Communauté Économique et Monétaire
de l'Afrique Centrale
(C.E.M.A.C)
Institut Sous régional de Statistique et
d'Économie Appliquée
(I.S.S.E.A)
Organisation Internationale
B.P. 294 Yaoundé, Tel. (237) 2222 01 34, Fax. (237) 2222
95 21, Site:
www.issea-cemac.org
(République du Cameroun)
RAPPORT DE STAGE:
Stage effectué du 01erJuillet au
30 Septembre 2010 à l'Institut National de la Statistique (INS) du
Cameroun
Rédigé par:
DUCOR Mshaa
Élève Ingénieur d'Application de la
Statistique, Troisième année
Sous l'encadrement de:
M. TATSINKOU Christophe
Chef de Cellule de la Coordination et de la Normalisation
Statistique à l'INS
Soutenu publiquement le 8 Novembre 2010 devant le
jury composé de:
DEDICACES
Je dédie ce Rapport de
Stage:
· Au SOUVERAIN SEIGNEUR JEHOVAH, sans qui il
m'aurait été impossible d'accomplir ce travail;
· A ma famille à Bangui, pour le
soutien moral, matériel et financier qu'elle m'a
apporté;
· A mon beau frère, Monsieur NKODIA
Paulin, pour l'orientation scolaire qu'il m'a donné.
REMERCIEMENTS
La rédaction de ce document a
bénéficié des remarques, critiques et suggestions de la
part de nombreuses personnes. Aussi, saisissons nous cette occasion pour
exprimer toute notre gratitude et nos sincères remerciements
à:
Ø tout le corps enseignant de l'ISSEA pour les
enseignements reçus, particulièrement M. Symplice NGAH
NGAH, pour le cours de «Pratique des enquêtes» qui
nous a permis d'être à la hauteur du travail qui nous a
été confié;
Ø M. Joseph TEDOU, Directeur
Général de l'INS, qui a bien voulu accepter notre candidature de
stage au sein de sa structure;
Ø M. Ambroise ABANDA, Chef de Division
de la Coordination statistique à l'INS, qui nous a confié
l'exploitation de l'enquête EPT-RCA 2010;
Ø M. Christophe TATSINKOU, Chef de
Cellule de la Coordination et de la Normalisation Statistique à l'INS,
qui malgré ses nombreuses occupations, a accepté d'encadrer ce
travail;
Ø M. Thierry TAMI, Cadre Statisticien
à l'INS, pour l'assistance qu'il nous a apporté en CSPro;
Ø nos camarades stagiaires à l'INS:
FOTIO Alain, MAKOUDJOU Carine,
NAMOUTIRI Emmanuel, NSONG NTOCK Magellan,
TCHOUATEU Stéphanie et TEMROH Paul
pour leur soutien permanent;
Ø toute l'équipe chargée de
l'exploitation de l'enquête EPT-RCA 2010: AWE Augustin,
AZOUKALNE MOUKENET, FOKOU Alex,
MONGOUO NGONKOLI Belly, SARDI ABBA Serge,
ZAMEYO Cécile, dont le sérieux, l'esprit
d'équipe et l'enthousiasme ont créé une atmosphère
agréable, contribuant à ce que les travaux s'achèvent dans
les meilleurs délais;
Ø tous nos camarades de promotion
particulièrement BION Joseph Franck, NOA NGONO
Yannick, SIWE Guy Leonel pour leurs remarques et
suggestions;
Ø aux anciens ou actuels étudiants de l'ISSEA:
BAHOUAYILA Bardin, CHOMTEU KOUAM Sorel,
FODJO TOUKAM Raoul, KOLOUNZA Donatien,
RAFAI Symphorien, SEGLA Simon, pour leurs
conseils et critiques;
Ø tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à la réalisation de ce document.
LISTE DES GRAPHIQUES
LISTE DES TABLEAUX
SIGLES ET ABREVIATIONS
$
ACM
BAC
BAD
BEPC
BS
CAH
CAP
CAPEF-1
CEA
CEAP
CEF-1
CEMAC
CFCN
CITE
CSPro
DAE
DEUG
ENI
EPT
EPU
ICASEES
INS
OMD
PIB
PNUD
RCA
UNESCO
USA
|
Dollar
Analyse des Correspondances Multiples
Baccalauréat
Banque Africaine de Développement
Brevet d'Études du Premier Cycle
Brevet Supérieur
Classification Ascendante Hiérarchique
Certificat d'Aptitude Pédagogique
Certificat d'Aptitude Professionnelle à l'Enseignement
Fondamental-1
Certificat d'Aptitude à l'Enseignement
Certificat Élémentaire d'Agent
Pédagogique
Certificat d'Études du Fondamental-1
Communauté Économique et Monétaire de
l'Afrique Centrale
Certificat de Fin d'Études des Collèges
Normaux
Classification Internationale Type de l'Éducation
Census and Survey Processing
Diplôme d'Agent de l'Enseignement
Diplôme d'Études Universitaires
Générales
École Normale d'Instituteurs
Éducation Pour Tous
Enseignement Primaire Universel
Institut Centrafricain des Statistiques et des Études
Économiques et Sociales
Institut National de la Statistique
Objectifs du Millénaire pour le Développement
Produit Intérieur Brut
Programme des Nations Unies pour le Développement
République Centrafricaine
Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la
Science et la Culture
United States of America
|
AVANT PROPOS
L'Institut Sous-régional de Statistique et
d'Économie Appliquée (ISSEA) est une institution
spécialisée de la Communauté Économique et
Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC), créé en 1984. Il
a pour missions la formation initiale des cadres statisticiens, le
perfectionnement et le recyclage des praticiens de la statistique et de
l'économie, la recherche appliquée dans les domaines de la
méthodologie, de la collecte, du traitement et de l'analyse de
l'information statistique et économique.
La formation initiale de l'ISSEA comporte 3 Cycles:
· le Cycle des Techniciens Supérieurs de la
Statistique (TSS) dont la formation s'étend sur 2 ans;
· le Cycle des Ingénieurs d'Application de la
Statistique (IAS) dont la formation s'étend sur 4 ans;
· le Cycle des Ingénieurs Statisticiens
Économistes (ISE) où la formation dure 3 années.
Dans les différents Cycles, la formation
théorique est complétée par des stages pratiques qui
permettent aux étudiants d'appliquer les notions théoriques
apprises à l'école et de se préparer à une future
insertion professionnelle.
Notre stage, effectué du 1er Juillet au 30
Septembre 2010 au Département de la Coordination Statistique et de la
Recherche de l'Institut National de la Statistique (INS) du Cameroun, s'inscrit
dans la catégorie des stages intermédiaires effectués par
les étudiants de la classe IAS3 en vue de les préparer pour leur
stage de fin de formation en 4ème année. Au cours de
ce stage, nous avons contribué à l'exploitation des
données de l'«Enquête sur la connaissance et la perception
des objectifs de l'Éducation Pour Tous (EPT) par les enseignants du
primaire», collectées en République Centrafricaine (RCA) du
19 Mars au 5 Avril 2010. Nous nous sommes donc proposés, à
travers le thème: «Profils-enseignants et connaissance
des objectifs de l'EPT en RCA», d'analyser les
caractéristiques sociodémographiques des enseignants du primaire
qui connaissent ou non les objectifs de l'EPT en RCA.
RESUME
Dix ans sont passés depuis le Forum mondial sur
l'éducation de Dakar d'Avril 2000 au cours duquel, la communauté
internationale a adopté le Cadre d'action qui définit les six
objectifs de l'EPT et les stratégies pour les atteindre à
l'horizon 2015.
L'élaboration en 2008 de la Stratégie
nationale du secteur de l'éducation qui prévoit la date
butoir en 2020, donc au-delà de l'année 2015 retenue par le Forum
de Dakar prouve à suffisance que la RCA demeure encore
éloignée de l'atteinte des objectifs de l'EPT.
Ce travail a permis de répondre aux
préoccupations suivantes:
· quelle est la proportion des enseignants du primaire en
RCA qui ont entendu parler des objectifs de l'EPT?
· quels sont les principaux canaux d'information?
· quelles sont les caractéristiques
sociodémographiques des enseignants qui connaissent ou non les objectifs
de l'EPT?
· quelles stratégies mettre en oeuvre pour
mobiliser tous les enseignants autour du défi de l'EPT?
L'analyse, fondée sur les données de
l'enquête EPT-RCA 2010, a permis d'aboutir aux principaux
résultats suivants:
ü seuls 29% des enseignants du primaire ont entendu
parler des objectifs de l'EPT;
ü les enseignants informés sont des fonctionnaires
de l'État ou des instituteurs contractualisés, initialement
formés et qui dispensent des cours dans les établissements
urbains d'enseignement public;
ü la radio, la télévision et les
séminaires de formation ou de recyclage sont leurs principaux canaux
d'information;
ü les enseignants non
informés sont les maîtres parents, non qualifiés sur le
plan professionnel, qui comblent le déficit en enseignants titulaires
dans les établissements publics en zone rurale;
ü les stratégies de sensibilisation vont de
l'organisation des séminaires, des sessions de rencontres et
d'échanges entre enseignants au renforcement du contenu de leur
formation initiale qui doit intégrer les objectifs de l'EPT.
ü INTRODUCTION
Contexte et
Justifications
La nécessité, pour les nations, d'offrir une
éducation de base à tous les enfants a conduit à la
naissance de l'initiative «Éducation Pour Tous». C'est l'un
des principaux aboutissements de la Conférence mondiale sur l'EPT tenue
à Jomtien (Thaïlande) en Mars 1990, qui affirmait que
«l'éducation est un droit fondamental pour
tous»1(*), et
proclamait un engagement à satisfaire les besoins éducatifs
fondamentaux de chaque citoyen dans chaque société. En avril
2000, lors du Forum mondial sur l'éducation de Dakar, l'initiative a
été réaffirmée sous la forme d'un Cadre d'action
centré sur la réalisation des six objectifs de l'Éducation
Pour Tous (EPT). Par ailleurs, deux de ces objectifs (éducation primaire
universelle et égalité des sexes) ont été
adoptés comme Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) la même année; ce qui, souligne
l'importance de l'éducation de base, reconnue comme un instrument
significatif de la stratégie pour réduire la pauvreté dans
le monde.
La République Centrafricaine (RCA) a, dans cette
perspective, réalisé des efforts considérables en
direction de l'Éducation Primaire Universelle (EPU). Le Taux Brut de
Scolarisation (TBS) dans le primaire s'est élevé, passant de 67 %
en 2001 à 84 % en 2008et le Taux Net de Scolarisation (TNS) est
passé de 49 % à 63 % sur la même période2(*). Ces efforts témoignent
de la volonté du gouvernement centrafricain à faire
réellement de l'éducation en RCA, un droit fondamental et un
facteur essentiel de développement économique et social. C'est
pour cette raison que l'éducation apparaît comme l'une des
priorités nationales dans le pilier 4 du Document de
Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP)
2008-2010intitulé: «Développer le capital
humain».
Cependant, beaucoup d'efforts restent encore à fournir
pour que les engagements pris à Dakar soient tenus. L'élaboration
en 2008 de la Stratégie nationale du secteur de l'éducation
qui prévoit la date butoir de 2020, donc au-delà de
l'année 2015 retenue par le Forum de Dakar, prouve à suffisance
que la RCA demeure encore éloignée de l'atteinte des objectifs de
l'EPT.
Toutefois, l'atteinte de la plupart de ces objectifs
nécessite une implication effective des enseignants qui jouent un
rôle central dans le fonctionnement du système éducatif. En
effet, les enseignants sont la ressource éducative la plus importante et
ont une influence directe sur les acquisitions des élèves. Les
travaux sur les «effets maîtres» 3(*)ont montré que l'enseignant a une incidence sur
la scolarité des élèves, à travers deux
dimensions:
· les méthodes pédagogiques, l'organisation
du travail, les techniques d'évaluation, l'organisation de la classe ont
généralement un effet sur les élèves;
· l'énergie, la motivation et
l'intérêt de l'enseignant jouent également un rôle
dans le processus d'apprentissage des élèves.
