EPIGRAPHE
« Tout individu sur terre a à la fois le
potentiel et le droit de vivre une vie décente »
Mohammad Yunus
DEDICACE
A mes Parents, Emmanuel Gustave KINTAMBUMAFUKU
et Henriette PANDIKUZIKU ;
A mes frères et soeurs, particulièrement
à Manolito, Elysée, Anne-SylvieetJean- Michel
KINTAMBU ;
Je dédie ce travail
AVANT PROPOS
Il est souvent difficile de résumer en quelques
mots ce que l'on a ressenti au bout d'un parcours pénible, plein
d'abnégation et innombrable sacrifices. Certes, la volonté et la
ferme détermination de réussir ont été notre seul
rempart tout au long de ce périple.
Notre passage à l'Université de KINSHASA
donne l'image de la construction d'un édifice géant où
chacun apporte sa pierre, chaque pierre constitue une contribution unique et
irremplaçable, si modeste soit-elle.
Au terme de ce travail, nous tenons à
témoigner avant tout notre profonde gratitude au Professeur
BOSONGA BOFEKILOUNGA Jean-Pierre d'avoir accepté la
charge d'être directeur de ce travail malgré ses multiples
occupations et bien plus pour son encadrement et des directives combien
notables qu'il a mis en notre possession pour la matérialisation de
cette modeste oeuvre scientifique.
Nous remercions également l'Assistant
LUNGUNGU KISOSO Alain, rapporteur de ce travail pour sa
contribution combien appréciable par ses critiques, suggestions et
remarques qui ont permis de mieux présenter les différents
thèmes contenus dans le travail.
Notre reconnaissance s'adresse de même, à
tous les Chef des Travaux et Assistants de la faculté des sciences
économiques et de gestion pour leurs soutiens et conseils affectueux et,
bien plus pour cette marque de sympathie et la confiance qu'ils ont bien voulu
placé en notre personne. Nous pensons particulièrement au Chef
des Travaux Joël MUNKENIMAFUKU et aux Assistants :
AMICIWELO Abdallah, MASALUMBWESI Didier,
TSHIMENGATSHIBANGU Moïse ainsi qu'à Moïse
MUSSA.
Que les familles Prof MUSAMUNDEDI, Prof
BOFOYAKOMBA, Papa Jules MASWA, trouvent en
ces lignes, l'expression de notre reconnaissance.
A tous les amis et Connaissances, nous leur
témoignons ici, notre gratitude et notre reconnaissance...
INTRODUCTION GENERALE
1.1.
PROBLEMATIQUE
Pays potentiellement riche, la République
Démocratique du Congo avec une population estimée à plus
de 60 millions d'habitants est située au coeur de l'Afrique et,
recèle de nombreuses ressources énergétiques,
minières, une faune et flore variées. Traversé par le
fleuve Congo, le pays est doté d'un potentiel hydroélectrique
évalué à 100.000 Méga Watt(MW), soit environ 13% du
potentiel hydroélectrique mondial. Toutefois, le pays ne dispose
actuellement que de 2 516 MW du potentiel estimé, soit 2.5%1(*).
L'infrastructure énergétique existant est
essentiellement constituée par le barrage hydroélectrique d'Inga.
Ce dernier est la principale source de production de
l'électricité en RDC avec un potentiel de 1175 MW qui ne
représente que 40% du potentiel total2(*). Par ailleurs, une grande proportion de la population
du pays n'a pas accès à l'électricité suite
à la vétusté des infrastructures et faute de capitaux
nécessaires à l'entretien de ce gigantesque ouvrage
hydroélectrique.
La faible accessibilité en énergie
électrique en RDC résulte non seulement à l'insuffisance
des infrastructures, elle même due à des investissements
limités dans le secteur mais aussi à la déficience du
cadre institutionnel devant régir ce secteur.
Cette situation traduit à la fois un taux de
pénétration très faible, soit 1,4% représentant le
rapport entre localités électrifiées et
identifiées, matérialisé notamment par une faible
desserte, soit 6% du rapport entre ménages électrifiés et
existant, dont 35% en milieu urbain contre 1% en milieu rural ainsi qu'une
fourniture d'une électricité non fiable conduisant à
d'autres sources d'énergies, en particulier celle du bois
représentant 75% de la consommation énergétique du pays
occasionnant ainsi le déboisement intempestif et massif3(*).
Par ailleurs, il sied de remarquer que la RDC a souscrit
à l'engagement résultant de la Déclaration du
Millénaire signée par les Chefs d'Etats et de Gouvernements
à la clôture du sommet du millénaire à New-York en
septembre 20004(*). Cet
engagement du Millénaire a été réaffirmé
lors du sommet mondial en 2005 où les dirigeants du monde se sont
accordés sur les actions à entreprendre sur le front du
développement en vue de réaliser les OMD par la mise en oeuvre
des politiques conséquentes pour les atteindre en 2015.
Parmi les décisions retenues, il convient de citer
l'élaboration par chaque pays d'un document de politique nationale de
développement axée sur les OMD, conformément aux
recommandations issues de l'évaluation des DSRP5(*).
A l'heure actuelle de la mondialisation, la population
congolaise tant en milieu rural qu'urbain a premièrement besoin d'un
accès bon marché et fiable à l'énergie
électrique pour exécuter un grand nombre d'activités de
production génératrices de revenus, initiant les sources de
croissance économiques et de réduction de la pauvreté.
Deuxièmement, cette dernière a besoin de l'énergie
électrique pour résoudre une quantité de problèmes
plus larges qui peuvent empêcher les personnes de contribuer à la
croissance économique et d'en bénéficier.
Mais, il se dégage cependant, un taux très
faible de cette population n'ayant pas accès de manière la plus
efficace aux services énergétiques modernes et il clair de
constater l'utilisation accentuée d'équipements et de
combustibles traditionnelles.
Il ressort de ce qui précède que le manque
d'accès à l'électricité est perçu comme un
signe de pauvreté constituant de nos jours un des défis à
relever par les pays pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le
Développement dans le secteur de l'électricité.
C'est dans ce contexte et dans le cadre de l'alignement de sa
politique de réduction de la pauvreté axée sur les OMD que
la RDC a entrepris l'évaluation des besoins liés à la mise
en oeuvre et à l'atteinte des OMD dans les secteurs prioritaires de
développement6(*). En
effet, l'expérience mondiale en matière de développement
prouve qu'il existe un lien entre services énergétiques et
réduction de la pauvreté. Ceci a été explicitement
identifié par le sommet mondial sur le développement durable
(SMDD) dans le plan de mise en oeuvre de Johannesburg7(*).
Ce Sommet a invité la communauté internationale
à mener les actions communes et à intensifier les efforts de
coopération à tous les niveaux, de manière à
améliorer l'accès à des services
énergétiques fiables et abordables dans le souci d' atteindre un
niveau de développement durable suffisamment élevé pour
faciliter la réalisation des OMD, y compris l'objectif de réduire
de moitié la proportion des personnes vivant dans la pauvreté
d'ici 2015. Notamment en exécutant un grand nombre d'activités
afin générer d'autres services importants qui contribuent
à atténuer la pauvreté.
En Chine, par exemple, un investissement de 10.000 yuans
permet d'arracher durablement à la pauvreté 2.3 personnes en
moyenne (Fan, Zhang & Zhang 2002). Bien plus, l'évaluation d'un
ensemble de projets d'électrification au Bangladesh et en Inde souligne
que l'investissement dans ce secteur favorise l'usage des techniques
d'irrigation et réduit de ce fait la prévalence de la
pauvreté8(*).
Outre les liens intersectoriels qu'elle a avec l'agriculture,
la santé et l'éducation, l'énergie constitue une
importante dimension du développement, d'abord, en tant que
nécessité domestique mais également en tant que facteur de
production dont le coût affecte directement la
compétitivité des produits.
Toutefois, il convient de signaler que certaines études
dans le cadre de l'élargissement de l'accès des populations aux
services sociaux de base, notamment l'accès à l'énergie
électrique en Afrique dans une optique de lutte contre la
pauvreté, montrent cependant que l'électrification n'a toujours
pas un impact positif sur le revenu des populations pauvres, ces
dernières choisissent parfois de ne pas se connecter au
réseau9(*).
L`électricité ne peut en effet constituer une
véritable opportunité que si les coûts de connexion et
d'usage sont adaptés aux revenus des bénéficiaires, et que
si les droits de propriété sont clairement définis. Sans
quoi, la possibilité de s'approprier les bénéfices
disparaissent et avec elle l'incitation à investir.
Il sied de rappeler que les services
énergétiques modernes sont indispensables au développement
d'activités de production qui augmentent les revenus des plus pauvres,
aux besoins élémentaires en matière de santé et
d'éducation, à de nombreux systèmes d'approvisionnement en
eau et aux progrès dans d'autres aspects des OMD.
Bien qu'aucun des OMD ne mentionne explicitement
l'énergie et que la Déclaration du Millénaire ne
définit pas d'objectifs spécifiques pour les services
énergétiques10(*). Elle fixe cependant, des objectifs chiffrés
et limités dans le temps représentant des jalons dans le combat
contre les multiples dimensions de l'extrême pauvreté, (notamment
la pauvreté monétaire, la faim, la maladie, le manque
d'infrastructures et de logements adéquats, et l'exclusion, tout en
promouvant l'égalité des sexes, l'éducation et la
durabilité de l'environnement).
Toutefois, la réalisation des OMD exige l'accès
à au moins trois types de services énergétiques qui sont
générés à partir du kérosène et de
l'énergie hydraulique ou solaire, à savoir l'énergie pour
la cuisson, l'électricité pour l'éclairage et la
fourniture de services sociaux et, l'énergie mécanique pour
faire fonctionner les équipements agricoles et de traitement des
produits alimentaires. Voire même, mettre en place un système
d'irrigation complémentaire et de transport des biens et des
personnes.
Ainsi dans le but d'atteindre l'objectif 1 (Eradiquer
l'extrême pauvreté et la faim), l'accès aux services
énergétiques abordables fournis par les combustibles gazeux et
liquides, ainsi que l'électricité, devrait permettre aux
entreprises de se développer.
De plus, la fourniture locale d'énergie peut être
assurée par de petites entreprises nationales, créant ainsi des
emplois dans la fourniture et la maintenance des services
énergétiques, des cultures énergétiques, etc. Quant
à l'utilisation de combustibles propres et efficaces, elle réduit
la proportion élevée du revenu des ménages qui est
allouée à la cuisine, à l'éclairage et au
chauffage.
Par ailleurs, il est reconnu que l'énergie crée
un meilleur environnement pour les enfants (accès à l'eau propre,
assainissement, éclairage et chauffage), améliorant aussi la
fréquentation scolaire et réduisant le taux d'abandon (OMD
2 : assurer l'éducation primaire pour tous).
De même, pour d'autres Objectifs du Millénaire
pour le Développement tels que promouvoir l'égalité des
sexes (OMD3) et améliorer la santé des populations (OMD4,5 &
6), la disponibilité des services énergétiques modernes,
abordables et fiables permet à la fois aux filles et aux jeunes femmes
de consacrer moins de temps aux activités de survie dans le sens de la
diversification de leurs activités et d'accéder à des
équipements médicaux de santé maternelle de meilleure
qualité, notamment la réfrigération médicale, la
stérilisation des équipements et les blocs opératoires, ce
qui devrait contribuer à améliorer la santé des
populations.
En plus, pour assurer un environnement durable (OMD7), il est
indispensable de réduire l'utilisation de combustibles traditionnels car
ils contribuent à l'érosion, à la diminution de la
fertilité des sols et à la désertification. Par
conséquent, le secteur énergétique devient plus que jamais
l'un de secteurs le plus important dans la réalisation et l'atteinte des
OMD, d'où chaque pays doit avoir suffisamment un mécanisme de
pilotage sur la couverture en énergie électrique de sa
population, notamment sur la production et la distribution11(*).
De ce qui précède, il s'avère
nécessaire d'améliorer les services énergétiques (y
compris les combustibles domestiques modernes, les fourneaux
améliorés, l'augmentation de la production de biomasse durable,
et l'élargissement de l'accès à
l'électricité et à l'énergie mécanique) pour
atteindre tous les Objectifs.
Etant donné que la pénétration des
énergies est insignifiante dans les villages et encore limitée
dans les milieux urbains où l'on consomme aussi du bois et surtout du
charbon, ce travailsera le résultat d'une analyse économique qui
se propose de déterminer les voies et moyens pour couvrir
progressivement et de façon équilibrée, les besoins
énergétiques nationaux, des ménages et de
mécanisation de la production tant industrielle qu'artisanale pour
faciliter l'exploitation et la transformation des autres richesses du pays.
Considérée comme clé de voûte dans de
l'amélioration à l'accès à l'énergie, la
priorité de l'analyse sera accordée à l'augmentation de
la desserte en électricité.
Le problème n'est donc pas de savoir s'il faut ou pas
faire payer plus cher les services de l'énergie électrique
étant donné que la population est déjà pauvre.
Mais, il est plutôt question de diagnostiquer sur la situation actuelle,
dans les conditions actuelles de la RDC, ainsi que de connaître les
causes profonde de cette dégradation en vue d'améliorer les
services énergétiques modernes, de qualité et fiable mise
à la disposition de la population. Telles sont les questions de
recherche de ce travail.
De ce qui précède, le présent travail se
propose d'estimer les besoins et lescouts nécessaires pour la
réalisation des OMD dans le secteur de l'énergie
électrique, qui s'avère nécessaire dans ce sens qu'elle
permet de déterminer les dépenses d'investissements et de
fonctionnement correspondant aux programmes axées sur les objectifs
assignés au niveau du secteur. Le chiffrage réalisé dans
ce travail se fera sans contrainte.
