SECTION 2 :
RECOMMANDATIONS
Cette partie de notre étude se propose de présenter
un cadre logique de la pré-collecte des DSM qui servira de canevas aux
actions et activités à mener pour collecter efficacement les DSM.
Il permettra de monter deux projets, l'un pour relever le niveau de la
pré-collecte, l'autre pour remédier de façon
considérable au recours aux dépotoirs sauvages observé
chez les ONG de pré-collecte. Quelques recommandations sont ensuite
faites, toujours dans l'objectif de contribuer à une meilleure mise en
oeuvre de la gestion de la pré-collecte des DSM.
Paragraphe 1 : Cadre logique
Le cadre logique est une vision systémique de
l'environnement d'un projet, visant à identifier le motif pour lequel le
projet est réalisé ainsi que la finalité à laquelle
il contribue. Ensuite, il permet de définir d'une façon
précise ce à quoi le projet devrait ressembler une fois
terminé ainsi que l'ensemble des conditions critiques devant être
réalisées pour que le projet atteigne les différents
niveaux d'objectifs pour lesquels il a été conçu. Notre
cadre logique se réfère à un programme d'assainissement.
Il est scindé en deux projets. Le premier concerne vise à
améliorer le niveau de la pré- collecte. Le deuxième a
pour but d'amenuiser le recours aux dépotoirs sauvages, que ce soit par
les ménages ou les ONG de pré- collecte. Aux
éléments classiques du cadre logique que sont les objectifs, les
indicateurs, les activités à mener, les hypothèses de
réalisation, les sources de vérification et les résultats
attendus, nous avons joint les responsables et partenaires potentiels de
réalisation du projet.
PROJET 1 : AMELIORATION DU NIVEAU DE PRE- COLLECTE
DES DSM
Cadre logique
|
Logique d'intervention
|
IOV
|
Sources de vérification
|
Hypothèses
|
Objectif Global
|
Augmenter le niveau de pré- collecte des DSM à
Cotonou
|
Les ONG de pré- collecte de DSM parviennent à
satisfaire tous les ménages qui leur sont abonnés entre 2011 et
2021
|
-Statistiques du PGDSM sur le niveau de pré- collecte des
DSM à Cotonou
-rapports des ONG y relatifs
|
Les matériels utilisés par les ONG permettent
d'effectuer la pré- collecte même en cas d'intempéries
|
Objectif spécifique 1
|
Définir une politique de mobilisation optimale des moyens
financiers des ONG
|
Les moyens financiers des ONG leur permettent de disposer de tous
les matériels qui leur sont nécessaires pour bien effectuer la
pré-collecte des DSM
|
-Enquêtes annuelles auprès des responsables d'ONG de
pré- collecte des DSM
-Enquêtes auprès des éboueurs.
|
Des organismes nationaux et internationaux sont prêts
à apporter leur aide financière aux ONG de pré- collecte
des DSM
|
Résultats anticipés
|
1.Une bonne prestation de services est proposée par les
ONG
2.Les ONG de pré-collecte sont techniquement
informées sur les outils adéquats à la pré-
collecte en cas d'intempéries
3.une formation de qualité est donnée aux
éboueurs
|
1. Nombre de ménages satisfaits par les prestations des
ONG de pré- collecte des DSM
2.Nombre d'ONG disposant des informations techniques sur les
outils de pré- collecte des DSM
3. Qualité de la prestation de service des
éboueurs
|
1.Interviews et/ou enquêtes auprès des
ménages abonnés
2.Documentations disponibles auprès des ONG sur les outils
de pré- collecte des DSM
3.idem qu'au #1(sources de vérification pour l'objectif
spécifique 1)
|
- Les responsables et autres agents des ONG de pré-
collecte des DSM ont une conscience professionnelle développée
|
Activités (tâches à accomplir)
|
1.1 Former les responsables et agents des ONG à une
meilleure gestion financière et à l'entreprenariat
1.2Procéder à leur suivi et contrôle
2.1Acquérir du matériel d'information sur les
outils adéquats de pré- collecte des DSM
2.2 Acquérir des guides d'entretien de ces outils
|
1.Les coûts de formation des responsables et agents des
ONG