Ainsi, une meilleure connaissance et appropriation des
objectifs de l'EPT par tous les enseignants du primaire constituent un facteur
prépondérant pour relever le défi. La connaissance des
objectifs de l'EPT peut fortement influencer la motivation des enseignants dans
la transmission des connaissances et des apprentissages scolaires, et ainsi
contribuer à améliorer la qualité et l'efficacité
de l'enseignement dans le Fondamental-1. De plus, en tant qu'animateurs
principaux du processus d'enseignement, ils peuvent jouer un rôle de
premier plan en faveur de l'accès à la scolarisation universelle
en participant à la sensibilisation des parents
d'élèves.
Problématique
Il convient de s'interroger sur le degré réel de
sensibilisation des enseignants et leur connaissance effective du défi
de l'EPT en RCA. Cette préoccupation conduit donc à formuler la
problématique suivante: Qu'est ce qui caractérise les
enseignants du primaire qui connaissent ou non les objectifs de l'EPT en
RCA?
Objectifs
L'objectif principal poursuivi par ce travail est donc
d'apporter des propositions de stratégies de sensibilisation des
enseignants du primaire aux objectifs de l'EPT.
Plus spécifiquement, il s'agit de:
Ø déterminer la proportion des enseignants du
primaire qui ont entendu parler des objectifs de l'EPT définis lors du
forum de Dakar en 2000;
Ø identifier les principaux canaux d'information;
Ø déterminer les caractéristiques
sociodémographiques des enseignants, craie en main à
l'école primaire, qui connaissent ou non les objectifs de l'EPT en
RCA.
Méthodologie
Pour atteindre ces objectifs, la démarche
méthodologique mise en oeuvre a consisté à:
ü la recherche documentaire; les travaux de l'UNESCO
(Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la
Culture) et du Ministère de l'Éducation nationale, de
l'Alphabétisation, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
ont permis d'identifier les priorités éducatives et les
défis associés au mouvement «Éducation Pour
Tous» et d'obtenir les informations sur l'organisation et la structure du
système éducatif centrafricain;
ü le traitement des données de
l'«Enquête sur la connaissance et la perception des objectifs de
l'EPT par les enseignants du primaire» en RCA, connue sous le nom EPT-RCA
2010.
Les données issues de l'exploitation de l'EPT-RCA 2010,
à laquelle nous avons eu le privilège de participer,
permettront:
· de produire les statistiques descriptives pour
évaluer la proportion d'enseignants qui ont entendu parler des objectifs
de l'EPT et identifier les principaux canaux d'information;
· de détecter les différentes
caractéristiques sociodémographiques des enseignants,
susceptibles d'avoir une influence significative sur leur connaissance des
objectifs de l'EPT. Le test d'indépendance du Chi deux effectué
avec le logiciel R permettra de mettre en évidence la liaison
statistique entre chaque caractéristique considérée et la
connaissance des objectifs de l'EPT;
· de dégager les caractéristiques des
enseignants suivant leur connaissance des objectifs de l'EPT; l'Analyse des
Correspondances Multiples (ACM) avec le logiciel SPAD (Système Pour
l'Analyse des Données) sera, à cet effet,
privilégiée;
· de regrouper les enseignants dans des classes
homogènes; les résultats issus de l'ACM seront utilisés
ultérieurement dans la Classification Ascendante Hiérarchique
(CAH).
Annonce du plan
Ainsi présenté, ce travail est organisé
autour de trois chapitres. Le premier chapitre présente la structure
d'accueil et les tâches liées à l'exploitation des
données de l'enquête EPT-RCA 2010. Le deuxième chapitre
présente l'organisation et la structure du système
éducatif centrafricain. Enfin, le dernier chapitre procède
à une analyse unidimensionnelle et multidimensionnelle des
caractéristiques sociodémographiques des enseignants qui
connaissent ou non les objectifs de l'EPT.
CHAPITRE I: PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL ET DES
ACTIVITES REALISEES
Dans ce chapitre, il sera question, dans une première
partie, de présenter les principales missions et la composition interne
de l'INS-Cameroun. L'accent sera également mis sur les missions du
Département de la Coordination, de la Coopération et de la
Recherche où nous avons été affectés dans le cadre
de notre stage.
La deuxième partie présente la source des
données, l'enquête EPT-RCA 2010 et les différentes phases
de l'exploitation des données qui vont de la codification des
questionnaires à l'exportation des données. Elle s'achève
par une appréciation générale du stage.
I.1
Présentation de l'INS-Cameroun
L'INS-Cameroun est un établissement public
administratif créé par décret présidentiel
N° 2001/100 du 20 avril 2001, portant création, organisation
et fonctionnement de l'Institut. Il est placé sous la tutelle technique
du Ministère de l'Économie, de la Planification et de
l'Aménagement du Territoire (MINEPAT). Il est doté d'une
personnalité juridique et de l'autonomie financière. Les organes
de gestion de l'Institut sont le Conseil d'Administration et la Direction
Générale. La Direction Générale est située
en face de l'immeuble rose à Yaoundé.
I.1.1 Missions de l'INS
Selon l'article 4 du décret N° 2001/100 du 20
avril 2001, l'INS a pour principales missions:
ü d'assurer la coordination des activités du
système national d'information statistique;
ü de rendre disponible les données et les
indicateurs statistiques nécessaires à la gestion
économique et sociale;
ü d'assurer la conservation des fichiers des recensements
et enquêtes réalisés par les administrations publiques et
les organismes subventionnés ou contrôlés par
l'État;
ü de favoriser le développement des sciences
statistiques et les recherches économiques relevant de sa
compétence;
ü de promouvoir la formation du personnel
spécialisé pour le fonctionnement du système national
d'information statistique.
I.1.2 Composition et Organigramme de l'INS
L'INS comprend environ 265 agents issus de plusieurs corps de
métiers repartis dans les différents services centraux
suivants:
Ø la Direction Générale;
Ø le Département des Synthèses et des
Analyses Économiques;
Ø le Département des Statistiques
Démographiques et Sociales;
Ø le Département des Statistiques
Économiques;
Ø le Département de la Coordination Statistique
et de la Recherche;
Ø dix Agences régionales.
L'organigramme de l'Institut est présenté en
Annexes (Figure A.1).
C'est au sein du Département de la Coordination
Statistique et de la Recherche que nous avons été accueillis dans
le cadre de notre stage. Il convient donc de souligner les missions
assignées à ce Département.
I.1.3 Département de la Coordination Statistique et de la Recherche
Ce département comprend 2 Divisions et 4 Cellules:
ü la Division de la Coordination Statistique qui comporte
deux Cellules:
- la Cellule de Coordination et de la Normalisation
Statistique;
- la Cellule de la Documentation, des Publications, des
Diffusions et des Archives.
ü la Division de la Coopération et de la Recherche
Appliquée est également constituée de deux Cellules:
- la Cellule de la Coopération;
- la Cellule de la Recherche Appliquée.
Chaque Division est placée sous l'autorité d'un
Chef de Division et chaque Cellule est dirigée par un Chef de Cellule,
assisté de deux Chargés d'Études Assistants.
Selon l'article 35 de l'organigramme fixant l'organisation
interne de l'INS, le Département de la Coordination Statistique et de la
Recherche est chargé:
- du renforcement des capacités du Système
National d'Information Statistique;
- du Secrétariat Technique du Conseil National de la
Statistique;
- de la promotion de l'utilisation des normes et
nomenclatures;
- de l'harmonisation des normes et nomenclatures
utilisées au niveau national aux concepts, normes et nomenclatures
internationaux;
- de l'actualisation et de l'archivage des concepts,
définitions, normes et nomenclatures nationaux;
- de l'intégration et de la vulgarisation des nouvelles
méthodes statistiques développées dans l'ensemble du
Système National d'Information Statistique;
- du développement et de l'animation de la recherche
appliquée en statistique;
- de la conservation des archives, documents bibliographiques
et des périodiques;
- de la promotion du centre de documentation et d'archives de
l'Institut;
- de la promotion et de la diffusion des publications et des
bases de données de l'Institut;
- de la ventilation des publications de l'Institut.
Le Chef de Département propose les indicateurs de
performance et élabore les méthodologies relevant de son domaine
de compétence.
I.2 Description des activités réalisées
Le stage a couvert la période allant du 1er
Juillet au 30 Septembre 2010. Le 1er jour de notre arrivée,
nous avons été successivement accueillis par le Chef du
Département de la Coordination Statistique et de la Recherche, puis le
Chef de Cellule de la Recherche Appliquée, qui nous ont orientés
vers nos encadreurs de stage respectifs. Le lendemain, nous avons
été convoqués par le Chef de Division de la Coordination
statistique, qui nous a confiés ce qui allait désormais
être l'objet de nos occupations durant toute la durée du stage:
les questionnaires de l'enquête EPT-RCA 2010.
Financée par l'UNESCO, l'organisation technique de
l'enquête a été confiée à l'Institut
Centrafricain des Statistiques et des Études Économiques et
Sociales (ICASEES) qui a travaillé en collaboration avec le
Ministère de l'Éducation Nationale, de l'Alphabétisation,
de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.
L'exploitation des données, confiée à
l'INS-Cameroun, a été une des phases déterminantes dans
l'exécution de l'enquête EPT-RCA 2010. Elle s'est appuyée
sur les autres phases de l'opération effectuées à Bangui
notamment la conception des documents de formation et de collecte. Elle s'est
poursuivie par la codification des questionnaires, l'élaboration du
masque de saisie, les opérations de saisie et d'apurement des
données.
I.2.1 Présentation générale de la source des
données
I.2.1.1 Objectifs de l'enquête
EPT-RCA 20104(*)
L'enquête EPT-RCA 2010 s'inscrit dans le cadre du
programme d'Éducation Pour Tous en convergence avec les OMD. L'objectif
général de l'étude porte donc sur l'évaluation du
niveau de connaissance, de sensibilisation et de perception qu'ont les
enseignants du primaire sur les objectifs de l'EPT en RCA.
Les objectifs spécifiques s'articulent autour des
points suivants:
ü déterminer la proportion d'enseignants du
primaire qui ont une connaissance effective des six (6) objectifs de l'EPT ;
ü connaître l'opinion des enseignants sur le
défi de l'EPT et les principales priorités de
l'éducation;
ü aider les autorités ministérielles en
charge de l'éducation à améliorer leur stratégie de
communication et de sensibilisation autour de l'EPT en direction des acteurs
à la base;
ü mieux valoriser la participation des enseignants
à l'atteinte des objectifs de l'EPT ;
ü dresser le profil des enseignants en poste à
l'école primaire ;
ü apprécier le degré d'appropriation des
réalités de l'école et du métier d'enseignant;
ü apporter des propositions d'amélioration du
contenu des programmes de formation initiale et continue des enseignants en
tenant compte de la sensibilisation aux objectifs de l'EPT;
ü diffuser les résultats de l'étude
à travers les rapports de suivi de l'EPT à l'échelle sous
régionale, régionale et internationale.
I.2.1.2 Type d'enquête
L'EPT-RCA 2010 est une enquête quantitative par grappes
stratifiée à deux degrés utilisant un questionnaire
à passage unique. Les variables de stratification sont :
ü l'Inspection Académique d'appartenance ;
ü le milieu de résidence (urbain et rural);
ü le statut de l'établissement (public et
privé).
I.2.1.3 Champ de l'enquête
Cette enquête a une couverture nationale, prenant en
compte 7 Inspections Académiques constituées de18
circonscriptions scolaires. L'Inspection Académique du Nord-est
(Bamingui-Bangoran et Vakaga) et la circonscription scolaire du Haut-Mbomou ont
été exclues du champ de l'enquête pour des raisons
sécuritaires.