Ainsi, pour arriver à cette estimation, l'approche
utilisée est celle d'une démarche scientifique de planification
axée sur les résultats qui lie la planification
stratégique à la planification opérationnelle en vue que
les moyens soient liés aux objectifs du développement.
1.2. REVUE DE LA littérature
A la suite des travaux initiés par
le Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD), sous la
supervision du professeur MUKOKO SAMBA Economiste Principal PNUD, faisant
respectivement de l'amélioration des stratégies sectorielles
ainsi que de l'évaluation des besoins et des coûts pour l'atteinte
des OMD l'une des politiques essentielle de réduction de la
pauvreté, un processus de planification basée sur les OMD a
été entamé, matérialisé par une assistance
technique du PNUD à travers les Directions d'études et de
planification des Départements ministériels et, finalisé
par les experts nationaux grâce un paquet des services en appui aux
stratégies de développement.
Comme le révèle le rapport national
consolidé sur les OMD et le plaidoyer pour la mobilisation des
ressources en faveur des OMD en RDC, il a été question à
l'instar de la plupart des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE)
d'entreprendre l'évaluation des besoins et des coûts
nécessaires pour la réalisation des OMD dans huit (08) domaines
prioritaires d'investissement (Éducation, Santé, Eau,
Assainissement, Environnement, Énergie, Transport et Routes, Genre)afin
d'assurer l'appropriation du processus et des résultats de
l'évaluation des besoins sectoriels pour la réalisation des
OMD12(*).
Ces travaux ont porté en effet, à la fois sur
la présentation du processus de planification basée sur les OMD
en RDC et, l'identification des phases séquentielles du chiffrage des
OMD ainsi que sur la définition des approches méthodologiques
d'évaluation des besoins et des coûts en matière de
planification basée sur les OMD. Ainsi, les objectifs spécifiques
assortis en rapport avec le travail se déclinent comme suit :
Ø Prendre connaissance du progrès
réalisés au niveau du secteur de l'énergie
électrique dans le développement et la mise en oeuvre des
stratégies basées sur les OMD ;
Ø Identifier les axes d'interventions et fournir les
appuis nécessaires pour faire face aux défis techniques
persistants dans l'évaluation des besoins du secteur;
Ø Définir les prochaines étapes en termes
de mise en oeuvre des stratégies de mise à niveau pour
réaliser les OMD.
Il a été révélé
Cependant, que le cadre macroéconomique du pays est restrictif et que
les allocations budgétaires ne permettent pas de modifier
significativement les indicateurs des OMD. Les causes de cette lente
progression ou de cette faible évolution sont multiples et proviennent,
pour l'essentiel de la faiblesse de la compétitivité nationale
et sectorielle d'une part et d'autre part, du manque d'intégration dans
le cadrage macroéconomique et budgétaire des besoins
évalués pour l'atteinte des OMD dans les huit secteurs, ainsi que
de la persistance des inégalités sociales.
Par ailleurs, ce cadre de travail n'a pas suffisamment
éclairé de manière pertinente comment des progrès
significatifs en matière de financement des OMD pourraient être
envisagés dans les prochaines années. Ainsi, ce travail se
propose de contribuer au renforcement de la fondation érigé pour
le processus de planification basée sur les OMD en RDC,
particulièrement il sera axé sur la définition du
processus et l'identification de choix pertinent dans l'analyse de lien entre
coûts et la couverture (population) dans le secteur de l'énergie
électrique pour l'atteinte des OMD.
0.3. INTERET DU SUJET ET
COUVERTURE SPATIO- TEMPORELLE
Le service énergétique est nécessaire
à toute activité humaine et indispensable à la
satisfaction des besoins quotidiens (eau, nourriture, santé, etc.) mais
également pour assurer un minimum de développement
économique et social (force motrice, transformation, etc.).
C'est pourquoi, ce travail se propose d'exploiter les
résultats des diffèrent travaux cités plus haut dans le
but non seulement d'identifier un ensemble d'opportunités pour le
développement des utilisations des sources d'énergie «
saines », mais également de contribuer au renforcement d'une
stratégie sectorielle pour appuyer le processus de planification
axée sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement
dans le souci de servir de support en directions des autres chercheurs
animés par le même souci de pouvoir approfondir des recherches
similaires.
Autrement dit, le choix porté sur ce secteur se
justifie par le fait que la production et la distribution
d'électricité contribuent de façon efficace à la
croissance économique nécessaire et à la réduction
de la pauvreté. De ce fait, ce travail vise trois types
d'intérêt à savoir :
Ø Théorique : vise la conciliation de la
théorie économique et OMD par la modélisation et
hypothèse théorique.
Ø Empirique : vise l'éclairage
chiffré sur le niveau, les tendances et les perspectives d'accès
universel à l'énergie électrique.
Ø Décisionnel : servir de prémisse
à la mise en oeuvre d'une politique énergétique
basée sur les OMD (financement).
Ainsi, il est donc essentiel d'avoir une bonne
compréhension de la nature des services énergétiques
nécessaires pour soutenir les OMD et d'étudier le rôle que
peuvent jouer différents vecteurs énergétiques dans la
fourniture de ces services de la manière la plus pratique et la moins
coûteuse pour soutenir le développement humain en
général.
De même, le choix pour la période de 2008
à 2015 se justifie par le lien établi entre services
énergétiques et réduction de la pauvreté
identifié par le Sommet mondial sur le Développement Durable
(SMDD) dans le plan de mise en oeuvre de Johannesburg tenu en 2005 d'une part
et d'autre part, par l'engagement formel par le pays de renforcer la fondation
érigée par le processus de planification basé sur les OMD
à travers la validation des rapports sectoriels et de synthèse
issus de l'initiative dont la mise en oeuvre a démarré
effectivement en 2008.
0.4.
OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE LA RECHERCHE
0.4.1. Objectifs
A l'égard de ce qui précède, la
finalité de ce travail est d'estimer les besoins et les coûts
nécessaires pour le secteur de l'énergie en RDC en vue
d'augmenter le taux de desserte en électricité. Il
s'intéresse surtout à l'atteinte des Objectifs du
Millénaire pour le Développement et, l'objectif à court
terme (spécifique) est l'amélioration de l'accès des
populations à une énergie électrique fiable et de
qualité qui se traduit en termes d'effets directs et indirects.
A long terme, l'objectif global poursuivi en termes d'impact
est de proposer une ligne de conduite capable d'assurer une plus grande
accessibilité de toutes les couches sociales et communautés
nationales de base à une énergie électrique qui traduirait
la marche effective vers les OMD.
0.4.2. Hypothèses de recherche
La RDC éprouve de plus en plus de difficultés
à assurer autant qu'il le souhaiterait un approvisionnement efficace en
énergie, à mobiliser les financements indispensables pour
construire des systèmes énergétiques cohérents et
les approvisionner.
Dans un tel contexte, les perspectives de développement
énergétique, en particulier des zones rurales, semblent a priori
fortement compromises.
Tout concourt donc, dans le domaine de l'énergie
à faire perdurer la situation d'exclusion des pauvres, à
élargir leur nombre et même à aggraver leurs conditions.
Partant de la littérature courante et de toutes ces
préoccupations, il convient de postuler que la réalisation des
OMD passe nécessairement par l'amélioration des services
énergétique, en particulier l'électricité. Cette
affirmation signifie que :
1. L'identification de choix des interventions et des
objectifs agirait positivement sur l'accès des populations à une
énergie fiable et de qualité.
2. La détermination de leur coût influerait
positivement sur l'atteinte des OMD.
3. La proposition de mesures adéquates aurait des
effets sur la politique sectorielle.
0.5. METHODOLOGIE
Etant donné que la finalité est d'estimer ou
d'évaluer les coûts pour le secteur de l'énergie
électrique congolais, ce travail permet d'opérer une
planification axés sur les résultats qui abouti à
réaliser un chiffrage (costing) au moyen des modèles de
simulations sectorielles développés par le Millénium
Project. L'analyse basée sur cette méthodologie permet de prendre
en compte les ressources nécessaires pour combler l'intervalle entre la
couverture courante et couverture cible (Gap).
Ainsi, il a semblé plausible de recourir à la
recherche documentaire qui a constituée à recueillir d'abord les
données de populations issues des projections démographiques de
l'Institut National de la Statistique ensuite, les informations
nécessaires exploitées des archives du Ministère de
l'énergie.
Enfin, l'analyse empirique focalisée sur les
méthodes de simulation a permis de rapprocher les conclusions issues
d'analyse théorique des résultats empiriques.
0.6. CANEVAS
Pour chiffrer les besoins dans le secteur de
l'électricité, ce travail comportera trois chapitres. Le premier
consistera à cerner le contour de la planification stratégique et
opérationnelle. Le deuxième chapitre sera centré sur la
planification stratégique du secteur de l'énergie
électrique qui permettra de déterminer les programmes et
interventions du secteur par axe stratégique. Enfin, le troisième
chapitre consistera à programmer les activités par programmes et
de les chiffrer au moyen d'un simulateur.
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LA PLANIFICATION
STRATEGIQUE ET OPERATIONNELLE
I.1. Définition et Objectif
Le terme « planification » est avant tout
employé pour définir l'organisation
délibérée du développement économique au
niveau de la communauté nationale. Dans cette acception
particulière qui est envisagée ici, la planification suppose
naturellement la formulation de choix stratégique et
opérationnelle à la traduction de leur impact financier et
comprend donc, l'identification des moyens et programmes que l'organisation
entend prendre afin de respecter ses priorités et de produire les
résultats escomptés.
La planification peut ainsi être décrite comme
étant le fait d'organiser le développement économique
à partir d'une structure cohérente de l'organisation et si
possible optimale d'objectifs et de moyens correspondants13(*). En d'autres termes, la
planification est le processus systématique qui consiste à faire
le choix de l'avenir souhaité parmi les avenirs possibles et
d'identifier les stratégies à mettre en oeuvre pour l'atteindre
ainsi que les principes opérationnels qui y sont rattachés.
Ainsi définie, la planification, qui applique à
la recherche de résultats économiques les techniques de
prévision et de programmation, peut se rapporter aussi bien à
l'activité d'une organisation, voire d'un individu qu'à l'action
d'une collectivité publique.
De ce fait, la planification se décrit comme un outil
nécessaire pour s'assurer que l'organisation définit de
manière appropriée son rôle général et la
plus spécifique d'accomplir son travail, car elle intervient de
différentes manières et à différents
niveaux14(*).
De ce qui précède, le plan doit définir
au préalable d'un côté des stratégies efficaces et
plus efficientes, et de l'autre côté, des objectifs
spécifiques, réalisables et mesurables
décrivant respectivement comment chaque but doit être
accompli ainsi que les résultats à atteindre pour chacun des
objectifs assignés pour que les idées définies comme
mission et buts soient opérationnelles.
I.2. La planification axée
sur les résultats
La nécessité d'axer davantage la gestion sur
les résultats fait désormais partie des priorités
mondiales en matière de développement. Il est ainsi plus
aisé d'utiliser l'information disponible pour prendre des
décisions plus éclairées et d'en fonder le processus de
développement pour les pays du tiers monde15(*).
La méthode de planification axée sur les
résultats, est celle pour laquelle les organisations internationales
telles que la Banque mondiale, l'ONU, l'OCDE optent dans le but de mieux rendre
compte des résultats acquis et, ce n'est qu'au début des
années 2000 que certains pays envoie de développement ont suivi
cette mouvance dans le cadre de la reforme au sein de leur service public
afin d'élargir leur vision traditionnelle des pratiques de gestion pour
se concentrer sur la gestion axée sur les résultats.
Celle-ci s'inscrit également parmi les moments
clés de la réflexion internationale sur le développement
dans laquelle elle marque la volonté de la communauté de
développement de progresser sur le front de l'harmonisation, de
l'alignement et de la gestion axée sur les résultats en
matière de développement16(*).
Ainsi, la gestion axée sur les résultats
(GAR) qui vise à apporter d'importantes modifications au mode de
fonctionnement des organisations, est une approche cyclique de gestion qui
considère la stratégie permettant de clarifier non seulement
les priorités de politique nationale et /ou sectorielle, mais aussi les
processus et mesures d'affectation des ressources de manière à
améliorer à la fois la prise de décision, la transparence
et la responsabilité, tout en offrant le primat aux résultats
de développement attendus17(*).
Visiblement, elle joue un rôle stratégique sur
la performance dans le domaine de développement et sur
l'amélioration durable des réalisations nationales et
sectorielles, dans ce sens qu'elle offre un cadre cohérent
accompagné d'outils pratiques de planification stratégique dans
l'évaluation des résultats en favorisant l'efficacité du
développement. De ce qui précède, le processus
« GAR »repose ainsi, sur une planification
cohérente et favorise le passage de la composante stratégique
à la composante opérationnelle à travers la mise en place
d'un processus appelé cadre de dépense à moyen
terme18(*).
Ce dernier constitue la courroie de transmission entre les
deux composantes et a l'avantage d'établir un lien entre la politique,
la programmation et le budget dans un système GAR. Par
conséquent il vient palier au problème d'allocation arbitraire
des ressources aux secteurs prioritaires et aux incohérences entre
dépenses du fonctionnement et d'investissement dans le budget de
l'organisation19(*).
Ainsi conçu, il revêt une importance
particulière dans le contexte actuel, car les politiques de la
réduction de la pauvreté souffrent d'une déconnexion avec
le budget et les politiques effectivement conduites, voire du manque de prise
en compte des priorités, ce qui risque de les remettre en cause.
