La maltraitance dans le signalement et le placement le juge, l'éducateur et l'enfant en situation de placement( Télécharger le fichier original )par Philippe Martaguet Université de la Sorbonne nouvelle - D.H.E.P.S. Master 1 2009 |
Il apparaît à la lecture de cette analyse, que le manque de communication et d'informations auprès des familles est à l'origine des représentations présentes.Avec pour rôle, un but noble, «la protection des mineurs en danger» comment peut-on arriver à une telle représentation? Le législateur ne peut par un texte de loi faire changer, voir évoluer l'image des services sociaux. La réponse à apporter doit venir des services, dans leur communication. Je pense qu'il serait pertinent que ces derniers investissent les lieux de vie (commune, quartier, etc.) des familles. Les services sociaux doivent être plus présents dans le quotidien des familles. Cette posture leur permettrait de créer du lien en amont de tous signalements : offrir une autre image. Les services de la D.D.A.S.S. doivent offrir l'opportunité aux familles de les positionner en interlocuteurs privilégiés lors de situations de crises et ou dysfonctionnements dans la cellule familiale. Les services A.S.E. doivent être présents dans le quotidien des gens afin d'être connu et reconnu par ces derniers. Cela implique qu'ils doivent élargir leurs champs d'action. Ne pas paraître présents qu'en période de crise. Chapitre 9 De la recherche a l'actionNotre enquête nous montre que la maltraitance est présente au sein de nos institutions, mais de manière différente, si l'on est dans le cadre du signalement ou bien dans le cadre du placement. Dans le cadre du signalement, on se rend compte que la maltraitance est de l'ordre passif, alors que dans le cadre du placement la maltraitance est passive et parfois active. Cela ne remet en rien en cause le principe du signalement, comme le principe du placement. Mais, nous nous devons au travers des résultats de cette recherche étudier les possibilités de rendre ces institutions moins mal traitantes pour l'ensemble des acteurs. Une réponse doit être définie pour endiguer les maltraitances créées par le signalement, et une seconde devra être apportée pour le placement.
1.Une présence en amont, pour créer du lien41(*)La compétence et la formation des intervenants sociaux font que ces derniers sont aptes au travers de l'observation, de l'empathie, et de l'écoute à déceler une situation de crise sous-jacente. Etre présent en amont, c'est mettre ces qualités aux services des familles, offrir l'opportunité d'être reconnu comme un partenaire, et ou un interlocuteur privilégié et compétent. Obtenir le positionnement mentionné ci dessus c'est pour le travailleur social devenir le medulla42(*) de la communication, du lieu de vie des familles. Pour ce faire, le travailleur social doit être présent aux côtés des intervenants sociaux et ou éducatifs qui évoluent dans la vie des enfants ; à l'école, auprès des associations sportives du quartier, auprès des structures prenant en charge les enfants en dehors des heures scolaires comme les maisons de quartier. Etre présent auprès des professionnels qui travaillent avec les enfants c'est: Pouvoir observer ces derniers dans leurs différents cadres de vie. Echanger avec les professionnels afin de mettre du lien entre ces derniers. Fort de toutes ces informations, il peut devenir le médiateur avec les familles pour tous les intervenants, le médiateur entre chaque intervenant. Avec pour rôle, un but noble, «la protection des mineurs en danger» comment peut-on arriver à une telle représentation? Le législateur ne peut par un texte de loi faire changer, voir faire évoluer l'image des services sociaux. La réponse à apporter doit venir des services, dans leur communication. Je pense qu'il serait pertinent que ces derniers investissent les lieux de vie (commune, quartier, etc.) des familles. Les services sociaux doivent être plus présents dans le quotidien des familles. Cette posture leur permettrait de créer du lien en amont de tous signalements : offrir une autre image. Les services de la D.D.A.S.S. doivent offrir l'opportunité aux familles de les positionner en interlocuteurs privilégiés lors de situations de crises et ou dysfonctionnements dans la cellule familiale. Les services A.S.E. doivent être présents dans le quotidien des gens afin d'être connus et reconnus par ces derniers. Cela implique qu'ils doivent élargir leurs champs d'action. Ne pas paraître présent qu'en période de crise. * 41 _ Projet, module 404, joint en annexe. * 42 _ medulla : désigne le centre en latin (définition www.wikipedia.org.fr) |
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