I.2.1.4 Population cible et Échantillon
La population concernée est l'ensemble des enseignants
du primaire en activité, quel que soit leur statut ou le type
d'école dans lequel ils exercent. L'échantillon est
composé de 911 enseignants.
I.2.1.5 Document de collecte
Le questionnaire EPT-RCA 2010 vise à relever les
informations sur la façon dont les enseignants du primaire
perçoivent le système éducatif en Centrafrique. Il est
constitué de quatre principales parties à savoir:
· Première Partie :
«Caractéristiques de l'enseignant»
Ces informations concernant les caractéristiques
personnelles, académiques et professionnelles de l'enseignant,
permettront d'établir le profil des enseignants en poste au primaire.
· Deuxième Partie: «Votre
pratique de l'enseignement au jour le jour»
Cette partie s'intéresse aux conditions de travail de
l'enseignant et aux problèmes qu'il rencontre dans l'exercice de sa
profession.
· Troisième Partie: «Le
système éducatif centrafricain»
Les informations concernant la perception de l'enseignant et
son appréciation du système éducatif centrafricain y sont
relevées.
· Quatrième Partie: «Le
mouvement de l'Éducation Pour Tous»
A ce niveau, les questions posées visent à
déterminer le niveau de connaissance de l'enseignant sur les objectifs
de l'EPT ainsi que sa vision des principales priorités éducatives
du pays.
Les parties 1 et 4 du questionnaire d'où sont extraites
les variables d'analyses sont présentées en Annexes.
I.2.2 Dépouillement et Codification
Les résultats du dépouillement sont
consignés dans le Tableau A.1 en Annexes. Les questionnaires
ont été numérotés de 1 à 911 afin de
faciliter leur identification.
La codification a d'abord consisté à
vérifier si les questionnaires ont été bien
administrés, les bacs correctement remplis et les différents
sauts convenablement respectés. Les irrégularités et
incohérences observées ont été
systématiquement corrigées.
Les questions ouvertes ont été ensuite
recensées et codifiées; la liste des codes retenus est
présentée dans le Tableau A.2 en Annexes.
Les codes retenus pour les régions, préfectures,
sous-préfectures sont présentés dans les Tableaux
A.3 et A.4 en Annexes. Les communes, les villages ou quartiers,
les écoles, les préfectures/sous-préfecture/commune
d'origine, ont tout simplement été saisis en
alphanumérique.
I.2.3 Élaboration du masque et saisie des données
Trois étapes nécessaires ont été
observées lors de la création du masque de saisie avec CSpro
(Census and Survey Processing):
Ø la définition du
dictionnaire;
La Figure A.2 en Annexes donne une photographie du
dictionnaire des données créé avec CSPro. Nous avons
choisi le numéro du questionnaire comme identifiant car il permet de
référencer de manière unique chaque questionnaire.
Les variables sont identifiées par leur numéro
respectif dans le questionnaire. Les variables relatives aux dates ont
été scindées en jours, mois et année. Les values
set retenues sont celles du questionnaire.
Ø l'élaboration du
formulaire;
La Figure A.3 en Annexes donne une photographie du
formulaire créé avec CSPro. Sa présentation est conforme
à celle du questionnaire.
Ø la génération de l'application
de saisie.
La génération de l'application de saisie passe
par la définition des différentes instructions données
apriori au micro-ordinateur pour veiller à la cohérence des
informations à saisir. Les instructions rencontrées sont pour la
plupart relatives aux sauts et au calcul des valeurs. Le Tableau A.5
en donne quelques exemples.
La compilation des procédures s'étant
effectuée avec succès, nous avons exécuté
l'application de saisie et procédé à la saisie des
données. Nous avons réalisé une saisie simple en raison
des contraintes liées au temps, au nombre d'agents de saisie et
d'ordinateurs portables à notre disposition.
I.2.4 Apurement des données
L'apurement des données consiste à
détecter les erreurs dans le fichier et à les corriger en vue
d'obtenir une certaine cohérence. Il s'est fait en plusieurs
étapes: la fusion des fichiers issus de la saisie, la mise en oeuvre des
procédures de contrôle, la consultation du listing d'erreurs
produits et la correction manuelle des données.
Ø La fusion des fichiers de
données
Le module «Concatenate Data» de CSPro a
permis de fusionner les fichiers issus de la saisie en un fichier unique.
L'option «Sort Data» a ensuite permis d'effectuer un tri
croissant du fichier et de supprimer les doublons.
Ø Les procédures de contrôle et le
listing d'erreurs
Nous avons à ce niveau fait recours au «Batch
Édit Application»de CSPro pour la mise en oeuvre des
procédures permettant le contrôle a posteriori des enregistrements
du fichier de données. La Figure A.4 en Annexes illustre un
aspect de quelques contrôles et messages d'erreur mis en place dans
CSPro.
Le listing d'erreurs généré
automatiquement et qui contient toutes les informations relatives aux erreurs
relevées a permis d'apporter toutes les corrections
nécessaires.
Au bout du processus d'exploitation, les données ont
été exportées, grâce au module «Export» de
CSPro, vers le logiciel SPSS (Statistical Package for the Social Science) qui
offre des facilités d'analyses. La Figure A.5 en Annexes donne
une présentation du fichier des données brutes de l'EPT-RCA
2010.
I.2.5 Appréciation générale du stage
Ce stage effectué à l'INS nous a permis de
percevoir les réalités du monde professionnel, de nous
perfectionner dans les outils et les techniques d'exploitation des
données d'une enquête statistique.
Par ailleurs, nous avons particulièrement
apprécié l'hospitalité du personnel du Département
qui nous a réservé un bon accueil. Plusieurs agents de ce
Département, malgré leurs nombreuses occupations, se sont
montrés très ouverts et disposés à nous apporter de
l'aide en cas de besoin. En cela, nous gardons un bon souvenir de notre passage
à l'INS et particulièrement au Département de la
Coordination Statistique et de la Recherche. Ce climat convivial a
contribué à ce que notre stage se déroule dans de bonnes
conditions et que le travail qui nous a été confié soit
achevé dans les meilleurs délais. Nous avons ainsi pu obtenir, un
thème de stage et des données récentes pour nos
analyses.
Toutefois, nous avons relevé quelques insuffisances
qu'il convient de corriger afin de ne pas pénaliser le bon
fonctionnement de l'Institut. Nous avons remarqué:
ü le manque des secrétaires au niveau des
Divisions et Cellules. Ce manquement rend le travail pénible pour les
Chefs des Divisions et des Cellules qui sont obligés de tout faire
eux-mêmes;
ü l'insuffisance des mobiliers de bureau et des outils
informatiques; certains stagiaires n'ont pratiquement pas de places assises.
Nous faisons donc les suggestions suivantes:
Ø A la Direction Générale de
l'INS-Cameroun
· Recruter des secrétaires qui se chargeront du
courrier et des correspondances.
Ø Au Chef du Département de la
Coordination Statistique et de la Recherche
· Aménager suffisamment de places assises pour les
futurs stagiaires et mettre à leur disposition les ressources
matérielles nécessaires à l'exécution des
tâches qui leur sont confiées.
CHAPITRE II: PRESENTATION DU SYSTEME EDUCATIF
CENTRAFRICAIN
Le système éducatif centrafricain a
évolué dans un contexte particulièrement difficile,
marqué par des pressions intenses d'origines démographique,
socioéconomique et politique. Les interrelations de ces
différents facteurs influencent l'orientation des politiques
éducatives et constituent un environnement important dont la
compréhension permet d'appréhender le fonctionnement du
système.
L'objectif de ce chapitre est de présenter le contexte
global du développement de l'éducation en RCA et les
différents éléments qui permettent de comprendre le
fonctionnement du Fondamental-1.
II.1 Concepts et Définitions
Éducation: la Classification Internationale
Type de l'Éducation(CITE)5(*), définit l'éducation comme l'ensemble
des activités volontaires et systématiques visant à
apprendre et à acquérir un savoir faire. C'est un transfert des
connaissances effectué de façon durable et dans un cadre
institutionnel, ayant pour finalité toute amélioration du
comportement, de l'information, du savoir, de la compréhension, des
attitudes, des valeurs ou des compétences.
Enseignement formel: c'est l'enseignement
dispensé de façon continue et durable dans les
établissements éducatifs organisés à savoir les
écoles, les collèges, les lycées, les universités
et autres centres de formation. Les programmes et les critères
d'admission sont clairement établis; les durées
préalablement définies.
Enseignement non formel: il s'agit des programmes
d'alphabétisation des adultes, d'éducation de base d'enfants non
scolarisés, d'acquisition des compétences utiles à la vie
ordinaire et professionnelle, de culture générale,
dispensés tant à l'intérieur qu'à
l'extérieur d'établissements éducatifs. De durée
variable et organisé, il s'adresse à des personnes de tout
âge.
Groupe pédagogique double flux: une même
salle de classe est utilisée à des moments différents de
la journée par des groupes pédagogiques différents par un
même enseignant.
Groupe pédagogique multigrade: un enseignant
prend en charge plusieurs niveaux en même temps dans une même
classe.
Maîtres parents: recrutés par les communes
ou les parents d'élèves qui leur paient leurs salaires, ils sont
une catégorie de personnel n'ayant reçu aucune formation
pédagogique; cependant, ils oeuvrent dans le système au
même titre que les enseignants titulaires.
Niveau d'enseignement: selon la CITE, il se rapporte
à une «échelle» traduisant les grandes
étapes de la progression éducative, allant de
l'élémentaire au complexe. Le niveau est lié au contenu
des programmes éducatifs qui permettent aux apprenants d'acquérir
des connaissances, du savoir-faire et des compétences.
Ordre d'enseignement: concerne l'enseignement public ou
l'enseignement privé.
Système éducatif: ensemble de structures, de
ressources humaines et matérielles concourant à
l'éducation d'une population.
Taux Brut de Scolarisation (TBS): indique dans quelle
mesure le pays est capable d'accueillir dans ses écoles le nombre
d'élèves qu'il devrait pouvoir scolariser, compte tenu du
contexte démographique. Il se calcule en faisant le rapport entre le
nombre enfants inscrits dans le Fondamental-1 sans distinction d'âges et
la population du groupe d'âge officiel.
Taux Net de Scolarisation (TNS): indique la part de la
population d'âge scolaire officiel qui fréquente effectivement. Il
est calculé en divisant le nombre d'élèves
scolarisés du groupe d'âge officiel par la population de ce
même groupe d'âge officiel.
II.2 Contexte du développement de l'éducation en RCA
II.2.1 Contexte démographique
La RCA a un faible potentiel démographique. Selon le
Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH) 2003,
elle compte 3895139 habitants pour une superficie de 623000 Km2,
soit une densité de 6,3 habitants au Km2. Le Tableau
1 ci-dessous donne les projections de la population globale et aux
âges de référence pour le Fondamental 1 et 2 en RCA,
effectuées sur la base du RGPH 2003 et d'un taux de croissance annuel de
2 %:
Tableau : Évolutions
globales de la population
Population
|
2003
|
2008
|
2013
|
2018
|
6-11ans
|
644 000
|
715 000
|
755 000
|
792 000
|
12-15 ans
|
370 000
|
416 000
|
464 000
|
491 000
|
Population Globale
|
3 895 000
|
4 302 000
|
4 758 000
|
5 257 000
|
Source: Bureau Central des Recensements, RCA
Cette progression de la population d'âge scolaire est
à la fois source d'opportunités et de risques. Elle constitue, en
effet, un capital humain important, si les jeunes sont en bonne santé et
bien formés.
Dans tout le territoire, les filles ont moins accès
à la scolarisation primaire que les garçons. Le TNS est de 55 %
chez les filles contre 71 % chez les garçons6(*).