A l'instar d'autres méthodes de gestion de projets, le
processus GAR se fonde et s'appuie sur une notion importante de
causalité. Elle part du principe que divers intrants et diverses
activités mènent logiquement à des résultats d'un
ordre plus général (extrants, effets et impact)20(*).Ces changements sont
habituellement illustrés par une « chaîne
d'impact » ou par un « cadre de
résultats »qui décrit clairement les liens de cause
à effet.
Il ressort nettement que le résultat obtenu comme
changement descriptible ou mesurable découlant de cette relation est
mesuré à l'aide d'indicateurs. (Encadré 1).
Encadré 1. Cadre d'analyse de la GAR :
chaîne d'impact ou de résultats.
Source : L'auteur, sur base
du processus GAR.
Ce cadre d'analyse démontre que les résultats de
développement sont séquentiels et échelonnés dans
le temps, et que les changements sont liés à une série
d'étapes de la gestion à l'intérieur du cycle de
programmation de toute l'initiative de développement (projet ou
programme).
Tel que défini dans le principe, les résultats
ressortent comme des changements attribuables à l'ampleur et à la
profondeur de l'influence qu'une organisation a eue par l'utilisation de ses
ressources, à la quelle se rattachent deux éléments
clés : premièrement, l'importance de la mesure du changement
et deuxièmement, l'importance de la causalité comme base logique
de gestion du changement.
Par conséquent, dans ce cadre de la gestion
axée sur les résultats, les gestionnaires ou planificateurs
doivent régulièrement déterminer dans quelle mesure
leurs activités d'exécution et leurs extrants leur permettront
vraisemblablement d'arriver aux résultats désirés, au
besoin ils doivent rectifier le tir pour veiller à ce que les
résultats escomptés se matérialisent21(*).
En résumé, la GAR permet à travers son
cadre d'analyse (chaîne d'impact) de lier les moyens humains,
matériels et financiers (input) pour réaliser des
activités qui permettront d'obtenir des produits dont l'usage par
les bénéficiaires engendrera à moyen terme des effets
qui, se traduiront à long terme par un impact sur les conditions de
vie de la communauté en général. (Encadré 2).
Encadré 2. Illustration d'une chaîne
d'impact dans le secteur de l'électricité.
Source : L'auteur, sur base
du processus GAR.
Le cadre d'illustration décrit dans l'encadré
ci - dessus décline diverses étapes identifiées lors
d'une analyse de la gestion axée sur les résultats afin de
planifier pour l'obtention des résultats logiquement liés.
De ce fait, il clarifie les liens existants entre la
combinaison des diverses activités identifiées par programme en
indiquant le parcours d'une situation actuelle vers une vision de changement
à atteindre.
i.3. Démarche méthodologique de la
planification
Les activités relatives à la planification
peuvent être divisées en deux étapes étroitement
liées, à savoir : la planification stratégique et la
planification opérationnelle22(*).
La planification stratégique consiste à
définir des objectifs organisationnels généraux et en
évaluer les performances à la lumière des objectifs
définis, ainsi qu'en a déterminer la stratégie23(*). Elle a donc pour principal
objet d'identifier l'ensemble des buts et des objectifs à long terme de
l'organisation. Tandis que la planification opérationnelle n'est que la
traduction des idées générales formulées dans le
processus de planification stratégique, dans ce sens qu'elle crée
un cadre opérationnel de mise en oeuvre de celle - ci, sous la forme de
programmation et chiffrage des activités dans le temps.
1.3.1
La planification stratégique
Sur la base des objectifs fixés, la
méthodologique appliquée est celle détaillée
indiquant les éléments fondamentaux d'analyse, de
présentation et de gestion comportant le diagnostic du secteur sous
études, la hiérarchisation des objectifs et la sélection
de stratégie de mise en oeuvre, ainsi que des actions à
entreprendre sur base de la formulation d'un budget24(*).
La planification stratégique à ce niveau, vise
à faire le lien entre prospective et programmation. Elle est
déclinée comme un processus de développement de
stratégies afin d`atteindre des objectifs et d'allouer des ressources
rares en tenant compte du contexte de l'organisation.
A cet effet, elle aboutit à un plan stratégique
à moyen et long terme qui choisit d'abord le futur possible et
souhaité, classe par ordre de priorité ce qu'elle doit faire pour
l'atteindre en suite, elle indique la meilleure marche à suivre pour y
arriver, passant ainsi par un diagnostic et une fixation des objectifs de
développement et une identification des interventions.
a) Diagnostic et fixation des objectifs de
développement.
La première étape dans la planification
stratégique consiste à identifier les aspects négatifs
d'une situation existante grâce à la visualisation des
problèmes relevés dans un « arbre à
problèmes » afin d'établir les relations de causes
à effets entre problèmes de base (initiaux) affectant les
groupes cibles et les contraintes y associées.
Sur base de cet arbre à
problèmes que la hiérarchisation des objectifs est décrite
dans le but de définir la situation future que prévaudra lorsque
les racines du problème auront été résolues afin
d'en établir les relations moyens - fins visible à partir d'un
diagramme « arbre à solution ou objectifs ».Les objectifs peuvent être de trois ordres,
à savoir :
· l'objectif global qui est considéré comme
un objectif à long terme fixé au niveau le plus
élevé, indiquant les changements ou les impacts dans la
société pour lequel le programme ou projet veut
contribuer ;
· l'objectif spécifique, objectif de court terme
qui décrit les bénéfices majeurs que l'organisation veut
réaliser pour ses bénéficiaires directs ;
· les résultats, qui sont la conséquence
d'un ou plusieurs résultats déjà atteints à court
et/ou long terme représentant à la fois la raison d'être
d'une politique, d'un programme et le changement d'orientation d'une
population cible.
Par ailleurs, ces objectifs de développement peuvent
s'inscrire dans le cadre des engagements internationaux de pays, dont notamment
les OMD. (Encadré 3)
Encadré 3. Objectifs du Millénaire pour
le Développement.
Objectifs
|
cibles
|
Indicateurs
|
|
|
|
1. Réduire l'extrême pauvretéet la faim
|
1. Réduire de 50% la proportion de la population vivant en
dessous du seuil de pauvreté d'ici 2015
|
Proportion de la population disposant de moins d'un dollar par
jour
|
|
2. D'ici à 2015, réduire de 50% le nombre de
personnes souffrant de malnutrition
|
Proportion de la population n'atteignant pas le niveau minimal
d'apport calorique
|
2. Assurer une éducation primaire pour tous
|
3. D'ici à 2015, assurer l'instruction primaire à
tous les enfants en âge d'aller à l'école
|
proportion d'écoliers commençant la première
année d'études dans l'enseignement
|
3. Promouvoir l'égalité des sexes et
l'autonomisation des femmes
|
4. Éliminer les disparités entre les sexes dans les
enseignements primaire et secondaire et, à tous les niveaux d'ici
2015
|
Proportion de siège occupé par des femmes Rapport
filles/garçons dans l'enseignement
|
4. Réduire la mortalité des enfants de moins de 5
ans
|
5. Réduire de deux tiers le taux de mortalité
infanto-juvénile
|
Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans
Proportion d'enfants de 1 an vaccinés
|
5. réduire de trois quarts le taux de mortalité
maternelle
|
6. Réduire le taux de mortalité maternelle de trois
quart d'ici 2015
|
Taux de mortalité maternelle
Proportions d'accouchements assistés
|
6. Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et les autres maladies
|
7. Stopper la propagation du VIH/SIDA et inverser la tendance
actuelle
8. D'ici 2015, avoir maîtrisé le paludisme et autres
grandes, maladies et avoir commencé à inverser la tendance
actuelle
|
Taux de prévalence du VIH parmi les femmes enceintes
âgées de 15 à 24 ans
Taux de prévalence du paludisme et taux de
mortalité lié à cette maladie
|
7. Assurer un environnement durable
|
9. Réduire de moitié d'ici 2015, le pourcentage de
la population qui n'a pas accès de façon durable à un
approvisionnement en eau potable
|
Proportion de la population ayant accès à une
source d'eau potable en milieu rural
|
|
10. Réussir d'ici 2015, à améliorer
sensiblement le taux de desserte en assainissement
|
Proportion de la population vivant dans un environnement assaini
en milieu urbain
|
8. Mettre en place un partenariat mondial pour le
développement
|
11. Réduire la dette extérieure
12. Mobiliser l'Aide publique au développement pour la
mise en place des projets de réduction de la pauvreté
|
Proportion de la dette publique bilatérale des PPTE
Proportion de l'APD consacrée aux services sociaux de
base
|
Source : L'auteur,
sur base du rapport synthèse de l'évaluation des coûts et
de besoins de financement des OMD
Les Objectifs du Millénaire pour le
Développement représentent un ensemble de cibles
quantifiées, assorties d'une date de réalisation pour
résoudre les problèmes d'extrême pauvreté dont
l'exclusion sociale, la sous alimentation et la maladie25(*). Ces objectifs constituent une
réponse aux droits essentiels de l'homme dont le droit au besoin sociaux
de base.
b) Identification des interventions
Cette étape permet donc d'identifier les
stratégies et types d'interventions cohérentes avec les objectifs
de développement souhaités ou fixés dans la
première étape et de décliner les programmes prioritaires
dans la seconde étape qui constitueront les unités
d'exécution des orientations stratégiques définies.
En outre, en vue de mesurer les progrès et aussi de
constituer la base du système de suivi de la stratégie, des
indicateurs seront définis par axes d'interventions prioritaires. Ces
indicateurs doivent être mesurables et associés à leurs
sources de vérification tout en indiquant simplement le lieu (origine)
et la forme sous laquelle les informations seront produites.
Il convient de relever qu'en appui à la formulation
logique d'intervention, la formulation des hypothèses s'avère
très importante en ce sens qu'elle aboutit à l'identification des
facteurs externes sur lesquels le programme n'a pas d'emprise et/ou qui
sont susceptibles d'entraver sa mise en oeuvre, voire même, sa
viabilité à long terme.
1.3.2.La planification opérationnelle
La planification opérationnelle consiste à
élaborer un plan d'action avec une programmation à court et moyen
terme glissante, ainsi qu'à détailler les activités
à entreprendre qui contribueront directement à la
réalisation des objectifs. A ce niveau, les activités sont
souvent déclinées en tâches et ordonnancées de
façon à disposer d'une allocation optimale des ressources et d'un
chronogramme réaliste avec prévention des risques. Une fois
budgétisées, les premières activités sont
prêtes à démarrer.
De ce qui précède, deux étapes critiques
peuvent être retenue, notamment la programmation des activités par
axe d'interventions et la budgétisation des activités par
l'approche des coûts unitaires.
a) Programmation des
activités par axe d'interventions
Dès lors qu'au cours de la planification
stratégique les programmes ont été identifiés par
objectifs stratégiques, les activités entrant dans leur
réalisation devront être programmées et
budgétisées dans le temps compte tenu des moyens et coûts
ainsi que des indicateurs retenus. Ainsi, la description des différents
acteurs feront l'objet de l'étude du secteur.
En définitive, il est bien établi que le lien de
passage entre ces différentes étapes fondamentales de la
planification assure une liaison des orientations stratégiques
à la gestion opérationnelle.
b) Budgétisation des activités par
l'approche des coûts unitaires
En effet, il existe plusieurs
manières d'établir un budget. La budgétisation d'un pays
ou d'une organisation est généralement de type «
traditionnel », c'est à dire qu'elle indique simplement
l'ensemble des ouvertures de crédit par secteur d'un point de vue
strictement administratif mais pas fonctionnel, car il est difficile d'y
retrouver les différentes activités de leurs composantes de sorte
que les activités du secteur ne constituent généralement
pas des éléments décelables26(*).
Ce type de budget dit,
« traditionnel » est très mal coordonné au
plan du développement national du fait que lors de l'exécution,
le système traditionnel du budget manque de transparence dans le cas
où il exclut toute indication sur la justification des dépenses
envisagées et ne se préoccupe guère de l'efficacité
des actions.
C'est pourquoi, il est préférable de lui
associer un budget fonctionnel, c'est-à-dire un budget de programme ou
cadre de dépense à moyen terme qui apparait comme un processus
de décision itératif permettant de fixer la contrainte
macro-économique et de planifier les politiques sectorielles.
De ce fait, le budget-programme s'inscrit également
dans une logique de gestion orientée sur les résultats, faisant
référence à la planification stratégique, à
la notion de programme et à l'autonomie de décision des
décideurs. Sa mise en oeuvre se heurte cependant, à de nombreux
obstacles techniques et organisationnels du fait que la conduite du processus
soit un exercice itératif requérant dans un premier temps un
cadre budgétaire à moyen terme (CBMT) qui détermine
l'espace budgétaire dont dispose l'organisation pour faire face
à son programme sur une durée de trois à cinq
ans27(*).
Par conséquent, cette démarche lui permet de
présenter un cadrage macroéconomique cohérent, des
projections détaillées des agrégats budgétaires en
ressources et en emplois. Aussi, le document de cadrage produit à cette
période est appelé « cadre budgétaire à
moyen terme » ou CDMT global.
Dans un second temps, partant des dotations sectorielles
indicatives issues du CDMT global, l'organisation centrale arrive à
déterminer un CDMT sectoriel désignant un programme sectoriel
pluriannuel de dépenses assorti d'objectifs et d'indicateurs de suivi
pour justifier les programmes de dépenses dans la limite des plafonds
alloués par l'organisation centrale au sein du cycle
budgétaire.
Il s'agit cette fois, d'ajuster les propositions de programme
de manière précise et d'effectuer les principaux arbitrages sur
les objectifs et l'identification des nouveaux programmes, ce qui signifie
qu'à ce stade le CDMT sectoriel produit permet d'effectuer une
planification à moyen terme dans le contexte du cadre unifié
d'intervention.
