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Etudes des facteurs limitant la faible utilisation des services de conseil dépistage volontaire par les personnes exerçant dans le secteur informel dans la ville de Ouaga: cas des petits commerçants

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par Zambendé ZIGANI
Ecole Nationale de Santé Publique/ CFDS - Technicien Supérieur en Soins Infirmiers et Obstétricaux 2004
  

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· 1. 1. Énoncé du problème

Les approches de la prévention du VIH et de la prise en charge des cas de SIDA exigent des individus la connaissance de leur sérologie VIH. L'importance du CDV a entraîné un élargissement de la promotion et le développement des services qui le pratiquent.

Le caractère prioritaire du CDV pour un système de santé dépend de la séroprévalence du VIH dans la communauté. Dans les pays où cette séroprévalence est basse, il est plus pertinent de cibler les services de CDV sur les groupes les plus touchés. Par contre dans les pays à forte séroprévalence, il est plus approprié d'ouvrir les services de CDV à toute la population.

Le Burkina Faso fait partie des pays à forte séroprévalence et accorde une priorité au développement des services de CDV. De ce fait, sous le contrôle du Secrétariat Permanent du Conseil National de Lutte contre le SIDA et les Infections Sexuellement Transmissibles (SP/CNLS-IST), les centres de conseil- dépistage volontaire ont été mis en place tant par les structures de soins publiques et parapubliques que par les associations de lutte contre le SIDA.

Ainsi de quatre (4) centres en 2001, les centres de CDV sont passés à 25 en 2002 et à 29 en 2003 sur toute l'étendue du territoire (SP/CNLS-IST PAMAC 2003). (18)

Gérés pour la plupart par les associations de lutte contre le SIDA ou financés par des Organisations Non Gouvernementales (ONG) internationales, la majorité de ces centres reste concentrée dans la ville de Ouagadougou soit 70% d'entre eux. (18)

Malgré ces efforts visibles consentis ces dernières années pour le développement des services de CDV, ceux-ci restent très insuffisants en nombre et inégalement repartis sur l'ensemble du territoire national. Cette situation limite leur accès à toute la population.

Cependant dans la ville de Ouagadougou qui renferme 70% de ces services, ce sont essentiellement les élèves/étudiants et les fonctionnaires qui les utilisent. En effet au cours de l'année 2002, ce sont 19,9% des élèves/étudiants et 14,1% des fonctionnaires qui ont eu à utiliser ces services (CNLS-IST / PAMAC 2002). (18)

Quant aux personnes exerçant dans le secteur informel qui compte plus de 80% des actifs urbains de notre pays (INSD 1991), ce sont seulement 12,11% d'entre elles qui ont fait leur test de dépistage en 2002. (18)

A la lumière de ces résultats des activités des centres de CDV du VIH au cours de l'année 2002, le constat est que ces services sont sous utilisés par les différentes couches socioprofessionnelles au Burkina. Cette sous utilisation est encore plus importante pour les personnes exerçant dans le secteur informel.

Alors qu'est-ce qui pourrait expliquer cette sous utilisation des services de CDV du VIH par cette couche pourtant importante dans la vie économique et sociale du Burkina ?

Quelles que soient les raisons de cette situation, si elles ne sont pas identifiées afin de susciter un changement de comportement au sein des acteurs du secteur informel, le taux de séroprévalence du VIH dans ce groupe qui est déjà de 20,49% dans les centres de dépistage (CNLS-IST / PAMAC 2002) (18) pourrait aller crescendo. De ce fait, l'économie du Burkina déjà affectée par l'infection à VIH, le sera encore davantage. En effet le secteur informel contribue pour plus de 31% au produit intérieur brut (PIB) du Burkina.

Pour donc améliorer l'utilisation de ces services de CDV du VIH, il conviendrait d'élaborer de nouvelles stratégies en complément de celles déjà existantes au regard des facteurs explicatifs.

C'est dans cette perspective que notre recherche s'intéresse au diagnostic des facteurs qui expliquent la faible utilisation des services du CDV du VIH par les acteurs du secteur informel particulièrement les personnes exerçant dans le petit commerce dans la ville de Ouagadougou.

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