CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE.
Le Golfe de Guinée, « deuxième
province pétrolière » du monde est une appellation qui
semble donner un rang élogieux à cette partie du monde du fait de
l'importance des réserves pétrolières qu'elle regorge. La
conséquence immédiate est la présence massive de
multinationales pétrolières, dans les eaux de cette partie de
l'atlantique. Seulement, le bilan est lourd. L'extraction
pétrolière porte sérieusement atteinte aux
écosystèmes terrestres et marins.
La destruction des écosystèmes forestiers
entraine la disparition de la diversité biologique. La diversité
faunique et floristique est menacée. Les essences les plus rares et en
voie de disparition sont détruits. Le pétrole s'infiltre dans les
sols et pollue l'air.
La diversité faunique et floristique marine n'est pas
épargnée. Le sanctuaire de tortues marines qu'est le Golfe de
Guinée est entrain de se transformer pour le grand malheur de ces
dernières, en espace mortuaire. Les habitats naturels sont
détruits, ce qui entraine un bouleversement de la chaine alimentaire
marine.
L'homme entretenant une relation étroite avec la
nature, tout impact sur les milieux naturels cause par conséquent des
répercutions sur la société. Ces répercutions sont
diverses et multiples. La santé de l'homme et la stabilité
sociale sont menacée à cause de la découverte et de
l'extraction du pétrole.
Le pétrole est à l'origine de nombreuses
maladies. Les principales sont susceptibles d'être classée en deux
catégories. Les maladies respiratoires et les allergies cutanées.
Au rang des maladies respiratoires, nous pouvons citer les cancers des poumons
et la tuberculose. Parmi les attaques cutanées, nous avons le cancer de
la peau et de multiples autres infectons épidermiques. Toutes ces
maladies empêchent aux hommes d'être efficaces dans le travail.
Sur le plan social, les dégâts causés par
la découverte et l'extraction du pétrole dans la
sous-région ont amené les observateurs à parler de
« malédiction du pétrole ». En effet, si
l' « or noir » est une véritable source de
richesse, le pétrole n'a pas toujours profité aux populations de
l'Afrique en générale et du Golfe de Guinée en
particulier, qui vivent pour la grande majorité dans l'indigence totale.
A regarder de près, le véritable coupable n'est pas le
pétrole. Les pays Africains producteurs de pétrole se
caractérisent par des problèmes de gouvernance. La corruption et
les détournements de fonds s'érigent en habitudes. Le Cameroun
à en 2002 ravi la vedette au Nigéria en remplaçant
celui-ci, au premier rang des Pays les plus corrompus de la planète
après une étude menée par l'ONG très
sérieuse Transparancy International.
La pauvreté étant un facteur de destruction de
l'environnement, il apparait donc clairement que l'environnement est plus que
jamais menacé dans le Golfe de Guinée. Cette zone dans laquelle
se trouve le bassin du Congo qui est la deuxième réserve mondiale
en biodiversité, doit être protégé pour
l'intérêt de l'humanité toute entière. Les actions
de toutes sortes doivent par conséquent être mises en place. Cette
nécessité de protéger l'environnement a poussé les
acteurs de la société internationale, à prendre des
mesures visant à limiter l'impact de l'extraction
pétrolière sur l'environnement dans le Golfe de Guinée.
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