II.2.2 Contexte socioéconomique
Malgré ses potentialités naturelles, la RCA
reste l'un des pays les plus pauvres au monde. En 2009, le PIB/habitant est
estimé à environ 451$USA alors que la moyenne observée sur
le continent africain est de 1446$USA7(*).
Selon le Rapport Mondial sur le Développement
Humain (RMDH) 2009 du Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD), avec un Indice du Développement Humain
(IDH) de 0,369/1, elle est classée 179ème des 182 pays
pour lesquels cet indice a été calculé. Ce classement
illustre bien les conditions de vie difficiles de la population et la faiblesse
de l'accès aux services sociaux de base. Le niveau de pauvreté
reste toujours élevé. En 20088(*), 62% de la population vivait avec moins de 710,3 FCFA
par jour.
II.2.3 Contexte politique
Le système éducatif centrafricain a
évolué, au cours des dix dernières années, dans un
contexte économique difficile, marqué par des troubles politiques
et des tensions sociales. Ces crises ont entraîné la destruction
d'infrastructures scolaires, les mouvements de populations, la
discontinuité des activités pédagogiques et le
bouleversement des calendriers scolaires. Les rentrées scolaires depuis
1992 n'ont jamais eu lieu à la date du calendrier scolaire le 1er
Octobre, mais toujours avec un retard de 2 à 3 mois pour cause de
grèves ou d'instabilité politique.
Des efforts restent donc à fournir par le gouvernement
pour que tous les enfants puissent accéder à une éducation
primaire de qualité d'ici 2020.
II.3 Lois et Initiatives relatives à l'éducation
Afin de relever les défis liés au
développement, la RCA s'est engagée à développer
son système éducatif en adoptant des lois et en souscrivant aux
initiatives internationales en matière d'éducation. Deux textes
en vigueur jettent les bases du système éducatif
centrafricain:
· la Loi portant Orientation de l'Éducation
Nationale promulguée sous le n°97/014 du 10 Décembre 1997:
composée d'un ensemble de 77 articles, elle établit
l'organisation et le fonctionnement du système éducatif, les
statuts des personnels, le financement de l'éducation et les organes
consultatifs;
· la Stratégie nationale du secteur de
l'Éducation 2008-2020: détermine les grandes
priorités, les principaux objectifs de l'éducation aux
différents niveaux d'enseignement, les stratégies d'action, le
mode de financement du secteur, les dispositions pratiques d'exécution
et le cadre opérationnel de la stratégie.
Ces deux textes constituent le cadre de
référence définissant les objectifs prioritaires et le
programme d'action à mettre en oeuvre pour l'atteinte des objectifs de
l'EPT à l'horizon 2020. Ils reflètent dans les grandes lignes,
les lois et les conventions internationales relatives à
l'éducation, notamment :
· la Convention Internationale des Droits de l'Enfant
(1989): L'article 28 précise que tout enfant a le droit à
l'éducation et que l'État a un certain nombre d'obligations pour
le rendre possible. La RCA a ratifié cette Convention le 23 Avril 1992,
s'engageant ainsi, à créer les conditions pour que tous les
enfants puissent bénéficier d'une école primaire gratuite
et obligatoire;
· la Déclaration mondiale sur l'EPT de Jomtien
en 1990 qui a convenu d'universaliser l'enseignement fondamental et de
réduire radicalement l'illettrisme avant la fin de la décennie
90;
· le Cadre d'action de Dakar pour l'EPT
adopté en Avril 2000 à l'occasion du Forum mondial sur
l'éducation, qui réaffirme l'engagement des 164 pays participants
à réaliser les six objectifs9(*) de l'EPT à l'horizon 2015. Ces objectifs se
résument comme suit:
Objectif 1: Développer la protection et
l'éducation de la petite enfance, notamment des enfants les plus
vulnérables et défavorisés.
Objectif 2: Apporter un enseignement primaire
obligatoire et gratuit de qualité pour tous les enfants d'ici 2015.
Objectif 3: Promouvoir l'acquisition des
compétences de la vie courante pour les adolescents et les jeunes.
Objectif 4: Améliorer de 50% les
niveaux d'alphabétisation des adultes d'ici 2015.
Objectif 5: Éliminer les
disparités dans les sexes et instaurer l'égalité dans
l'éducation d'ici 2015.
Objectif 6: Améliorer la qualité
de l'éducation.
· Les huit OMD ratifiés en Septembre 2000 et dont
les États membres de l'Organisation des Nations Unies (ONU) ont convenu
d'atteindre d'ici 2015. La RCA est membre de l'ONU depuis le 20 Septembre 1960.
Les deux OMD en rapport avec l'éducation10(*) sont:
Objectif 2: Assurer l'éducation
primaire pour tous d'ici 2015.
Objectif 3: Promouvoir l'égalité
des sexes et l'autonomisation des femmes d'ici 2015.
Au regard de ces engagements, les principaux défis de
l'heure, tels qu'ils sont définis dans la Stratégie Nationale
du Secteur de l'Éducation 2008-2020, à relever par le
gouvernement centrafricain sont:
ü l'universalisation de l'enseignement fondamental;
ü l'amélioration de la qualité de
l'enseignement dans le Secondaire et le Supérieur;
ü la généralisation de
l'alphabétisation;
ü la professionnalisation des filières de
l'enseignement supérieur.
II.4 Organisation et Structure du système éducatif
centrafricain
Le système éducatif centrafricain a deux
composantes: l'une formelle et l'autre non formelle. La composante formelle
distingue l'enseignement public de l'enseignement privé.
L'enseignement public est offert par les établissements
d'enseignement placés sous l'autorité administrative de
l'État et s'inscrivant dans sa fonction sociale.
L'enseignement privé comprend le privé
laïc, le privé confessionnel catholique, le privé
confessionnel protestant et le privé confessionnel musulman. Il est
placé sous le contrôle de l'État et obéit aux
politiques éducatives nationales décidées par les pouvoirs
publics.
L'enseignement formel est principalement géré
par le Ministère de l'Éducation Nationale qui
bénéficie de l'appui du Ministère de la famille, des
Affaires sociales et de la solidarité nationale. La scolarité est
organisée par niveau d'enseignement. On distingue:
ü l'enseignement Préscolaire qui concerne les
enfants de 3-5ans et dure 2 ans;
ü l'enseignement Fondamental-1 qui est obligatoire et
dure 6 ans. A la fin du cycle, les élèves obtiennent le
Certificat d'Études du Fondamental-1 (CEF-1). Certaines écoles
comportent des cycles incomplets. Cette situation s'explique par l'insuffisance
des structures d'accueil et du personnel enseignant. Cela entraîne la
pratique des groupes pédagogiques multigrades ou double flux. A ce
niveau, les services des «maîtres parents» sont souvent
sollicités;
ü l'enseignement Fondamental-2 qui correspond au cycle
des Collèges d'enseignement Général ou Technique et
Professionnel. Les études dans ce cycle débouchent sur le Brevet
d'Études du Premier Cycle (BEPC), les Certificats d'Aptitude
Professionnelle (CAP), le Brevet d'Études Techniques (BET) et le Brevet
Professionnel de l'Enseignement Technique (BPET);
ü l'enseignement Secondaire qui comprend les classes de
Seconde, Première, Terminale et offre différentes filières
à l'issue desquelles les élèves subissent l'examen du
Baccalauréat;
ü l'enseignement Supérieur qui est principalement
dispensé par l'Université de Bangui créée en 1969.
Les diplômes délivrés sont le Diplôme d'Études
Universitaires Générales (DEUG), la Licence et la
Maîtrise.
L'enseignement non formel regroupe:
ü les centres d'alphabétisation qui visent
à réduire l'illettrisme et à développer le
goût de la lecture chez les groupes défavorisés à
savoir les filles, les femmes et les enfants de la rue;
ü les écoles d'éducation, de formation et
de réinsertion des jeunes permettant d'accueillir les enfants
déscolarisés et de leur offrir des opportunités de
réinsertion sociale;
ü les Écoles communautaires, implantées en
milieu rural à partir de 1996, ayant pour but de recruter les enfants de
8 à 15 ans déscolarisés et non scolarisés, en
particulier les filles pour leur faire acquérir des compétences
en lecture, écriture, calcul et les initier à la
résolution des problèmes simples de la vie quotidienne.
Le français est la langue de travail dans les deux
ordres d'enseignement. Le Sango a été introduit au
Préscolaire et dans le Fondamental-1 en 2000.
Sur le plan administratif, le territoire national est, depuis
197711(*), divisé
en 8 Inspections Académiques, chacune placée sous la tutelle d'un
Inspecteur d'Académie; à l'intérieur, les
établissements sont regroupés en 22 Circonscriptions
Scolaires.
II.5 Formations des enseignants du Fondamental-1
La formation initiale des enseignants du Fondamental-1 est
assurée par:
· l'École Normale d'Instituteurs (ENI) de Bambari
qui délivre le Certificat d'Aptitude Professionnelle à
l'Enseignement Fondamental-1 (CAPEF-1), à l'issue d'une formation de 2
ans12(*). L'entrée
se fait sur concours pour les titulaires d'un baccalauréat.
· les 9 Centres Pédagogiques Régionaux
(CPR) qui délivrent également des CAPEF-1 à l'issue d'une
formation accélérée de 9 mois. Cette formation, courte et
ponctuelle, s'adresse à des étudiants ayant deux années
d'études après le bac.
· La formation continue des enseignants est
assurée par ces mêmes Centres Pédagogiques
Régionaux. Cette formation est d'une durée de 2 semaines et a
lieu pendant les vacances scolaires. Elle est à destination des
enseignants titulaires, quel que soit leur diplôme initial.
Pour les maîtres parents, il n'existe pas de structure
leur offrant la possibilité d'être formés ou
recyclés. Cependant, quelques projets ponctuels permettent d'offrir
à ces maîtres une formation courte de15 jours.
CHAPITRE III: ANALYSES DES FACTEURS EXPLICATIFS DE LA
CONNAISSANCE DES OBJECTIFS DE L'EPT PAR LES ENSEIGNANTS DU PRIMAIRE EN RCA
Ce chapitre a pour objectif de détecter et ensuite
d'analyser, à l'aide d'outils statistiques appropriés, les
caractéristiques sociodémographiques des enseignants du primaire
qui connaissent ou non les objectifs de l'EPT en RCA.
III.1 Caractéristiques sociodémographiques des enseignants
Les caractéristiques considérées sont les
différents éléments permettant d'identifier ou de
distinguer les enseignants sur les plans social et professionnel. Cette analyse
a donc pour but de donner une idée sur la répartition des
enseignants suivant le genre, la région, le niveau d'instruction, le
statut dans la profession et l'ancienneté dans la profession.
Ø Le genre
Les résultats du Graphique 1 permettent
d'observer qu'en RCA, la profession enseignante reste principalement masculine.
La présence féminine parmi le personnel enseignant est
inférieure à 20 %.
Graphique : Répartition des enseignants selon
le genre
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
Cette faible proportion des enseignantes dans le primaire
s'explique par le faible accès des filles à l'enseignement en
raison du poids des coutumes, de la pauvreté et des
inégalités structurelles. En effet, certaines communautés
locales sont toujours accrochées à leurs traditions qui ne
militent pas pour l'éducation des filles mais plutôt l'acquisition
des valeurs culturelles traditionnelles qui feront d'elles des futures
mères capables au foyer. Les filles sont dévolues aux travaux
domestiques; en rentrant de l'école, elles doivent faire la cuisine,
aller chercher l'eau ou s'occuper des petits.
La pauvreté des populations également ne
favorise pas la scolarisation des filles. Certains ménages, n'ayant pas
les ressources financières suffisantes pour inscrire leurs enfants
à l'école, ont tendance à privilégier les
garçons.
D'autres facteurs comme l'éloignement de
l'école, l'insécurité, la présence d'un parent
malade dans la famille et les mariages précoces contribuent aussi
à abroger la scolarité des filles.