2. Les coûts de leur suivi- contrôle
3. Les coûts d'acquisition de la documentation sur les
outils adéquats de pré-collecte des DSM
|
1.1 Rapports de formation
1.2 Rapports de suivi des moniteurs
2.1Guides d'entretien des outils de pré-collecte des
DSM
|
1.Les formateurs des et autres agents des ONG de pré-
collecte ont une bonne pédagogie d'enseignement
2.Les agents chargés du suivi et du contrôle des
responsables et agents des ONG sont compétents
3.L'augmentation du niveau de pré- collecte des DSM fait
partie des priorités du ministère de l'environnement et de la
mairie
|
Acteurs (partenaires potentiels)
|
La DST, Le PGDSM, Autres partenaires
|
Objectif spécifique 2
|
Renforcer le dynamisme des ONG de pré- collecte des DSM
|
Accroissement de l'efficacité de l'organisation des ONG de
pré-collecte des DSM
|
Rapports annuels de la COGEDA (Coordination des ONG de gestion de
l'environnement et de l'assainissement)
et /ou de la DST
|
- Les ONG sont plus préoccupées par les questions
de l'assainissement que par les bénéfices résultant de
l'activité de pré- collecte
- les responsables des ONG ont un niveau d'études
intéressant
|
Résultats anticipés
|
1. La majorité des ménages de Cotonou est
abonnée à une ONG de pré- collecte des DSM
2. La COGEDA (Coordination des ONG de gestion de l'environnement
et de l'assainissement) est plus opérationnelle
|
1. Nombre de ménages abonnés
2. Dynamisme des ONG
3. La fréquence de collecte des ordures est
régulière et respectée
|
- Enquêtes et interviews des responsables des ONG
|
1. La sensibilisation des ménages sur l'hygiène et
l'assainissement du cadre de vie est fructueuse
2. La COGEDA (Coordination des ONG de gestion des déchets
solides ménagers et de l'assainissement) a un programme
d'activités bien conçu
|
Activités (tâches à accomplir)
|
1.Mener une campagne d'IEC (Information Education susceptible de
rendre les ménages civiques.
2.1Définir une meilleure politique de pré- collecte
des DSM
2.2Renforcer la compétence des responsables et autres
agents d'ONG de pré- collecte des DSM en gestion entrepreneuriale
|
1.Les coûts requis par la campagne d'IEC
2-1 Les coûts requis pour la définition des
critères de choix des candidats au poste de responsable d'ONG
2-2 Les coûts de formation des responsables et autres
agents des ONG
|
1- Les agents sensibilisateurs
2.1 Les critères d'acceptation au poste de responsable
d'ONG
2.2 Disponibilité des agents compétents pour former
les responsables et autres agents d'ONG de pré- collecte des DSM
|
- L'insistance des agents sensibilisateurs sur les
nuisances générées par les DSM va alarmer les
ménages
- Il n'y a pas de favoritisme lors de l'attribution du poste de
responsable d'ONG
- Les moyens de renforcement des compétences des
responsables et autres agents d'ONG sont disponibles
- le ministère de l'environnement et la mairie ont entre
autres priorités celle de renforcer le dynamisme des ONG de pré-
collecte des DSM
|
Acteurs /partenaires potentiels
|
Le ministère de l'environnement, La mairie, La DST, La
COGEDA
|
PROJET 2 : REDUCTION DU RECOURS AUX DEPOTOIRS
SAUVAGES PAR LES MENAGES ET ONG DE PRE-COLLECTE DES DSM
Cadre logique
|
Logique d'intervention
|
IOV
|
Sources de vérification
|
Hypothèses
|
Objectif Global
|
Restreindre le recours aux dépotoirs sauvages par les
ménages et ONG
|
Diminution de moitié du nombre de dépotoirs
sauvages à Cotonou entre 2011 et 2016
|
- Rapports annuels de la DST ou de la COGEDA
|
- Une sensibilisation plus poussée sur les nuisances
générées par les DSM va alarmer les ménages de
Cotonou
|
Objectif spécifique 1
|
Mettre sur pied une réglementation rigide en
matière de gestion des DSM
|
- Les ménages de Cotonou qui ont des comportements
inciviques sont moins nombreux
|
- Observations sur le terrain
- enquêtes sur les comportements des ménages
|
- Les lois établies sont respectées
|
Résultats anticipés
