Introduction
générale :
I- Le contexte et l'intérêt de
recherche :
Considéré depuis longtemps comme valeur
stratégique en raison de son importance, le contrôle de gestion
est devenu la pierre angulaire du fait qu'il est source de progrès
d'amélioration potentiels à tous les types d'entreprises. C'est
une fonction qui a pour but de motiver les responsables, et à les
inciter à exécuter des activités contribuant à
atteindre les objectifs de l'organisation.
Il est donc une réponse à un certain nombre de
problèmes d'entreprises pour lesquels la recherche des solutions
s'impose : l'augmentation des couts, et la désorganisation des
services au sein de l'entreprise.
De nos jours, avec la mondialisation de l'économie et
l'ouverture des frontières, les entreprises se livrent une concurrence
très agressive pour l'écoulement de leurs produits dans un
marchés, où seules les entreprises bien organisées peuvent
se permettre une bonne part de marché. A l'inverse, les entreprises de
faible organisation sont appelées à se marginaliser, voire
même à disparaître.
La survie de telle entreprise passe nécessairement par
l'amélioration de leur performance. Donc le contrôle de gestion
peut être perçu comme une amélioration des performances
économiques de l'entreprise, il constitue un outil permettant
l'efficacité, lorsque les objectifs tracés sont atteints et
l'efficience, lorsque les quantités obtenues sont maximisées
à partir d'une quantité de moyens.
En effet pour maitriser des situations de plus en plus
complexe, il fallait créer une fonction de contrôle de gestion
dont les principaux instruments peuvent être constitués par :
la comptabilité avec deux composantes générale et
analytique, la gestion budgétaire, le tableau de bord...etc.
II- Problématique :
L'hypothèse qui fond notre recherche est que la faible
efficacité de contrôle de gestion constitue un obstacle et un
facteur de blocage du développement de la gestion des différentes
fonctions au sein de l'entreprise et par conséquent frein de
performance.
Notre problématique s'articule autour des questions
suivantes :
Quel est le rôle et la place de contrôle de
gestion dans l'amélioration de la performance au sein de l'entreprise
industrielle ?
Quels sont les outils, méthodes et modèles de
contrôle de gestion qu'il faut mettre en oeuvre dans le plan
théorique qui sont au service des dirigeants et comment s'organisent et
fonctionnent pour aboutir à une performance des entreprises
industrielles ?
III - Les axes de
recherche :
Histoire et concepts clé de contrôle de
gestion.
Relation entre contrôle de gestion et les
différentes fonctions au sein de l'entreprise.
Le contrôle de gestion au service de la performance.
Partie théorique
Sous-partie 1 : L'approche
conceptuelle de contrôle de gestion
Chapitre 1 : Les concepts
clés de contrôle de gestion
Avant d'aborder notre sujet, il est primordial de faire
comprendre le concept de cette discipline de gestion ensuite de mettre l'accent
sur le rôle du contrôleur de gestion.
Section 1 : Définition et mission de
contrôle de gestion
Pour cerner la notion de contrôle de gestion, il faut
d'abord mettre l'accent sur son évolution (paragraphe 1), sa mission et
son rôle (paragraphe 2) et enfin ses concepts clés
associés (paragraphe 3).
Paragraphe1 : L'évolution de la conception
de contrôle de gestion
1.1- Evolution du concept contrôle de
gestion
Le terme de contrôle de gestion a connu la même
évolution que celle de la comptabilité de gestion, autrement dit,
on ne peut pas effectuer un contrôle de gestion sans vrais maîtrise
de la comptabilité de gestion, ce notion de contrôle est né
avec la révolution industrielle, il est imposé dans l'entreprise
lors de l'application de la division du travail et de la répartition de
tâches. La mise en place systématique d'un système de
contrôle des activités de chaque fonction s'est
avérée indispensable pour piloter l'entreprise à atteindre
les objectifs prévus.
Dans sa forme initiale le contrôle de gestion à
un caractère quantitatif basé sur le contrôle
budgétaire, la comptabilité analytique et le reporting. Ce
modèle a été adopté par les entreprises
américaines (Dupont de Nemours ; General Motors),
européennes et internationales. Ses principales caractéristiques
peuvent être résumées comme suite :
@ Une mesure financière de la
performance : L'utilisation des ratios ROI (return on investissement)
en contrôle de gestion trouve son origine chez Dupont de Nemours et
General Motors. Le ROI rapproche le résultat d'exploitation de la valeur
des actifs utilisés et constitue en fait une expression de la
rentabilité des capitaux engagés. Ce ratio est
décomposé en plusieurs ratios pour démontrer que la
performance dépend à la fois du niveau de résultat et de
la rotation des capitaux. Dans l'esprit des modèles classiques de
contrôle de gestion, toute décision doit être prise sur la
base de ce ratio, on définit un taux de rejet en deçà de
quelle aucun projet d'investissement n'est retenu et on définit un taux
minimal qui permet d'évaluer la performance de différentes
centres de responsabilité1(*).
@ Existence de centres de responsabilité : Pour
que les objectifs de l'organisation soit atteints à travers l'action des
unités décentralisées, il convient non pas d'exercer un
contrôle tatillon de leurs tâches quotidiennes mais de leur
déléguer l'autorité de gestion nécessaire sous la
forme d'objectifs précis. Cette délégation
d'autorité nécessite d'organiser l'entreprise en centre de
responsabilité.
@ La nécessité de la planification : Le
processus de la planification nécessite d'identifier différents
horizons : Un objectif à long terme pour les objectifs
stratégique, un horizon à moyen terme pour l'identification des
moyens à mettre en oeuvre et la définition des objectif plus
tactique, enfin un horizon à court terme pour la planification des
actions concrètes dans le cadre de la préparation du budget
annuel.2(*)
@ La boucle de contrôle : Le contrôle de
gestion est perçu comme système de pilotage
autorégulé qui s'articule autour de trois phases :
- La prévision qui débouche sur la planification
des objectifs et des moyens à chaque niveau de responsabilité
- Les réalisations qui sont mesurées à
intervalles réguliers, et confrontées à la
prévision afin de mettre en évidence des écarts.
- Les mesures correctives qui découlent de l'analyse
des écarts.
Au milieu de la décennie 80, une nouvelle approche
cybernétique du contrôle de gestion (avec l'association des
sciences informatiques et de télécommunication) vient
d'apparaître que Hugues BOISVERT qualifie de « contrôle
de gestion renouvelé »3(*). Elle tente de dépasser les limites de
l'approche traditionnelle. Elle propose de passer du contrôle de gestion
par l'amont au contrôle de gestion par l'aval et du coût de revient
classique au coût de revient par activité. Les objectifs et les
outils d'analyse sont à la fois quantitatifs et qualitatifs. Aussi, le
contrôle de gestion implique une complémentarité permanente
entre gestion stratégique et gestion opérationnelle.