Ø La région
Le Graphique 2 donne la répartition des
enseignants selon les 4 régions considérées: l'Ouest, le
Nord, le Sud Est et le Centre.
Graphique : Répartition des enseignants selon
la région
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
La région du Centre concentre plus de la moitié
des enseignants alors que la région du Sud Est n'a qu'environ 11 % des
enseignants de l'échantillon. Le Nord (15,70 %) a une proportion
d'enseignants proche de celle de l'Ouest (15,59 %). Le Sud Est a la plus faible
proportion d'enseignants. L'instabilité qu'a connue la RCA a
entraîné la destruction et le pillage de nombreux bâtiments
scolaires dans les régions du Nord et du Sud Est. Les enseignants
qualifiés ont alors quitté ces régions à risque et
sont partis se mettre à l'abri à Bangui, la capitale.
Ø Le niveau d'instruction des
enseignants
Le niveau d'instruction atteste du niveau
général d'études de l'enseignant. L'article 14 de la
Recommandation OIT/UNESCO concernant la condition du personnel enseignant
de 196613(*),
considère le fait d'avoir achevé ses études secondaires
comme le niveau minimal d'instruction requis des futurs enseignants. Le
Graphique 3 donne le profil académique des enseignants en poste
à l'école primaire.
Graphique : Répartition des enseignants selon
le niveau d'instruction
Source:Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
On remarque que 3/4 des enseignants ont les prérequis
essentiels et appropriés pour être admis à la formation des
enseignants. Le Baccalauréat et le BEPC délivrés au
lycée donnent la possibilité d'être admis à la
formation initiale des enseignants du primaire ou à une formation de
courte durée; ce qui justifie la proportion élevée des
enseignants (40 %) ayant le niveau secondaire. Ces derniers sont plus nombreux
que leurs collègues (35 %) du niveau supérieur, où les
diplômes offrent des possibilités supplémentaires,celles de
devenir un enseignant du Fondamental-2 ou du Secondaire à l'issue d'une
formation préalable à l'Ecole Normale Supérieure (ENS) de
Bangui.
Ø La formation professionnelle
initiale
La formation professionnelle initiale est celle qui aboutit
à l'obtention d'un diplôme professionnel. Elle permet aux
enseignants d'acquérir les connaissances spéciales et
préalables pour exercer efficacement leur métier.
Graphique : Répartition des enseignants selon
le diplôme professionnel obtenu
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
Près de la moitié des enseignants ont
reçu la formation professionnelle formellement requise pour être
instituteur titulaire. En effet, 43% des enseignants sont titulaires d'un
CAPEF-1, et 22 % des certificats ou brevets d'aptitudes pédagogiques.
Cependant, certains enseignants (33%) n'ont jamais
bénéficié d'une formation professionnelle. Un effort
important doit donc être réalisé dans ce sens en vue
d'instaurer des formations de qualification au profit des enseignants non
formés.
Ø La formation professionnelle
continue
La formation professionnelle continue se rapporte aux
formations organisées sous forme de recyclage ou de journées
pédagogiques. Destinée aux enseignants initialement
formés, elle a pour objectif principal d'assurer l'amélioration
du potentiel et des compétences professionnelles des enseignants.
Graphique : Répartition des enseignants selon
la formation professionnelle continue
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
Près des 2/3 des enseignants initialement formés
ont reçu, au cours des deux dernières années, une
formation du type journée pédagogique ou séminaire de
formation. Il convient donc de compenser le déficit professionnel
observé (35 %) en organisant davantage des séminaires de
recyclage au profit des enseignants formés de longue date.
Ø Le statut dans la profession
En ce qui concerne leur statut dans l'enseignement public, les
enseignants travaillent en qualité de fonctionnaires, instituteurs
contractualisés ou maîtres parents. Les établissements
privés les recrutent généralement sur la base d'un contrat
qui peut être soit de durée déterminée soit de
durée indéterminée.
Les enseignants fonctionnaires sont les plus nombreux (30 %).
On note également une forte proportion de maîtres parents (27 %)
qui comblent le déficit en enseignants titulaires, surtout dans les
établissements publics en milieu rural.
Graphique : Répartition des enseignants selon
le statut dans la profession
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
Les instituteurs contractualisés (21 %), payés
par l'Etat sur la base des contrats temporaires,reçoivent seulement une
«formation professionnelle accélérée», courte de
quelques semaines. La faible proportion des enseignants à contrats (10%)
ou sans contrats (11%) s'explique par le nombre d'enseignants dans le
privé qui ne réprésentent que 22% de l'échantillon
(Tableau 3).
Ø L'ancienneté dans la
profession
L'ancienneté permet de juger de l'expérience
professionnelle du personnel enseignant. Elle est déterminée en
prenant en considération l'année où l'enseignant a
débuté sa carrière dans l'enseignement.
Graphique : Répartition des enseignants selon
l'ancienneté dans la profession
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
On observe que la proportion des enseignants diminue avec
l'ancienneté. Plus de la moitié des enseignants ont au plus 10
ans d'expériences professionnelles. Les enseignants ayant plus de 40 ans
sont peu nombreux (5 %) en raison de l'âge de départ à la
retraite fixé à 55 ans.
III.2 Connaissance des objectifs de l'EPT
Les objectifs de l'EPT définis lors du Forum de Dakar
en 2000 sont peu connus dans le milieu enseignant. Seuls 29% des enseignants en
ont entendu parler, comme le montre le Graphique 8:
Graphique : Répartition des enseignants selon
la connaissance des objectifs de l'EPT
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
On constate également que parmi les enseignants qui ont
déclaré avoir entendu parler de ces objectifs, beaucoup sont
encore incapables d'en citer quelques uns ou de les énoncer dans leurs
grandes lignes.
Graphique : Répartition des enseignants
informés selon leur capacité à citer les objectifs de
l'EPT
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
A ce niveau, il est intéressant de déterminer la
proportion des enseignants qui ont une connaissance exacte de chacun des six
objectifs de l'EPT. Nous nous sommes intéressés uniquement aux
enseignants (17 %) qui ont pu citer quelques objectifs de l'EPT.
Graphique : Répartition des enseignants
informés selon la connaissance de chaque objectif de l'EPT
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
Il ressort de ce graphique que les objectifs 4
(alphabétisation des adultes) et 2 (EPU) sont les plus cités,
suivis des objectifs 1 (éducation de la petite enfance, des enfants
vulnérables défavorisés) et 5 (égalité des
sexes dans l'éducation).
Ø Les canaux d'information
Les canaux d'information diffèrent d'un enseignant
à un autre. Certains d'entre eux ont fait plusieurs propositions.
Tableau : Répartition
(%) des enseignants selon les différents canaux d'information
Canaux d'information
|
OUI
|
NON
|
Ensemble
|
Établissement scolaire
|
4
|
96
|
100
|
Formation
|
32
|
68
|
100
|
Syndicat
|
2
|
98
|
100
|
Télévision
|
10
|
90
|
100
|
Radio
|
59
|
41
|
100
|
Presse
|
5
|
95
|
100
|
Revues en éducation
|
7
|
93
|
100
|
Rapports ministériels
|
5
|
95
|
100
|
Autres Cadres
|
6
|
94
|
100
|
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
La synthèse de leurs réponses,
présentée dans le Tableau 2, permet d'identifier les 3
principaux canaux d'information des enseignants. Les enseignants se sont
informés:
ü par la radio;
ü au cours d'une formation;
ü par la télévision.
On constate donc que les médias et les
séminaires de formation ou de recyclage des enseignants sont des
instruments efficaces pouvant être utilisés pour sensibiliser le
corps enseignant sur les priorités en matière
d'éducation.
Cette analyse unidimensionnelle ne permet pas de dire quelles
sont parmi les caractéristiques examinées des enseignants, celles
qui sont susceptibles d'influencer leur connaissance des objectifs de l'EPT.
Pour avoir des éléments de réponse, nous procédons
dans les paragraphes qui suivent à une analyse bidimensionnelle.
III.3 Caractéristiques sociodémographiques et connaissance des
objectifs de l'EPT
Cette partie a pour but de donner une première
idée sur les caractéristiques sociodémographiques
susceptibles d'expliquer la connaissance des objectifs de l'EPT par les
enseignants du primaire en RCA. Il est ici question de tester
l'indépendance entre la variable Connaissance de l'EPT et les facteurs
précédemment examinés. Les variables de stratification
(Inspection Académique, Milieu de résidence et Statut de
l'établissement) viennent enrichir l'analyse.
Pour parvenir à cette fin, le test
d'indépendance du Chi deux sera utilisé, avec les
hypothèses de base définies comme suit:
Ho: Il y a indépendance entre la
connaissance des objectifs de l'EPT et la variable
considérée.
H1: Il n'y a pas indépendance entre la
connaissance des objectifs de l'EPT et la variable
considérée.
Nous allons prendre, à chaque fois, la décision
avec un risque d'erreur de 5%. On rejette Ho si la p-valeur est
inférieure à 5%; dans le cas contraire, on ne rejette pas Ho. Les
résultats sont obtenus avec le logiciel R par la fonction
chisq.test.
Ø Milieu de résidence, Sexe, Statut de
l'établissement et connaissance des objectifs de l'EPT
Il s'agit ici de voir si le milieu de résidence, le
sexe de l'enseignant et le statut de l'établissement dans lequel il
exerce sa profession peut influencer significativement sa connaissance des
objectifs de l'EPT.
Tableau : Milieu de
résidence, Sexe, Statut de l'établissement et connaissance des
objectifs de l'EPT
|
Milieu de Résidence
|
Sexe
|
Statut de l'établissement
|
Connaissance de l'EPT
|
Urbain
|
Rural
|
Total
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Public
|
Privé
|
Total
|
OUI (%)
|
56
|
44
|
100
|
85
|
15
|
100
|
80
|
20
|
100
|
NON (%)
|
48
|
52
|
100
|
80
|
20
|
100
|
77
|
23
|
100
|
Ensemble(%)
|
50
|
50
|
100
|
81
|
19
|
100
|
78
|
22
|
100
|
P-valeur
|
0,01677
|
0,07126
|
0,3248
|
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
Les résultats14(*) du test d'indépendance du Chi-deux montrent
que la connaissance des objectifs de l'EPT ne s'explique pas significativement
par le fait que l'enseignant soit homme ou femme; ou qu'il travaille dans un
établissement public ou privé. Par contre, le milieu de
résidence influence significativement la connaissance des objectifs de
l'EPT par les enseignants. Environ 56 % des enseignants qui ont entendu parler
des objectifs de l'EPT se trouvent en milieu urbain contre 44 % en milieu
rural.
En effet, les technologies de l'information et de la
communication sont très peu développées dans les zones
rurales défavorisées, ce qui restreint l'accès des
populations locales aux informations couramment diffusées à
travers les médias.
Ø Région et connaissance des objectifs
de l'EPT
Le Tableau 4 permet d'identifier les régions
à forte et faible proportions d'enseignants informés.
Tableau : Région et
connaissance des objectifs de l'EPT
|
Connaissance de l'EPT
|
Région
|
OUI(%)
|
NON(%)
|
Ensemble(%)
|
Centre
|
59,7
|
57,3
|
58,0
|
Ouest
|
19,0
|
14,2
|
15,6
|
Nord
|
10,6
|
17,7
|
15,7
|
Sud Est
|
10,6
|
10,8
|
10,8
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
P-valeur
|
0,029
|
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
Le Centre et l'Ouest détiennent à elles seules
près de 79 % des enseignants qui ont entendu parler des objectifs de
l'EPT. Cela s'explique par la proximité de la capitale Bangui, la
localisation des établissements scolaires de ces régions en zone
urbaine et la forte proportion (61 %) de circonscriptions scolaires qu'elles
regroupent.
