L'apport du management dans la gestion des entreprises financières en RDC. cas de la banque centrale du Congo/ Lubumbashi( Télécharger le fichier original )par Pathy MULAJ-A-MULAJ Université de Lubumbashi - Licence 2008 |
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES ET THEORIES SCIENTIFIQUES DE REFERENCESection 1. Définition des concepts opératoiresPour éviter les confusions particulières et surtout dans le souci d'orienter tous ceux qui aurons à nous lire dans ce travail. C'est d'autant plus que la conscience se veut tout d'abord noble d'un ensemble de concepts clairement défini, C'est pourquoi nous devient impérieux avant d'entamer notre travail, il sera question de définir les concepts de base qui forment l'intitulé de notre sujet ainsi que la relation entre les concepts opératoires et la théorie scientifique qui peuvent expliquer mieux les prémisses de notre étude. Pour y arriver nous avons mis l'accent sur les concepts suivants : Ø Apport Ø Management Ø Gestion Ø Entreprise publique (financières). a. ApportLe concept apport est synonyme du mot contribution, c'est-à-dire qu'un apport est une part apportée par quelqu'un à une action commune. Le concept apport est défini selon le dictionnaire petit Robert comme une action d'apporter. On peut apporter à quelqu'un des biens, les apports des actionnaires à une entreprise13(*). b. Managementb. 1 Définition de Management Etymologiquement « management » dérivant du latin « Manus » la main signifie « manoeuvre ». Le manager est dans ce sens, celui qui organise la manoeuvre et le management, la manière dont les dirigeants organisent la manoeuvre ; c'est-à-dire la manière dont ils mènent, en touchant de leur main la réalité, l'entreprise vers sa finalité. Dans la langue anglaise courante « to manage » signifie « s'arranger » pour que cela marche, faire en sorte que cela aille. Dans cette acceptation, le management serait l'art ou la science de s'arranger pour que le résultat visé soit atteint, autrement dit, l'art ou la science d'être efficace. Le management est une action ou un art ou une manière de conduire une organisation, de la dirigé, de planifier son développement, de la contrôler, il s'applique à tous les domaines de l'activité de l'entreprise. Dès lors quelques taches ou activités essentielles se dégagent du processus de management tels que la planification, l'organisation, le commandement, la coordination... b.1.1 La planification
La planification est l'organisation selon un plan c'est-à-dire l'organisation selon un ensemble des dispositions adoptées en vue de l'exécution d'un projet (ou d'un plan). Il s'agit d'un processus volontaire de fixation d'objectifs, de détermination des moyens et des ressources nécessaires pour les atteindre, la définition des étapes à franchir pour les réaliser. La planification concerne aussi bien les longs termes que les actions en moyens et courts termes. La planification est l'aboutissement d'une série d'étapes commençant par le diagnostic de la situation à étudier et se terminant par le choix du plan. La planification formule des objectifs et définit la stratégie à suivre. Tout processus de la stratégie, de planification doit commencer par la formulation de la stratégie qui comprend des objectifs, le champ d'activités ( afin de bien concentrer les efforts sur un domaine précis), le vecteur de croissance ( afin de connaître la manière selon laquelle le processus va s'effectuer), l'avantage compétitif (qui permet de mettre l'accent sur les compétences destructives de l'entreprise) et enfin la synergie (qui donne des indications sur les complémentarités qui peuvent être recherchées). La stratégie étant définie, il s'agit à présent de la faire dans les faits grâce au plan stratégique qui couvre l'ensemble de domaines touchés par l'activité il porte sur les choix fondamentaux d'objectifs, l'allocation des ressources, l'orientation des stratégies et l'articulation des priori dans le temps.