Le tableau ci-dessous nous donne une comparaison entre les
deux modèles de contrôle de gestion :
Contrôle de gestion traditionnel
|
Contrôle de gestion renouvelé
|
· Surveiller
· Programmer
· A posteriori
· Passif
· Méfiance
· Exécutants
· Subalternes
· Directif
· Flux descendant
· Indicateurs financiers
· Normes internes
· Système fermé
· Plus opérationnel
· Activité de transformation
|
· Motiver
· Orienter
· A priori
· Actif
· Confiance
· Décideurs
· Collègues
· Participatif
· Flux ascendant
· Indicateurs physiques
· Cibles externes
· Système ouvert
· Plus stratégique
· Activité de cycle de vie
|
- Source : H. BOISVERT, op. cit. P.258.
1.2- Définition de contrôle de
gestion.
Le contrôle de gestion est désormais une pratique
courante dans de nombreuses organisations, avant de l'éclairer il est
nécessaire de définir ses composantes : contrôle /
gestion.
A) définition du concept contrôle /
gestion.
Contrôle : c'est-à-dire maîtrise d'une
situation et sa domination pour la mener vers un sens voulu.
Gestion : c'est l'utilisation d'une façon optimale
des moyens rares mis à la disposition d'un responsable pour atteindre
les objectifs fixés à l'avance.
Partant de ce qui précède, « la
fonction du contrôle de gestion peut être définie comme un
ensemble de tâches permettant d'apprécier des résultats des
centres gestion en fonction d'objectifs établis à
l'avance »4(*).
B) Les définitions retenues par quelques
auteurs :
Plusieurs spécialistes en gestion ont proposé
de nombreuses définitions, on cite parmi : R. N. Anthony ; A.
Khemakhem ; H. Bouquin.
v La définition de R. N. Anthony :
Selon Anthony (1965) « le contrôle de gestion
est le processus par lequel les managers obtiennent l'assurance que les
ressources sont obtenues et utilisées de manière efficace et
efficiente pour la réalisation des objectifs de
l'organisation ».5(*)
En 1988 il ajoute une autre définition «le
contrôle de gestion est le processus par lequel les managers influencent
d'autres membres de l'organisation pour appliquer les
stratégies». 6(*)
Retenons le fait que le contrôle de gestion pour Anthony
suppose l'existence des objectifs préalable que le manager chargé
de réaliser à travers l'action d'autre individus tout en
s'assurant la mise en oeuvre de stratégies définies et
l'utilisation des ressources de manière efficace et efficiente.
v La définition de A. Khemakhem :
« Le contrôle de gestion est le processus mis
en oeuvre au sein d'une entité économique pour s'assurer d'une
mobilisation efficace et permanente des énergies et des ressources en
vue d'atteindre l'objectif que vise cette entité ».7(*)
A.Khemakhem insiste dans cette définition sur la
flexibilité du contrôle de gestion pour tenir compte de
spécificités de chaque entreprise et de chaque situation, il
insiste aussi sur la mobilité des énergies et des ressources pour
atteindre les objectifs prévus de l'entité.
v La définition de H. Bouquin :
« On conviendra d'appeler contrôle de gestion les
dispositifs et processus qui garantissent la cohérence entre la
stratégie et les actions concrètes et
quotidiennes ».8(*)
Selon H. Bouquin les managers qui sont chargés de
définir la stratégie ont besoins de dispositifs et processus
pour s'assurer que l'action quotidienne des individus est cohérente avec
la stratégie. Donc le contrôle de gestion est un régulateur
des comportements.
Paragraphe2 : Mission et Rôle du
Contrôle de Gestion
Le contrôle de gestion a pour mission de définir
les finalités et les objectifs généraux de l'entreprise
à long terme d'une part, et d'autre part la stratégie à
adopter pour orienter la gestion vers la réalisation des objectifs
fixés dans les meilleures délais et au moindre coût et avec
une qualité maximale conformément aux prévisions.
Le contrôle de gestion doit assurer plusieurs
tâches : la prévision, le conseil, le contrôle, et la
mise au point des procédures.
- au niveau de la prévision : le contrôle de
gestion doit élaborer les objectifs, définir les moyens
permettant de les atteindre et surtout préparer des plans de rechange en
cas d'échec des plans établis à l'avance. De même le
contrôle de gestion doit s'assurer de la compatibilité de budgets
émanant des différents services.
- au niveau du conseil : le contrôle de gestion
doit fournir aux différents centres de responsabilité les
informations nécessaires à la mise en oeuvre d'un ensemble de
moyens permettant d'améliorer leur gestion.
- au niveau de contrôle : le contrôle de
gestion doit déterminer les responsabilités et assurer le suivi
permanent de l'activité de l'entreprise en gardant la
compatibilité entre eux par le biais de tableau de bord.
- au niveau de la mise au point des procédures :
la mission de contrôle de gestion consiste à élaborer les
indicateurs et les uniformiser pour que la comparaison de l'entreprise avec son
environnement soit homogène.
Paragraphe3 : les concepts clés
associés au contrôle de gestion.
Dans ce paragraphe, on va traiter certaines notions
liées à la discipline du contrôle de gestion, dont on
trouve le contrôle organisationnel, le contrôle interne et l'audit
interne.
3.1 - Le contrôle
organisationnel :
« Le contrôle organisationnel cherche
à améliorer les règles et procédures qui
structurent les décisions et auxquelles les décideurs se
réfèrent pour déterminer leurs comportements. Son domaine
est très vaste et englobe les systèmes décisionnels et
informationnels. Il ne se limite pas au seul contrôle
technique »9(*).
Donc le contrôle organisationnel doit assurer, en temps
réel, le suivi et la qualité des processus
décisionnels.
Ainsi le contrôle organisationnel interne concerne tous
les niveaux de l'organisation (fonctionnel et opérationnel) et vise
à ce que les actions individuelles et collectives soient en convergence
avec les objectifs assignés.
Trois types de méthodes sont utilisés par le
contrôle organisationnel :
ü la planification.
ü la fixation des règles et des
procédures.
ü l'évaluation des résultats et de la
performance.
3.2 - Le contrôle
interne :
« Le contrôle interne est l'ensemble des
sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise.
Il a pour but, d'un coté, d'assurer la protection, la sauvegarde de
patrimoine et la qualité de l'information, de l'autre, l'application des
instructions de la direction et de favoriser l'amélioration des
performances. Il se manifeste par l'organisation, les méthodes et
procédures de chacune des activités de l'entreprise pour
maintenir la pérennité de celle-ci »10(*). (Ordre des experts-comptables
et comptables agrées `OECCA',1977).
Une analyse comparative permet de cerner les deux types de
contrôles :
|
Contrôle interne
|
Contrôle de gestion
|
Leur nature
|
Un ensemble de sécurités
|
Un ensemble de procédures et de méthodes permettant
de suivre, d'analyser et de corriger la gestion de l'entreprise.
|
Leurs objectifs
|
Pour maîtriser le fonctionnement de l'entreprise :
· Protection du patrimoine
· Qualité de l'information
· Amélioration des performances
· Application des instructions de direction
|
· Concevoir le circuit d'information pour faciliter sa
circulation
· Vérifier si les objectifs fixés sont
atteints
· Synthétiser l'ensemble des résultats
permettant une vue globale de la situation
|
Leurs manifestations
|
Organisation et mise en place de la procédure
|
· Budgets : élaboration
· Etats budgétaires par centre de coût ou de
profit
· Production/suivi de l'analyse des résultats.
|
Source : J. Consulting,
« outils et techniques de contrôle de gestion»,
décembre 1986, p.12.
