ANNEXE II
Technique de référence pour la
détermination de la CM
1. Méthodes de dilution :
> en milieu liquide :
On prépare une série d'une dizaine de tubes
à hémolyse dans lesquels on répartit une même
quantité de bouillon nutritif ensemencé (ce qui ne se traduit par
aucune opacité appréciable à l'oeil).
On distribue ensuite dans chaque tube (Fig.01), à
l'exception du premier qui servira de témoin, des quantités
croissantes de l'antibiotique étudié, réalisant une gamme
de concentrations en progression géométrique de raison 2
(Duval et Soussy, 1980).
Figure (01) : Méthode de dilution
en milieu liquide (Duval et Soussy, 1980).
Les tubes sont placés à l'étuve à
37 °C pendant 24 h, après quoi on les observe macroscopiquement,
Dans un certain nombre de tubes, la culture s'est développée, un
trouble nettement visible en est la traduction. A partir d'une certaine
concentration, il n'y a plus de culture visible. Le premier tube dans lequel il
n'y a plus de culture visible indique la concentration minimum inhibitrice,
encore appelée taux inhibiteur ou taux de sensibilité de la
souche étudiée.
en milieu solide :
la méthode de dilution en gélose consiste a
incorporer l'antibiotique dans de la gélose coulée en boites de
pétri, réalisant comme précédemment une gamme de
concentrations croissantes. La souche est ensemencée en une strie
à la surface de chaque boite (fig.02) (Duval et Soussy,
1980).
Figure (02) : Méthode de dilution en
milieu solide (Duval et Soussy, 1980).
2. Méthode de diffusion en gélose
(méthode de disque) :
Elle consiste a déposer a la surface de la
gélose d'une boîte de Pétri des disques de papier buvard
imprégnés des différents antibiotiques testés.
Chaque antibiotique diffuse au sein de la gélose a partir du disque et y
détermine des concentrations inversement proportionnelles a la distance
du disque. Si. Avant de déposer les disques, on a ensemence
uniformément la surface de la gélose avec le germe à
étudier, les disques apparaissent. Après 24 heures
d'étuve, entourés d'une zone d'inhibition dont le diamètre
permet de mesurer la CMI, (il est évident que la culture s'arrête
là oil, dans la gélose, existe une concentration d'antibiotique
égale à la CMI) (fig.03) (Duval et Soussy,
1980).
Figure (03) : Méthode de diffusion en
gélose (Anonyme 10).
Pour mesurer cette dernière. Il suffit d'avoir au
préalable étalonné le système disquesmilieu de
culture avec un grand nombre de souches de CMI connues
déterminées par les méthodes précédentes :
On mesure le diamètre de la zone d'inhibition obtenue pour chacune de
ces souches; les chiffres obtenus permettent de tracer la droite de
régression ou courbe de concordance ». Donnant la correspondance
entre les CMI et les diamètres des zones d'inhibition pour les disques
et le milieu de culture considérés (fig.04). Pour
déterminer la CMI d'une souche x, il suffit de mesurer le
diamètre de sa zone d inhibition. Puis de reporter ce chiffre sur le
graphique: on en déduit la CMI (Duval et Soussy,
1980).
Diamètre de la zone 01iQhiEitiRQ
CMI en ug/ml
Figure (04) : Exemple de courbe de
concordance ; relation diamètre des zones d'inhibition et CMI
(Duval et Soussy, 1980).
3. Méthode turbidimétrique :
Consiste à mesurer l'opacité d'un tube où
se trouve un milieu renfermant des germes et l'antibiotique à tester.
Plus l'opacité est grande, plus l'activité de l'antibiotique est
faible (Touitou, 1995).
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