b.1.2 L'organisation
L'organisation, c'est la partie la plus visible du management, l`organisation sur le plan formel, elle va permettre de définir les tâches, à accomplir, de les regrouper, d'établir les liens d'autorités, de formulation et de coopération qui lieront les hommes entre eux. De manière schématique, on peut distinguer 3 catégories de problèmes d'organisation au sens précis du terme : 1. les problèmes de structures ou d'organisation générale : ce sont ceux qui ont trait à la répartition entre les services. 2. les problèmes d'organisation de procédure ne sont sans liens avec les précédents : ils ont pour objet de définir la manière optimale selon laquelle doivent être préparées et prise les décisions de l'administration. On peut en donner de nombreux exemples : procédure d'attribution d'un permis de conduire, procédure budgétaire, préparation d'un marché, procédure d'exploitation. 3. les problèmes d'organisation du travail administratif couvrent un ensemble très vaste des questions qui vont de l'aménagement des locaux et de l'équipement mécanique des bureaux à l'amélioration des modes opératoires : elles sont toutes pour fin l'accroissement de la production des travaux administratifs quotidiens. b.1.3 Le commandement
BRILLMAN.J., « ouvrage les meilleures pratiques de management » définissent le commandement comme étant un acte détenteur d'une autorité statutaire en vue d'obtenir un but précis. Ils supposent selon eux un rapport de subordination chez l'exécutant, une communication (ordre) et des moyens d'exécution14(*). Selon DURAND.P. , SIMON F-X., le terme commandement désigne la traduction opérationnelle des relations de pouvoir et de contrainte à l'intérieur d'une structure hiérarchisée. Il vise ainsi la détermination d'action coordonnée dans un groupe humain.
Un bon commandement assure une performance collective et fait progresser l'organisation vers le but fixé, il est source de satisfaction pour ses membres et renforce leur cohésion. Le commandement autoritaire permet parfois d'atteindre une grande efficacité, mais entraîne certaines insatisfactions qui nuisent au moral du groupe. Le commandement démocratique plus délicat à exercer crée un meilleur climat et permet aux minorités d'apporter une contribution qui risquerait d'être perdue dans une autre ambiance. Chaque style de commandement peut être efficace dans une situation et pour un certain groupe, mais pas dans d'autre. Cette notion de commandement est indissociable à celle de « Leadership, D'autorité, de Pouvoir, de Responsabilité »etc.15(*) 1. Leadership Le leadership est un phénomène social universel, omniprésent. Dès que quelques hommes sont ensemble, indépendamment de leur âge ou de l'endroit, il se manifeste. Les leaders apparaissent des le jardin d'enfants pour proposer un mener les jeux ou créer les clans. Même dans les lieux sévèrement contrôlé comme les prisons, les leaders émergent pour organiser les revendications ou la révolte. Tous les processus sociaux qui ne sont pat tout à fait spontanés ou routiniers ont besoins des leaders. Les moyens d'accès au leaderships peuvent être extrêmement variés; le talent, la sympathie éveillée, l'habilité des capacités, la télégénie, les gens qui savent voir l'avenir, visionnaire pression, la coercitive, la contrainte, la fortune,... peuvent avoir leur part. Le leadership peut être considéré comme un service dans ce sens qu'il cherche à réaliser le besoin de l'autre ou du groupe en exerçant les fonctions requises.
Le leader est celui qui mobilise différentes ressources qui indispensable à l'action collective et qui en constitution « la matière » des hommes, bien entendu, mais aussi des valeurs, des croyances, des aspirations, des idées, des symboles, des énergies, des techniques, de l'argent, d'un savoir- faire, des influences etc..
Ces ressources sont organisées pour atteindre les buts que les hommes emmenés par le leader poursuivre. Le leader peut aussi poursuivre ses propres finalités (comme l'exercice du pouvoir et instrumentaliser ses suiveurs à cet effet). Le leader entrevoit une très grande idée. Il maîtrise le but de la vie ainsi que l'oeuvre du groupe ou de l'organisation.
Le chef est le détenteur d'une autorité statutaire ou personnel : c'est un personnage social qui assure un rôle et les fonctions de commandement dans un groupe organisé.
