CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Au terme de la présente étude se rapportant
à l'estimation des besoins et des coûts nécessaires dans le
secteur l'énergie électrique pour la réalisation des OMD
en RDC, il a été question de façon spécifique de
mettre en exergue un certain nombre d'actions pour assurer une
réalisation effective des stratégies et d'interventions dans le
cadre de la mise en oeuvre de l'atteinte des OMD pour le secteur de
l'énergie électrique.
Les résultats de cette étude indiquent des
statistiques unifiées de l'augmentation substantielle et satisfaction de
la demande en électricité susceptibles de permettre la
comparaison des différentes sources et formes d'utilisation
d'énergie et de saisir avec précision les besoins et la
consommation en énergie du plus grand nombre qui sont fonction de la
modernisation de l'économie. Aussi, le pays se caractérise
actuellement aussi bien par un déséquilibre entre le niveau de la
consommation et l'offre disponible.
Le taux d'accès des populations à
l'électricité est de 1,0% en milieu rural, 30 % pour les villes
et 6% sur le plan national alors que la moyenne en Afrique sub-saharienne est
de 24,6 %. Et malgré ses atouts, le pays se caractérise par une
consommation finale d'énergie prédominée par l'utilisation
de la biomasse énergie traditionnelle (bois de feu, charbon de bois
principalement) représentant 83% du bilan énergétique et
un accès limité des populations aux énergies modernes,
particulièrement à l'électricité qui ne
représente que 5% de la consommation finale contre 4% pour les
produits pétroliers.
Il convient de signaler que ce niveau de
consommation dépend généralement des utilisations
domestiques, de la taille du ménage et celles de différentes
branches de l'économie. Ainsi, il est plus facile de constater qu'une
faible fraction de familles à accès aux formes modernes
d'énergies en particulier l'électricité, la
majorité, y compris dans les zones urbaines, à une consommation
d'énergie limitée à la préparation des aliments
et à un éclairage précaire. Seuls sont les transports et
l'industrie qui sont les principaux sous secteurs consommateurs
d'énergie électrique.
Toutefois, malgré des niveaux de consommation
très faibles, l'électricité joue un rôle
stratégique à la fois dans la lutte contre la pauvreté et
la marche vers les OMD. Il apparaît nécessaire que des
essentielles mesures soient prises dans le secteur qui tiendront compte des
cibles et indicateurs OMD.
Le coût total de réalisation des cibles des OMD
sur la période 2008-2015, dans le secteur de l'énergie
électrique suggèrent un doublement des efforts actuels en
matière d'investissements. De plus, l'analyse des résultats
montre que le secteur absorbe une bonne partie des ressources
nécessaires pour s'assurer cette réalisation.
En effet, il nécessite des interventions dont les
coûts représentent respectivement 28%, 67% et 15% des coûts
totaux évalués pour le système de cuissons,
l'électrification et l'énergie mécanique. Mais cette bonne
perspective reste sujette à l'engagement politique relatif au
renforcement de la cohérence entre le processus de planification et de
budgétisation ainsi que de programme des dépenses, à
l'appropriation nationale de la stratégie de développement du
secteur relative à la révision périodique des cibles,
interventions sur base des nouvelles informations ainsi qu'à
l'interprétation des OMD comme indicateurs de résultats dans le
processus inclusif de la participation des acteurs clés.
Par ailleurs, comme toute stratégie ou programme, la
stratégie de développement axée sur les OMD pour le
secteur de l'énergie électrique à besoin d'être
soumise à une procédure de suivi - évaluation afin de
s'assurer que sa mise en oeuvre s'effectue conformément aux
procédures définies. Un système de suivi et
d'évaluation (S&E) efficace est primordial pour l'évaluation
de l'efficacité du programme en termes de développement, car la
performance du présent programme sera jugée à l'aune du
niveau de réalisation des objectifs de développement
stipulés dans la matrice du projet.
Ainsi, ce mécanisme permettra d'affiner les
indicateurs de programme, de déterminer la situation initiale aux fins
de suivi de l'impact des objectifs assignés ensuite, de compiler et de
gérer les informations sur le niveau d'exécution des
différentes composantes du projet par le truchement d'une base de
données relationnelle.
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