Ce mode de budgétisation qui rend le budget
national/et ou sectoriel plus clair, permet de faciliter la programmation des
activités du secteur et contribue à éviter pour
l'organisation des décisions budgétaires arbitraires. En
analysant ainsi ce domaine, l'organisation peut bâtir, pas à pas,
un plan budgétaire et financier détaillé ainsi, la
budgétisation sera donc l'expression du plan opérationnel de
toutes les activités.
L'approche budgétaire proposée ici, est celle de
calcul des coûts unitaires. Cette dernière est une réponse
à la préoccupation de concilier le court et le long terme et suit
une logique adaptée à la majorité de la plupart des
pays Africains du fait que, dans de nombreux pays en
développement, il y a un problème de cohérence qui se
pose entre la composante stratégique et la composante
opérationnelle qui sont censés être liées pour
assurer l'efficience et l'efficacité des programmes et projets comme
signaler plus haut.
Toutefois, l'approche par les calculs des coûts
unitaires reflètent la capacité du système
budgétaire à ventiler les dépenses de l'organisation en
fonction de la poursuite des objectifs définis28(*).
CHAPITRE II
PLANIFICATION STRATEGIQUE DU SECTEUR DE L'ENERGIE ELECTRIQUE
EN RDC
Au coeur de cette planification, qui implique aussi une
analyse de l'identification des principales contraintes qui font obstacle aux
progrès, la préoccupation essentielle à ce niveau est de
répertorier toutes les interventions nécessaires pour la
réalisation de chacun des objectifs, ainsi qu'à définir
des cibles pour chaque intervention à l'horizon 2015tant au niveau
régionale que national pour le secteur de l'énergie
électrique avant d'entamer sa phase de formulation des politiques et de
chiffrage «costing».
Ainsi, dans cet ordre d idées, l'accent sera mit
à la fois sur l'état de lieux et la fixation des objectifs et/ou
les défis à relever en vue de mieux circonscrire les
problèmes clés pour arriver à la détermination d'un
programme d'activités durable de mise en oeuvre et à grande
échelle dans le secteur.
Le choix des objectifs de développement se fera
à partir du débat sur les atouts et contraintes du secteur et en
lien avec les autres niveaux de planification qui permet de faire ressortir
les différents problèmes indicatifs à communiquer au
secteur29(*). Pour ce
faire, différentes options devraient permettre d'assurer à
l'horizon 2015 une plus grande accessibilité de toutes les couches
sociales et communautés nationales de base à l'énergie
électrique fiable en vue de relever le taux de desserte sur l'ensemble
du territoire nationale.
II.1.Diagnostic ou Etat des lieux30(*)
Sur base de l'arbre à problèmes, le
diagnostic du secteur de l'énergie électrique est établi.
Ce dernier se fait donc en souscrivant les principaux problèmes
à résoudre et les principaux atouts à valoriser, tout en
tenant compte des besoins et non des possibilités d'intervention.
Il s'agit ici de mieux circonscrire la question de fond
à l'aide de l'arbre à problèmes qui consiste à
cerner un problème de développement et, en a discuté les
causes afin de trouver des solutions potentielles visant à contourner
problème.
Pour ce qui est de la RDC, de manière globale, la
situation en matière d'alimentation d'énergie électrique
ne s'est guère améliorée malgré que le pays dispose
d'un immense potentiel énergétique et hydrographique
diversifié, constitué des ressources non renouvelables et
renouvelables.
A cette potentialité, un bilan des consommations
finales caractérisé par une prédominance de la
biomasse-énergie traditionnelle (bois de feu, charbon de bois
principalement) représentant 83 % du bilan en énergie, soit 6820
ktep sur une consommation totale de 8187 ktep et un accès limité
des populations aux énergies modernes particulièrement à
l'électricité qui ne représentait que 5% de la
consommation finale totale d'énergie contre 4% pour les produits
pétroliers31(*).
A cela s'ajoute la caducité des lois et textes
réglementaires ainsi que le monopole du fait de l'opérateur
public (société nationale d'électricité, SNEL) dans
la production, le transport et, la distribution d'électricité.
Ce qui fait que la production et la distribution de l'énergie
électrique restent encore un domaine réservé à
l'Etat.
Au vu des différents problèmes qui se posent
à la faible desserte en électricité, deux problèmes
clés sont identifiées pour prendre en comptes les interventions
spécifiques à mener, afin d'inverser les tendances actuelles. Il
s'agit de :
· Manque de services adéquats et qualité
· Déficience du cadre institutionnel
v Manque de services adéquats et
qualités
· Systèmes de cuisson
La biomasse-énergie quand bien même qu'elle joue
un rôle de premier plan dans l'approvisionnement
énergétique relatif au système de cuisson en RDC de part
sa contribution à la consommation totale finale d'énergie. Mais,
il sied de signaler cependant, qu'une grande fraction des ménages du
pays utilisent encore le bois de feu pour la cuisine dont la répartition
se fait comme suit : 88,7% en milieu rural et de 36% en milieu urbain.
De même, il faut rappeler que l'utilisation de foyers
améliorés est insignifiante et que l'utilisation du GPL est
relativement faible.
· Electricité
Domaine ouvert à toute initiative privée sous le
contrôle de l'Etat, le potentiel exploitable national estimé
à 100.000 MW disséminés au travers de toute
l'étendue du territoire nationale, seulement 2.516MWde ce potentiel sont
aménagés, soit 2,5%. La production annuelle de ces installations
hydroélectriques est de 14.500Gwh, alors que la production effective
n'est que 6.000 à 7.000Gwh.
Ce manque de service adéquats découle d'un
état de dégradation très avancé des installations
de production, transport et distribution de l'électricité de la
Société Nationale d'Electricité (SNEL) qui s'accompagne
notamment par l'immobilisation de près de la moitié des
groupes installés dans les centrales hydroélectriques
interconnectées et d'autres groupes dans les centrales
isolées.
En outre, cette situation peut s'expliquer également
par la précarité des ouvrages de génie civil et
équipements électromécaniques, la saturation des
réseaux de transport et de distribution de l'énergie
électrique ainsi que la vétusté et l'obsolescence de
l'appareillage haute tension et des surcharges des équipements
favorisant leur vieillissement précoce. En définitive, cet
état de lieux se traduit notamment parle taux de
pénétration très faible 1,4%o (rapport entre
localités électrifiées et identifiées), le taux de
desserte dérisoire 6% (rapport entre ménages
électrifiés et existants), dont 35% en zone urbaine contre 1% en
zone rurale, la fourniture d'une électricité non fiable, le
recours à d'autres sources d'énergie notamment l'énergie
bois utilisée représentant 75% de la consommation
énergétique du pays, occasionnant ainsi le déboisement
intempestif et massif.
v Déficience du cadre
institutionnel
Par manque de politique industrielle cohérente, claire
et performante, les maux qui rongent le secteur électrique congolais en
matière de vision et de stratégie sont essentiellement la
caducité des lois et textes réglementaires, le monopole de
fait de l'operateur public qui est la SNEL, l'absence d'efforts financiers, et
enfin les droits de propriétés qui sont mal définis. Cet
état de chose fait qu'un bon nombre d'institutions régionales et
nationale tant en milieu urbaine que rural ne bénéficient pas
encore de services énergétiques adaptés et modernes.
Ainsi, la phase d'identification des problèmes du
secteur peut être résumée en un arbre à
problèmes inspiré de la méthode de planification
d'interventions par objectif.
Encadré 4. Arbre à problèmes du
secteur de l'Energie électrique32(*).
Source : L'auteur, sur base
du processus GAR.
Le diagnostic réalisé dans le secteur de
l'énergie électrique met en évidence d'une part, la
nécessité d'améliorer l'efficacité du réseau
de transport et de distribution d'une et d'autre part, la
nécessité de diversifier l'offre énergétique par de
nouvelles sources d'énergies telles que les cuissons
améliorées, le pétrole lampant, la plaque chauffante et le
gaz à pétrole liquéfié.
En effet, l'exiguïté du marché, les
coûts de production élevés de l'électricité
qui s'expliquent par le prix élevé du pétrole, et
l'insuffisance des ressources financières humaines pour assurer une
gestion efficace du secteur entraînent des problèmes majeurs
d'approvisionnement et de développement du réseau.
II.2.
Fixations des objectifs et Défis majeurs
Pour titre des principaux problèmes identifiés
lors du diagnostic dans le cadre de l'amélioration de l'accès
des populations aux services énergétiques, Il s'avère
nécessaire que des orientations claires et des objectifs ciblés
soient définis pour le secteur de l'énergie électrique en
vue de garantir un accès à une grande proportion de la population
à l'horizon 2015 qui traduirait la marche effective vers les OMD.
Face à ces défis, ce travail met en exergue un
programme prioritaire dont les objectifs visent à contribuer aux
renforcements des infrastructures de production et de distribution de
l'électricité d'une part et d'autre part, à
améliorer l'efficacité du réseau à travers une
réduction des pertes liées aux branchements illégaux ainsi
qu'à favoriser la substitution du bois de chauffe par une
diversification des sources d'énergies en vue de lutter contre la
pauvreté en ce qui concerne l'accès des populations aux services
sociaux de base.
II.3.Détermination des interventions du secteur
Eu égard à ce qui précède, sans
doute, les différents axes d'intervention de la politique sectorielle
visent à donner une électricité fiable à toutes les
couches sociales afin d'assurer également dans le cadre de la lutte
contre la pauvreté, la marche effective vers les objectifs du
millénaire pour le développement. Ainsi, pour atteindre les
cibles fixées pour 2015, le pays doit s'engager à prendre des
mesures essentielles pour permettre une bonne lisibilité du contenu des
axes.
L'atteinte des objectifs du secteur au cours des prochaines
années sont essentiellement tournés vers une amélioration
qualitative et quantitative du système électrique, car ne dit-on
pas que le niveau de consommation de l'électricité
reflète dans une certaine mesure le niveau de développement.
De façon plus précise, le développement
de la politique sectorielle devra être fait sur la base d'un cadre
logique d'interventions qui tiendra compte au niveau de tous les ordres
d'électrification comme l'indique l'encadré 2 et, des questions
importantes se rapportant à l'amélioration de systèmes de
cuissons modernes, au raccordement, à l'amélioration du
réseau de distribution et de transport, à l'élaboration
d'un programme d'électrification et à l'installation de nouveaux
centres hydroélectriques au niveau des institutions tant
régionales que nationale s'avèrent important et
nécessitent d'être posé.
Pour ce faire, la stratégie pour l'atteinte des OMD
dans le secteur de l'énergie électrique identifie deux axes
stratégiques d'interventions, notamment l'amélioration de la
capacité d'offre et qualité de services d'une part et d'autres
part, l'amélioration de la gouvernance et le pilotage du secteur,
incluant plusieurs activités reparties en quatre programmes.
v Améliorer la capacité d'offre et
qualité des services
L'objectif étant d'augmenter le taux de desserte en
électricité, une amélioration de la capacité
d'offre n'est rendue possible qu'à travers une utilisation des
systèmes de cuissons améliorés et un développement
des infrastructures énergétiques de qualité pour une
électrification moderne et une énergie mécanique
assignées et à toutes les communautés rurales et les
habitants des zones urbaines et périurbaines.
v Améliorer la gouvernance et le pilotage
du secteur
La mise en oeuvre des réformes institutionnelles du
sous secteur de l'électricité permettra l'élaboration d'un
nouveau code d'électricité et ses normes, ainsi qu'une
stratégie nationale pour le secteur dans le souci de renforcer et
appuyer les institutions régionales et nationales, nomment les
écoles et les centres des santés non
électrifiées.
A cet effet, les actions transversales à entreprendre
dans cet axe pour l'amélioration de la gouvernance et le pilotage du
secteur comprendront le raccordement direct au réseau ou indirect (hors
réseau), ainsi l'électrification à partir d'une bonne
utilisation du gaz à pétrole liquéfié en vue
d'électrifier les institutions sanitaires et scolaires à tous les
niveaux. Pour ce faire diverses solutions peuvent être proposées
au problème en termes de programmes.
Pour arriver à cette fin, un schéma logique
permettant d'assurer la cohérence entre ces étapes peut
être illustré à partir d'une démarche conduisant
à ressortir un arbre à solutions. (Encadré5).
Encadré5. Arbre à solution du secteur de
l'Energie électrique33(*)
Source : L'auteur, sur base du processus
GAR.
Ainsi, pour atteindre les objectifs assignés au niveau
de la stratégie sectorielle, seuls deux axes d'intervention devant faire
l'objet du chiffrage. A cet effet, un certain nombre de mesures devront
être arrêté pour bien définir les
éléments essentiels de base de la contribution de cette
stratégie pour le développement de l'énergie
électrique à la réalisation des OMD.
Face à l'enjeu, il est plus qu'impératif de
s'attaquer aux causes profondes de la dégradation du secteur
d'électricité, notamment en construisant les centres
hydroélectriques et en installant des pylônes et câbles pour
faciliter le raccordement en milieu urbain et périurbain d'une part et,
d'autre part, en oeuvrant pour l'électrification rurale et la production
d'énergie mécanique.
CHAPITRE III : PLANIFICATION OPERATIONNELLE DU SECTEUR DE
L'ENERGIE ELECTRIQUE EN RDC
Après avoir passé l'étape de la mise au
point d'une stratégie sectorielle, vient le processus de
préparation des calendriers des activités ainsi que
d'opérationnalisation et de coordination pour la mise en oeuvre
cohérente des activités et leur chiffrage qui, permettront de
construire le cadre d'interventions unifié avec des objectifs clairs et
partagés.
III.1. Identification et
Programmation des activités
Pour accélérer la marche
à l'échelle vers les OMD en RDC et mieux programmer les
activités, des interventions nécessaires liées au secteur
de l'énergie électrique sont identifiées. Ces
interventions sont celles jugées indispensables pour mieux relever les
défis spécifiques et permettre l'atteinte des objectifs
assignés.