|
1.les sanctions en cas d'infractions des lois en vigueur sur la
gestion des DSM sont appliquées
2.le laxisme qui règne en matière de gestion des
DSM est corrigé
|
1.2 Nombre de ménages sanctionnés par rapport
à une mauvaise gestion des DSM
1.2 Nombre de dépotoirs sauvages à Cotonou
2. Rapport du nombre de ménages abonnés à
Cotonou sur la population totale de la ville
|
- Rapports du ministère de l'environnement
- Enquêtes auprès des ménages
sanctionnés
- Enquêtes auprès des agents de salubrité
- Visites sur le terrain
|
-Les populations de la ville de Cotonou sont sensibles aux
sanctions
-Les ménages abonnés ne recourent plus aux
dépotoirs sauvages
|
Activités (tâches à accomplir)
|
1- Recruter d'un nombre suffisant d'agents de salubrité
2- Former des agents de salubrité
3- Renforcer le rôle de la police municipale dans la
gestion des DSM
4- Collecter des ordures des dépotoirs sauvages
|
- Coûts nécessaires au recrutement des agents de
salubrité
- Coûts nécessaires à la formation des agents
de salubrité
|
-Disponibilité des agents de salubrité
- Qualité de la prestation des agents de
salubrité
- Disponibilité des agents des polices municipale et
sanitaire
- Présence des instruments de collecte des ordures au
niveau des dépotoirs sauvages disparus (conteneurs ou bacs à
ordures)
|
- Les moyens de recrutement des agents de salubrité
existent
- les agents de salubrité sont bien
rémunérés
-Les ressources existent pour assurer une bonne formation des
agents de salubrité
- Il est possible d'élargir le champ d'action des polices
municipales et sanitaire en matière de gestion des DSM
- Le ministère de l'environnement a élaboré
une politique visant le respect de l'application des lois en matière de
gestion des DSM
4- La collecte des ordures au niveau des dépotoirs
sauvage est possible
|
Acteurs (partenaires potentiels)
|
la DST , Entreprises privées s'occupant de la collecte
des DSM, Le ministère de la santé, Le ministère de
l'environnement
|
Objectif spécifique 2
|
Doter la ville de Cotonou d'un nombre suffisant de bacs à
ordures
|
- Augmentation graduelle du nombre de bacs à ordures dans
la ville de Cotonou
|
- Rapports de la mairie de Cotonou
|
- La présence de bacs à ordures diminue le
recours aux dépotoirs sauvages observés au niveau des
ménages de Cotonou et des ONG de pré- collecte des DSM
|
Résultats anticipés
|
1- Les bacs à ordure sont rendus disponibles
2- les bacs à ordures sont convenablement répartis
dans la ville de Cotonou
|
1.nombre de bacs à ordures dans la ville de Cotonou
2. Qualité de la répartition des bacs à
ordures dans la ville de Cotonou
|
1- Rapports de la mairie de Cotonou
2- Enquêtes et visites de terrain
|
- Il n'a pas de détournement des fonds
- Les informations obtenues sur agglomérations sont
correctes
|
Activités (tâches à accomplir)
|
1 .Etablir un plan concis de recherche de financement
2.Rechercher des sources de financement sur la base de ce plan
3.Déterminer les besoins de chaque agglomération
de la ville de Cotonou en bacs à ordure
4.Répartition des bacs à ordures dans la ville de
Cotonou
|
- Coûts d'établissement du plan de recherche de
financement et de détermination des besoins individuels des
agglomérations de Cotonou
|
- Planificateurs qualifiés pour l'élaboration des
programmes et plans
- Plans de chaque agglomération de Cotonou avec le nombre
des ménages
|
Le ministère de l'environnement et la mairie est soucieux
de la réduction de la prolifération des DSM à Cotonou
|
Acteurs (partenaires potentiels)
|
- L'Etat béninois, Le ministère de l'environnement,
La mairie, Les partenaires au développement
|
Paragraphe 2 : Autres recommandations
Dans ce paragraphe, nous formulons des recommandations qui
permettront de mieux gérer la pré- collecte des DSM et
favoriseront la réalisation des projets que sous- tend le cadre logique
précédemment défini.
