La gestion du risque( Télécharger le fichier original )par Fulbert Désiré Kammoé Haute Ecole ICHEC (Brussels Management School) - Master Sciences Commerciale (Option FINANCE) 2010 |
INTRODUCTION GENERALE(( L'entreprise internationalisée doit savoir
manier les outils financiers et les outils de gestion La suppression des frontières à la libre concurrence, l'étroitesse des marchés locaux et la mobilité des personnes, des moyens et des capitaux, ont emmené les entreprises à se lancer à l'export. L'exportation est l'activité qui permet aux entreprises de vendre les marchandises sur les marchés étrangers. Le marketing de l'exportation consiste à prolonger à l'étranger, une politique fructueuse sur le marché local. Grâce à l'exportation, l'entreprise peut multiplier ses chances de succès en allant à la conquête des clients situés en dehors du territoire national. L'importance des flux d'échanges entre les entreprises exportatrices et leurs clients étrangers va donc accroître le volume des capitaux échangés ainsi que la naissance d'un marché de change (FOREX). Quant au marché des taux d'intérêt, il résultera de la nécessité pour les entreprises et les États de rembourser leurs crédits ou de payer leurs dettes contractées soit à taux fixes soit à taux variables. Le phénomène de la mondialisation, encouragé par des échanges de l'Ouest à l'Est, et du Nord au Sud, permet de comprendre l'importance du commerce international comme vecteur du développement. Il génère d'extraordinaires occasions aux entreprises d'accroître leurs chiffres d'affaires et leurs bénéfices. Cependant, le risque est inhérent à toute activité commerciale. L'internationalisation des activités des entreprises et le développement des places financières internationales causé par le passage d'un système de change fixe vers un système de change flottant (mars 1973) est à l'origine de l'avènement des nouveaux types de risques différents des risques classiques. Ce sont des risques financiers. Ils proviennent des crédits que les entreprises accordent à leurs clients internationaux et surtout des variations imprévisibles des taux de change, des taux d'intérêt et des cours des matières premières. Quand ces risques ne sont pas maîtrisés, ils peuvent être à l'origine de plusieurs faillites d'entreprise2. Aucune entreprise, grande ou petite ne peut être à l'abri des fluctuations des taux de change et des taux d'intérêt. La pensée dominante dans le domaine de la finance internationale, du marketing et de la communication fait aujourd'hui de la gestion du risque le capital premier des entreprises. La gestion du risque est devenue le centre de toutes les préoccupations des responsables financiers qui lui ont donné des pouvoirs presque occultes capables de résoudre tous les problèmes de croissance. Il est donc important pour les entreprises de prendre en considération l'existence des risques financiers et de trouver les techniques pour les gérer au mieux. C'est dans ce contexte fluctuant où les entreprises sont préoccupées par les conséquences négatives de leurs expositions aux risques financiers qu'il m'est apparu opportun de baser mon mémoire sur la gestion des dits risques. La problématique de la gestion des risques financiers est au coeur des préoccupations des entreprises, elle est au coeur de notre étude. Les statistiques de faillites d'entreprises enregistrées en Belgique pendant les trois premiers mois de l'année 2010 montrent une augmentation de 20,6% par rapport à la même période de l'année précédente. Le secteur du commerce a connu une hausse de 4%3. L'ampleur de ces pertes d'entreprises, le chômage qu'elle engendre et les déficits des États ne peuvent qu'interroger nos consciences. Quelles sont les principales causes de faillite d'entreprises de ces dernières années? Les réponses se trouvent sans doute dans la crise financière actuelle qui secoue le monde, et c'est là que se trouve l'intérêt de notre sujet de mémoire. À partir d'une analyse sur les conditions à remplir pour vendre à l'international, et d'une description des différents risques inhérents à cette activité, l'objectif de ce memoire est de montrer comment mettre au sein d'une entreprise, une activite de gestion des risques financiers lies a son ouverture internationale. Cette étude consacre sa première partie au diagnostic des capacités internationales de l'entreprise. Le but visé est d'expliquer les pré-requis de l'activité de la vente internationale. La deuxième partie étudie la manière dont se manifeste les risques financiers inhérents aux activités d'exportations de l'entreprise : leurs origines, leurs identifications, leurs évaluations et leurs conséquences. 2 La crise financière de 2008 est à l'origine de nombreuses faillites d'entreprises au monde. 3 Http://statbel.fgov.be/fr/binaries/bri_fr_tcm326O77255.pdf, Page consultée le 07/05/10. L'idée force de la troisième partie est double; dans le chapitre 1, nous étudierons le marché de la friperie en Belgique en général avec ses acteurs en présence. Puis une enquête réalisée auprès de ces acteurs nous aidera à mesurer leur degré d'exposition aux risques financiers. Enfin, le chapitre 2 est consacré à la gestion de ces risques au sein d'une entreprise cible à l'aide des techniques appropriées: il s'agit de la société IRCEB N.V Export Dendermonde. PARTIE 1 : L'ETUDE DU POTENTIEL D'EXPORTATION L'étude du potentiel d'exportation de l'entreprise est une activité du commerce internationale. Il serait aberrant d'avancer dans la première partie de ce travail sans toutefois répondre à la question suivante: Qu'est-ce que le commerce international? « Il s'agit pour une entreprise de l'ensemble de ses activités commerciales requises pour produire, expédier et/ou vendre des biens et des services sur la scene internationale. Le terme inclut le commerce, l'importation et l'exportation de biens et de services, la concession de licences dans d'autres pays, et les investissements étrangers. Le commerce international permet a un pays, de consommer plus qu'il ne produit, notamment par ses ressources propres, ou d'élargir ses débouchés afin d'écouler sa production »4. Avant de se développer sur les marchés extérieurs, l'entreprise doit vérifier qu'elle dispose des capacités nécessaires ou qu'elle peut les acquérir : tel est le but du diagnostic des capacités internationales de l'entreprise (objet du chapitre 1). Ensuite, il faudra qu'elle repère les marchés cibles, c'est-à-dire ceux sur lesquels vont se diriger en priorité ses efforts (objet du chapitre 2). Afin d'évaluer ses chances de réussite sur ces marchés cibles, et de minimiser les risques encourus, l'entreprise doit avoir une vision éclairée et un plan d'attaque solide. Cette première partie consiste à montrer les formalités à respecter par les entreprises avant de se lancer à l'export. Tout ceci sera détaillé dans l'optique de poser les bases de la problématique de notre travail. Problématique qui montrera que le commerce international est par nature risqué. Nous tenterons de répondre dans les lignes qui suivent à la question de la mise en place au sein de l'entreprise IRCEB N.V. d'une activité de gestion des risques financiers liés à son ouverture internationale. 4 Isabelle Limoge, Karl Miville-de Chêne, ob cit , page 6 |
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