2.4.2.3. Le suivi de l'ensablement du fleuve Niger
L'objectif que nous fixons pour le suivi de l'ensablement du
fleuve Niger est de suivre l'évolution du cône coalescent que
forme le Goroubi et son affluent aval (à l'échelle de l'aire
Ainoma) ou le kori de Sibili Goungou avec le fleuve. L'activité de suivi
se fera par une analyse diachronique puisque pour une aussi large surface,
seules les photos ou les images satellitales permettront de
mieux appréhender l'évolution. Cette analyse se fera sur la base
de la distance entre le cône et l'île située en aval.
2.4.2.4 Le suivi des précipitations
Le suivi des précipitations concerne les stations les
plus proches du bassin (stations de Say et de Tamou) et un réseau de
pluviomètres que nous installerons sur le bassin. Cela permettra de
contourner la difficulté de trouver un moyen d'observation en
adéquation avec la dynamique spatio-temporelle des précipitations
et de mieux les caractériser. Pour se faire, un réseau de
pluviomètres à lecture directe sera disposé sur le bassin
(à Dyabou, à la confluence du Goroubi et fleuve Niger
(Baoulegué Ouro Gindjé)). L'objectif ici est de suivre
l'évolution des précipitations afin d'avoir une série
complète et à plus grande échelle. Il est aussi important
de suivre la pluviométrie afin de mettre en évidence le
rôle hydro-érosif des pluies exceptionnelles et la dynamique
actuelle de paysage car on a coutume de dire que les années
exceptionnelles sont celles dont les impacts sont perceptibles dans le paysage.
Il s'agit de voir quels sont les impacts des pluies exceptionnelles car ils
sont visibles et se sont notamment illustrés dans le passé par
l'effondrement du pont barrage sur le Goroubi par exemple. Ces années
à événements exceptionnels entraînent des
dégâts engendrant l'élargissement des chenaux
d'écoulement, une augmentation de la perte en terre et la destruction
des cultures (maraîchères et fruitières). Cela explique la
destruction des manguiers le long du Goroubi sur sa rive droite aux
coordonnées X= 425249 et Y= 1426719 (coordonnées UTM-WGS 84) avec
un élargissement du lit du Goroubi d'environ 8.6 m. En 2005, on peut
noter la destruction du pont barrage en aval. Sur deux saisons pluvieuses (2005
et 2006), l'élargissement est estimé à 39.8 m puis le lit
est large de 63.5 m alors que l'ancien lit a une largeur de 23.7 m entre les
deux bornes du pont.
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