Ø Sensibiliser les ménages de manière
à ce qu'ils prennent vraiment conscience de ce qu'ils gagnent en
adoptant de bons comportements en matière de gestion des DSM et ce
qu'ils perdent ou ceux à quoi ils s'exposent dans le cas
contraire ;
Ø Réaliser la déconcentration effective de
la ville de Cotonou afin de contribuer à la diminution de la
quantité de déchets produite ;
Ø Sensibiliser à la substitution des sacs en
plastique par des «conteneurs » plus résistants et moins
polluants ;
Ø Répertorier les systèmes
d'élimination et de traitement des DSM adaptés au contexte
géologique et environnemental de la ville de Cotonou et favoriser le
recyclage ;
Ø Pour ce qui concerne les régions d'accès
difficile, installer une benne sur un terrain accessible à la
communauté et en déterminer l'emplacement après
consultation de cette dernière.
L'objectif est d'inciter les résidents de ces
agglomérations à déposer leurs déchets dans la
benne afin que les structures compétentes puissent passer les vider
périodiquement sans trop de difficultés. A charge pour les chefs
de quartier de veiller à la propreté de ces points et au
versement effectif des ordures par les ménages à ces
points ;
Ø Organiser par quinzaine une journée de
salubrité dans la ville de Cotonou (samedi de préférence).
Il sera clairement défini ce qui doit être fait au
cours de ces journées : balayage des rues, voies et lieux publics.
Chaque chef de quartier aura la responsabilité de superviser les travaux
de balayage et autres dans son quartier. Afin d'éviter les conflits, une
rotation des ménages est souhaitable. Ainsi, à chaque quinzaine
les ménages auxquels sera échu le travail d'assainissement seront
connus d'avance. Dans le cas où certains d'entre eux ne
s'exécuteront pas, ils se verront infliger des sanctions
préalablement établies ;
Ø Elaborer des projets à soumettre aux bailleurs de
fonds afin d'attirer les investisseurs dans la construction des points de
regroupements ;
Ø Intensifier l'apport de l'Etat en matière de
gestion des DSM.
Ø Renforcer la réglementation en matière de
gestion de l'environnement et prévoir des sanctions très
sévères qui seront réellement appliquées.
Cela aura l'avantage non seulement d'amener les ménages
à être plus civiques mais également d'augmenter pour
quelque temps les recettes de la mairie, ce qui vu ces besoins financiers ne
serait pas superflu.
Ø Inciter la population à effectuer le tri des
déchets à la source.
La procédure est la suivante : les ménages
vont vendre des déchets recyclables aux pré- collecteurs qui
à leur tour les cèderont aux entreprises qui en font usage. Le
paiement va inciter les ménages à ne plus jeter de façon
insouciante les DSM afin d'augmenter la quantité de déchets
recyclables et partant de là diminuer ceux qui ne le sont pas. Ainsi, la
valorisation permettra de réduire la quantité de déchets
dans la ville et subséquemment le nombre de dépotoirs sauvages.
Elle permettra de créer des emplois et par ce biais de diminuer le taux
de chômage. Elle induira également une augmentation des revenus de
certains ménages (ceux qui s'adonnent à la valorisation des DSM).
Etant donné que seuls les déchets non recyclables seront
collectés par les éboueurs, la redevance va diminuer parce que la
quantité de DSM aurait baissé. Et vu que la redevance est
principalement fonction du volume des DSM et de la fréquence de
ramassage, elle sera à son tour revue à la baisse.
C'est à la mairie qu'incombe la gestion de la
collecte/transport des DSM. Puisque le tri à la source contribue
à la réduction de la quantité de DSM, le coût de
leur transport reviendra moindre à la mairie. En effet, la
quantité de DSM est évaluée lors du passage des camions
d'ordures sur le pont péage qu'ils franchissent avant d'aller à
Ouessè. Ainsi, compte tenu du fait que c'est sur la base de la
quantité de DSM ramassée que les entreprises privées sont
rémunérées par la mairie, la somme que cette
dernière paiera sera moins importante. Dans le même temps, les
entreprises privées chargées de la collecte des DSM chercheront
à ramasser le plus d'ordures possible dans les conteneurs de la ville
afin de rentabiliser leur activité. Comme précédemment, la
quantité de DSM dans la ville s'en trouvera amoindrie. A cela s'ajoute
le fait que la durée de vie du Lieu d'Enfouissement Sanitaire (LES) sera
plus longue et son entretien moins difficile. La mairie n'aura donc pas
à se préoccuper trop tôt de rechercher les fonds
(très élevés) nécessaires à
l'édification puis à l'entretien d'un nouveau LES.