Il s'agit à ce niveau d'élaborer un programme
d'activités qui consistera à identifier parmi la quantité
d'activités possibles, celles qui sont prioritaires et pertinentes
àmettre en oeuvre pour atteindre les OMD en 2015 en prenant en
considération les besoins spécifiques du secteur et le contexte
général, c'est-à-dire les moyens humains et financiers
nécessaires. Pour ce faire, ces dernières doivent être
situées dans le temps (année 1, 2, 3.) et dans l'espace
(localisation).
L'axe stratégique 1 a retenu trois programmes
prioritaires à mettre en oeuvre au cours de la période 2008-2015.
Il s'agit d'un programme dans les zones urbaines, périurbaines et
rurales auquel également un nombre d'activités y sont
rattachées.
v Amélioration de systèmes de
cuissons ou des foyers améliorés
La fourniture de services énergétiques occupe
une place importante dans l'amélioration des conditions de vie des
populations. L'objectif primordial à ce stade est de promouvoir les
combustibles modernes en améliorant l'usage du système de
cuisson (électricité, GPL, Pétrole lampant) et de
réduire la consommation de combustible traditionnelle de 50% à
l'horizon 2015. Ceci n'est possible que grâce à une production
d'électricité ainsi qu'à l'utilisation de réchaud
à gaz et pétrole lampant.
v Electrification urbaine et
périurbaine
Cette orientation se concrétise à travers un
raccordement fiable au réseau grâce à l'installation de
nouveaux centres hydroélectriques, un raccordement au réseau
électrique et une amélioration du réseau de transport
(pylônes et câbles) et distribution de l'électricité
vers les grands centres de consommation en milieu urbain et
périurbain.
v Electrification rurale et énergie
mécanique
Les actions envisagées sont celles relatives à
la production tant de l'énergie photovoltaïque et thermique
qu'à l'utilisation d'autres énergies primaires pour la production
de l'électricité, telle que l'énergie éolienne. Un
raccordement possible s'avère nécessaire aussi. Quant à
l'axe stratégique 2, un seul programme de renforcement et d'appui au
système des institutions tant au niveau régionale que nationale
est retenu.
v Renforcement et appui aux institutions
régionales et nationales
La réalisation des investissements prioritaires qui
consistent à fiabiliser, à réhabiliter les infrastructures
énergétiques existantes et à développer de
nouvelles ferait en sorte que d'ici 2015, toutes les écoles et centres
des santés aient un accès à l'électricité
afin de contribuer au bon fonctionnement de celles -ci. Le tableau des
différents indicateurs est repris dans l'annexe 1.
III.2. Chiffrage de la
stratégie du secteur
Le chiffrage des besoins pour la réalisation des OMD
à l'horizon 2015 est réalisé sans contrainte dans ce
travail, puisse qu'il s'agit juste d'estimer les besoins de financement sans
tenir compte des différents partenaires au développement et sans
se référer non plus aux financements apporter par les
ménages et l'Etat.
Cette évaluation des coûts est
élaborée à partir des interventions et cibles
prédéfinies lors de la planification stratégique au
chapitre 2. Ce chiffrage est réalisé au moyen des modèles
de simulations sectorielles développés par le Millénium
Project des Nation Unies qui est un modèle quasi-comptable conçu
sur un tableur Excel.
3.2.1.Modèles de simulation : LE Millénium
Project
Initié par le Conseil Américain pour
l'Université des Nations Unies (AC/UNU), sous l'auspice de la
Fédération mondiale des associations en faveur des Nations Unies
en coopération avec l'Institut Smithsonien, le Futures Group
International et l'Université des Nations Unies (UNU) que le Millenium
Project est a été créé, à partir d'une
étude de faisabilité de projet de trois ans financée par
les USA EPA, PNUD et UNESCO34(*).
Ce dernier avait pour but d'assister l'organisation de la
recherche du futur, mettre à jour et améliorer la pensée
globale sur le futur, et fournir une capacité internationale pour la
détection précoce et l'analyse des problèmes ainsi que
des opportunités et stratégies globales à long terme.
Il sied de rappeler que depuis 1996, près de 1.015
prospectivistes, universitaires, décideurs et planificateurs d'affaires
de plus de 50 pays ont contribué avec leurs vues aux recherches du
Millenium Project. La méthode d'évaluation des besoins,
utilisée par le Projet des Objectifs du Millénaire, cherche
à distinguer trois(3) éléments distincts pour
répondre à la préoccupation de connaître la
manière la plus efficace d'atteindre les OMD en 201535(*). (Encadré 6).
Source : UNDP RBA - MDG
Support Team, sur base du rapport synthèse de l'Atelier de formation
sur la Planification Basée sur les OMD, Kinshasa, 2006.
Ces étapes sont conçues comme un processus
itératif, dans ce sens que les cibles et les coûts unitaires
identifiés dans le secteur sous analyse peuvent être
révisés lorsqu'une première estimation des synergies entre
activités est établie. De ce fait, les résultats de
l'évaluation des besoins peuvent être progressivement
précisés.36(*)
v Préciser les cibles pour chaque
activité.
Il convient de signaler qu'à ce niveau des cibles
quantitatives d'apport de ressources qui reposeront sur les OMD et sur d'autres
objectifs convenus sur le plan international nécessitent d'être
défini pour chaque activité. Mais, dans les cas où il
n'existe pas encore de consensus international sur les cibles à viser,
le Projet du Millénaire a établi des cibles chiffrées et
des paramètres quantitatifs de façon analytique.
Par exemple, pour le secteur de l'énergie
électrique, des objectifs quantitatifs relatifs à l'effectif de
la population couverte en énergie électrique dans une zone bien
déterminée reposent sur les normes d'établissement d'un
raccordement au réseau établies par des études empiriques
antérieures. Ainsi, les cibles et activités correspondantes
doivent, le cas échéant, être ventilées par zone
urbaine ou rurale, par taille de la population, taille du ménage ainsi
que par l'option technologique.
Généralement, l'analyse sous étude tient
compte de l'utilisation des projections médianes de population
consignées dans la révision de 2002 établies par la
Division de la population du Secrétariat de l'ONU (Nations Unies, 2003)
dans le but de tenir compte de l'accroissement de la population et des autres
changements qui interviennent dans la démographie d'un pays. Par
ailleurs, lorsque pour un pays donné, les données
démographiques sont disponibles, l'étude s'appuie sur celles qui
seront les plus récentes à la place des estimations des Nations
Unies37(*).
v Estimer les ressources
nécessaires
En utilisant les listes d'intervention et les cibles
s'appliquant à chaque pays, le Projet du Millénaire a mis au
point, à l'aide du logiciel Microsoft Excel, des modèles
(quasi-comptables) d'investissements qui permettent aux pays de projeter
l'augmentation d'échelle progressive de leurs investissements et donc
des ressources nécessaires pour l'atteinte des OMD en 2015.
Les modèles retenus par le Projet du Millénaire
calculent les dépenses en capital et les dépenses de
fonctionnement chaque fois que possible. Ces derniers ont été
conçus pour être aussi transparents que flexibles possibles pour
bien montrer les liens logiques entre interventions prévues et
sous-ensembles de la population à desservir.
Les versions préliminaires de ces modèles ainsi
que les modes d'emploi détaillés sont disponibles sur le site des
Nations Unies de façon que les pays puissent les adapter à leurs
propres besoins38(*).
Toutefois, le modèle des simulations le mieux
adapté pour les pays à faible revenu est celui qui permet
grâce à l'identification des interventions requises dans les
secteurs prioritaires d'avoir à la fois une meilleure visibilité
sur les actions et objectifs auxquels l'organisation alloue des ressources
ainsi que l'évaluation rigoureuse des besoins en vue d'élaborer
une budgétisation sous l'optique des résultats et non des
moyens.
Il se fonde cependant, sur la détermination à
partir de la base des coûts unitaires de chaque intervention visant
à l'atténuation de la pauvreté et procède par
l'examen en détail de chacune des interventions afin d'éliminer
les doubles comptages lors de calcul des coûts. De ce fait, il constitue
le lien fondamental entre stratégie et opérations de chiffrage
concrètes de l'organisation pour l'atteinte rationnelle et efficace des
OMD, dans ce sens qu'il permet de traduire l'implication financière
des politiques formulées pour l'atteinte des cibles fixées.
La démarche du modèle de simulation retenue est
celle des coûts unitaires qui consiste :
(i) A déterminer les quantités
(Q),nécessaires qui sont fonction de la population et
de la cible (Taux de couverture)
Q = f (Population, Cible)
(1)
(ii) Lorsque qu'après détermination de la
quantité d'une activité associée à une population
localisée (Pop) et à une cible (taux de couverture), vient la
détermination du coût total associé à
l'activité qui, à son tour est fonction de la quantité et
du coût unitaire.
CT = f (Q, Cu)
(2)
(iii) Lorsque par hypothèse, ces deux variables se
lient par une relation linéaire [1] dans [2], se dégagera une
enveloppe du coût total en fonction d'une population donnée
(Popi), d'une cible bien déterminée
(Ciblei) et d'un montant ou d'un coût unitaire
(Cui) précis au regard du choix de l'activité. Par
conséquent, l'équation devient :
CTi = f (Populationi,
Ciblei, Cui)
(3)
avec i : variation
Etant donné que les interventions sont les
réalisations spécifiques qui sont censées fournir des
services efficaces aux bénéficiaires. Les ressources
nécessaires sont calculées en utilisant la multiplication simple.
Mais, pour la plupart des interventions, la population totale (ou le nombre
total des ménages) est multipliée par des cibles de
résultat pour obtenir la population couverte à partir d'une
intervention particulière, qui est alors multipliée ou
divisée par des ratios de couverture appropriée pour obtenir le
nombre d'unités nécessaires de chaque intervention.
En conclusion, les interventions nécessaires sont
multipliées par les prix de revient unitaires, fournissant ainsi toutes
les ressources nécessaires pour tous les ans.
(Encadre 7)
Encadré7.Modèle d'estimation des
besoinspour le secteur de l'énergie électrique39(*)
×
&
Lorsque cette méthodologie est appliquée, elle
conduit à l'évaluation rigoureuse des besoins et permet
de (i) définir la séquence des investissements en vue de
l'atteinte des OMD, (ii) identifier les cibles et objectifs
intermédiaires afin de guider les plans et l'élaboration des
politiques axés sur les OMD et (iii) de prendre en compte les ressources
nécessaires pour combler l'intervalle entre la couverture courante et la
couverture cible (Gap).
v Mise au point d'une stratégie de
financement de la réalisation des OMD
Sur la base des calculs des ressources nécessaires pour
atteindre les OMD, les évaluations des besoins permettent de
développer une stratégie de financement pour chaque pays en les
distinguant entre trois sources de financement :
i) les dépenses à la charge des ménages,
ii) les ressources publiques intérieures et iii) le financement
extérieur. Comme les ménages et les pouvoirs publics sont sujets
à des contraintes budgétaires, les investissements dans un
domaine d'intervention ne peuvent être accrus sans réduire les
ressources à la disposition d'autres domaines d'intervention.
L'optique du Projet du Millénaire part de
l'hypothèse qu'outre l'augmentation des ressources intérieures
disponibles, grâce au simple effet de la croissance du PIB, les
dépenses financées par des ressources intérieures et
consacrées à des interventions visant des OMD devront augmenter
de 4 points de pourcentage du PIB entre 2005 et 2015. C'est là une
augmentation très ambitieuse de la mobilisation des ressources
intérieures.
Après avoir analysé le volume des ressources
disponibles grâce à la contribution des ménages et du
Gouvernement du pays, l'analyse se poursuit par le calcul du
« déficit de financement » entre la mobilisation
intérieure des ressources et les besoins totaux de la réalisation
des OMD. Ce déficit devra être couvert par un apport
extérieur pour que le pays soit en mesure de réaliser les OMD en
2015 au plus tard. Cette dernière partie ne fera pas l'objet de ce
travail.
C'est pour cette raison, qu'il importe de développer
une stratégie de financement globale pour l'ensemble des interventions
relatives à la réalisation des OMD, plutôt que de s'en
tenir à une démarche sectorielle. De même, la mesure dans
laquelle la mobilisation de ressources intérieures par le gouvernement
devrait être accrue jusqu'en 2015 afin de contribuer au financement de la
réalisation des objectifs est un des éléments
déterminants qui doivent figurer dans une stratégie de
financement des OMD.
III.3. Calibrage du modèle
3.3.1. Hypothèses des projections.
Comme résultat de la phase de formulation du projet, en
d'autres termes, cette étape permettra de définir la base pour
l'établissement du dossier technique et une planification
opérationnelle en vue d'établir un chiffrage. Les
différents calculs effectués à ce niveau au regard de la
méthodologie adoptée, sont sous tendus par des hypothèses
dont les principales sont :
Ø Les donnés de populations utilisées
dans la réalisation de la présente évaluation sont celles
issues des projections démographiques de l'Institut National de la
Statistique,
Ø La norme de desserte en électricité est
établie à un raccordement (compteur) par ménage,
Ø L'élaboration des données
nécessaires au fonctionnement du modèle (taux de couverture,
coûts unitaires, etc.) a été faite sur la base de
l'exploitation des archives du ministère de l'énergie,
Ø Les coûts unitaires des interventions du
modèle sont des coûts moyens obtenus à partir des
différents travaux exécutés en RDC et obtenus au
ministère de l'énergie,
Ø Les coûts estimés à partir de
2009 sont en dollar constant.
3.3.2. Données de couverture
Pour suivre et évaluer les actions, il faut des
indicateurs objectivement vérifiables non seulement en termes de
résultats d'activités et de moyens qui doivent d'être
retenus, mais également en termes de résultat clés ou
pertinents.