Le Nord et le Sud Est ont plus d'enseignants non
informés (28,5 %) que d'enseignants informés (21,2%). La violence
communautaire, la présence des groupes armés, le banditisme dans
ces zones, devenues isolées, rendent difficile l'accès à
l'information. Aussi, le déplacement des populations, engendré
par l'insécurité, s'accompagne de celui des enseignants
qualifiés qui cèdent leur fonction aux maîtres parents, qui
en général, connaissent très peu les objectifs de l'EPT
(Tableau 8).
Ø Niveau d'instruction des enseignants et
connaissance des objectifs de l'EPT
Le Tableau 5 révèle que la connaissance
des objectifs de l'EPT croît du Fondamental-1 au Secondaire et
décroît une fois que l'on a atteint le Supérieur.
Tableau : Niveau d'instruction et connaissance des
objectifs de l'EPT
|
Connaissance de l'EPT
|
Niveau d'instruction
|
OUI(%)
|
NON(%)
|
Total(%)
|
Fondamental-1
|
3
|
7
|
6
|
Fondamental-2
|
13
|
22
|
19
|
Secondaire
|
45
|
38
|
40
|
Supérieur
|
40
|
33
|
35
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
P-valeur
|
0,0003928
|
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
Le Fondamental est prédominé par les enseignants
non informés alors que le Secondaire et le Supérieur se
démarquent par une forte proportion des enseignants informés.
On remarque que, parmi les enseignants qui sont
informés des objectifs de l'EPT, plus de quatre enseignants sur cinq (85
%) ont au moins le niveau d'enseignement secondaire. Par contre, on remarque
que moins d'un enseignant sur cinq (16 %) informés sur les objectifs de
l'EPT a au plus le niveau fondamental-2.
Les formations, qu'elles soient initiales,
accélérées ou de courte durée, offertes aux
enseignants titulaires du CEF-1, du BEPC, ou du Baccalauréat,
constituent un cadre idéal où ils peuvent entendre parler des
objectifs de l'EPT. C'est ce qui explique notamment le fait que les enseignants
ayant fréquenté le lycée, plus nombreux, sont mieux
renseignés que ceux qui ont atteint le supérieur.
Ø Formations professionnelles et connaissance
des objectifs de l'EPT
Il s'agit ici de mieux comprendre si le fait d'avoir suivi une
formation professionnelle peut agir sur la connaissance des objectifs de l'EPT
par l'enseignant. Le Tableau 6 montre l'existence d'une relation
croissante entre la connaissance des objectifs de l'EPT et les diplômes
professionnels obtenus.
Tableau : Formation professionnelle initiale et
connaissance des objectifs de l'EPT
|
Connaissance de l'EPT
|
Diplôme professionnel
|
OUI(%)
|
NON(%)
|
Total(%)
|
Aucun diplôme professionnel
|
19
|
38
|
33
|
DAE/CEA
|
3
|
8
|
2
|
CEAP/CFCN/BS1/CAP/BS2
|
19
|
16
|
17
|
CAPEF-1
|
58
|
38
|
43
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
P-valeur
|
0,000
|
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
Parmi les enseignants qui ont entendu parler des objectifs de
l'EPT, 58 % sont titulaires du CAPEF-1. Ces derniers sont mieux informés
que leurs collègues qui ont reçu un CEAP/CFCN/BS1/CAP/BS2 (16 %).
Par ailleurs, la non connaissance des objectifs de l'EPT est marquée
chez les enseignants qui n'ont aucun diplôme professionnel (38 %) ou qui
n'ont qu'un DAE/CEA (8 %).
Ainsi, la formation professionnelle, initiale ou continue,
favorise de facon significative la connaissance des objectifs de l'EPT.
Tableau : Formation
professionnelle continue et connaissance des objectifs de l'EPT
|
Connaissance de l'EPT
|
Formation continue
|
OUI(%)
|
NON(%)
|
Ensemble(%)
|
Journées pédagogiques/Séminaires
|
72
|
62
|
65
|
Aucune formation continue
|
28
|
38
|
35
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
P-valeur
|
0,009712
|
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
On remarque que 72 % des enseignants qui ont entendu parler
des objectifs de l'EPT ont bénéficié au cours des deux
dernières années d'une formation professionnelle continue.
Ces résultats s'expliquent par le fait que la formation
professionnelle, qu'elle soit initiale ou continue, est un outil essentiel
facilitant la circulation de l'information professionnelle, la diffusion des
connaissances et les échanges entre enseignants.
Ø Statut dans la profession et connaissance des
objectifs de l'EPT
Les résultats du Tableau 8 montrent que le
statut de l'enseignant influence significativement sa connaissance des
objectifs de l'EPT.
Tableau : Statut dans la
profession et connaissance des objectifs de l'EPT
|
Connaissance de l'EPT
|
Statut dans la profession
|
OUI(%)
|
NON(%)
|
Ensemble(%)
|
Fonctionnaires
|
37
|
27
|
30
|
Instituteurs contractualisés
|
26
|
19
|
21
|
Maîtres parents
|
17
|
31
|
27
|
Enseignants à contrats
|
11
|
11
|
10
|
Enseignants sans contrats
|
10
|
13
|
11
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
P-valeur
|
0,000
|
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
Environ 60 % d'enseignants informés sont des
fonctionnaires et des instituteurs contractualisés. Les maîtres
parents et les enseignants à contrats ou sans contrats du privé
représentent plus de la moitié des enseignants non
informés.
Ø Ancienneté dans l'enseignement et
connaissance des objectifs de l'EPT
La connaissance des objectifs de l'EPT décroît
avec l'ancienneté. Les enseignants les moins expérimentés
sont mieux informés que les plus expérimentés.
Tableau : Ancienneté dans la profession et
connaissance des objectifs de l'EPT
|
Connaissance de l'EPT
|
Ancienneté dans la profession
|
OUI(%)
|
NON(%)
|
Total(%)
|
0-10
|
59
|
59
|
59
|
11-20
|
14
|
17
|
16
|
21-30
|
11
|
11
|
11
|
31-40
|
9
|
9
|
9
|
40 ans et plus
|
7
|
5
|
5
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
P-valeur
|
0,7189
|
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
On remarque que 58,94 % des enseignants informés ont au
plus 10 ans d'expérience professionnelle alors que 6,84 % ont plus de 40
ans de carrière dans l'enseignement.
Dix ans se sont écoulés depuis le Forum de Dakar
d'Avril 2000 où les objectifs de l'EPT ont été clairement
définis. De nombreux enseignants formés durant cette
période ont certainement pu entendre parler de l'EPT.
Par ailleurs, le test du Chi-deux révèle que les
années d'expérience de l'enseignant n'ont pas un effet
significatif sur sa connaissance de l'EPT.
L'analyse bidimensionnelle effectuée a permis
d'appréhender certaines caractéristiques
sociodémographiques qui peuvent expliquer le fait que certains
enseignants connaissent mieux les objectifs de l'EPT que d'autres. Toutefois,
cette analyse demeure limitée dans la mesure où elle ne permet
pas d'établir les interrelations entre ces différentes
caractéristiques, de même que leur interaction sur la connaissance
des objectifs de l'EPT. L'ACM vient donc combler cette insuffisance.
III.3 Caractérisation des enseignants selon leur connaissance des
objectifs de l'EPT
L'ACM est une technique de description de données
qualitatives, adaptée au traitement d'un tableau de n individus
décrits par p variables (p>2) à m
modalités. Elle se démarque des méthodes d'analyses
uni variées et bi variées par le fait qu'elle se propose de
décrire, en plus des liens entre les variables explicatives, les
comportements simultanés desdites variables vis-à-vis de la
variable dépendante (Connaissance de l'EPT). Cette méthode est
bien appropriée pour faire ressortir l'opposition entre les enseignants
informés et les enseignants non informés à travers leurs
caractéristiques respectives.
Les 10 variables nominales actives choisies et les 34
modalités associées sont présentées dans le
Tableau A.6 en Annexes. Elles constituent les seuls
éléments utilisés pour comparer les enseignants entre eux.
La Connaissance de l'EPT est la seule variable nominale illustrative. Tous les
911 enseignants sont conservés pour l'analyse. Les résultats
obtenus avec le logiciel SPAD (Système Pour l'Analyse des
Données) sont mentionnés dans les tableaux et graphiques en
Annexes.
Ø Interprétation des résultats de
l'ACM
La somme des 24 valeurs propres donne 2,40. L'histogramme des
valeurs propres a aidé à retenir trois axes factoriels pour les
interprétations ultérieures. En effet, sur le Tableau
A.7 en Annexes, on remarque que la décroissance des valeurs propres
n'est pas régulière. La brusque décroissance du
pourcentage d'inertie observée entre le deuxième et le
troisième axe indique une relative bonne réduction de
l'information (Tableau A.8). Il serait déjà pertinent
d'analyser uniquement les deux premiers axes factoriels. Cependant, dans le
souci d'améliorer le pouvoir d'interprétation, nous retenons les
trois premiers axes factoriels.
L'axe 1 décrit 14,62 % de l'inertie totale alors que
les axes 2 et 3 en décrivent respectivement 10,68 % et 8,57 %. Les trois
premiers axes factoriels représentent donc 33,88 % de l'inertie
totale.
Le premier axe factoriel traduit le lien entre le niveau
d'instruction, la qualification professionnelle et le statut dans la profession
des enseignants. Il oppose les instituteurs contractualisés,
qualifiés pour enseigner et titulaires du BAC ou d'un diplôme de
l'enseignement supérieur aux maîtres parents, sans diplôme
professionnel, et titulaires du BEPC.
Le deuxième axe factoriel traduit le lien entre le
milieu de résidence et le profil professionnel des enseignants. Il
oppose les enseignants du milieu urbain, initialement formés aux
enseignants du milieu rural qui n'ont reçu aucune formation
professionnelle initiale. On note également une opposition entre les
enseignants qui ont au plus 10 ans d'expérience dans la profession et
ceux qui ont passé plus de 40 ans dans l'enseignement. Cet axe permet
également de distinguer les maîtres parents, sans diplôme
professionnel des enseignants à contrats, titulaires d'un DAE/CEA ou
d'un CEAP/CFCN/BS/CAP.
Le troisième axe factoriel met en opposition les
enseignants des établissements d'enseignement public à ceux du
privé, les fonctionnaires aux enseignants à contrats ou sans
contrats du privé, et les enseignants ayant au plus 10 ans
d'expérience professionnelle à ceux d'environ 30 et 40 ans.
Les plans factoriels formés par ces axes pris deux
à deux (Figures A.6 et A.7) permettent de dégager deux
groupes d'enseignants: les enseignants informés et les enseignants non
informés.
· Profil des enseignants
informés
Les caractéristiques les plus significatives de ces
enseignants sont:
ü la localisation en zone urbaine;
ü un cursus académique marqué par
l'obtention du BAC ou d'un diplôme de l'enseignement supérieur;
ü une qualification à l'issue d'une formation
professionnelle initiale sanctionnée par le CAPEF-1;
ü un statut dans l'enseignement public, celui de
fonctionnaires ou d'instituteurs contractualisés;
ü une ancienneté d'au plus 10 ans dans la
profession.
· Profil des enseignants non
informés
Les enseignants non informés sont
caractérisés par:
ü la localisation en zone rurale;
ü un niveau académique se limitant au
Fondamental-2 avec pour diplôme le plus élevé obtenu, le
BEPC;
ü un statut particulier dans l'enseignement public, celui
de maîtres parents, qui n'ont aucun diplôme professionnel;
ü un statut d'enseignants à contrats ou sans
contrats dans l'enseignement privé; ces enseignants sont titulaires d'un
DAE/CEA ou d'un CEAP/CFCN/BS/CAP;
ü de nombreuses années d'expérience dans la
profession.