Le concept de cadre a été défini de plusieurs manière et ce, par plusieurs auteurs. D'après BOUN.X et SIMON, F-X(16(*)), le vocable « cadre » signifie tous les collaborateurs du chef d'entreprise depuis le chef de service jusqu'au chef de groupe ou d'équipe occupant une hiérarchie ou ils sont placés vis-à-vis de leurs subordonnés. Pour BOUN.X.et SIMON. F-X, les cadres sont précisément ceux qui occupent tout espace en situant entre le sommet et la base. Ils sont les canaux à travers lesquels les intentions des directions et les informations montent, ils sont chargés de l'intégration, ils dirigent le système de gestion par lequel fonctionne l'entreprise (17(*)). Style de leaderships : il existe plusieurs classifications de styles de leadership : 1. le style autocratique : ce style est celui du leader (manager ou chef) qui commande et qui prend toutes les décisions avec le minimum des consultations ou des participations de ses subordonnés. Ce style de leader n'hésite pas à recouvrir à la force et à des sanctions pour que le travail soit fait comme il le désire. Ce style de leaderships est efficace dans certaines situation surtout celle ou les individus préfèrent qu'on leur dit quoi faire. 2. le style paternaliste : ce style est celui du leader qui affiche une attitude bienveillante envers les subordonnés, il désire leur offrir les meilleurs salaires, les meilleures conditions du travail etc. il est généreux et accroît le sentiment de sécurité chef certains employés. 3. le style démocratique : c'est celui qui encourage la participation aux décisions de la part des nombre du groupe. Il est à l'opposé du style autocratique, puisque le leader démocrate fait confiance à ses subordonnés. Ce style de leadership se caractérise par la délégation de l'autorité, par la participation des employés au processus de décisions et par la liberté d'exécuter le travail à leur manière. Le leader de ce style voit à ce que les tâches des subordonnés soient coordonnées et que le travail s'effectue dans un environnement agréable. 4. le style collégial : c'est celui du leader qui sait faire place à la loyauté, l'amitié, à l'échange ; c'est le style de leadership adopté par les professions libérales. Il privilégie le travail en équipe et fait prendre conscience du niveau de qualification et d'intérêt de chacun des membres. 5. le style laisser-faire : ce style est plutôt une abdication du pouvoir. Le leader de ce style laisse ses subordonnés agir à leur guise autant en ce qui concerne le choix des objectifs que pour leur réalisation, le principal souci de ce type de leader, c'est d'éviter des problèmes tout en donnant l'impression de travailler. Le style de direction se différencie d'une organisation (ou d'une entreprise) à une autre ou d'un dirigeant à un autre. Il faut éviter cependant de voir les choses en croyant qu'il existe un style de leadership idéal.
L'effet de différents styles de leadership dépend de tous les paramètres de la situation dans laquelle l'autorité doit être exercée. Le style d'autorité efficace est fonction de la situation ou du contexte de travail. Dans la pratique, le commandement combine selon des proportions variées : l'autoritarisme, la démocratie et le laisser-faire. Le dosage du leadership est fonction de plusieurs paramètres : personnalité individuelle du chef, personnalité du groupe, les circonstances ou les situations ... D'après MARY.P. FOOLET, le management est défini comme l'art d'obtenir des résultats par le travail d'autrui. Ici, le rôle du manager qui exerce cet art revient à disposer l'organisation, le travail de l'homme et les autres ressources de manière à atteindre les buts organisationnels. L'accent est placé sur la responsabilité du manager vis-à-vis du travail de ses subordonnés, de l'utilisation des autres ressources(18(*)). DOUGLAS Mc GREGOR quant à lui, le management consiste à fournir un effort rationnel et efficace pour définir le gouvernement des entreprises basé sur le principe de préparation méthodique de l'action ainsi que le principe de souplesse et d'adaptation permanent. C'est une fonction, la fonction de management comporte des tâches bien définies et spécifiques : Ø Planifier Ø Organiser Ø Diriger Ø Contrôler Le manager apparaît comme un planificateur, un organisateur, un leader et un contrôleur en vue de conduire l'organisation vers la réalisation de ses buts (19(*)) Pour notre part, nous définissons avec le professeur KALUNGA M, le management est aujourd'hui défini comme une démarche qui consiste à combiner et à coordonner rationnellement les différentes ressources (matérielles, techniques, humaines, financières, temporelles, informatives, communicationnelles) en vue d'atteindre avec le maximum d'efficacité et d'efficience les objectifs de l'entreprise ou de l'organisation. De manière simple le management est la science de l'efficacité et de l'efficience. * 13 _ Dictionnaire petit robert, éd. Connaissance et savoir, Paris, Avril 2007,p 57 * 14 _ BRILLMAN.J., Les meilleures pratiques de management, Paris, éd. d'organisation, 1998, p.148 * 15 _DURAND.P., SIMON F-X., Manager par la valeur, in revue-Echanges,200,n 166 * 16 _ BOUN. X.et SIMON.F-X, Tous gestionnaires, 2e éd, Dunod, Septembre 2006 , p.87 . * 17 _BOUN .X. et SIMON.F-X, idem.p.88 * 18 _ MARY.P. FOOLET, cité par KABEYA LUBILANJI, Notes de cours de management, L1SPA, UNILU, 2004-2005 * 19 _DOUGLAS Mc G, the human side of enterprise, Mc Grow hill,1960,p64 |
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