3.3 - Audit interne:
« Selon l'institut français des auditeurs et
contrôleurs internes, l'audit interne est une activité autonome
d'expertise, assistant le management pour le contrôle de l'ensemble de
ses activités. L'audit doit permettre un avis sur l'efficacité
des moyens de contrôle à la disposition des
dirigeants »11(*).
L'audit doit permettre de :
-mesurer et améliorer la fiabilité des
systèmes d'information comptable et financière existant.
-mettre en place des systèmes efficaces de
contrôle de tous les domaines de l'entreprise.
Section 2 : Rôles du contrôleur de
gestion
Le métier du contrôleur de gestion (paragraphe 1)
consiste à définir et analyser les données quantitatives
et qualitatives relatives à la gestion de l'entreprise, c'est pourquoi
il doit être doté d'une qualité spécifique
nécessaire pour exercer son métier.
Paragraphe1 : Métier du contrôleur de
gestion
Le contrôleur de gestion doit être polyvalent. Il
doit être en effet à la fois : spécialiste
(maîtriser les outils pointus), généraliste (organiser,
coordonner les procédures), opérationnel (gérer
l'exécution), fonctionnel (conseiller les décideurs), technicien
(intégrer la dimension technique) et humain (gérer les hommes et
les groupes).
Ce métier concerne les entreprises de tout secteur
d'activité. Dans une grande entreprise, les contrôleurs de gestion
peuvent être spécialisés (Contrôleur de gestion
industriel, commercial, budgétaire) et rattachés
fonctionnellement à une cellule centrale de gestion. En PME, le
contrôleur de gestion peut assurer en même temps d'autres fonctions
(comptables, financières, administratives).
D'une manière générale, le
contrôleur de gestion doit 12(*):
ü Concilier l'idéal et le possible, s'il importe
de disposer d'un système d'information suffisamment précis, il
convient cependant de ne pas multiplier à l' infini le nombre de
variables à prendre en compte, trop d'information tue l'information.
ü Définir les procédures qui associent des
qualités de présentation et de clarté. En effet le
contrôleur de gestion doit garder à l'esprit que ces
procédures seront utilisées par des responsables
opérationnels n'ayant pas les mêmes compétences que lui.
ü Garantir en partie la rationalité de la
démarche suivie pour prendre les décisions, à
défaut de pouvoir maîtriser absolument la rationalité des
choix effectués.
ü Informer et former les responsables de
l'intérêt de contrôle de gestion, tout en leur fournissant
les moyens de l'utiliser effectivement. Il doit faire en sorte que ces
responsables respectent les procédures établies : remplir
les formulaires dans les délais requis, faire circuler les
données, tenir compte des contraintes de codage.
ü Inciter les responsables à jouer
véritablement le jeu : s'impliquant -ils réellement dans
l'établissement des prévisions afin que les objectifs soient
réalistes ? fournissent-ils des informations fiables pour mesurer
les résultats ? s'efforcent -ils d'identifier les causes des
écarts et prennent -ils des actions correctives à
adaptées ?
ü Développer une activité de conseil
c'est-à-dire apporter aux responsables une aide efficace pour orienter
leur réflexion.
Paragraphe2 : Qualité du contrôleur
de gestion
Compte tenu de sa fonction particulière, le
contrôleur de gestion doit posséder certain nombre de
qualités.
Du fait qu'il est appelé à être
l'interlocuteur de tous les centres de responsabilité. Une formation
pluridisciplinaire est vivement souhaitable pour un contrôleur de
gestion. Outre qu'il soit contrôleur avec aisance les techniques propres
à sa fonction, il doit être initié à toutes les
techniques susceptibles d'être utilisées au sein de l'entreprise.
Une grande aptitude au dialogue, à la formation, à
l'éducation et à l'orientation ne doit laisser aucune place au
contrôle au sens de répression.
Le contrôleur de gestion doit avoir le sens de la
responsabilité pour fournir des informations correctes, rapides
compréhensibles et, surtout, fraiches car de cette dernière
qualité dépendra la prise de décision en temps opportun,
surtout lorsqu'il s'agit d'information ayant un impact sur l'aspect
concurrentiel de l'entreprise.
Le contrôleur de gestion doit avoir une capacité
à toute épreuve de synthétiser et de sélectionner
les informations afin de ne pas inonder les responsables de chiffres qui,
souvent, risquent d'être en conflit et, par conséquent, ne
permettent pas de trancher dans une situation donnée. En effet le
contrôleur de gestion doit être animé par le souci non pas
de la quantité de l'information mais, surtout, par sa qualité
comme il vient d'être dit. A la limite, il vaudrait mieux fournir des
informations approximatives à intervalles fréquents et
récent que des informations précises mais avec des mois, sinon du
trimestre de retard .Il faut même anticiper, si cela est possible.
Le contrôleur de gestion ne doit pas identifier au
vérificateur mais, au contraire, doit maîtriser les situations,
analyser et interpréter les informations, et être responsable de
l'assimilation de ces informations par leurs destinataires, à savoir, en
particulier, la direction générale de l'entreprise d'une part
et ; d'autre part, les différents responsables des centres
opérationnels13(*)
.
Conclusion
Le contrôle de la gestion de l'entreprise est la
maîtrise de sa conduite en s'efforçant de prévoir les
événements pour s'y préparer avec son équipe et
s'adapter à une structure évolutive.
Il effectue un ensemble des tâches qui aident les
responsables à la prise de décision et qui évaluent la
qualité de son gestion. Il s'agit donc d'un travail de conseil et
d'assurance du contrôleur de gestion pour concevoir, développer et
faire fonctionner certains dispositifs d'information que d'autres personnes
utiliseront pour effectuer le contrôle économique des
activités placées sous leur responsabilité.
Dans le chapitre suivant, on va traiter l'organisation du
contrôle de gestion, c'est-à-dire son implantation au sein de
l'entreprise (section 1) et son champ d'application (section 2).
Chapitre2 : L'organisation du contrôle de gestion
Le contrôle de gestion apparaitre sous des formes plus
ou moins élaborées selon la nature ou la structure de
l'organisation et suscite des remises en causes plus ou moins importantes dans
sa conception comme dans son implantation.
Dans la première section nous allons étudier la
place ou le positionnement du contrôle de gestion dans différent
types des entreprises et dans la deuxième section on va traiter la
relation de contrôle de gestion avec des multiples fonctions de
l'entreprise.
Section 1 : L'implantation du contrôle de
gestion au sein de l'entreprise
Les objectifs du contrôle de gestion sont identiques
pour toutes les entreprises, quelque soient leur secteur et leur taille :
aider, coordonner, suivre et contrôler les décisions et les
actions de l'organisation pour qu'elle soit la plus efficace et la plus
efficiente possible. Mais la mise en place des outils et des procédures
de contrôle de gestion varie selon les entreprises.
