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Etudes des facteurs limitant la faible utilisation des services de conseil dépistage volontaire par les personnes exerçant dans le secteur informel dans la ville de Ouaga: cas des petits commerçants

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par Zambendé ZIGANI
Ecole Nationale de Santé Publique/ CFDS - Technicien Supérieur en Soins Infirmiers et Obstétricaux 2004
  

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1) Connaissances sur le VIH/SIDA et le test de dépistage

Les voies de transmission ne sont pas toutes connues des personnes enquêtées.

Seule la voie sexuelle est plus connue par les enquêtées (99%).

Il en est de même des signes et les moyens de prévention dont seuls la diarrhée et le port du préservatif sont le plus connus par les enquêtées ( respectivement 56% et 70% d'entre elles les ont ressorties).

Cela peut s'expliquer par le fait que la voie sexuelle est la principale voie de transmission, la diarrhée l'un des principaux signes du SIDA, le préservatif le principal moyen de prévention.

Quant au test de dépistage, la presque totalité (97%) des personnes enquêtées sont au courant de son existence.. Cependant, les lieux de sa réalisation, ses avantages ne sont connus que par une minorité des personnes enquêtées. En effet, ce sont seulement 39% et 25% des enquêtées qui savent respectivement que le test volontaire se réalise dans un centre de dépistage et à savoir qu'il permet de se protéger et de commencer les soins à temps. Pour la majorité d'entre elles (57,31%), les avantages du test se résument à « savoir son état de santé ».

Cette situation peut être due à l'insuffisance et à l'inégale répartition des centres de dépistage d'une part et à l'insuffisance de la promotion du test.

Tout cela constitue des facteurs pouvant influencer négativement l'utilisation des services de dépistage comme le confirment certaines études.

En effet, BOHMER et al. en 1997 dans une étude réalisée auprès d'adolescents ougandais, a montré que la localisation des services était un des obstacles à la fréquentation des services de CDV. (13)

D'autre part, Family Health International dans le cadre de la mise en oeuvre d'un projet de prévention et de soins, a montré que l'un des obstacles au CDV dans les pays en développement est l'ignorance des avantages du test par les clients potentiels. (11)

Nous pensons que la création des centres de dépistage intégrés aux services de santé et l'organisation des campagnes de sensibilisation sur le VIH/SIDA et le test de dépistage permettront de mieux connaître ceux-ci et d'améliorer l'accessibilité et l'acceptabilité du test de dépistage.

Notre hypothèse selon laquelle «  l'insuffisance de connaissance sur le VIH/SIDA et le test de dépistage explique la faible utilisation de ces services par les personnes exerçant dans le petit commerce» est ainsi vérifiée.

ATTITUDE FACE AU TEST DE DEPISTAGE

La majorité des enquêtées soit 75% sont disposées à accepter le test s'il leur était proposé. Ce résultat confirme ceux obtenus par des études antérieures.

Ainsi, Odette ROUAMBA, en 1994 dans son étude intitulée : « Dépistage volontaire et remise des résultats » réalisée auprès des femmes enceintes à Bobo, a montré que 90,8% des femmes étaient disposées à accepter le test s'il leur était proposé. (22)

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