nouveaux quartiers, l'attirance des in vestissements dans les centres
urbains surtout avec la construction des hotels. Les plus value réaliser
dans les rachats et re vente des terrains dépassent sou vent les 100%.
Un Monsieur X témoignera lors de mes enquêtes ayant acheté
un terrain de 200 m2 a 5000 FCFA/m2 (donc e1000 000) dans
une zone inhabitée de la ville de douala en Mai 2001. Trois
années plus tard, il re vendra le même terrain a un particulier
six fois son prix d'achat (donc 6 000 000). Soit donc une plus value de 500%
!
CONCLUSION GENERALE
L'objectif de ce travail était de montrer
comment la Commerciale Bank of Cameroun pourra, a partir de sa position de
challenger dé velopper des stratégies efficaces pour être
d'ici quelques années, le leader des banques commerciales du secteur
bancaire camerounais.
Au crépuscule de notre analyse, force est de
remarquer qu'en plus des meilleures performances enregistrées par la CBC
depuis sa création en 1997, la banque a encore beaucoup a faire en terme
d'inno vation et de la mise en place d'une vraie politique de management de la
qualité. Quand on sait aujourd'hui l'ampleur que l'ebanking
génère comme valeur ajoutée dans les entreprises offrant
ce service a leurs clientèles et ses a vantages en terme de
sécurisation des procédures bancaires, d'allégement des
charges sociales, de la rapidité des procédées et de la
fidélisation de la clientèle, on se demande pourquoi la CBC
demeure en marge de cette nouvelle technologie.
En effet une simple visite de son site Web
témoigne de son étroitesse et de son manque d'originalité
(le dernier rapport annuel présenté « online » remonte
a 2005 !). Cela témoigne le peu d'importance accordée au
système d'information de l'entreprise. Or l'information est une
ressource, c'est une arme pour la bataille concurrentielle. Comme l'écri
vait M. Porter : « une analyse sectorielle menée jusqu'au bout est
une tache de herculéenne qui peut exiger des mois si on part de
zéro, pour é viter ces tra vers, un système veille
permanent permettra non seulement de ne jamais partir de zéro, mais
d'accélérer le cycle observation - compréhension -
réflexion - action, et constituera donc un support a la capacité
compétiti ve. Et cela même si l'on aborde un nouveau
métier, vu que se sera donné une définition suffisamment
large du secteur d'acti vité o1) l'on opère »
Par ailleurs, pour l'aboutissement de ses objectifs de
conquête de leadership bancaire au Cameroun, la CBC aura tout
intérêt a in venter un nouveau modèle. Le professeur
ANDREANSSEN de la Solvay Business School soulignait dans son cours de marketing
stratégique et la qualité totale : « si vous n'êtes
pas le premier, le leader, ni le plus fort, soyez le meilleur ami de vos
clients, si vous possédez une position forte dans un domaine
précis, celui-ci de vient votre territoire de compétence
»
L'enjeu est pour la CBC Bank d'être
compétitif et de gagner les parts de marché grace a des
stratégies cibles. En moins de trois ans, le Crédit Lyonnais a
vait acquis une part de marché significative dans la collecte de
dépôts en Belgique, grace a une
politique agressi ve de rémunération des
comptes a vue. La clé de la compétiti vité a vait
été clairement le prix (avec les frais de structure-agences
faibles, mais des campagnes publicitaires assez onéreuses,
probablement). Sur un produit bancaire « basique » et avec un service
peu sophistiqué. L'enjeu était clair : occuper une position, et
une part de marché avant l'échéance 1993.
La CBC Bank aura tort de considérer leurs
clients comme « fixé ». Elle doit se demander : Sur quoi ? Sur
quel produit ? Pour quel aspect du service, pour quelle partie de ses a voirs
et pour combien de temps ? De vra t-il s'in vestir ? La mondialisation de la
compétiti vité oblige en premier lieu chaque acteur dans les
services financiers a faire son « introspection compétiti ve : Sur
quoi offrirons t-ils un plus, et gagneront-ils dans un futur proche ? Certains
experts n'a vaient-ils pas pronostiqué qu'il n'y aura place en Europe
occidentale que pour une dizaine de « banque uni verselles »
dominantes d'ici l'an 2000 dès lors il serait non seulement
nécessaire de fusionner, et donc de restructurer les réseaux
« retail » mais aussi pour d'aucun, d'élargir la gamme de
service : c'est le concept de « bancassurance encouragé en France
depuis quelques années et sui vi par la banque camerounaise
Afriland.