Paragraphe1 : Le contrôle de gestion dans
les différentes entreprises
1.1- Le contrôle de gestion dans les grandes
entreprises
A) Les spécificités des grandes
entreprises :
Les analyses contemporaines14(*) de l'organisation ont montré qu'il n'y a pas
de modèle standard de contrôle de gestion applicable dans toutes
les entreprises.
En effet pour les grandes entreprises, la taille est le
facteur essentiel qui conditionne l'organisation d'un contrôle de
gestion. Il en découle :
Une structure lourde, rigide, parfois éclatée
en plusieurs sites.
Des processus décisionnels long avec de nombreux
acteurs.
Des systèmes d'information complexes.
Ces spécificités rendent difficile la mise en
place d'un contrôle de gestion complet et intégré.
B) La position de contrôle de gestion dans
l'organigramme des grandes entreprises.
Le contrôle de gestion doit aider les responsables
fonctionnels « aide à la prise de décision »
et opérationnels « contrôle de l'action ». Le
système d'information du contrôle de gestion utilise la structure
de l'entreprise. De ce fait, sa place et celle du contrôleur varient
selon les structures adoptées par les organisations.
Dans la plupart des grandes entreprises le choix de la
position du contrôle de gestion se fait entre deux
possibilités :
· Une position fonctionnelle : soit le
contrôle de gestion est intégré à la fonction
financière, soit il est indépendant si l'entreprise est
très grande. Il est donc une fonction comme une autre au dessous de la
direction générale.
· Une position de conseil : directement
rattaché à la direction générale, le service
contrôle de gestion, décentralisé, travaille à tous
les niveaux de la structure puis globalise les informations.
C) Le contrôle de gestion dans les groupes
internationaux.
Plusieurs difficultés apparaissent pour gérer et
contrôler les filiales à l'étranger d'un groupe :
ü L'autonomie de décision : la
délégation des responsabilités et des décisions est
plus ou moins importante selon l'identité du groupe et le comportement
des leaders mais il est un domaine qui reste généralement de la
compétence de la maison-mère : le budget d'investissement.
La gestion des investissements d'une filiale permet de contrôler les
activités et les grandes orientations.
ü Le système d'information : la
difficulté essentielle est de rendre homogène le contrôle
de gestion d'un groupe aux multiples activités, surtout s'il est
international.
Malgré ces difficultés, il est souvent difficile
de contrôler la gestion et d'apprécier la performance d'une
unité établie à l'étranger pour de multiples
raisons :
- Les différences entre les systèmes comptables
des pays.
- Les différentiels des taux d'inflation des
différents pays.
- La fluctuation des monnaies et donc des changes.
- Les différences de comportements humains et de
culture entre les pays.
Avant toute analyse des coûts et des budgets, il faut
donc procéder à des corrections et à des
réajustements.
1.2 - Le contrôle de gestion dans les
PME.
A) Les spécificités des PME
Les tâches et les services ne sont pas toujours
clairement isolés. Les membres sont beaucoup polyvalents car les moyens
sont limités. Les participants communiquent directement entre eux de
manière informelle. La structure souvent floue s'adapte aux
évolutions de l'entreprise.
Le dirigeant est le décideur principal. Son style de
commandement est prépondérant pour orienter le mode de
fonctionnement et de gestion de l'entreprise, l'importance du contrôle et
de la délégation des pouvoirs.
B) La position de contrôle de gestion dans
l'organigramme de PME.
Le rôle du contrôle de gestion dans une PME est
identique et tout aussi important dans une entreprise plus grande. Les outils
et les procédures du contrôle de gestion lui sont applicable en
respectant ces spécificités, mais la pratique montre que le
contrôle de gestion est peu formalisé et consiste seulement
à agir lorsque des difficultés spécifiques apparaissant.
C'est une gestion par exception des opérations courantes.
La position dans l'organigramme sera fonction du nombre de
personnes et des services mis en place :
· Ce peut être le comptable chargé de la
comptabilité générale et analytique qui élabore les
budgets et utilise les technique du contrôle.
· Ce peut être le dirigent si l'entité est
petite ou s'il souhaite coordonner et suivre lui-même les
activités.
La réalité des entreprises est loin de
correspondre aux démarches théoriques proposées pour le
contrôle de gestion. Si la comptabilité générale
existe dans les entreprises, la comptabilité analytique apparait peu
fréquemment et le contrôle de gestion encore moins.
Paragraphe2 : La mise en place du contrôle
de gestion
Le contrôle de gestion est un processus qui passe par des
phases qui simplifient ses tâches pour piloter l'organisation.
2.1- Phases du contrôle de
gestion.
Le contrôle doit s'exercer avant d'agir (finaliser),
pendant l'action (piloter) et après l'action (post-évaluer).
o Finaliser : définir les buts, les chiffrer et
prévoir les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs
fixés par la stratégie, clarifier les responsabilités et
définir les critères de performance en clarifiant les notions
d'efficacité et efficience.
o Piloter : observer le déroulement en cours,
faire le point sur la situation présente, anticiper l'avenir pour
évaluer ce qu'il reste à parcourir afin de prendre les
décisions correctives qui peuvent être nécessaires :
soit à l'ajustement des moyens aux situations nouvelles ou soit à
la remise en cause des objectifs initialement définis.
o Post-évaluer : mesurer les performances
atteintes et faire progresser l'ensemble du système par apprentissage
(ne pas répéter les erreurs et capitaliser les points forts).
2.2- Le processus du contrôle de
gestion.
Selon ARDOIN MICHEL et SCHMIDT15(*), ce processus est le coeur et la finalité du
contrôle de gestion. Il est le point de fusion entre le contrôle de
gestion et la gestion de l'entreprise. En effet selon les orientations de la
direction générale, les responsables opérationnels
décident, agissent et interprètent les résultats partiels,
décident à nouveau, agissent encore.
Le contrôle de gestion les aide à prévoir
les effets de leurs décisions, à mesurer et à
interpréter leurs résultats, à anticiper les
résultats futurs.
Processus du Contrôle de
Gestion16(*)
PHASES ETAPES
Ø Planification : Le point de départ du
processus est une planification au cours de laquelle on définit les
objectifs à long terme, puis on les traduit en actes
opérationnels à travers les politiques de commercialisation,
d'investissement, de gestion des ressources humaines (GRH) et de gestion
financière. Dans cette phase il faut définir
opérationnellement une stratégie :
- choix des couples produit/marchés
- investissement et désinvestissement
- organisation et gestion des ressources humaines (GRH)
- adaptation de l'outil de production
- financement (plan).
Ø Budgétisation : la phase
budgétaire commence à partir de cette politique à moyen
terme par la fixation des objectifs induits à court terme, qui
découlent des programmes d'action à moyen terme, mais tiennent
aussi compte des contraintes et des plans d'action décidés pour
l'année à venir. L'essentiel de cette phase est dans la
définition, la coordination et l'approbation des plans d'action de
l'entreprise. C'est le stade de la mis en oeuvre :
- commerciale
- production, achat
- humaine
- financière, investissement.
- en évaluant les résultats futurs
- en vérifiant l'utilisation des moyens par rapport
au plan de résultats
- en modifiant l'exécution et les plans d'action.
