RESUME
Les activités de production de café et de cacao
sont réalisées par des exploitants familiaux avec une superficie
moyenne d'un hectare.
Durant le monopole de l'Etat, les producteurs n'effectuent que
la collecte primaire des produits de rente contre de modestes commissions. Les
planteurs ont formé des groupements afin de mieux collecter les
produits. Les conditions de marché n'ont pas permis à ces
derniers d'atteindre leurs objectifs.
Les producteurs, sans véritables moyens de
défense, assistent à la baisse progressive du prix de leurs
café et cacao et, par ricochet, à la réduction de leur
pouvoir d'achat. Ces prix non rémunérateurs ne constituent pas un
instrument adéquat pour encourager les producteurs et améliorer
leurs revenus.
Afin de rendre plus compétitive la filière
café-cacao et consolider les initiatives de base, l'Etat a pensé
à la libéralisation de la filière sur proposition des
institutions de Bretton Wood. Les pouvoirs publics ont initié de
nouvelles orientations stratégiques, tout en redéfinissant le
rôle des différents acteurs de la filière. Les grandes
lignes de la nouvelle orientation prévoient le désengagement de
l'Etat de la filière café-cacao et une plus grande
responsabilisation des organisations paysannes.
Après la levée du monopole de l 'OPAT, le
secteur est ouvert aux privées qui doivent écouler les produits
directement sur le marché international. Ils seront donc en contact
direct avec les cours mondiaux. Le prix au producteurs est théoriquement
élevé et représente environ 70 % du prix FOB.
Malgré la libéralisation du commerce au Togo,
les produits de rente transitent toujours par le long circuit. L'allongement de
ce circuit par un grand nombre d'intermédiaires entraîne
l'augmentation des coûts de transactions :
cette situation est loin de profiter aux producteurs.
Ainsi le commerce équitable se présente comme
une solution ultime pour améliorer les conditions de vie des
producteurs. Avec l'assistance des partenaires étrangers, deux
organisations de producteurs exportent leurs produits vers les consommateurs
européens.
Mots-clés : production, prix,
libéralisation, compétitivité, café, cacao,
monopole, organisations paysannes.
ABSTRACT
Coffee and cocoa production is done within family
exploitations on an average area of one hectare.
During the monopoly of the government, the producers only
realized primary collection of cash crops against fair commissions. For this to
be more efficient, planters had formed groups but the success of these had been
hampered by the condition of the market.
Producers had to face without aid the progressive lowering of
their coffee and cocoa prices, which consequently reduced their purchase
capability. Those prices were neither remunerative nor did they have incentives
for improving the farmers incomes.
Due to the importance of strengthening the farmers initiatives
and also the need for competition in the coffee-cocoa channel, the government
introduced liberalization. Public powers have generated new strategic
directives while making precise the role of different actors within the
channel. Essentially, the new trend puts emphasis on government disengagement
from the channel and the need for much more responsibility by farmers
organizations.
After the monopoly of OPAT has been lifted, farmers should
then be able to sell off their products to the international market directly.
They will then be in direct contact with world prices. Theoretically, they
should obtain a relatively-high price, 70% of FOB price.
Nevertheless, liberalization of trade in Togo has not
prevented cash crops from passing through the long circuit. Lengthening this
circuit with many intermediaries has resulted in an increase in transaction
costs. This is not to the advantage of the producers.
The final solution for improving the life conditions of the
producers appears to be impartial trade. Now with the support of foreign
partners, two farmer organization can now export their products to Europe.
Key-words : production, price,
liberalization, competition, coffee, cocoa, monopoly, farmer organization.
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