En effet, les objectifs sectoriels représentent une
sous partie des objectifs de développement et à un certain
niveau, des objectifs des axes stratégiques dans le domaine
d'intervention d'une entité bien donnée. Ils sont à cet
effet, libellés en termes de résultats et d'impact et se
traduisent généralement par un certain nombre de la population
cible à des horizons temporels donnés.
Toute stratégie visant à la réalisation
des OMD doit prendre en considération toutes les données des
populations en vue renseigner successivement sur le taux de couverture actuel
et prévisionnel pour les prochaines années.
3.3.2.1. POPULATION Cible
La population retenue prend en compte toute la base de la
répartition de la population cible, spécifiquement
réparties en six différentes types selon les zones rurales,
urbaines et périurbaines. Comme le décrit le tableau
ci-dessous :
Tableau 2 : Population
|
Type
|
Taille
|
Rurale
|
|
|
|
Communauté rurale (type A)
|
>1000000
|
|
Communauté rurale (type B)
|
[500000-1000000]
|
|
Communauté rurale (type C)
|
<500000
|
|
Communauté rurale (type D)
|
[80000-500000]
|
Urbaine
|
|
|
|
Villes principales
|
>1000000
|
|
Autres villes
|
>1000000
|
Source : L'auteur, sur base
des Résultat des simulations d'après le modèle
« énergie » du Millénium Project, Nov.2008
Partant de ces six catégories des populations, la
répartition pour la population cible se fait sous l'optique de la
consommation et de la taille du ménage. Il est clair que la taille du
ménage est un des déterminants importants en ce qui est de la
consommation de l'énergie électrique, parce qu'elle influe
à la fois sur la décision en ce qui concerne l'option ou mode
technologique et la décision de se connecter ou pas au réseau. En
effet, lorsque la taille du ménage est plus grande, plus la consommation
est élevée et cela suivant la zone de localisation.
3.3.2.2. taux de couverture
Conscient du retard enregistré en matière de
service d'électrification, la RDC entend couvrir progressivement et de
façon équilibrée les besoins électriques
nationaux, des ménages et de mécanisation de la production tant
industrielle qu'artisanale pour faciliter l'exploitation et la transformation
des autres richesses naturelles du pays.
Différentes options devraient permettre d'assurer
à l'horizon 2015 une plus grande accessibilité de toutes les
couches sociales et communautés nationale de base à
l'énergie électrique fiable en vue de relever le taux de
desserte sur l'ensemble du territoire.
Quant aux services énergétiques
nécessaires à l'amélioration du système de cuisson,
l'objectif du développement dans ce secteur est de promouvoir les
combustibles modernes (électricité, GPL, pétrole lampant)
et il envisage à moyen comme à long terme, la réduction de
la consommation de combustible traditionnelle (biomasse traditionnelle :
charbon de dois et bois de chauffage). Ainsi, le tableau 3 tente de renseigner
sur l'état de projection des services énergétiques en
2015.
Tableau 3 : Taux de couverture
|
2008
|
2015
|
Systèmes de cuisson améliorés
|
GPL
|
0%
|
5%
|
|
Pétrole lampant
|
0%
|
10%
|
|
Electricité ou plaque chauffante
|
0%
|
35%
|
|
Foyers améliorés
|
0%
|
50%
|
Biomasse traditionnelle
|
|
97%
|
49%
|
Electricité
|
Ménages urbains
|
41%
|
70%
|
|
Communautés rurales
|
1%
|
25%
|
|
Ménages ruraux
|
1%
|
15%
|
Energie mécanique
|
Communautés rurales
|
1%
|
25%
|
Source : L'auteur, sur base
des Résultat des simulations d'après le modèle
« énergie » du Millénium Project, Nov.2008
3.3. presentation et analyse des resultats
En décidant d'oeuvrer pour une réalisation
effective des OMD, la RDC est appelée a prendre conscience de la
nécessité d'assurer une croissance économique forte et
durable, gage d'une redistribution équitables des fruits de la richesse.
La théorie économique s'accorde à
présenter la disponibilité des services
énergétiques comme préalable à l'émergence
des pays en développement. Ainsi, Par ordre d'intervention, les
résultats de l'évaluation des besoins se présentent comme
suit :
v L'amélioration des systèmes de
cuissons
Les besoins évalués pour impulser une
amélioration des systèmes de cuisson représentant une
moyenne 28% des coûts évalués pour les services
énergétiques et se chiffrent à $531,4 millions US sur la
période de 2009-2015 par tête d'habitant, le coût ressort
à $ 6,91 par tête d'habitant en moyenne sur la même
période.
Tableau 4: Coûts évalués pour
l'amélioration de systèmes de cuisson (en million $
US)
Systèmes de cuisson
|
Urbain
|
2009
|
2012
|
2015
|
Total
|
Moyenne
|
Capital
|
1,9
|
2,4
|
2,8
|
16,6
|
2,4
|
Achats de combustibles/électricité
|
17
|
68,5
|
130,6
|
495,8
|
70,8
|
Autres charges récurrentes
|
0,8
|
0,9
|
0,9
|
6
|
0,9
|
Total urbain
|
19,8
|
71,7
|
134,3
|
518,4
|
74,1
|
Rural
|
|
|
|
|
|
Capital
|
18,7
|
22,8
|
27,4
|
160,3
|
22,9
|
Achats de combustibles/électricité
|
96,3
|
413,3
|
796,2
|
2995,6
|
427,9
|
Autres charges récurrentes
|
3,3
|
6,3
|
9,9
|
45,1
|
6,4
|
Rural total
|
118,4
|
442,4
|
833,5
|
3201
|
457,3
|
National
|
|
|
|
|
|
Capital
|
20,7
|
25,1
|
30,3
|
176,9
|
25,3
|
Achats de combustibles/électricité
|
113,3
|
481,8
|
926,8
|
3491,4
|
498,8
|
Autres charges récurrentes
|
4,2
|
7,2
|
10,8
|
51,1
|
7,3
|
Sous total
|
138,2
|
514,1
|
967,9
|
3719,9
|
531,4
|
per capital ($)
|
2,05
|
6,91
|
11,76
|
|
6,91
|
Source : L'auteur, sur base
des Résultat des simulations d'après le modèle
« énergie » du Millénium Project, Nov.2008
L'évaluation des besoins faite à partir de ce
tableau est basée sur la promotion de l'utilisation des plaques
chauffantes et l'inversion de la tendance d'utilisation des combustibles
traditionnelles qui constitue une menace pour l'écosystème. Il
importe de préciser que ces dépenses vont en majorité vers
les ménages ruraux(68%) pour permettre la diminution de la pression sur
les forêts et la promotion des foyers améliorés.
v L'électrification
Les coûts liés à l'électrification
(rurale et urbaine) constituent 67 % des coûts totaux
évalués. Ceci devrait permettrait un taux de couverture de 70 %
des zones urbaines, contre 25 des zones rurales. En moyenne annuelle, ceci
suppose une progression annuelle de 8% de taux de couverture en milieu urbain
ce qui représente 190000 nouveaux ménages à
électrifier chaque année. L'opération
d'électrification des différents milieux du pays suivrait donc
une tendance croissante sur la période 2009-2015.
Tableau 5 : Coûts évalués pour
l'énergie électrique (en million $ US)
Electricité
|
|
|
|
|
|
|
|
Urbain
|
2009
|
2012
|
2015
|
Total
|
Moyenne
|
|
Capital
|
210,7
|
251
|
297,2
|
1766,2
|
252,3
|
|
Achats de combustibles/électricité
|
57,5
|
83,4
|
114,1
|
591,5
|
84,5
|
|
Autres charges récurrentes
|
158,2
|
229,5
|
313,9
|
1626,8
|
232,4
|
|
Total urbain
|
426,5
|
563,8
|
725,3
|
3984,5
|
569,2
|
|
Régional/National Institutions
(Réseau)
|
2,4
|
2,4
|
2,4
|
2,4
|
0,3
|
|
(Récurrent)
|
|
|
|
|
|
|
Rural
|
|
|
|
|
|
|
Capital
|
450,5
|
585,7
|
705,1
|
4093,3
|
584,8
|
|
Achats de combustibles/électricité
|
0,7
|
2,4
|
4,5
|
17,4
|
2,5
|
|
Autres charges récurrentes
|
20,6
|
75,7
|
142,3
|
548
|
78,3
|
|
Rural total
|
471,8
|
663,9
|
851,9
|
4658,7
|
665,5
|
|
National
|
|
|
|
|
|
|
Capital
|
661,2
|
836,7
|
1002,4
|
5859,4
|
837,1
|
|
Achats de combustibles/électricité
|
58,2
|
85,8
|
118,7
|
608,9
|
87
|
|
Autres charges récurrentes
|
178,9
|
305,2
|
456,2
|
2174,8
|
310,7
|
|
Sous total
|
900,6
|
1230,1
|
1579,7
|
8660
|
1237,1
|
|
per capital ($)
|
13,38
|
16,53
|
19,2
|
|
16,5
|
Source : L'auteur, sur base
des Résultat des simulations d'après le modèle
« énergie » du Millénium Project, Nov.2008
L'électrification urbaine est évaluée
à $ 7,5 par tête, soit £3,9 milliards sur la période.
Quant à l'électrification rurale, elle est évaluée
à $ 8,62 par tête, soit $ 4,7 milliards sur la période
2009-2015. Cette estimation implique la couverture de 317000 ménages en
moyenne par an dans les milieux ruraux. Au total, sur la période
2009-2015, il est indispensable pour toutes les parties prenantes de se
mobiliser pour mettre en oeuvre la stratégie retenue. Ces ressources en
capital seraient destinées aux investissements pour étendre le
réseau suivant les grandes orientations stratégiques et
opérationnelles.
v L'énergie mécanique
En appui à l'électrification rurale, la
production d'énergie mécanique vise à améliorer les
conditions de vie des populations rurales. A cet effet, la stratégie
proposée par ce travail devrait permettre la fourniture d'énergie
électrique à 15% des ménages ruraux par le biais de
l'énergie mécanique.
Tableau 6 : Coûts évalués pour
l'énergie mécanique (en million $ US)
Energie mécanique (rural)
|
|
|
|
|
|
|
Capital
|
22,9
|
27,7
|
33,4
|
195,4
|
27,9
|
|
Achats de combustibles/électricité
|
15,5
|
56,9
|
106,9
|
411,8
|
58,8
|
|
Autres charges récurrentes
|
2,9
|
10,7
|
20,2
|
77,7
|
11,1
|
|
Sous total
|
41,3
|
95,4
|
160,5
|
684,8
|
97,8
|
|
per capital ($)
|
0,61
|
1,28
|
1,95
|
|
1,3
|
Source : L'auteur, sur base
des Résultat des simulations d'après le modèle
« énergie » du Millénium Project, Nov.2008
Cette stratégie est évaluée à $
686 millions sur la période et par tête, elle est estimée
en moyenne annuelle à $1.3.
III.4.Sources de financement
Compte tenu des contraintes internes liées aux
capacités de mobilisation et de gestion des ressources, auxquelles fait
face la RDC, la prise en charge par les institutions nationales de
l'intégralité des coûts liés aux OMD serait
difficilement envisageable dans le moyen terme.
En effet le schéma proposé pour le financement
du secteur de l'énergie électrique fait ressortir ou distingue
quatre catégories d'acteurs, à savoir les
bénéficiaires des interventions (ménages), le secteur
privé, l'Etat et les partenaires au développement
(extérieurs).
Pour assurer l'atteinte des OMD, la participation de l'Etat
devrait s'accroitre pour une meilleure prise en charge des activités
d'entretien des infrastructures. Quant à la contribution des
ménages , il convient de relever que leur participation devrait se
situer dans une fourchette qui n'érode pas davantage leur pouvoir
d'achat déjà faible , mais qui tient compte d'une
amélioration des revenus au cours de la période de la mise en
oeuvre.
Concernant le secteur privé et les partenaires au
développement, leur participation devrait également connaitre une
légère augmentation, résultant du partenariat public-prive
que l'Etat entend opérationnaliser au cours de la période de mise
en oeuvre.
Cette présentation d'analyse
sur les sources de financement du secteur fait ressortir qu'en moyenne, 87%
des ressources financières affectées au secteur proviennent de
l'extérieur40(*).
Le reste est partagé entre l'Etat, le secteur privé et les
ménages.
Le financement de la stratégie relative à
l'énergie électrique sera assuré par l'Etat, les
opérateurs publics et privés et les consommateurs. De la
répartition des contributions, il ressort que les subventions publiques,
atteindront en moyenne, 22% des coûts nécessaires sur la
période 2009 - 2015, les bénéficiaires participeront
à hauteur de 8% et les partenaires techniques et financiers à
concurrence de 70% en moyenne.
Tableau : Schéma de financement
Année
|
2009
|
2012
|
2015
|
Ménage
|
2%
|
8%
|
15%
|
Etat
|
10%
|
21%
|
30%
|
PTF
|
87%
|
71%
|
55%
|
Total
|
100%
|
100%
|
100%
|
Source : L'auteur, sur base
des Résultat des simulations d'après le modèle
« énergie » du Millénium Project, Nov.2008
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Au terme de la présente étude se rapportant
à l'estimation des besoins et des coûts nécessaires dans le
secteur l'énergie électrique pour la réalisation des OMD
en RDC, il a été question de façon spécifique de
mettre en exergue un certain nombre d'actions pour assurer une
réalisation effective des stratégies et d'interventions dans le
cadre de la mise en oeuvre de l'atteinte des OMD pour le secteur de
l'énergie électrique.