Ø Action et Suivi des réalisations : la
phase primordiale qui suit la budgétisation est celle de l'action ou de
l'exécution des plans d'action, leur traduction en faits pour atteindre
l'objectif fixé. Il s'agit d'atteindre les objectifs :
- en traduisant les faits en plans d'action
- en évaluant les résultats futurs
- en vérifiant l'utilisation des moyens par rapport
au plan de résultats
- en modifiant les exécutions et les plans d'action.
Le processus de contrôle est donc indissociable de la
gestion de l'entreprise, il aide à la formalisation des phases
d'activité en insistant sur l'aménagement des moments de
réflexion/prévision qui permettent de choisir les meilleurs plans
d'action. Cependant il faut souligner que le processus de contrôle est
mis en oeuvre dans le cadre d'un système de contrôle.
La construction d'un système d'orientation de l'action
et de la prise de décision se fait grâce à l'utilisation
d'outils divers tels que :
- les plans à long et moyen terme
- les études économiques ponctuelles
- les statistiques extracomptables
- la comptabilité générale et la
comptabilité analytique
- la technique des ratios
- les tableaux de bord
- le système budgétaire.
D'entre tous ces éléments, le système
budgétaire est celui qui occupe la place prépondérante,
mais on se gardera d'identifier un système de contrôle de gestion
au système budgétaire. En effet, le système de
contrôle de gestion correspond d'une part à toute la logistique
technique et d'autre part à l'organisation administrative qui permet au
processus de se dérouler dans les meilleures conditions possibles
d'information et de rapidité.
L'étape suivante est celle de la mesure des
résultats partiels de l'action et de l'explication des niveaux de
performance atteints, ainsi que l'identification des mesures correctives
nécessaires.
Section 2 : Champs d'application du
contrôle de gestion
La maîtrise de la performance nécessite de
nombreuses interactions entre les différentes fonctions dans
l'entreprise telles que la direction générales, la direction
commerciale, la direction financière et la direction des ressources
humaines.
Paragraphe1 : le contrôle de gestion et
stratégie
La stratégie est déterminée par la
direction générale. Cette dernière précise vers
quelle direction l'entreprise doit se diriger à long terme.
L'internationalisation, la spécialisation et la croissance interne sont
des exemples de stratégies adoptées par de nombreux groupes
industriels et commerciaux. La formulation d'une stratégie est un
préalable indispensable à la mise en place d'un contrôle de
gestion.
Le contrôle de gestion intervient à deux
niveaux17(*) :
v En amont, pour éclairer les choix stratégique.
Il est courant, par exemple que les services du contrôle de gestion
soient sollicités dans le cadre d'achat d'une entreprise pour analyser
le plan d'affaire de l'entreprise cible.
v En aval, pour s'assurer que la stratégie est bien
mise en oeuvre à l'échelle de l'entreprise. Le contrôle de
gestion organise alors le suivi au moyen d'indicateur propre à chaque
stratégie. Dans le cas de croissance externe par exemple il est
très important de suivre la progression de l'intégration des
systèmes d'information et du personnel.
Paragraphe2 : le contrôle de gestion et
marketing
Le marketing planifie et met en oeuvre l'élaboration,
la tarification, la promotion et la distribution d'une idée, d'un
produit ou d'un service en vue d'un échange satisfaisant pour le
consommateur. Le marketing détermine sa politique de prix par
référence au prix moyen observé sur le marché ou
par référence au coût estimé par les services de
contrôle de gestion. Le prix quelque soit son mode de
détermination, a un impact sur les volumes demandés par les
consommateurs. Le contrôle de gestion permet de mesurer
l'efficacité des actions de marketing en fournissant
régulièrement des informations sur les ventes exprimées en
volume et en valeur et sur les marges par produits ou par circuit de
distribution. Outre le suivi de ces indicateurs de marketing, le
contrôle de gestion aide les responsables de la fonction marketing
à améliorer leur performance en les assistants dans
l'élaboration de leur budget et leurs plans d'action18(*).
Paragraphe3 : le contrôle de gestion et
finance
La fonction financière gère l'ensemble des
transactions réalisées avec les établissements financiers
et avec les marchés financiers, selon la taille des entreprises. Les
financiers cherchent des financements à moindre coûts et des
investissements créateurs de valeur pour les actionnaires. Les exigences
des actionnaires en matière de performance influencent le système
de contrôle de gestion.
Le contrôle de gestion et la finance sont deux
disciplines non seulement tournées vers le passé mais
également vers l'avenir. En particulier l'étude de la
rentabilité des investissements de toute nature est menée
conjointement par le contrôle de gestion. La première fonction
sélectionne, conçoit le modèle et les critères de
choix à appliquer (valeur actuelle ; taux interne de
rentabilité...) tandis que la seconde fonction assiste les
opérationnels pour la prévision et la sélection des
données pertinentes. Enfin l'ensemble de la démarche
prévisionnelle (plans stratégique et opérationnel, budget)
réalisée par le contrôle de gestion a un impact non
négligeable en matière de communication financière de
l'entreprise19(*).
Paragraphe4 : le contrôle de gestion et
GRH
Le contrôle de gestion interfère avec la fonction
des ressources humaines, principalement quant à l'organisation de
entreprise et à la rémunération du personnel. En effet le
contrôle de gestion intervient dans le découpage de l'entreprise
en entités plus ou moins autonomes. Il mesure la performance des
activités de l'entreprise et aussi celle des responsables de ces
activités. L'évaluation de la performance des responsables doit
être ; en théorie, associée à la
réalisation d'un objectif préalablement assigné et
négocié. Toutefois, en pratique, le respect du budget est souvent
utilisé pour apprécier cette performance.
Le contrôle de gestion fournit également des
indicateurs pour le pilotage des ressources humaines (taux de rotation,
pourcentage de personnel intérimaire) et de l évolution de la
masse salariale20(*).
Conclusion :
La place de la fonction du contrôle de gestion au
sein de l'organisation diffère beaucoup d'une entreprise à
l'autre surtout en fonction de la taille, le type et la
spécificité de chaque entreprise. Dans les grandes entreprises,
on peut distinguer deux cas de rattachement, soit la fonction est liée
directement à la direction générale, soit elle
dépend d'une direction à dominante financière. Par contre
dans les PME le comptable ou le dirigeant de l'entreprise élabore le
budget et utilise la technique de contrôle.
Le contrôle de gestion se fait suivant trois phases qui
sont : la formalisation, le pilotage et post-évalue et son
processus contient quatre étapes : La planification, La
budgétisation, L'action et suivi de réalisation.
Enfin et pour maitriser la performance il est primordial de
mettre l'accent sur la relation étroite entre le contrôle de
gestion et les différentes services de l'entreprises tel que la fonction
stratégie, la fonction marketing et la fonction GRH. On peut
généraliser la nature de cette relation en soulignant que le
contrôle de gestion :
Utilise les services ou les données produites par les
différentes fonctions de l'entreprise.
Aide les opérationnels de toutes origines et les
dirigeants en effectuant pour leur compte certaines simulations
financières.
Elabore des indicateurs spécifiques à chaque
fonction afin d'éclairer les divers aspects de la performance et de son
pilotage. ces relations montrent que le contrôle de gestion est une
fonction transversale de support.