CONCLUSION
La collecte et le traitement des DSM dans la ville de Cotonou
sont sujets à de nombreuses défaillances. Bien que les
réflexions menées en vue de leur gestion efficiente datent de
longtemps, les résultats obtenus jusqu'à ce jour sont loin
d'être satisfaisants. Néanmoins, aucun effort n'est
ménagé par les structures compétentes que sont la DST, les
ONG de pré-collecte et les entreprises privées de
collecte/transport. De notre travail de recherche, il ressort que le niveau de
pré-collecte peut être renforcé en augmentant les
ressources financières des ONG et en incitant plus de ménages
à s'abonner et à payer leurs redevances. Nos enquêtes sur
le terrain nous ont révélé également que la plupart
des pré-collecteurs ont recours aux dépotoirs sauvages parce
qu'il en existe presque toujours dans les zones qu'ils desservent, et que cela
leur permet de ne pas se rendre au point de regroupement, souvent trop
éloigné ou engorgé quand il n'est pas inexistant. Ils ne
le font pas forcément par incivisme comme nos résultats l'ont
démontré, mais plutôt parce qu'ils ne peuvent faire
autrement, et ne disposent pas à proximité de conteneurs ou
d'infrastructures adéquates.
D'autre part, nous avons constaté lors de nos
enquêtes que les ONG de pré-collecte ne sont pas toujours bien
organisées : certaines d'entre elles ne disposent pas de
siège, et d'autres sont injoignables, leur adresse et numéro de
contact étant erronés ou vétustes. Cette situation ne
permet pas aux structures que sont la DST et l'ONG Oxfam-Québec
d'effectuer un suivi et un contrôle efficaces des activités des
acteurs de la pré-collecte, qui pour la plupart, font passer leurs
intérêts financiers avant l'objectif de protéger et
d'assainir l'environnement.
Il faut donc dynamiser la pré-collecte des DSM, non
seulement en y mettant les moyens matériels, financiers et humains
adéquats, mais aussi motivant la conscience professionnelle des agents
pré-collecteurs.
Les ménages sont inciviques, donc refusent de s'abonner
pour deux raisons principales : la première est l'absence de
sanctions et la deuxième est relative à leur lieu d'habitation.
Selon les constats effectués lors de nos enquêtes, les
ménages les plus réticents à l'abonnement sont ceux qui
vivent dans des quartiers où les ONG viennent déverser les
ordures. En effet, ils trouvent qu'il est inutile de s'abonner à une ONG
de pré-collecte qui viendra tout simplement déverser les ordures
du quartier derrière leurs habitations, dans l'objectif de s'en
débarrasser ou de remblayer le terrain avoisinant. La valorisation des
DSM constitue une alternative pour remédier à leur
prolifération dans la ville. Il s'agira de la renforcer par la
sensibilisation des ménages sur son utilité, et surtout, en
cherchant des marchés locaux et internationaux sur lesquels peuvent
être écoulés les résidus, afin qu'ils soient
efficacement transformés et réutilisés.
Nous sommes conscientes que notre étude n'a pas
été exhaustive en ce sens que tous les aspects du problème
de la gestion des DSM n'ont pas été abordés. Les
résultats auraient pu être meilleurs si la taille de
l'échantillon avait été importante. En effet, compte tenu
des contraintes de temps et de budget, nous n'avons interrogé que 100
ménages sur les 58509 dénombrés à Cotonou. Il
serait donc souhaitable que l'étude soit faite sur un échantillon
de taille plus importante afin de mieux percevoir l'influence des variables
exogènes considérées dans la présente étude
sur celles endogènes. Nonobstant, l'application de nos propositions
pourra sûrement contribuer à la réduction de la
prolifération des DSM dans la ville de Cotonou. Elle ouvre
également des perspectives et pourra servir de base à des
études plus poussées en matière de gestion des DSM.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Aïssi M. J. (1992), Impact des déchets
domestiques sur la qualité de la nappe phréatique à
Cotonou, mémoire d'aménagement et protection de
l'environnement, CPU, Université Nationale du Bénin.