L'analyse des correspondances multiples a permis de
dégager quelques caractéristiques sociodémographiques des
enseignants informés et non informés. Cependant, il existe
d'autres caractéristiques moins bien représentées sur les
trois premiers axes factoriels interprétés. Il s'avère
donc nécessaire d'effectuer une analyse plus fine afin de mettre en
évidence un plus grand nombre de caractéristiques. La
Classification Ascendante Hiérarchique (CAH) semble être
adéquate pour répondre à cet objectif.
III.4 Caractérisation des classes d'enseignants
La Classification Ascendante Hiérarchique a un double
objectif, à savoir:
ü confirmer les résultats de l'ACM en regroupant
les enseignants dans des classes homogènes;
ü mettre en évidence les éventuelles
caractéristiques des enseignants informés ou non informés,
qui ne ressortent pas clairement au niveau de l'ACM.
Ø Description des classes de la
partition
La CAH donne une partition des enseignants en 2 classes. On
constate que la part de l'inertie interclasses dans l'inertie totale passe de
15,56% à 17,72% (Tableau A.12). Les classes sont globalement
devenues homogènes. On remarque cependant que l'inertie intraclasse ne
diminue pas dans toutes les classes. Tandis que la classe1 voit son inertie
intra classe fortement diminuée, la classe 2 voit son inertie augmenter
en même temps que son effectif et poids.
Le Tableau A.14 permet d'apprécier les
modalités qui caractérisent chacune de ces 2 classes.
· Classe 1
Cette classe compte 58,07% des enseignants de
l'échantillon. Elle contient la quasi-totalité des enseignants
dont le niveau d'instruction se limite au Fondamental-1 et des enseignants qui
ont plus de 40 ans d'expériences dans la profession. Elle est
caractérisée par les enseignants n'ayant pas une connaissance des
objectifs de l'EPT (76,56 %). Plus de la moitié de ces enseignants
vivent en milieu rural, n'ont aucun diplôme professionnel et ont pour
diplôme académique le plus élevé, le BEPC. Les
maîtres parents (45,37 %) sont plus nombreux que les enseignants à
contrats (15,12 %) et les enseignants sans contrats (15,31 %). On note
également la présence des enseignants du privé (30,43 %)
et des enseignants titulaires d'un CEAP/CFCN/BS/CAP (25,33 %) ou d'un DAE/CEA
(10,96%).
Cette première classe regroupe donc les enseignants non
informés. La région du Nord aurait une forte proportion de ces
enseignants.
· Classe 2
La deuxième classe compte 41,93% des enseignants de
l'échantillon. Elle est caractérisée par une proportion
élevée d'enseignants qualifiés, ayant au plus 10 ans
d'expériences dans la profession et intervenant dans le secteur public.
On relève la présence des instituteurs contractualisés
(46,60 %) et des fonctionnaires (41,10 %). Plus de la moitié des
enseignants de cette classe se trouvent en zone urbaine, ce qui justifie leur
forte concentration dans la région du Centre (68,85%). C'est la classe
des enseignants informés.
La CAH confirme donc les résultats de l'ACM en
apportant toutefois une précision sur la région. La région
du Centre aurait la plus forte proportion des enseignants informés alors
que la région du Nord aurait plus d'enseignants non informés
qu'informés.
III.5 Limites et Recommandations
Cette dernière section conduit à souligner les
limites de ce travail et à formuler des propositions de
stratégies de sensibilisation des enseignants aux objectifs de l'EPT.
Ø Limites
L'ensemble des résultats présentés porte
sur l'échantillon des 911 enseignants enquêtés. La
conception de l'enquête s'étant effectuée à
l'ICASEES, nous ne disposons pas de tous les éléments rendant
possibles une extrapolation de ces résultats à l'ensemble des
enseignants des 18 circonscriptions scolaires concernées par
l'enquête.
Ø Recommandations
Au regard des résultats obtenus au terme de cette
étude, nous suggérons les recommandations suivantes à
l'attention:
· Du Ministère de l'Éducation
Nationale
ü Instaurer, des programmes radiodiffusés de
sensibilisation sur les objectifs de l'EPT afin de toucher les enseignants des
zones rurales;
ü Organiser des ateliers de formation, des
séminaires de recyclage dans les circonscriptions scolaires du Centre et
du Nord qui détiennent 75 % des enseignants non informés;
ü Impliquer les 9 Centres Pédagogiques
Régionaux (CPR) dans la stratégie de sensibilisation en leur
donnant les moyens d'organiser davantage des formations pédagogiques
mettant un accent particulier sur le volet EPT, et en dotant leurs
bibliothèques respectives des articles et revues
spécialisées en éducation;
ü Renforcer le rôle de l'ENI de Bambari en
introduisant dans le contenu de la formation un module consacré à
valoriser la participation des enseignants à l'atteinte des objectifs de
l'EPT;
ü Organiser des inspections académiques
régulières afin de relever les besoins et les progrès
réalisés en direction des objectifs de l'EPT.
ü Afficher, au sein de chaque établissement
scolaire, les informations relatives à l'initiative Éducation
Pour Tous, à ses 6 objectifs définis et aux stratégies
mises en oeuvre par le gouvernement pour les atteindre d'ici 2020.
· De l'ICASEES et des Institutions
Partenaires
ü Veiller à ce que l'exploitation des
données des prochaines enquêtes sur les statistiques de
l'éducation soit effectuée là où la collecte des
données a été réalisée. La
délocalisation observée pose véritablement des
difficultés d'ordre pratique surtout lorsqu'il s'agit de vérifier
la fiabilité de certaines informations.
CONCLUSION
Les six objectifs de l'EPT définis lors du Forum
mondial sur l'éducation tenu à Dakar en Avril 2000, ont
donné un nouvel élan à l'initiative «Éducation
Pour Tous», qui fait de l'éducation de base une des grandes
priorités du développement. Le gouvernement centrafricain,
à l'instar des autres nations rassemblées à ce Forum,
s'est ainsi engagé à faire de l'EPT un succès en RCA.
L'EPU peut devenir une réalité en RCA si tous
les acteurs concernés, à savoir les autorités locales en
charge de l'éducation, la société civile et les
partenaires du développement, participent à sa
réalisation. Les enseignants, proches des réalités
sociales et scolaires, jouent particulièrement un rôle majeur dans
le mouvement de l'EPT, en recherchant avec les communautés des solutions
alternatives lorsque la participation de l'État fait défaut ou
s'avère insuffisante.
Pourtant, les données de l'enquête EPT-RCA 2010
ont permis de constater que les enseignants du primaire en RCA ne se sont pas
encore bien imprégnés des objectifs de l'EPT et de leurs
implications. En effet, 71 % de ces enseignants n'ont pas encore entendu parler
des objectifs de l'EPT. Ce sont les maîtres parents, non qualifiés
sur le plan professionnel, qui comblent le déficit en enseignants
titulaires dans les établissements publics en zone rurale et les
enseignants à contrats ou sans contrats du privé, titulaires d'un
CEAP/CFCN/BS/CAP ou d'un DAE/CEA.
Les enseignants informés:
ü sont peu nombreux (29 % de l'échantillon);
ü sont des fonctionnaires de l'État ou des
instituteurs contractualisés, initialement formés pour exercer le
métier (titulaires du CAPEF-1);
ü interviennent dans les établissements urbains
d'enseignement public;
ü ont un cursus académique appréciable,
sanctionné par l'obtention du BAC ou d'un diplôme de
l'enseignement supérieur;
ü ont bénéficié au cours des deux
dernières années des formations de recyclage ou
pédagogiques.
Parmi ces derniers ayant déclaré avoir entendu
parler des objectifs de l'EPT, seuls 17 % sont capables d'en citer quelques
uns.
Ce constat montre qu'il y a encore du chemin à faire
vers l'atteinte des objectifs de l'EPT. Toutefois, malgré le retard
enregistré dans l'échéance, l'EPT reste à la
portée de la RCA. Les recommandations suggérées vont dans
le sens d'instaurer des stratégies de communication visant à
sensibiliser un grand nombre d'enseignants aux objectifs de l'EPT, en
particulier ceux des zones rurales où le dispositif d'informations joue
à leur désavantage.
BILIOGRAPHIE
· ARTICLESET RAPPORTS
GENERAUX
[1] BAD (2010), Annuaire Statistique pour
l'Afrique 2010, Tunis, 401 pages.
[2] ICASEES (2010), Manuel d'instructions
destiné à l'agent enquêteur de l'EPT, Bangui, 14
pages.
[3] Ministère de l'éducation nationale
(2008), Données de base sur le
système éducatif centrafricain, Bangui, 37 pages.
[4] Ministère de l'éducation nationale
(2008), Stratégie nationale du secteur de
l'éducation 2008-2020, Bangui, 106 pages.
[5] Ministère de l'éducation nationale
(2010), Tableau de Bord de l'Éducation 2008-2009,
Direction des Statistiques, de la Planification et de la Carte Scolaire
(DSPCS), Bangui, 24 pages.
[6] Ministère de l'Économie, du Plan et
de la Coopération Internationale (2007), Document de
Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP)
2008-2010, Bangui, 126 pages.
[7] PNUD (2009), Rapport Mondial sur le
Développement Humain 2009, New York, 251 pages.
[8] UNESCO, OIT (2008), Recommandation
OIT/UNESCO concernant la condition du personnel enseignant de 1966, Paris,
72 pages.
[9] UNESCO (2007), Éléments
de Diagnostic du Système Éducatif Centrafricain (RESEN),
Yaoundé, 232 pages.
[10] UNESCO (2007), Classification
Internationale Type de l'Éducation 1997, 49 pages.
[11] UNESCO (2009), Rapport mondial de
suivi sur l'EPT 2009 Résumé. Vaincre l'inégalité:
l'importance de la gouvernance, Paris, 48 pages.
[12] UNESCO (2010), Rapport mondial de
suivi sur l'EPT 2010. Atteindre les marginalisés, Paris, 554
pages.
· TEXTES OFFICIELS
[13] Décret présidentiel
N°2001/100 du 20 Avril 2001 portant création, organisation et
fonctionnement de l'Institut National de la Statistique, Cameroun, 12 pages.
[14] INS (2007), Organigramme de
l'INS, Cameroun, 38pages.
[15] ONU (1989), Convention
Internationale des Droits de l'Enfant, 17 pages.
[16] UNESCO (1990), Déclaration
mondiale sur l'EPT et Cadre d'action pour répondre aux besoins
éducatifs fondamentaux adoptés par la Conférence
mondiale sur l'éducation pour tous: Répondre aux besoins
éducatifs fondamentaux. Jomtien, Thaïlande, 42 pages.
[17] UNESCO (2000), Cadre d'action de
Dakar adopté lors du Forum mondial sur l'éducation, Dakar,
Sénégal, 26-28 Avril 2000, Paris, 79 pages.
· SITES INTERNET
http://www.minplan-rca.org/pays
http://www.unesco.org
ANNEXES
LISTE DES FIGURES
Figure A. :Organigramme
de l'INS-Cameroun
Source: INS-CAMEROUN
Figure A. : Photographie
du Dictionnaire des données
Source: Nos TravauxFigure A. : Photographie du formulaire
Source: Nos Travaux
Figure A. : Aspect des
contrôles et messages d'erreur implémentés dans CSPro pour
l'apurement
Source: Nos TravauxFigure A. : Photographie du fichier des données
brutes de l'enquête EPT-RCA 2010
Source: Nos Travaux
Figure A. :
Représentation des 2 classes d'enseignants sur le plan factoriel
formé par les axes 1 et 2
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010Figure A. : Représentation des 2 classes
d'enseignants sur le plan factoriel formé par les axes 1 et 3
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
Figure A. : Dendrogramme
de la classification ascendante hiérarchique
Source: Nos Travaux à
partir des données de l'enquête EPT-RCA 2010Tableau A.