Sous-partie 2 : Le
contrôle de gestion vers la performance de l'entreprise.
Chapitre 1 : Le contrôle de gestion et la performance
de l'entreprise
Après le traitement de premier volet de notre
thème le contrôle de gestion. Dans ce chapitre on va aborder le
deuxième volet qu'est la performance de l'entreprise : sa
définition, son typologie et sa relation avec le contrôle de
gestion.
Section 1 : Le concept de la performance
Paragraphe1 : la
définition de la performance
Khemakhem dans son ouvrage « Dynamique du
contrôle de gestion » a montré la difficulté et
l'ambigüité de la notion de performance qu'il a expliquée
par la manière suivante : « performance est un mot
qui n'existe pas en français classique. Comme tous les
néologismes, il provoque beaucoup de confusion. La racine de ce mot est
latine, mais c'est l'anglais qui lui a donné sa signification. Les mots
les plus proches de performance sont `' performare `' en latin, `'to
perform'' et `' performance `' en anglais »21(*). Le rappel de ces mots suffira
à préciser le sens donné à la performance en
contrôle de gestion.
Ø Performance signifie : donner entièrement
forme à quelque chose. La performance du personnel d'une organisation
consiste à donner forme et réalité au système de
normes projeté et planifié par les dirigeants.
Ø To perform signifie : accomplir une tâche
avec régularité, méthode et application,
l'exécuter, la mener à son accomplissement d'une manière
plus convenable plus particulièrement, c'est donner effet à une
obligation, réaliser une promesse, exécuter les clauses d'un
contrat ou d'une commande.
Donc, la performance c'est le fait d'atteindre d'une
manière pertinente l'objectif fixé. Autrement dit, c'est la
combinaison entre l'efficacité et l'efficience.
1.1 - Notion
d'efficacité :
En répondant à la question suivante :''est
ce que l'objectif est atteint ?'' , une nouvelle question vient
d'apparaitre `'existe-t-il une autre alternative plus efficace, pour atteindre
les mêmes résultats ?''. Donc l'efficacité examine le
rapport entre l'effort et la performance.
Le Bureau du vérificateur général du
Canada définie l'efficacité comme étant « la
mesure dans laquelle un programme atteint les buts visés ou les autres
effets recherchés. Par exemple, pour augmenter les revenus dans un
domaine donné, un programme peut être conçu pour
créer des emplois »22(*).
Les emplois créés sont le produit du programme
et contribuent à l'obtention de l'effet recherché par le
programme, à savoir une augmentation des revenus, qui peut être
mesurée pour évaluer l'efficacité du programme.
1.2 - Notion d'efficience :
Par efficience, on entend le rapport entre les biens ou les
services produits, d'une part et les ressources utilisées pour les
produire, d'autre part.
Dans une opération basée sur l'efficience, pour
ensemble de ressources utilisées le produit obtenu est maximum, ou
encore les moyens utilisés sont minimaux pour toute qualité et
quantité donnée de produits ou de services, c'est-à-dire
que l'efficience correspond à la meilleure gestion possible des moyens,
des capacités en relation avec les résultats.
1.3 - Notion de pertinence
La notion de pertinence reste très subjective et
difficile à mesurer. Toutefois, on pourra admettre que la pertinence est
la conformité des moyens et des actions mis en oeuvre en vue d'atteindre
un objectif donné. Autrement dit, être pertinent c'est atteindre
efficacement et d'une manière efficience l'objectif fixé.
1.4 - Notion
d'économie :
Par économie, on entend les conditions dans lesquelles
on acquiert des ressources humaines et matérielles. Pour qu'une
opération soit économique, l'acquisition des ressources doit
être faite d'une qualité acceptable et au coût le plus bas
possible.
On peut ajouter que la performance oblige à une vision
globale interdépendante de tous les paramètres internes et
externes, quantitatifs et qualitatifs, techniques et humains, physiques et
financiers de la gestion. Le gestionnaire doit donc rechercher la performance
globale, qui intègre plusieurs niveaux d'évaluation :
· Pour la production, c'est l'amélioration
permanente de la productivité, donc un rendement physique,
associé à un niveau élevé de qualité.
· Pour la vente, c'est la compétitivité sur
le marché ou la différence valeur-coût.
· Pour la finance, c'est la rentabilité qui peut
être définie de plusieurs manières.
Paragraphe2 : Analyse de la performance d'un
processus
L'analyse de la performance économique d'un processus
peut être envisagée de trois manières
différentes23(*) :
· Par vérification et quantification de l'atteinte
des objectifs : Il faut identifier des objectifs précis
quantitatifs et/ou qualitatifs pour le processus, en déduire les
indicateurs nécessaires pour chacun, les mesurer et les suivre
périodiquement pour vérifier l'atteinte des objectifs. Chaque
processus est identifié par des objectifs spécifiques et cette
méthode a besoin de choisir préalablement des indicateurs pour
qu'elle s'applique à tous les processus.
· Par calcul des ressources dépensées par
le processus : Il s'agit de calculer et d'analyser la structure des
coûts de tout le processus qui consomme des ressources dont il faut
évaluer les coûts. Donc une analyse de chaque processus permet
d'optimiser l'utilisation de ces ressources afin de réduire les
coûts. Cette démarche se focalise sur les coûts
intrinsèques du processus, en dehors de tout autre critère ou
valeur produite.
· Par comparaison entre les coûts engagés et
la valeur ajoutée produite : Il faut calculer la valeur du
résultat (si c'est possible) et la comparer au coût du processus
pour en déduire la marge opérationnelle dégagée par
le processus. Cette notion de « rentabilité » d'un
processus permet de faire des comparaisons et des améliorations sur
certains processus, mais il peut être difficile d'évaluer
objectivement et exhaustivement ce qu'apporte le résultat d'un
processus.
Pratiquement, ces trois méthodes sont plus ou moins
adaptées selon le type de processus, ainsi pour :
Ø Les processus opérationnels avec des clients
externes à l'entreprise : la performance économique de ces
processus se mesure par le chiffre d'affaires (volume, prix) ce qui conduit
à privilégier la méthode de la valeur produite et des
coûts pour mieux agir sur les différents paramètres.
Ø Les processus opérationnels avec des clients
internes : ils conditionnent le prix de cession interne et il est donc
nécessaire de bien connaitre le coût de ces processus ; la
méthode des coûts peut permettre un meilleur pilotage.
Ø Les processus support : il s'agit d'analyser le
service rendu par ces processus ; ainsi l'analyse en termes d'objectif
semble pertinente, de même que l'analyse des coûts.
Section 2 : Typologie de la performance
Depuis plusieurs années, la performance tend à
être abordée dans une logique plus globale que la seule
appréciation de la rentabilité pour l'entreprise ou pour
l'actionnaire. La performance de l'entreprise résulte aussi de son
intégration dans un milieu dont il importe de comprendre et de
maîtriser les règles du jeu, on peut distinguer trois types de
performance.
