3.1.4 Contexte sanitaire
Selon le Nouvel Observateur Atlaséco 2009, le Cameroun se
caractérise par des conditions sociales et sanitaires précaires.
Le paludisme et le sida restent les deux principales causes de
mortalité. L'accès de la population à l'eau potable et
à l'assainissement demeure déplorable alors que le pays
possède des ressources hydrauliques abondantes.
Encadré a. Focus de
Atlaséco 2009
Un secteur de santé défaillant
Le recul du Cameroun au classement de l'indicateur de
développement humain (IDH) du PNUD (135ème sur 173
pays en 2000 contre 144ème sur 166 en 2005) est en partie
imputable à la dégradation de son système de santé.
La part de la santé dans le budget de l'État ne dépasse
pas les 5 % et les ménages sont obligés de financer aux trois
quarts leurs dépenses. L'espérance de vie des hommes est
passée de 48 ans en 1997 à un peu plus de 45 ans en 2005, le taux
d'infection du VIH est resté élevé (5,5 % pour la tranche
15- 49 ans) tandis que le paludisme demeure la première cause de
mortalité (40 % des cas d'hospitalisation)
Source : Le Nouvel Observateur
2009.
Le système de santé au Cameroun s'articule autour
d'une organisation ayant la forme d'une pyramide comprenant des structures
administratives, des structures administratives de gestion et des structures de
soins. Ce système s'articule autour de trois sous-secteurs, à
savoir :
· le sous secteur public ;
· le sous secteur privé ;
· le sous secteur traditionnel.
Le sous secteur- public : Il repose sur trois
niveaux :
· le niveau central ou stratégique : qui est
chargé de définir la politique du pays ;
· le niveau intermédiaire, qui comprend les dix
délégations régionales, chargées d'assurer la
programmation et la supervision des activités sur le terrain ;
· le niveau périphérique qui constitue
l'interface entre les services de santé et les communautés
bénéficiaires.
Le pays est subdivisé en 178 districts de santé
comprenant 239 hôpitaux de district (150 relèvent du secteur
public et 89 du secteur privé). À ce réseau s'ajoutent 2
129 centres de santé intégrés, structures en charge des
soins médicaux de base, de l'éducation sanitaire de base, et des
soins pour femmes. Ces chiffres cachent cependant de fortes disparités
régionales. En effet, l'offre publique de soins est insuffisante et
inégalement répartie : 30 % des centres de santé et 50 %
des hôpitaux sont concentrés dans deux provinces (Ouest et Centre)
alors que le Nord et l'Extrême-Nord ne disposent que de 17 % des centres
de santé.
Le sous-secteur privé : Les
soins de santé offerts par ce sous système comprennent
ceux offerts par le sous secteur privé à but lucratif et par le
sous système à but non lucratif.
Le sous secteur-traditionnel
Le gouvernement du Cameroun à travers le ministère
de la santé publique, à rédigé en 2002 une
stratégie sectorielle de la santé, puis elle a été
révisée en 2006. Les axes stratégiques permettront
d'atteindre d'ici 2010 les principaux objectifs ci-après :
· réduire de 1/3 au moins la charge morbide
globale et la mortalité des groupes de populations les plus
vulnérables ;
· mettre en place, et pour 90 % de la population une
formation sanitaire délivrant le Paquet Minimum d'Activité
(PMA) ;
· pratiquer une gestion efficace et efficiente des
ressources dans 90 % des formations sanitaires et (services publics et
privés de santé), à différents niveaux.
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