:Résultats du dépouillement
REGION
|
INSPECTIONS ACADEMIQUES
|
CIRCONSCRIPTIONS SCOLAIRES
|
NOMBRE DE CLASSEURS
|
NUMEROTATION DES QUESTIONNAIRES
|
1
|
CENTRE SUD
|
LOBAYE
|
2
|
1-152
|
OMBELLA MPOKO
|
2
|
OUEST
|
MAMBERE KADEI
|
3
|
153-293
|
SANGHA MBAERE
|
NANA MAMBERE
|
3
|
NORD
|
OUHAM
|
2
|
294-436
|
OUHAM PENDE
|
4
|
CENTRE
|
KEMO
|
4
|
437-584
|
NANA GRIBIDZI
|
CENTRE EST
|
BAMBARI APPLICATION
|
OUAKA
|
5
|
HAUTE KOTTO
|
1
|
585-607
|
6
|
SUD EST
|
BASSE KOTTO
|
2
|
608-705
|
MBOMOU
|
7
|
BANGUI
|
BANGUI1
|
4
|
706-911
|
BANGUI2
|
BANGUI3
|
BANGUI APPLICATION
|
TOTAL
|
7
|
18
|
18
|
911
|
Source: Nos Travaux
Tableau A. :Liste des codes pour les questions
ouvertes
Q222.
|
Pour quelles raisons?
01. Promotion à un poste de
responsabilité
02. Adéquation formation-profession
03. Courte durée de la formation
04. Durée adaptée de la formation
05. Manque de suivi dans la formation
06. Compétence des encadreurs et formateurs
07. Insuffisance/Absence de matériels
didactiques
08. Difficultés pédagogiques
09. Rien à signaler
10. Autre (à préciser)
99. Donnée manquante
|
Q307.
|
Quels autres problèmes non mentionnés
rencontrez vous en tant qu'enseignant?
01. Insuffisance des infrastructures et mobiliers
scolaires
02. Problèmes de logement
03. Effectifs pléthoriques des
élèves
04. Inexistence du recyclage des enseignants
05. Faible niveau des élèves
06. Pauvreté des ménages
07. Faible revenu des enseignants/Irrégularité
des salaires
08. Insuffisance du nombre d'enseignants/Absence
d'intégration
09. Conflits sociaux liés à l'appartenance
ethnique ou régionale de l'enseignant
10. Conflits hiérarchiques
11. Difficultés d'accès à l'eau
potable
12. Pas de suivi scolaire des élèves par les
parents
13. Aucune prise en charge de la scolarité des
orphelins
14. Insuffisance/Absence de matériels
didactiques
15. Rien à signaler
16. Autre (à préciser)
99. Donnée manquante
|
Q508.
|
Si oui, pouvez-vous citer quelques-uns de ces objectifs
ou les énoncer dans leurs grandes lignes?
01. Éducation/Alphabétisation pour tous
02. Accès à l'équité et à
l'éducation entre le sexe et les couches sociales
03. Réforme du système éducatif
04. Réduire l'analphabétisme
05. Prise en compte du Sango dans l'éducation et la
sensibilisation sur le VIH/SIDA
06. Rehausser le niveau de la société
africaine
07. Accès à la mondialisation
08. Alphabétisation des filles/ des adultes
09. Scolarisation des filles
10. Réduction de la pauvreté
11. Rien à signaler
12. Autre (à préciser)
99. Donnée manquante
|
Source: Nos Travaux
Tableau A. :Liste des Préfectures, Sous
Préfectures, Inspections Académiques et Circonscriptions
Scolaires pour les Régions 1 à 3
Région
|
Préfectures
|
Sous Préfectures
|
Inspections Académiques
|
Circonscriptions scolaires
|
1
|
1
|
LOBAYE
|
1
|
MBAIKI
|
1
|
CENTRE SUD
|
1
|
LOBAYE
|
2
|
BODA
|
3
|
MONGOUMBA
|
4
|
BOGANANGONE
|
5
|
BOGANDA
|
2
|
OMBELLA MPOKO
|
6
|
BIMBO
|
2
|
OMBELLA MPOKO
|
7
|
DAMARA
|
8
|
BOSSEMBELE
|
9
|
BOALI
|
10
|
YALOKE
|
11
|
BOGANGOLO
|
2
|
3
|
MAMBERE KADEI
|
12
|
BERBERATI
|
2
|
OUEST
|
3
|
MAMBERE KADEI
|
13
|
CARNOT
|
14
|
GAMBOULA
|
15
|
AMADA GAZA
|
16
|
GAZI
|
17
|
SOSSO NAKOMBO
|
18
|
DEDE MOKOUMBA
|
4
|
SANGHA MBAERE
|
19
|
NOLA
|
4
|
SANGHA MBAERE
|
20
|
BAMBIO
|
21
|
BAYANGA
|
5
|
NANA MAMBERE
|
22
|
BOUAR
|
5
|
NANA MAMBERE
|
23
|
BAORO
|
24
|
BABOUA
|
25
|
ABBA
|
3
|
6
|
OUHAM
|
26
|
BOSSANGOA
|
3
|
NORD
|
6
|
OUHAM
|
27
|
BATANGAFO
|
28
|
KABO
|
29
|
MARKOUNDA
|
30
|
NANA BAKASSA
|
7
|
OUHAM PENDE
|
31
|
NANGA BOGUILA
|
7
|
OUHAM PENDE
|
32
|
BOZOUM
|
33
|
BOCARANGA
|
34
|
PAOUA
|
35
|
NGAOUNDAYE
|
36
|
KOUI
|
Source: Nos Travaux
Tableau A. :Liste des Préfectures, Sous
Préfectures, Inspections Académiques et Circonscriptions
Scolaires pour les Régions 4 à 7
Région
|
Préfectures
|
Sous Préfectures
|
Inspections Académiques
|
Circonscriptions scolaires
|
4
|
8
|
KEMO
|
37
|
SIBUT
|
4
|
CENTRE
|
8
|
KEMO
|
38
|
DEKOA
|
39
|
NDJOUKOU
|
40
|
MALA
|
9
|
NANA GRIBIZI
|
41
|
KAGA BANDORO
|
9
|
NANA GRIBIZI
|
42
|
MBRES
|
10
|
OUAKA
|
43
|
BAMBARI
|
5
|
CENTRE EST
|
10
|
BAMBARI APPLICATION
|
44
|
GRIMARI
|
45
|
BAKALA
|
46
|
KOUANGO
|
11
|
OUAKA
|
47
|
IPPY
|
5
|
11
|
HAUTE KOTTO
|
48
|
BRIA
|
12
|
HAUTE KOTTO
|
49
|
OUADDA
|
50
|
YALINGA
|
6
|
12
|
BASSE KOTTO
|
51
|
MOBAYE
|
6
|
SUD EST
|
13
|
BASSE KOTTO
|
52
|
KEMBE
|
53
|
ALINDAO
|
54
|
MINGALA
|
55
|
ZANGBA
|
56
|
SATEMA
|
13
|
MBOMOU
|
57
|
BANGASSOU
|
14
|
MBOMOU
|
58
|
OUANGO
|
59
|
BAKOUMA
|
60
|
RAFAI
|
61
|
GAMBO
|
7
|
14
|
BANGUI
|
62
|
BANGUI
|
7
|
BANGUI
|
15
|
BANGUI1
|
16
|
BANGUI2
|
17
|
BANGUI3
|
18
|
BANGUI APPLICATION
|
Source: Nos TravauxTableau A. :Exemples de
procédures de contrôle de la saisie
Code
|
Procédure
|
Description
|
PROC Q113A
|
PREPROC $ = 2010; noinput;
|
Permet d'incrémenter l'année 2010
|
PROC Q115A
|
PREPROC Q115A=Q115A1+Q115A2;noinput;
|
Calcule la somme des effectifs des élèves
|
PROC Q218
|
if $=2 then skip to Q225;endif;
|
Effectue un saut au cas où l'enseignant n'a pas suivi
une formation professionnelle initiale
|
PROC Q228
|
POSTPROC if $=1 then; if Q110=1 then; skip to Q230A;else
skip to Q230B; endif;endif;
|
Effectue un saut au cas où tous les enseignants sont
instituteurs en tenant compte du statut de l'établissement
|
PROC Q229E
|
POSTPROC if Q110=2 then; skip to Q230B;endif;
|
Effectue un saut au cas où l'enseignant est dans le
secteur public
|
Source: Nos Travaux
Tableau A. :Présentation des variables
nominales actives et illustratives
N° dans le questionnaire
|
Variables nominales actives
|
Modalités
|
Q106
|
Milieu de résidence
|
1. Urbain 2.Rural
|
Q107
|
Région
|
1. Centre 2.Ouest 3.Nord 4.Sud Est
|
Q110
|
Statut de l'établissement
|
1. Public 2.Privé
|
Q201
|
Sexe de l'enseignant
|
1. Masculin 2.Féminin
|
Q213
|
Diplôme Académique
|
1. CEF-1 2.BEPC 3.BAC 4.DEUG et Autres
|
Q215
|
Diplôme Professionnel
|
1. Aucun diplôme professionnel 2.DAE/CEA 4.
CEAP/CFCN/BS1/CAP/BS2 5.CAPEF-1
|
Q218
|
Formation professionnelle initiale
|
1. Formation initiale
2.Pas de formation
|
Q230
|
Statut dans la profession
|
1. Fonctionnaires 2.Instituteur
contractualisé 3.Maîtres-parents 4.Enseignant à
contrats 5.Enseignant sans contrats
|
Q231
|
Niveau d'instruction
|
1.
Fondamental-1 2.Fondamental-2 3.Secondaire 4.Supérieur
|
Calculé à partir des variables Q113 et Q217
|
Ancienneté dans la profession
|
1. 0-10 ans 2. 11-20 ans 4. 21-30 ans
5. 31-40 ans
6. Plus de 40 ans
|
Variable nominale illustrative
|
Q506
|
Connaissance de l'EPT
|
1. OUI 2.NON
|
Source: Nos travaux
Tableau A. : Description des 24 premières
valeurs propres
Source Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010Tableau A. :Recherche de
paliers
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
Tableau A. :Coordonnées, contributions et
cosinus carrés des 34 modalités actives
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
Tableau A. :Coordonnées et valeurs test des
modalités actives et illustratives
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
Tableau A. :Description des 50 noeuds d'indices les
plus élevés
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010Tableau A. :
Décomposition de l'inertie calculée sur 10 axes
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
Tableau A. :Coordonnées et valeurs tests
après consolidation
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010Tableau A.
:Caractérisation des classes par les modalités actives et
illustratives
Source: Nos Travaux à partir des données de
l'enquête EPT-RCA 2010
. Identification
. Caractéristiques de l'enseignant
X
. Le mouvement de l'EPT
* 1 _UNESCO,
Déclaration Mondiale sur l'EPT et Cadre d'action pour
répondre aux besoins éducatifs fondamentaux, 1996, page 6
* 2 _Ministère de
l'Éducation Nationale, Tableau de bord de l'Éducation
2008-2009, 2010, page 4
* 3 _ Pascal Bressoux, Les
recherches sur les effets-écoles et les effets-maîtres dans la
Revue Française de Pédagogie n° 108, 1994, page
91
* 4
_ICASEES, Manuel d'instructions destiné à l'agent
enquêteur de l'EPT, 2010, page 3
* 5 _UNESCO, 1997, page 9
* 6 _Ministère de
l'Éducation Nationale, op.cit., page 4
* 7 _BAD, Annuaire
Statistique pour l'Afrique 2010, page 48
* 8 _
http://www.minplan-rca.org/pays
* 9 _UNESCO, Rapport mondial
de suivi sur l'EPT 2009, page 10
* 10 _ Ibid., page 10
* 11 _Ministère de
l'éducation nationale, Données de base sur le système
éducatif centrafricain, 2008, page 2
* 12 _ UNESCO,
Éléments de Diagnostic du Système Éducatif
Centrafricain, 2007, page 55
* 13 _ UNESCO, 2008, page
25
* 14 _ Nous avons pris la
décision avec la P-valeur à un seuil de 5 %
|