C'est dire que la CBC Bank de vra non seulement
s'allier a cette logique moderne et globale de fusion/acquisition, mais aussi
elle de vra s'internationaliser et nouer les partenariats avec d'autres banques
hors des frontières de l'Afrique Centrale. Dans ce contexte, nous
pensons qu'elle aura beaucoup de chance de s'inscrire dans un a venir proche
parmi les plus grandes banques camerounaise et pourquoi pas en etre leader
?
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URL : http/
www.marketing-etudiant.fr
page consulté le :
ANNEXE 1 : LES CHIFFRES DE LA CBC en millions de
FCFA
LIBELLE
|
2005
|
2004
|
2003
|
2002
|
ACTIVITE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fond propre
|
11
|
960
|
10
|
718
|
10
|
748
|
8
|
947
|
PNB (CA)
|
10
|
913
|
11
|
280
|
10
|
021
|
10
|
677
|
Bénéfice net
|
1
|
550
|
2
|
577
|
1
|
910
|
1
|
868
|
Dépôt de la clientele
|
123
|
019
|
113
|
761
|
92
|
346
|
84
|
417
|
Crédits net a la clientele
|
83
|
736
|
80
|
220
|
77
|
596
|
65
|
175
|
Total bilan
|
173
|
372
|
154
|
556
|
125
|
596
|
115
|
605
|
ANNEXE 2 : LES CFIFFRES DE LA SGBC (en millions de
FCFA)
En Millions de Fcfa
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Total Bilan
|
323
|
319
|
357
|
788
|
389
|
692
|
432
|
680
|
Fonds Propres
|
26
|
538
|
30
|
049
|
33
|
760
|
35
|
830
|
Crédits a la Clientele
|
215
|
648
|
251
|
191
|
238
|
342
|
240
|
945
|
Dépôts de la Clientele
|
267
|
030
|
283
|
163
|
316
|
830
|
349
|
701
|
Engagements hors bilan
|
90
|
202
|
98
|
108
|
101
|
316
|
123
|
231
|
Produit Net Bancaire
|
24
|
895
|
26
|
523
|
27
|
430
|
28
|
298
|
Résultat Brut
|
13
|
060
|
13
|
620
|
13
|
738
|
14
|
610
|
Résultat Net
|
7
|
511
|
8
|
712
|
9
|
070
|
7
|
265
|
ANNEXE 3 : LES CHIFFRES DE LA BICEC
|
|
|
|
|
|
|
|
|
En Millions de Fcfa
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Total Bilan
|
338 859
|
393 449
|
437 144
|
449 372
|
Fonds Propres
|
26 934
|
27 983
|
30 534
|
30 391
|
Crédits e la Clientele
|
202 264
|
189 042
|
216 004
|
271 541
|
Dépôts de la Clientele
|
261 873
|
301 517
|
350 010
|
351 325
|
Engagements hors bilan
|
55 028
|
74 471
|
69 382
|
76 788
|
Produit Net Bancaire
|
29 121
|
28 913
|
30 586
|
33 389
|
Résultat Brut
|
13 011
|
13 164
|
13 432
|
14 796
|
Résultat Net
|
6 324
|
6 664
|
7 023
|
7 386
|
RESULTATS DE LA AFRILAND FIRST BANK.
Description 31/12/2007
|
Marge bancaire
|
9 823 016
|
9 646 970
|
Bénéfice d'exploitation
|
4 395 302
|
3 325 446
|
Résultat exceptionnel
|
628 624
|
598 607
|
Résultat a vant imp:Ms
|
5 023 926
|
3 924 052
|
total 3 089 715 2 413 292
|
|