Tableau n°18 : La mobilité moyenne selon le
revenu mensuel
Revenu mensuel (en FCFA)
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Effectifs
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Echantillon (%)
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Niveau moyen de mobilité
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Sans revenu
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145
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48,32
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2,39
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Moins de 25 000
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28
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9,35
|
2,83
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25 000-50 000
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31
|
10,32
|
2,9
|
50 000-75 000
|
30
|
10
|
3,22
|
75 000-100 000
|
19
|
6,33
|
3,47
|
100 000-150 000
|
22
|
7,33
|
3,68
|
150 000-200 000
|
14
|
4,7
|
4,14
|
200 000-250 000
|
6
|
2
|
3,66
|
250 000-300 000
|
3
|
1
|
3,33
|
300 000 et plus
|
2
|
0,65
|
4,77
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Source : Kabore A, enquêtes
de terrain (juillet-août 2007)
L'analyse de ce tableau montre que plus le revenu mensuel est
élevé, plus le niveau de mobilité est élevé,
car l'acquisition des modes de transport individuel dépend du revenu.
Les individus qui n'ont pas de revenu et ceux ayant un revenu compris entre
25 000 et 50 000 FCFA ont la mobilité moins
élevée avec 2,7 déplacements par personne et par jour. Les
personnes qui ont un revenu compris entre 75 000 et 200 000 FCFA ont
une mobilité moyenne de 3,9 déplacements par personne et par
jour. Le niveau de mobilité est de 4,1 déplacements par jour et
par personne lorsque le revenu mensuel est compris entre 150 000 FCFA et
200 000 FCFA. Ce niveau moyen de mobilité paraît
élevé. Les individus qui ont un revenu mensuel compris entre
200 000 et 250 000 FCFA et ceux dont le revenu est compris entre
250 000 et 300 000 FCFA, ont respectivement un niveau de
mobilité de 3,6 et 3,3 déplacements par jour et par personne.
On se rend compte que les individus qui ont un revenu compris
entre 100 000 FCFA et 200 000 FCFA ont un niveau de mobilité
plus élevé que ceux qui ont un revenu mensuel compris entre
200 000 FCFA et 300 000 FCFA. Cela peut s'expliquer par le fait que
la majorité des individus qui ont un revenu compris entre 200 000
FCFA et 250 000 FCFA et ceux qui ont un revenu compris entre 250 000 FCFA et
300 000 FCFA est constituée de commerçants et
d'enseignants. D'une part les commerçants expliquent qu'avec la saison
pluvieuse (mois de juillet), ils se déplacent très peu car plus
de la moitié de leur clientèle est composée d'agriculteurs
et d'autres part les enseignants étant en vacances n'effectuent pas les
déplacements pour travail.
Les relations entre les caractéristiques
socio-démographiques et socio-économiques et le niveau de
mobilité nous ont permis de savoir que parmi les individus
enquêtés, certains se déplacent plus que d'autres.
Lorsque l'on prend comme niveau de mobilité de
référence 3,4 déplacements par personne et par jour, on se
rend compte qu'il y a des individus à mobilité
élevée, c'est-à-dire ceux qui ont leur niveau moyen de
mobilité supérieur à 3,4 déplacements par personne
et par jour , des individus à mobilité moyenne, avec un
niveau de mobilité presque égale à 3,4 déplacements
par jour et par personne et enfin, des personnes à mobilité
réduite, celles qui ont un niveau de mobilité inférieur
à 3,4 déplacements par personne et par jour.
Ainsi dans la ville de Bobo-Dioulasso, les hommes, les
mariés, les cadres, les individus ayant un niveau d'étude
supérieur, et un revenu mensuel supérieur à 100 000
FCFA et ceux disposant de façon permanente d'un deux roues à
moteur et de voiture particulière constituent les personnes ayant un
niveau de mobilité élevé.
Les individus à mobilité moyenne de 3,4
déplacements par jour sont les actifs non salariés et ceux qui
ont une disponibilité occasionnelle d'un deux roues à moteur et
une disponibilité permanente de la bicyclette.
Il y'a enfin des personnes à faible mobilité.
Ce sont les épouses, les retraités et les captifs,
c'est-à-dire ceux qui ne possèdent pas de véhicule.
Mentionnons que la disposition en véhicule (permanente
ou occasionnelle) à un impact non négligeable sur le niveau de
mobilité d'un individu. Les personnes possédant un ou des
véhicules individuels de manière permanente se déplacent
plus que celles qui en disposent de façon occasionnelle. Les sans
véhicules sont ceux qui se déplacent moins.
Le niveau moyen de mobilité dans la ville de
Bobo-Dioulasso pourrait être plus élevé si toutefois
l'enquête s'effectuait en saison non pluvieuse, puisque pendant notre
enquête, certains enquêtés ont déclaré ne pas
effectuer de déplacements à cause de la pluie. C'est surtout les
propriétaires des deux roues et les piétons, qui ne sont pas
à l'abri de la pluie.
3.2. Les dépenses
des bobolais pour le transport
Les dépenses liées à la mobilité
se résument essentiellement aux dépenses pour l'acquisition des
moyens de transports individuels et aux dépenses d'usage de ces moyens
de transport. Ainsi il serait intéressant de connaître combien les
individus dépensent pour se déplacer dans la ville de Bobo
Dioulasso.
3.2.1. Les dépenses
pour l'acquisition des moyens de transport individuel
3.2.1.1. Les
dépenses pour l'acquisition des deux roues
L'achat d'un moyen de transport individuel peut se faire au
comptant ou sous forme de crédit. Les résultats de nos
enquêtes montrent que la plupart des individus enquêtés
déclarent avoir acheté leurs véhicules au comptant. Ainsi
89% des deux roues à moteur et 96% des bicyclettes ont
été achetés au comptant.
Seulement 4% des deux roues motorisés ont
été achetés à crédit. Cependant aucune
bicyclette n'a été achetée à crédit. On peut
donc dire que dans la ville de Bobo-Dioulasso, la population fait rarement
recours au crédit pour l'achat de véhicule individuel.
Par ailleurs, en tenant compte de l'état des
véhicules individuels à l'achat, plus de 95% des bicyclettes et
86% des deux roues motorisés ont été achetés
à l'état neuf.
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