DISCUSSION
VII. DISCUSSION
Il est important de rappeler que cette étude avait pour
but de comparer la croissance des enfants infectés par le VIH à
celle des non infectés. Les objectifs spécifiques étant de
comparer les paramètres anthropométriques dans les deux groupes
et de rechercher les facteurs qui influencent cette croissance.
Un total de 114 patients ont été
recrutés, mais seuls 39 cas et 39 témoins ont pu être
appariés suivant l'âge et le sexe soit un échantillon total
de 78 sujets. 162 mesures ont été prises dans le groupe I contre
143 dans l'autre groupe.
Deux perdus de vue sont à déplorer après
la première visite. Une fille âgée de 3 mois avec
échec de la PTME, CD4 à 1312/mm3 (18.56%), charge
virale 1.060.000 copies/ml (6 Log 10/ml). Et un garçon de 3 ans 8 mois
qui avait une co-infection à la tuberculose pulmonaire, malnutrition
sévère, CD4 640/mm3 (6%) soit un stade IV/IV.
Les 39 enfants infectés ont eu une transmission
verticale de l'infection à VIH. On constate 5 échecs de PTME.
Parmi eux, 26 présentaient au moins un indice
anthropométrique (P/T, P/A, T/A) < -2 Zscore donnant une
prévalence de malnutrition de 66.66%.
Douze sur trente neuf soit 30.7% avaient les 3 indices
anthropométriques (P/T, P/A, T/A) <-2 Zscore chez les enfants
infectés.
Aucun enfant dans le groupe témoin n'a eu un faible
indice anthropométrique (< -2 Zscore).
A. LIMITES DE L'ÉTUDE
Des difficultés non négligeables ont
émaillé le recrutement des enfants infectés du fait de la
peur de la stigmatisation.
Les tests de laboratoire étant coûteux pour les
parents, la PCR-VIH n'a pas pu être réalisée chez les 14
enfants non infectés âgés de moins de 18 mois.
B. CARACTÉRISTIQUES DES ENFANTS
INFECTES ET NON INFECTES
Le maximum de patients infectés a été
recruté au CME/FCB et les enfants non infectés au CHU. Cette
différence résulte du fait que les parents des enfants
sollicités au CME/FCB avaient refusé de faire le test de
dépistage du VIH à leurs enfants.
Il ya eu autant de garçons que de filles soit un sex
ratio de 1.
L'âge moyen était plus élevé chez
les enfants séronégatifs pour le VIH (44.4 mois #177; 40.55) par
rapport aux enfants séropositifs mais sans différence
significative. Alors que Beau et al (8) retrouve un âge moyen
(26.1 mois #177; 12.6) plus élevé chez les enfants
séronégatifs de 1994-1995 sur une population d'enfants malnutris
en Côte d'ivoire.
Dans le tableau IV, ces enfants provenaient de tous les
quartiers de la ville de Yaoundé. Le tableau VII relève le
caractère de la diversité ethnique. Quant au tableau VIII, il
s'agit de mères jeunes pour la plupart sans emploi et multipares. Dans
le tableau IX, ils ont pour la plupart un poids de naissance situé entre
2.5-3.99 kg quelque soit le groupe. La majorité des enfants ont
été allaité exclusivement au sein. Dans le groupe I, la
majorité présentait un stade clinique III et un stade biologique
IV au moment du recrutement. 64% d'enfants sont infectés par le virus
type 1, par contre Beau et al (50) retrouvent 50% d'enfants
infectés par le virus type 1 du VIH. La série de Webb et al
retrouve une similitude avec nos résultats. Ils ont eu un âge
moyen maternel de 24.8 #177; 4.8 avec la tranche d'âge de 20 - 24 ans la
plus représentée (40.5%). Par contre ils ont eu plus de
mères primipares.(34) Cette différence concernant la
parité résulte du découpage des tranches d'âge car
la notre allait de 20 à 34 ans.
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