No = -----------------------------
2 x 702 506,9 788
= 0,833 279 098 fois par an.
Cette cadence peut aussi être trouvée par la
formule simple
Da
No =
----
Qe
Preuve
31 774
No = ---------------
38 131,28 166
= 0,833 279 098 fois
par an.
Ceci explique que la CINAT doit produire pour 0,833 279 098
fois une quantité de 38 131,28 166 tonnes. Cette candace est
inférieure à une fois par an. Nous allons ainsi déterminer
cette période.
4. 3. 4. LA PERIODE DE
REAPPROVISIONNEMENT
(T°)
La valeur optimale de T° appelé «
période économique correspondant à cette valeur de
Qe » est T°
2 Ka
T° =
---------
Da x Ks
2 x 702 506,9 788
T° = ----------------------
31 774 x 30,70 363
= 1,200 078 103 soit 14 mois et
12 jours
Le temps de réapprovisionnement est supérieur
à une année, soit 14 mois et 12 jours. En d'autres termes, la
CINAT devrait produire à la fois la quantité de 38 131,28 166
tonnes et dans l'intervalle de 14 mois et 12 jours.
4.4. ANALYSE CRITIQUE
Le modèle de Wilson est souvent pris comme
référence dans la gestion des stocks dans la mesure où il
conduit sous certaines hypothèses, à la minimisation du
coût total de gestion des stocks constitué des coûts de
possession des stock et des coûts de lancement de production ; cette
minimisation du coût total de gestion économique des stocks
excluant l'éventualité de rupture des stocks et de
détention des stocks excédentaires avec leurs
conséquences.
L'analyse minutieuse de l'activité de la Cimenterie
Nationale pour laquelle nous avons examiné la gestion des stocks
fabriqués, c'est-à-dire les stocks de ciment portland obtenu par
la transformation des matières appropriées sur place à
Kimpese, conduit aux évidences suivantes :
1. Cette entreprise a connu un rythme irrégulier de son
exploitation à cause des problèmes de divers ordres parmi
lesquels : les conflits des dirigeants entre eux d'une part et entre les
dirigeants et le personnel d'autre part. Ces problèmes ont eu comme
conséquence les arrêts fréquents de l'usine qui
s'accompagnaient de rupture des stocks ;
2. A la lumière des statistiques de production et de
vente, il y a lieu de dire que la demande du ciment de CINAT existe
toujours ; toutes les quantités produites étaient
régulièrement vendues. Ceci s'explique par la faiblesse de stock
final et initial et par conséquent par la faiblesse du stock moyen qui
conduit à une vitesse de rotation exagérément grande, soit
40,68. Nous pouvons ainsi dire que cette vitesse de rotation des stocks n'a
été nullement signe de bonne gestion des stocks mais
conséquence d'une incapacité à satisfaire constamment et
régulièrement à une demande permanente mais souvent non
servie.
3. Ce qui précède conduit à soutenir sans
beaucoup de risque d'être contredit que dans son exploitation, la CINAT
n'a préconisé aucune politique de la gestion des stocks ; le
souci momentané des dirigeants de cette entreprise se résumant
dans la production surtout que la vente de leur ciment ne pose pas de
problèmes malgré l'existence d'une cimenterie concurrente de
taille mais qui n'est pas en mesure de satisfaire sa demande et surtout qu'elle
vend son ciment à un prix relativement supérieur.
Par ailleurs, il se révèle que le modèle
de Wilson, qui devrait servir de référence pour la mise en place
d'un système de gestion des stocks approprié, est
confronté à plusieurs difficultés qui le rendent
pratiquement irréaliste. Parmi ces difficultés nous pouvons
épingler :
1. La difficulté rencontrée pour connaître
exactement la demande proprement dite du ciment de la CINAT. Cette
difficulté était contournée en recourent aux
quantités du ciment effectivement vendues ; et comme ces
quantités dépendaient du niveau de la production, il était
souhaitable de considérer la quantité moyenne comme la demande
constante pendant l'intervalle de notre étude ;
2. En ce qui concerne le délai de livraison et
l'entrée en stock qui devraient être respectivement inexistant et
immédiat, toute la quantité optimale ne pouvant être
produite instantanément, l'application du modèle repose sur
l'admission selon laquelle la livraison s'effectue en un seul lot unique, le
jour de la production de la dernière quantité. Cette
difficulté oblige la prise en compte de la notion de point de commande
sur le plan stratégique ;
3. La difficulté d'estimation des coûts de
possession des stocks et de lancement de production. Les estimations prises en
compte dans notre étude ont été faites par le service de
la comptabilité analytique de la CINAT, mais ces estimations nous
paraissent arbitraires ; c'est pourquoi les conclusions auxquelles nous
avons abouti ne se situent que dans les limites de ces estimations ;
4. L'irrégularité de l'exploitation pendant
l'intervalle de notre étude qui s'illustre entre autres par la rupture
des stocks est de nature à donner un coup de fouet à
l'application du modèle de Wilson en lieu et place de celui
probabiliste. Toute fois, cette rupture n'est pas tributaire d'une quelconque
décision de gestion des stocks mais plutôt la conséquence
des paramètre exogènes ; la prise en compte de cette rupture
des stocks s'avère sans objet dans le cas précis de cette
entreprise.
En définitif, nous pouvons admettre que malgré
l'irréalisme de certaines des hypothèses du modèle de
Wilson, ce dernier reste et demeure une base et un point de départ de la
mise en place d'un système de gestion économique des stocks du
ciment à la Cimenterie Nationale. Il est simplement question de
maîtriser les paramètres d'exploitation qui sont d'ailleurs
exogène au modèle et d'éviter l'arbitraire dans
l'estimation de coûts de lancement et de possession des stocks sans
oublier de tenir compte de la notion de point de commande ou de lancement de
production dans le système à en mettre en place.
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