1.1. 4. 2 La phase de terrain
Cette phase s'est déroulée dans la
dernière décade du mois de mars 2007. Pendant
cette période, nous avons effectué une mission de
reconnaissance pour un suivi des
systèmes hydrogéomorphologiques de l'aire «Ayi
noma». L'objectif fixé à travers cette visite sur le
terrain était de caractériser la zone en
choisissant des transects de parcours, et par là identifier le site pour
un suivi à long terme. La démarche adoptée se compose de
deux étapes, entretien avec les techniciens de terrain les responsables
du Programme d'Action Communautaire (PAC) intervenant dans la région
à Say et à Dyabou avec le président de la
grappe2. La seconde étape a consisté à
parcourir des transects sur le terrain.
L'entretien avec les cadres des services techniques nous a
permis de cerner qu'il n'y avait pas eu de demande de la population en
matière de lutte contre l'érosion. La plupart des demandes
concernent l'insécurité alimentaire, ainsi que le problème
d'eau. En revanche, le coordinateur du PAC souligne que le secteur de Dyabou
semble le plus touché par le problème de dégradation de
terres et l'érosion.
L'entretien avec le responsable de la grappe de Dyabou
confirme les avis du Coordonnateur du PAC. En effet, il montre que ce secteur
est le plus dégradé du fait qu'il constitue le point de
départ de l'opération «Ayi noma». C'est pourquoi nous
avons limité nos investigations à «Ayi noma» bassin
versant du Goroubi qui nous paraît représentatif de l'ensemble de
cette aire pionnière.
Nos observations ont porté sur trois transects, le
premier a concerné le Goroubi à partir d'un point X de
coordonnées (X= 418969 et Y= 1428727) en amont du nouveau pont sur la
route Say-Tamou. Les deux autres transects ont concerné les koris
affluents (le kori de Tyala et le kori de Sibili goungou). Nos observations ont
essentiellement porté sur la dynamique érosive,
caractérisation des états de surface des différentes
unités géodynamiques. Il faut noter que les informations
recueillies à travers l'entretien et le parcours des transects sont
complétées par d'autres informations déjà acquises
lors de notre sortie sur le terrain en guise de complément des cours
théoriques dans le cadre de notre formation de DEA.
1. 1. 4. 3 La conception de la structure de la base de
données
Quelle méthodologie pour la constitution d'une base de
données en hydrologie ? Avant de réfléchir à un
schéma relationnel d'une application, il est bon de modéliser
la problématique à traiter d'un point de vue conceptuel et
indépendamment du logiciel à
2 Ensemble des villages organisés en une
communauté
utiliser. Cette phase de conception permet d'identifier tous
les éléments concernés, les structurer les mettre en
relation fonctionnelle (GRUAU, 2006). Elle est une étape essentielle
pour constitution d'une base de données. Ainsi, en se basant sur la
méthodologie adoptée par JOLY en 1997 pour la constitution d'une
base de données sémiologique pour la cartographie
géomorphologique, nous avons identifié tous les thèmes qui
ont une influence sur le système hydromorphologique. Ainsi, huit
thèmes ont été identifiés et chacun en forme un
dossier. Il s'agit de l'hydrologie, de la géomorphologie, du climat, de
la pédologie, de la géologie, de l'hydrogéologie, de
l'occupation et l'utilisation du sol. Ainsi, chaque dossier ou thème
contient un ensemble d'entités (éléments ou objets pour
lesquels on souhaite conserver des informations) spécifiques qui
constituent les informations de bases. Ce sont par exemple : la topographie,
les précipitations, l'évaporation, l'infiltration...
Ces entités sont définies par des données
élémentaires qui constituent leurs attributs (des renseignements
sur celles-ci) qui les distinguent des autres.
En guise d'exemple, nous proposons les dossiers suivants pour la
géomorphologie, le climat, l'hydrogéologie et la
géologie.
Dossier 1: Géomorphologie
1. Etat de surface
2. Topographie
3. Erosion éolienne
4. Erosion hydrique
Dossier 3 : Géologie
1. Formations superficielles
2. Lithologie
3. Structure
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Dossier 2: Climat
1. Précipitations
2. Températures
3. Humidité relative
4. Vent
5. Evaporation
Dossier 4 : Hydrogéologie
1. Piézométrie
2. Recharge
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Quelles données peut-on intégrer dans la base ?
Pour répondre à cette question, l'on se réfère
à la méthodologie développée par SOURIS en 1986.
Selon lui il faut
distinguer l'information localisée selon deux ensembles
: l'information graphique et l'information descriptive. Par exemple pour la
géomorphologie, la topographie, érosion sont des informations
graphiques l'état de surface est descriptive. Ces informations se
décrivent par des entités (ou champs) et leurs attributs.
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