Ahotondji V. (2009), Environnement-Bénin : Des
médecins déconseillent les sacs plastiques, Inter Press
Service, page consultée le 22/08/2009 (en ligne).Version html de
l'adresse : http://www.ipsnews.net.
Adegnika F.M. (2004), La gestion des Déchets Solides
Ménagers en milieu urbain d'Afrique sous la double contrainte de service
public et d'efficacité économique: cas de Cotonou au
Bénin, Mémoire de DEA en gestion de l'environnement, FLASH,
Université d'Abomey-Calavi.
Cointreau L. (1996), Systèmes de gestion des
déchets solides financièrement durables, GREAAO, PDM,
Abidjan.
Diop O. (1996), Problématique de la gestion des
déchets solides en Afrique de l'Ouest et Centrale, GREAAO, PDM,
Abidjan.
Gbedo, V. (2002), Etude des pratiques endogènes de
valorisation des DSM à Cotonou : approche pour une gestion durable
des Déchets Solides Ménagers, Mémoire de DEA en
gestion de l'environnement, FLASH, Université Nationale du
Bénin.
Gomez (2004), La problématique de l'assainissement et
de la santé dans les villes moyennes du Bénin : cas de
Bantê, Mémoire de DEA en gestion de l'environnement, Ecole
Doctorale Pluridisciplinaire d' Espace Culture et Développement.
Hebette A. (1996), Guide pratique de la gestion des
déchets solides urbains en Afrique, Série Séminaires
du PDM, Février 1996.
Initiative PHAST (1993), Une nouvelle méthode de
travail avec les communautés, rapport final, OMS et PNUD.
Lawson V., Nouroudine L., Boglo G., La valorisation des DSM
au Bénin : atouts et limites, Rapport final, ONG DECAM-
BETHESDA, PAGED, Janvier 2008.
Mairie de Cotonou (2004) : Guide pratique de gestion des
déchets solides à Cotonou, PGDSM, Janvier 2004.
Mairie de Cotonou, (2008), Plan de Développement
Communal, DPDM, Janvier 2008.
Maystre L.Y. et al. (1994), Déchets Urbains :
nature et caractérisation, Presses Polytechniques et
Universitaires Romandes.
Meyronneinc J.-P. (1993), Plaidoyer pour les
déchets, Apogée, pp99-100.
MEHU, (1998), Plan d'Action Détaillé de mise en
oeuvre de la police nationale d'assainissement du Bénin, Tome II,
Cotonou, Bénin.
Odoulami L. (1999), Approvisionnement en eau dans les grandes
villes du Bénin. Quelles politiques d'avenir : cas de Cotonou,
Porto-Novo et Parakou, mémoire de DEA, EDP, Université
Nationale du Bénin.
Onibokun A. (2001), La gestion des déchets urbains,
des solutions pour l'Afrique, Economie et développement, Abuja,
Nigéria.
Oxfam-Québec, Rapport sur la pré-collecte des
Déchets Solides Ménagers, PGDSM, Décembre 2007.
PDM, (1996), Déchets Solides en milieu urbain
d'Afrique de l'Ouest et Centrale : vers une gestion durable, GREAAO,
Février 1996.
Recensement Général de la Population et de
l'Habitat, (2002), Population du département du littoral,
Rapport final, INSAE.
Soclo H. (1999), Etude sur la recherche de compost type et
toxicité résiduelle au Bénin, Rapport de
consultation, Cotonou.
Sotamenou J. (2005), Efficacité de la collecte des
déchets ménagers et agriculture urbaine et périurbaine
dans la ville de Yaoundé, Mémoire de DEA en
sciences-économiques, FASEG, Université de Yaoundé
II-SOA.
Tohmé G.et H., Education et protection de
l'environnement, Presses Universitaires de France, Paris.
Tonon F. (1990), Gestion des ordures ménagères
à Cotonou, environnement africain, N°29-30, volume III, enda,
Dakar, 1990.
Thuy T.T. (1998), « Pour une gestion efficiente des
déchets dans les villes africaines : les mutations à
conduire », Les cahiers du PDM, N°1, Janvier 1998.
|