Paragraphe 1 : La performance
organisationnelle
Selon les études de Taylor et de Fayol, la performance
organisationnelle concerne la manière dont l'entreprise est
organisée pour atteindre ses objectifs et la façon dont elle
parvient à les atteindre. M. Kalika24(*), professeur à Paris-Dauphine, propose quatre
facteurs de l'efficacité organisationnelle :
- le respect de la structure formelle,
- les relations entre les composants de l'organisation
(logique d'intégration organisationnelle),
- la qualité de la circulation d'informations,
- la flexibilité de la structure.
Dans cette conception, la performance de l'entreprise
résulte de la valeur de son organisation. Cette dernière est
déterminante et c'est elle qui impose ses exigences au système
social. Elle structure l'emploi et l'ensemble des postes, lesquelles
déterminent à leur tour les requis professionnels. Dans cette
théorie, la performance a eu assez spontanément tendance à
s'identifier la productivité, elle-même a ramené à
sa version (réductrice) de productivité apparente du travail
(quantité produite/nombre d'heures travaillées).
Paragraphe 2 : La performance stratégique
et la performance concurrentielle
Contrairement aux visions à court terme de la
performance guidée par l'appréciation boursière de la
valeur de l'entreprise, certaines entreprises ont tout misé sur la
performance à long terme, garante de leur pérennité.
« Les sociétés qui sont arrivées à un
leadership global au cours des vingt dernières années ont toutes
débuté avec des ambitions qui étaient sans proportion
avec leurs ressources et capacités. Mais elles ont utilisé une
obsession de gagner à tous les niveaux d'organisation et elles ont
entretenu cette obsession au cours des dix ou vingt ans au cours desquels elles
ont conquis ce leadership global. Nous appelons cette obsession strategic
intent » (G. Hamel et C.K Prahalad, 1989)25(*)
La performance est alors celle du maintien d'une «
distance » avec les concurrents au travers d'une logique de
développement à long terme entretenue par une forte motivation
(base du système de récompense) de tous les membres de
l'organisation.
La performance à long terme est donc associée
à la capacité à remettre en cause des avantages acquis
pour éviter l'échec d'un bon concept, à la
définition d'un système de volonté visant le long terme et
à la capacité de l'entreprise à trouver des sources de
valeur créatrices de marge.
Pour Michael Porter26(*), la recherche de performance ne dépend plus de
la seule action de la firme, mais aussi de ses capacités à
s'accommoder, voire à s'approprier, les règles du jeu
concurrentiel dans un secteur.
La nature du système concurrentiel détermine la
manière dont la performance peut être obtenue, compte tenu des
modes de compétitions qui sont de règle. C'est en
détectant suffisamment finement les caractéristiques changeantes
des systèmes concurrentiels de chacune des activités d'entreprise
ou en anticipant sur des bases nouvelles de différenciation
(création de valeur) que les entreprises peuvent s'approprier des
sources potentielles de performance.
La performance peut-être à la fois l'exploitation
d'un potentiel existant (qui permet de conserver une position favorable) et le
développement de nouvelles formes d'avantages concurrentiels par
anticipation/construction des règles du jeu qui prévaudront dans
l'avenir. La performance concurrentielle dépend largement de l'analyse
stratégique des règles du jeu concurrentiel.
Mettant l'accent sur la qualité de la stratégie,
et donc du stratège, axée sur la compréhension de
l'environnement, cette approche a eu spontanément tendance à
identifier la performance globale à la compétitivité.
Paragraphe 3 : La performance humaine
Il est de plus en plus reconnu que l'entreprise n'est pas
durablement performante financièrement si elle n'est pas performante
humainement et socialement. Les questions liées aux compétences,
à la capacité d'initiative, à l'autonomie, à
l'adhésion des salariés, à la réalisation des
objectifs, voire au projet et donc à la culture de l'entreprise,
constituent des éléments déterminants.
En 1985, reprenant à son compte la
célèbre formule d'Einstein, E=MC², J. M. Descarpentries,
alors président-directeur général du groupe Carnot,
suggérait de considérer l'efficacité humaine (Eh) comme
résultant toujours du rassemblement de collaborateurs :
- motivés,
- compétents,
- communiquant bien entre eux par le moyen d'une langue et de
valeurs communes (ce que l'on désigne en anthropologie par le concept de
culture).
L'Efficacité humaine, Eh, susceptible d'être
libérée par un groupe humain s'exprimerait donc par : Eh=M.C.C
M : motivation à volonté d'agir et de
réussir, adhésion dynamique de chacun.
C : compétence professionnalisme, savoir et
savoir-faire (c'est la condition de l'efficacité individuelle).
C : culture, langage commun, valeurs partagées,
reconnaissance mutuelle (c'est la condition de l'efficacité
collective).
Depuis 1985, de nombreux travaux de recherche ont
été réalisés pour mieux cerner cette notion de
l'efficacité ou de performance par les hommes. Ces divers travaux,
mettent en évidence que la compétence, son acquisition, son
développement, sa gestion, s'imposent désormais comme un facteur
décisif pour l'obtention de l'efficacité humaine, quelle qu'en
soit la forme.
Réfléchissant sur l'obtention de la performance
dans une organisation, S.Michel et M.Ledru27(*) considèrent que si les compétences sont
toujours une source de performance, elles ne suffisent pas à elles
seules à en déterminer le niveau.
À compétence égale, les performances
peuvent être différentes. C'est que si la compétence est un
savoir-faire, la performance présuppose toujours l'existence d'un
vouloir-faire ou motivation. Cette motivation (c'est-à-dire ce qui va
conduire l'acteur à s'engager effectivement dans l'action qui lui est
proposée par l'entreprise) détermine les stratégies
d'actions choisies par l'acteur, stratégies soumises aux données
de l'environnement de travail qui rendent plus ou moins possible la
réalisation de l'action (pouvoir-faire). Cet environnement peut
lui-même être caractérisé par des données
d'organisation (rôles prescrits, injonctions, moyens,...) et des
données de culture (représentation dominante).
Section 3 : les réponses du contrôle
de gestion pour piloter la
performance
Face aux turbulences de l'environnement qui peuvent mettre la
performance de l'entreprise en danger, le contrôle de gestion constitue
une réponse jugée essentielle à un moment donné
pour piloter l'organisation
Paragraphe 1 : les réponses utilisables
dans tous les contextes
Le pilotage de la performance est atteint à partir des
calculs des coûts et des budgets de l'organisation en se limitant aux
variables d'action classiques : quantité, prix,
productivité, pour mieux piloter l'efficacité et l'efficience les
managers s'efforcent d'intégrer d'autres variables qualitatives et non
financières.
Le contrôle de gestion a instauré une nouvelle
technique en proposant des tableaux de bords pour aider à la gestion et
l'amélioration des processus, ces tableaux de bord sont souples et
modulables et permettent de s'adapter à tous les problèmes de
gestion pour le niveau opérationnel comme pour le niveau
stratégique.
Les indicateurs peuvent être changés à
quel moment donné car ils sont construits en fonction des besoins des
contraintes du contexte.
En plus de la méthode de calculs des coûts et des
budgets qui se base sur une analyse quantitative et financière, le
contrôle de gestion donne lieu à des indicateurs qui peuvent aider
au pilotage des processus de la qualité, de l'amélioration du
management de l'ensemble de l'organisation.