Les résultats de cette étude indiquent des
statistiques unifiées de l'augmentation substantielle et satisfaction de
la demande en électricité susceptibles de permettre la
comparaison des différentes sources et formes d'utilisation
d'énergie et de saisir avec précision les besoins et la
consommation en énergie du plus grand nombre qui sont fonction de la
modernisation de l'économie. Aussi, le pays se caractérise
actuellement aussi bien par un déséquilibre entre le niveau de la
consommation et l'offre disponible.
Le taux d'accès des populations à
l'électricité est de 1,0% en milieu rural, 30 % pour les villes
et 6% sur le plan national alors que la moyenne en Afrique sub-saharienne est
de 24,6 %. Et malgré ses atouts, le pays se caractérise par une
consommation finale d'énergie prédominée par l'utilisation
de la biomasse énergie traditionnelle (bois de feu, charbon de bois
principalement) représentant 83% du bilan énergétique et
un accès limité des populations aux énergies modernes,
particulièrement à l'électricité qui ne
représente que 5% de la consommation finale contre 4% pour les
produits pétroliers.
Il convient de signaler que ce niveau de
consommation dépend généralement des utilisations
domestiques, de la taille du ménage et celles de différentes
branches de l'économie. Ainsi, il est plus facile de constater qu'une
faible fraction de familles à accès aux formes modernes
d'énergies en particulier l'électricité, la
majorité, y compris dans les zones urbaines, à une consommation
d'énergie limitée à la préparation des aliments
et à un éclairage précaire. Seuls sont les transports et
l'industrie qui sont les principaux sous secteurs consommateurs
d'énergie électrique.
Toutefois, malgré des niveaux de consommation
très faibles, l'électricité joue un rôle
stratégique à la fois dans la lutte contre la pauvreté et
la marche vers les OMD. Il apparaît nécessaire que des
essentielles mesures soient prises dans le secteur qui tiendront compte des
cibles et indicateurs OMD.
Le coût total de réalisation des cibles des OMD
sur la période 2008-2015, dans le secteur de l'énergie
électrique suggèrent un doublement des efforts actuels en
matière d'investissements. De plus, l'analyse des résultats
montre que le secteur absorbe une bonne partie des ressources
nécessaires pour s'assurer cette réalisation.
En effet, il nécessite des interventions dont les
coûts représentent respectivement 28%, 67% et 15% des coûts
totaux évalués pour le système de cuissons,
l'électrification et l'énergie mécanique. Mais cette bonne
perspective reste sujette à l'engagement politique relatif au
renforcement de la cohérence entre le processus de planification et de
budgétisation ainsi que de programme des dépenses, à
l'appropriation nationale de la stratégie de développement du
secteur relative à la révision périodique des cibles,
interventions sur base des nouvelles informations ainsi qu'à
l'interprétation des OMD comme indicateurs de résultats dans le
processus inclusif de la participation des acteurs clés.
Par ailleurs, comme toute stratégie ou programme, la
stratégie de développement axée sur les OMD pour le
secteur de l'énergie électrique à besoin d'être
soumise à une procédure de suivi - évaluation afin de
s'assurer que sa mise en oeuvre s'effectue conformément aux
procédures définies. Un système de suivi et
d'évaluation (S&E) efficace est primordial pour l'évaluation
de l'efficacité du programme en termes de développement, car la
performance du présent programme sera jugée à l'aune du
niveau de réalisation des objectifs de développement
stipulés dans la matrice du projet.
Ainsi, ce mécanisme permettra d'affiner les
indicateurs de programme, de déterminer la situation initiale aux fins
de suivi de l'impact des objectifs assignés ensuite, de compiler et de
gérer les informations sur le niveau d'exécution des
différentes composantes du projet par le truchement d'une base de
données relationnelle.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Ba A. « Prévision et évaluation
de politique : un modèle de cadre de dépenses à moyen
terme (CDMT), Université de Nantes, 2006.
2. Banque mondiale « Manuel de gestion des
dépenses publiques », 1998.
3. CANADA, Agence canadienne de développement
internationale, Modalités et conditions relatives à l'aide
internationale au développement, Gatineau, 2007.
4. CERCAP « Analyse des méthodologies
d'élaboration des Cadres de Dépenses à Moyen Terme
(CDMT) », Ministère du plan et de l'aménagement du
territoire, Mali, 2006, Rapport de travail, inédit.
5. FORRY J. P. « Problèmes actuels des CDMT
dans les pays africains », Banque mondiale, Dakar, 2003
6. INGO, Cadre méthodologique pour une
préparation et suivi harmonieuse de CDMT sectoriels, BAMOKO, mars
2007, document de travail, inédit.
7. LUNGUNGU. A et TSHIMENGA.M (Economistes Comité
technique de réformes de suivi), Support de Gestion Axée sur
les Résultats, 2009, CTR/Ministère finance.
8. Ministère du plan, UPPE/SCRP, Combattre la
Pauvreté en RDC, Kinshasa, novembre 2007, Rapport de travail,
inédit.
9. MORAND.G Planification, Programmation et
Budgétisation des activités scientifiques et technique,
Rwanda, 1993, document de travail, inédit.
10. PERRIN B. « Mise en oeuvre d'une
approche : relever les défis posés par la gestion et la
budgétisation centrées sur les
résultats », OCDE, 2002.
11. PNUD, « RBM in UNDP: Selecting
Indications.
12. PNUD, guide de la planification, du suivi et de
l'évaluation axés sur les résultats de
développement, 2009.
13. RAFFINOT. M et Boris.S, les CDMT : un instrument
utile pour les pays à faible revenu, STATECO
N°6 ,2007document de travail, inédit.
14. SOSSOU A.F, Rapport sur les OMD: Estimation des besoins
en ressources pour l'atteinte des OMD en RDC à l'horizon 2015,
Kinshasa, PNUD, 2008.document de travail, inédit.
15. SOUBIROUS B. et al. « Diagnostic du cadrage
macroéconomique et de la planification budgétaire pour une
meilleure mise en oeuvre du DSRP 2 basés sur les OMD au
Bénin », Ministère du développement, de
l'économie et des finances, 2006.document de travail, inédit.
II. COURS ET MEMOIRES
1 BOFOYA Beaujolais, cours de technique quantitative de la
planification, Faseg, Unikin, Aout 2009.
2. KANKWANDA, cours de la planification économique,
Faseg, Unikin, 2008
3. MUBAKE MUMEME, cours de Fluctuation économique, L1,
Faseg, Unikin, 2008-2009
III. ARTICLES ET REVUES
1. Déclaration du millénaire pour le
Développement, New-York, 2000.
2. Déclaration sur l'efficacité de l'aide,
Paris, 2005.
3. Gestion participative des projets de développement
rural : outils et méthodes d'interventions.
IV. INTERNET
2. Google.Fr/Démarche Simplifiée Des Arbres et
Cadres Logiques.
3.
www.Ps-Enda.tm« position du problème et approche
multisectorielle en Afrique subsaharienne ».
4.
www.unmillenniumproject.org/html/models.shtm.
5. www.Worldbank-msh.org
(planification et étapes).
ANNEXES
.
Annexe 1 : Tableau des indicateurs des
activités par Programme
![](Estimation-des-besoins-et-des-cots-dans-le-secteur-de-lenergie-electrique-pour-latteinte-d1.png)
Source : L'auteur,
d'après le modèle du secteur « énergie
électrique » présenté lors du DSCRP (2006) et de
la revue du secteur(2010).
Annexe 2 : Tableau des besoins Physiques à
investir
Rural (types A,B,C,D) /de Cuisson moderne
|
An1
|
An2
|
An3
|
An4
|
An5
|
An6
|
An7
|
An8
|
An9
|
An10
|
Coût réchaud à gaz (coût par
ménage)
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
Prix du comb. livré au port/terminal
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
Frais transp. et distrib.
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Accomp. institutionnel (coût par ménage)
|
7,8
|
7,8
|
7,8
|
7,8
|
7,8
|
7,8
|
7,8
|
7,8
|
7,8
|
7,8
|
Investissement (coût par ménage)
|
24
|
24
|
24
|
24
|
24
|
24
|
24
|
24
|
24
|
24
|
Investissement (coût par ménage)
|
70
|
70
|
70
|
70
|
70
|
70
|
70
|
70
|
70
|
70
|
Accomp. institutionnel (coût par ménage)
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
Electrification Rurale
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coût par Km ligne MT
|
15000
|
15000
|
15000
|
15000
|
15000
|
15000
|
15000
|
15000
|
15000
|
15000
|
Coût par Km
|
25000
|
25000
|
25000
|
25000
|
25000
|
25000
|
25000
|
25000
|
25000
|
25000
|
Transformateurs (en fonction du KWh nécessaire)
|
10000
|
10000
|
10000
|
10000
|
10000
|
10000
|
10000
|
10000
|
10000
|
10000
|
coût du dernier raccordement par
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
500
|
Frais de fonctionnement
|
4711
|
4711
|
4711
|
4711
|
4711
|
4711
|
4711
|
4711
|
4711
|
4711
|
Coût par Km
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
Par connexion
|
300
|
300
|
300
|
300
|
300
|
300
|
300
|
300
|
300
|
300
|
Par ménage
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
Coût par KWh
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
Coût par ménage/an
|
8
|
8
|
8
|
8
|
8
|
8
|
8
|
8
|
8
|
8
|
Tech PV
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Investissement initial par noeud
|
46200
|
46200
|
46200
|
46200
|
46200
|
46200
|
46200
|
46200
|
46200
|
46200
|
Par noeud /an
|
2310
|
2310
|
2310
|
2310
|
2310
|
2310
|
2310
|
2310
|
2310
|
2310
|
Par ménage
|
800
|
800
|
800
|
800
|
800
|
800
|
800
|
800
|
800
|
800
|
par ménage/an
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
Tech Mini Réseau (Non diesel)/
Institutions
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Initial capital cost per node recurrent
|
50000
|
50000
|
50000
|
50000
|
50000
|
50000
|
50000
|
50000
|
50000
|
50000
|
per noeud
|
2000
|
2000
|
2000
|
2000
|
2000
|
2000
|
2000
|
2000
|
2000
|
2000
|
Par ménage/an
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
Coût par KWh
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
Tech Mini Grid (Non diesel)/ MFP Inst/Invest
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coût par KWh
|
0,3
|
0,3
|
0,3
|
0,3
|
0,3
|
0,3
|
0,3
|
0,3
|
0,3
|
0,3
|
Par ménage
|
400
|
400
|
400
|
400
|
400
|
400
|
400
|
400
|
400
|
400
|
Par ménage/an
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
Coût par KWh
|
0,4
|
0,4
|
0,4
|
0,4
|
0,4
|
0,4
|
0,4
|
0,4
|
0,4
|
0,4
|
Par ménage
|
23
|
23
|
23
|
23
|
23
|
23
|
23
|
23
|
23
|
23
|
Source : L'auteur,
d'après le modèle du secteur « énergie
électrique » présenté lors du DSCRP (2006) et de
la revue du secteur(2010).
Annexe 3 : Tableau des besoins Physiques à
investir (suite)
Puissance Mécanique coût par
noeud
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Réseau (raccordement d'une localité
donnée)
|
12488
|
12488
|
12488
|
12488
|
12488
|
12488
|
12488
|
12488
|
12488
|
12488
|
Mini réseau (renouvelable)
|
12488
|
12488
|
12488
|
12488
|
12488
|
12488
|
12488
|
12488
|
12488
|
12488
|
Mini grid (Diesel)/MFP
|
14000
|
14000
|
14000
|
14000
|
14000
|
14000
|
14000
|
14000
|
14000
|
14000
|
Réseau (raccordement d'une localité
donnée)
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
Mini réseau (renouvelable)
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
Mini grid (Diesel)/MFP
|
1400
|
1400
|
1400
|
1400
|
1400
|
1400
|
1400
|
1400
|
1400
|
1400
|
Mini réseau (renouvelable)
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
185
|
Mini grid (Diesel)/MFP
|
740
|
740
|
740
|
740
|
740
|
740
|
740
|
740
|
740
|
740
|
Urbain(types Eet F) / Cuisson moderne
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
coût( Réchaud à Gaz) par Ménages
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
Coût du Gaz livré au port/terminal
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
Frais transport et distrib.
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Coût par ménage
|
7,8
|
7,8
|
7,8
|
7,8
|
7,8
|
7,8
|
7,8
|
7,8
|
7,8
|
7,8
|
Production de biomasse durable
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coût par ménage
|
35
|
35
|
35
|
35
|
35
|
35
|
35
|
35
|
35
|
35
|
Foyers Améliorés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coût par ménage
|
24
|
24
|
24
|
24
|
24
|
24
|
24
|
24
|
24
|
24
|
Accomp. institutionnel (coût par ménage)
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
Elec Urbaine et Semi-urbaine/ Coût par Ménage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Investissement initial par noeud
|
400
|
400
|
400
|
400
|
400
|
400
|
400
|
400
|
400
|
400
|
Frais de maintenance
|
40
|
40
|
40
|
40
|
40
|
40
|
40
|
40
|
40
|
40
|
Coût par KWh
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
Par ménage
|
16,8
|
16,8
|
16,8
|
16,8
|
16,8
|
16,8
|
16,8
|
16,8
|
16,8
|
16,8
|
Coût par KWh
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
Institutions Reg/Nationales/Frais de
fonctionnement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Par KWh
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
Par KWh GPL
|
0,9
|
0,9
|
0,9
|
0,9
|
0,9
|
0,9
|
0,9
|
0,9
|
0,9
|
0,9
|
Par litre combustible
|
1,1
|
1,1
|
1,1
|
1,1
|
1,1
|
1,1
|
1,1
|
1,1
|
1,1
|
1,1
|
Source : L'auteur,
d'après le modèle du secteur « énergie
électrique » présenté lors du DSCRP (2006) et de
la revue du secteur(2010).
