Nous illustrant Richard Mundele,(2009),
souligne que : « Avant la deuxième guerre mondiale,
la santé était considérée comme un patrimoine
exclusif des professionnels de santé qu'aucun de la
spécialité autre pouvait s'en occuper ; après la
deuxième guerre mondiale, les recherches sociologiques des grandes
universités du monde ont démontré les dégâts
causés par cette guerre et ont prouvé à suffisance que la
santé n'est pas une question singulière du professionnel de
santé mais, une question sociale qui doit ipso facto préoccuper
tout le monde, et le professionnel de santé et non professionnel de
santé. D'où, les résultats de ces recherches proposent
l'approche participative de la communauté elle-même à
l'auto prise en charge de sa santé par l'aide des formations sanitaires
en général, et les professionnels de santé en
particulièrement ».
Par là nous voulons démontrer combien
l'ignorance de la communauté sur les pratiques et préventions
pour sa santé est un indicateur majeur exposant celle-ci en permanence
au risque de la santé. L'ignorance de la communauté est à
la base de la naissance des maladies et épidémies qui rongent la
santé des communautés et d'autres parts, l'ignorance des
prestataires cause beaucoup des dégâts sur la santé des
patients en occurrence le taux élevé de morbidité et de
mortalité.
Pour nous rapprocher de l'objet d'étude, nous
réalisons que la trypanosomiase humaine africaine dans la Ville Province
de Kinshasa en général, et dans les aires de santé des
Zones de Santé du District Sanitaire de la N'Sele demeure encore
inconnue telle que montre les résultats obtenus
Dans les formations sanitaires en particulier, la
Trypanosomiase se constitue une singularisation c'est-à-dire, au niveau
de connaissance, elle est restée un domaine réservé d'une
poignée des personnes dont l'effectif est très moindre par
rapport à la composition du personnel de la structure sanitaire. Cette
minorité se constitue un luxe l'exposant aux caprices et excès
des ailes sachant qu'elle constitue une rareté de la
spécialité et la raison de son traitement spécial parmi
tant d'autres.
Pour nous prononcer par rapport à l'argumentation
ci-haute, les données statistiques du tableau n°1 est une preuve
éloquente qui justifie notre prise de position, où ces
données révèlent sur 405 prestataires qui constituaient
notre échantillon, 4 prestataires soit 1% seulement connaissent et ont
suivi la formation ou recyclage sur la prise en charge de la THA contre
401prestataires ignorants et n'ont jamais été recyclés sur
la prise en charge de la maladie précitée.
Cella est de même en ce qui concerne les
activités de dépistage de THA 396 sur 405 prestataires
enquêtés n'ont pas suivi une formation ou recyclage en
dépistage de la THA soit 2,2%. Au regard de ces données
statistiques, il est étonnant et suscite les questionnements comment une
structure sanitaire spécialisée dans la prise en charge de cette
maladie, le taux du niveau de connaissance de ses prestataires est très
faible ? et quelle est la raison justificative de cette faiblesse et
comment cette majorité ignorante s'attèle à cette
tâche noble ?
Parmi les facteurs qui expliquent d'une part le faible taux
des prestataires connaissant la prise en charge de la maladie du sommeil,
l'effectif limité pour la formation de ceux-ci par le PNLTHA
c'est-à-dire, toutes les formations sanitaires attendent l'appel de la
formation des prestataires au Bureau Central des Zones de Santé en cas
d'un financement du projet. Ce nombre moindre s'explique au niveau central
(BCZS) par les enjeux politiques des autorités qui font exécuter
les projets, car le financement n'est pas versé dans sa totalité
à l'activité prévue, minimisant l'effectif des
participants en vue de tirer leurs dividendes. Donc, ce que nous remarquons
également le sens du paternalisme des formations sanitaires
vis-à-vis du PNLTHA, aucune structure pense à monter la politique
locale pour la formation continue de son personnel afin d'augmenter l'effectif
des recyclés sur la prise en charge de la trypanosomiase humaine
africaine dont il est question dans ce débat ; jusques à
quand elles doivent attendre la formation organisée par PNLTHA ?
Donc nous confirmons que les résultats de notre enquête affirment
que le niveau de connaissance des prestataires est très faible soit
41,4% par rapport à notre seuil d'acceptabilité de 60% (Cfr.
Tableau 5).
Pour preuve TSHIMUNGU, et col (Op cit) dans
leur étude menée sur la réémergence de la THA dans
la province ville de Kinshasa avaient remarqué aussi ce faible niveau
des connaissances sur les notions élémentaires, à propos
de la trypanosomiase, dont le pourcentage s'est révélé
à (44%). La proportion de participants à l'étude ayant un
niveau d'éducation bas, est plus importante dans le groupe des malades
(40 %) que dans le groupe contrôle (25,6 %).