Annexe 4 : Tableau
Démographique
|
Type
|
Taille
|
Rurale
|
|
|
|
Communauté rurale (type A)
|
5420637
|
|
Communauté rurale (type B)
|
17237532
|
|
Communauté rurale (type C)
|
28212621
|
|
Communauté rurale (type D)
|
316241
|
Urbaine
|
|
|
|
Villes principales
|
9769234
|
|
Autres villes
|
63610163
|
Source : L'auteur,
d'après le modèle du secteur « énergie
électrique » présenté lors du DSCRP (2006) et de
la revue du secteur(2010).
Annexe 5 : Tableau de
Coûtunitaire
Système de cuissons
|
Population
|
Cibles
|
Coûts unitaires
|
améliorés
|
|
|
|
|
|
Activité 1: GPL
|
Communautés rurales
|
Comm.rurales (type A, B, C et D)
|
30
|
|
|
Populations urbaines et
|
Principales villes et autres
|
30
|
|
|
périurbaines
|
|
|
|
Activité 2:Pétrole
|
|
Communautés rurales
|
Comm.rurales (type A, B, C et D)
|
10
|
lampant
|
Populations urbaines et
|
Principales villes et autres
|
10
|
|
|
périurbaines
|
|
|
|
Activité 3: Plaque
|
|
Communautés rurales
|
Comm.rurales (type A, B, C et D)
|
50
|
chauffante
|
Populations urbaines et
|
Principales villes et autres
|
50
|
|
|
périurbaines
|
|
|
|
Activité 4: Foyers
|
|
Communautés rurales
|
Comm.rurales (type A, B,C et D)
|
20
|
améliorés
|
Populations urbaines et
|
Principales villes et autres
|
20
|
|
|
périurbaines
|
|
|
|
Electrification urbaine
|
|
|
|
|
|
et périurbaine
|
|
|
|
|
|
Activité 1:
|
|
Populations urbaines
|
Ménages (Type E)
|
1315
|
Raccordement
|
Institutions urbaines
|
Inst. sanitaires, scolaires,
|
500
|
au réseau
|
|
|
et autres (Type E)
|
|
|
|
Populations périurbaines
|
Ménages (Type F)
|
1315
|
|
|
Institutions périurbaines
|
inst. sanitaires, scolaires,
|
500
|
|
|
|
|
et autres (Type F)
|
|
Electrification rurale
|
|
|
|
|
|
et Energie mécanique
|
|
|
|
|
|
Activité 1:
|
|
Communautés rurales
|
Localités (Type A, B, C et D)
|
12500
|
Raccordement
|
Communautés rurales
|
Ménages (Type A, B, C et D)
|
1315
|
au réseau
|
|
|
|
|
|
Activité 2:
|
|
Communautés rurales
|
Localités (Type A, B, C et D)
|
18000
|
Raccordement hors
|
Communautés rurales
|
Ménages (Type A, B, C et D)
|
18000
|
réseau (Mini Diésel)
|
|
|
|
|
|
Source : L'auteur,
d'après le modèle du secteur « énergie
électrique » présenté lors du DSCRP (2006) et de
la revue du secteur(2010).
Annexe 6 : Tableau de Coûts
totaux
Coûts
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
Par service
|
Système de cuisson
|
138 205 818
|
255 564 035
|
380 742 899
|
514 138 547
|
656 165 015
|
807 254 993
|
967 860 620
|
Electricité
|
900 622 723
|
1 026 572 373
|
1 125 569 516
|
1 230 113 494
|
1 340 467 069
|
1 456 904 458
|
1 579 711 808
|
Energie mécanique
|
41 275 945
|
58 195 353
|
76 217 566
|
95 398 016
|
115 794 629
|
137 467 931
|
160 481 159
|
Grand total
|
1 080 104 486
|
1 340 331 761
|
1 582 529 980
|
1 839 650 057
|
2 112 426 713
|
2 401 627 383
|
2 708 053 587
|
Par milieu rural/urbain
|
Rural
|
631 411 947
|
832 072 174
|
1 011 254 582
|
1 201 659 518
|
1 403 842 979
|
1 618 385 797
|
1 845 894 685
|
Urbain
|
446 257 284
|
505 809 169
|
568 809 818
|
635 509 796
|
706 087 828
|
780 730 517
|
859 632 671
|
Institutions reg/Nat
|
2 435 255
|
2 450 418
|
2 465 580
|
2 480 743
|
2 495 906
|
2 511 068
|
2 526 231
|
Par type de dépense
|
Capital
|
704 761 889
|
785 368 513
|
836 171 847
|
889 521 922
|
945 533 186
|
1 004 324 930
|
1 066 021 476
|
Achat de comb/élec
|
186 958 750
|
323 587 486
|
469 290 852
|
624 527 980
|
789 778 732
|
965 544 581
|
1 152 349 524
|
Autres charg/récur
|
185 948 592
|
231 375 762
|
277 067 281
|
325 600 155
|
377 114 794
|
431 757 871
|
489 682 587
|
Source : L'auteur,
d'après le modèle du secteur « énergie
électrique » présenté lors du DSCRP (2006) et de
la revue du secteur(2010).
TABLE DES MATIÈRES
EPIGRAPHE
2
DEDICACE
3
AVANT PROPOS
3
INTRODUCTION GENERALE
4
1.1.PROBLEMATIQUE 4
1.2.REVUE DE LA
LITTÉRATURE 6
0.3. INTERET DU SUJET ET
COUVERTURE SPATIO- TEMPORELLE 6
0.4. OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE
LA RECHERCHE 7
0.4.1. Objectifs
7
0.4.2. Hypothèses de
recherche 7
0.5. METHODOLOGIE 7
0.6. CANEVAS 8
CHAPITRE
I : CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LA PLANIFICATION STRATEGIQUE ET
OPERATIONNELLE 8
I.1. DÉFINITION ET
OBJECTIF 8
I.2. LA PLANIFICATION AXÉE
SUR LES RÉSULTATS 8
I.3. DÉMARCHE
MÉTHODOLOGIQUE DE LA PLANIFICATION 10
1.3.1 La planification
stratégique 10
A)DIAGNOSTIC ET FIXATION
DES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT. 10
10
B)IDENTIFICATION DES
INTERVENTIONS 12
1.3.2.La planification
opérationnelle 12
A)PROGRAMMATION DES
ACTIVITÉS PAR AXE D'INTERVENTIONS 13
B)BUDGÉTISATION
DES ACTIVITÉS PAR L'APPROCHE DES COÛTS UNITAIRES
13
CHAPITRE II
14
PLANIFICATION STRATEGIQUE
DU SECTEUR DE L'ENERGIE ELECTRIQUE EN RDC 14
II.1.DIAGNOSTIC OU ETAT DES LIEUX
15
II.2. FIXATIONS DES OBJECTIFS ET
DÉFIS MAJEURS 17
II.3.DÉTERMINATION DES
INTERVENTIONS DU SECTEUR 17
CHAPITRE III :
PLANIFICATION OPERATIONNELLE DU SECTEUR DE L'ENERGIE ELECTRIQUE EN RDC
20
III.1. IDENTIFICATION ET
PROGRAMMATION DES ACTIVITÉS 20
III.2. CHIFFRAGE DE LA
STRATÉGIE DU SECTEUR 21
3.2.1.MODÈLES DE
SIMULATION : LE MILLÉNIUM PROJECT 21
III.3. CALIBRAGE DU MODÈLE
24
3.3.1. HYPOTHÈSES DES
PROJECTIONS. 24
3.3.2. DONNÉES DE
COUVERTURE 24
3.3.2.1. POPULATION CIBLE
25
3.3.2.2. TAUX DE COUVERTURE
25
3.3. PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS 26
III.4.SOURCES DE FINANCEMENT
28
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
29
BIBLIOGRAPHIE
30
ANNEXES
32
TABLE DES MATIÈRES
58
* 1 _
Ministère du Plan /UPPE-SRP : « Document de
stratégie de la croissance et de réduction de la
pauvreté », version finale, Kinshasa, Juin 2006, P 33,
inédit.
* 2 _
Ministère du Plan /UPPE-SRP :
« Amélioration des services énergétiques en
RDC », Rapport sectoriel-énergie, Déc. 2008,
inédit.
* 3 _
Ministère du Plan /UPPE-SRP, Op.cit. Page 1
* 4 _
Près de 189 pays dont la RDC ont adoptés les objectifs du
millénaire pour le développement en septembre 2000 à New
York.
* 5 _
Ministère du Plan /UPPE-SRP, Op.cit. Page 1
* 6 _Nations-Unies :
« plan de campagne pour la mise en oeuvre de la déclaration du
millénaire »/ rapport du secrétariat
général, p.20. Inédit.
* 7 _
Ministère du Plan /UPPE-SRP, Op.cit. Page 1
* 8 _Le niveau de
consommation énergétique reflète dans une certaine mesure
le niveau de développement, tiré du programme stratégique
« Energie, Environnement et Développement, Comores.2004.
* 9 _Voire dans
www.Ps-Enda.tm
« position du problème et approche multisectorielle en Afrique
subsaharienne »
* 10 _
Ministère du Plan /UPPE-SRP : « Document de
stratégie de la croissance et de réduction de la
pauvreté », op.cit. Page 1.
* 11
_Ministère du Plan /UPPE-SRP :
« Amélioration des services énergétiques en
RDC », op.cit. 4.
* 12 _ANDRE FELIX
SOSSOU, rapport sur les OMD « estimation des besoins en
ressources pour l'atteinte des OMD en RDC à l'horizon 2015 »,
Kinshasa, PNUD, 2008.
* 13 _BOFOYA KOMBA, 2009,
Cours de Techniques Quantitatives de la Planification, Deuxième Licence
ECOP, UNIKIN, inédit.
* 14 _Idem
* 15 _
Déclaration sur l'efficacité de l'aide, adoptée à
Paris le 2 Mars 2005 par les Ministres et Hauts responsables de 90 pays et les
dirigeants ou représentants de 27 organismes d'aide.
* 16 _Canada.
Agence canadienne de développement internationale, Modalités et
conditions relatives à l'aide internationale au développement,
Gatineau, 2007.
* 17 _Agence
canadienne de développement international, « La gestion axée
sur les résultats à l'ACDI : guide d'introduction aux concepts et
aux principes »,
http://www.acdi-cida.gc.ca/CIDAWEB/acdicida.nsf/prnFr/EMA
* 18
_Ministère du plan / UPPE - SRP.
« Gestion axée sur les résultats et le processus
CDMT »/ rapport de mission, effectuée à Dakar, Octobre
2008. Inédit.
* 19 _ Marc
RAFFINOT et Boris. SAMUEL, les CDMT : un instrument utile pour le pays
à faible revenu, STATECO N°100, 2006.
* 20 _Canada.
Agence canadienne de développement internationale, La gestion
axée sur les résultats à l'ACDI- Énoncé de
principe, Gatineau, 1996.
* 21 _CAD/OCDE,
« La gestion axée sur les résultats de développement.
Document de
Référence : Des principes à l'action
», Mars 2006, p 29, inédit.
* 22 _ Voir dans
www.Worldbank-msh.org
(planification et étapes).
* 23 _ Idem
* 24 _ Cité in « Gestion
participative des projets de développement rural : outils et
méthodes d'intervention »,
http://www.membres.lycos.fr/soularbrapalabre/memoire/2chapitre5.htm
* 25 _
Déclaration du millénaire pour le développement, New York,
2000.
* 26
_Géneviève Morand, planification, programmation et
budgétisation des activités scientifiques et techniques, Rapport
technique, Rwanda, inédit 1981-83.
* 27
_Lungungu Alain&Tshimenga Moïse
(Economistes au Comité Technique de suivi des Réformes du
Ministère des Finances), Document synthèse, Atelier
d'information et de formation sur la GAR.
* 28 _INGO EVERS,
« Cadre méthodologique pour une préparation et suivi
harmonieuse de CDMT sectoriels », Bamako, mars 2007, document de
travail, inédit, page 7.
* 29 _
L'essentiel de cette section a été tirée de South Research
ASBL, Guide méthodologique de gestion du cycle de projet, Document II.
Planification stratégique, janvier 2001.
* 30
_Ministère du Plan /UPPE-SRP :
« Amélioration des services énergétiques en
RDC », op.cit. 4
* 31 _Cette partie
est une synthèse du diagnostic réalisé par le
ministère de l'énergie. Lire : Ministère du
Plan /UPPE-SRP : « Amélioration des services
énergétiques en RDC », page 4.
* 32 _ L'arbre
à problèmes construit sur base du diagnostic fait dans le
secteur de l'énergie électrique dans le cadre du DSCRP (2006) et
de la revue du secteur(2010).
* 33 _ Cet
à solutions est fait à partir des défis majeurs du secteur
énergétique présentés lors de la revue globale du
DSCRP en mars 2010.
* 34 _
www.unmillenniumproject.org/html/models.shtm
* 35 _
www.unmillenniumproject.org.op.cit.p1.
* 36 _ UPPE-SCRP,
Méthode d'évaluation des besoins pour la réalisation des
objectifs du Millénaire pour le développement.
* 37 _ Ces
projections démographiques sont le point de départ de toute
analyse.
* 38 _
www.unmillenniumproject.org.op.cit.p1.
* 39 _Siaka
Coulibaly, Atelier de formation sur la Planification
Basée sur les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) : « Les besoins en
investissements pour l'énergie », UNDP RBA - MDG Support Team,
Kinshasa, 2006.
* 40
_Ministère du Plan /UPPE-SRP :
« Document de stratégie de la croissance et de
réduction de la pauvreté », op.cit. Page 113
|