Les tableaux de bord compris comme un reporting financier
existent depuis longtemps dans les différentes entreprises mondiales. En
revanche et quel que soit le contexte, ils sont construits et utilisés
comme un diagnostic permanant rassemblant plusieurs variables
diversifiées. Le ballanced scorecard proposé par Kaplan et Norton
en est une illustration.
Paragraphe 2 : Les réponses face aux
tendances récentes
On peut piloter la performance à travers la
création des outils de gestion qui vont gérer des variables
stratégiques et organisationnelles en intégrant la valeur, le
temps et les acteurs de l'organisation.
2.1- Pour mieux piloter la
valeur :
Ø Piloter la valeur pour les différentes parties
prenantes :
Les indicateurs de gestion doivent être
développés afin de piloter les ressources humaines. Il faut
donner des informations aux clients sur les produits et services, aux
actionnaires sur les résultats financiers et à la
société civile sur la responsabilité sociale de
l'entreprise. Ce développement des indicateurs peut aider les
responsables à gérer de manière efficace et efficiente les
activités de l'entreprise, par exemple le développement des
tableaux sociaux entraine une naissance du contrôle de gestion sociale,
ce qui permet d'une meilleure gestion des effectifs et des
rémunérations dans un contexte instable et incertain.
Au-delà des indicateurs
« classiques » de l'activité économique et
financière de l'entreprise, il est nécessaire de mettre en oeuvre
des baromètres qualitatifs fluctuants en fonction de
l'instabilité interne et/ou externe pour s'adapter aux variables
à piloter.
Ø Piloter la valeur perçue par le
client :
La gestion de qualité devient plus difficile avec
l'importance des alliances, de la logistique, de la gestion des flux dans et
hors l'organisation car l'instabilité des frontières et des
réseaux crée de l'incertitude. Donc il est
préférable de piloter et internaliser la qualité
(délai, service, disponibilité). Pour que tous les acteurs de la
chaîne soient gagnants il est nécessaire de calculer et de suivre
plusieurs paramètres de manière transversale à plusieurs
organisations.
Ø Piloter la valeur en se différenciant des
concurrents :
Les responsables doivent chercher en permanence à
gérer les caractéristiques, les forces de la structure et des
capacités organisationnelles pour appuyer des stratégies. Il faut
alors améliorer les processus organisationnels pour se
différencier des concurrents, dans ce cas les méthodes
`'ABM''28(*) et du
`'target costing'' peuvent constituer une aide pour ce pilotage.
Dans un contexte instable, il s'agit de prévoir les
risques qui peuvent influencer la structure et prévoir les changements
organisationnels. Dans ce sens, le contrôle de gestion peut proposer des
indicateurs d'efficience de la structure et de capacité de changement
organisationnel.
2.2- Pour mieux piloter l'organisation : le
temps et les acteurs.
A) Prendre en compte l'accélération du temps
en actualisant des Indicateurs.
Pour l'analyse de la procédure de fonctionnement et
donner des solutions au dysfonctionnement, la plupart des entreprises utilisent
l'audit organisationnel et le contrôle interne, il apparait que
l'instabilité de contexte rend obsolète les paramètres de
pilotage, alors il s'agit de réactualiser plus souvent les indicateurs,
de réfléchir à leur sens et d'améliorer la
collecte des informations pour les renseigner.
Il s'agit de piloter en temps réel et d'utiliser des
simulations qui permettent de modifier les paramètres par rapport
à l'évolution interne ou externe pour aider à la prise de
décision.
B) Piloter le comportement des acteurs interne.
A cause de l'évolution de l'environnement et les
attitudes des acteurs au sein de l'organisation. Il est nécessaire de
piloter les ressources humaines dans leur motivation, leur confiance, leur
participation aux activités de l'entreprise. Donc il faut
développer des indicateurs personnels et collectifs pour gérer
l'effectif, la masse salariale, le système de rémunération
dans son ensemble.
Au delà de la responsabilité liée
à l'outil budgétaire, il semble nécessaire aujourd'hui de
développer d'autres outils du contrôle de gestion pour
« canaliser » le comportement des acteurs.
Conclusion :
La performance a toujours été une notion
ambigüe, rarement définie explicitement. Elle n'est utilisée
en contrôle de gestion que par transposition de son sens en anglais. En
matière de gestion la performance est la réalisation des
objectifs organisationnels de manière efficace et efficiente, on peut
ajouter également que la performance de l'entreprise résulte de
l'agrégation de plusieurs types : organisationnelle,
stratégique, concurrentielle et humaine.
Pour analyser la performance d'un processus, on distingue
trois méthodes, chacun de ces méthodes dépendent de la
type et la nature de processus : Par vérification et quantification
de l'atteinte des objectifs, Par calcul des ressources dépensées
par le processus et par comparaison entre les coûts engagés
et la valeur ajoutée.
Le pilotage de la performance est atteint à partir de
calcul des coûts et des budgets de l'entreprise, dans ce contexte le
contrôle de gestion constitue une réponse à la performance
en proposant un ensemble des outils qui seront l'objet d'analyse du chapitre
suivant : comptabilité générale et analytique, la
gestion budgétaire et le tableau de bord.
Chapitre 2 : Les outils de
contrôle de gestion au service de la performance de l'entreprise
Pour piloter et prendre des décisions à court
terme et à long terme, les gestionnaires élaborent et utilisent
de nombreux outils d'aide à la décision. Dans ce cadre le
contrôle de gestion propose la méthode de calcul des coûts
(section1), la gestion budgétaire (section2) et le tableau de bord
(section3).
Section 1 : La méthode de calcul des
coûts
Pour piloter la performance de l'entreprise et pour prendre
des décisions à court terme et long terme, le gestionnaire
élabore et utilise de nombreux outils d'aide à la
décision. Dans de très nombreux cas, il fond ses décisions
sur des démarches d'analyse de coûts : il est donc
indispensable de comprendre des conditions de validité des
démarches mises en oeuvre pour juger de la pertinence des coûts
obtenus et des contextes dans lesquels ils représentent un réel
éclairage pour la prise de décision. L'un des systèmes les
plus utilisés dans ce stade sont : la méthode des centres
d'analyse (pargraphe1), la méthode ABC (paragraphe2) et l'imputation
rationnelle (paragraphe 3).
Paragraphe 1 : la méthode des centres
d'analyse
C'est une méthode axée sur une analyse par
produit ou service. Elle propose, à partir d'un découpage des
charges directes et indirectes, une affectation et une imputation de tous les
coûts sur les produits, selon des clefs ou des d'oeuvre.
L'application de la méthode comporte les étapes
suivantes29(*) :
1.1 - Affectation des charges directes aux
produits :
Affecter les charges directes aux produits permet de
déterminer un coût direct. Cette affectation s'effectue pour une
part sur la base de document de la comptabilité générale
(par exemple, facture de sous-traitance) et, pour l'essentiel, sur la base de
document spécifiques au système d'information analytique,
destinés à saisir des consommations.
Ø Pour les matières, il s'agit de valoriser les
consommations prélevées sur les stocks, c'est-à-dire
connaitre : les quantités consommées et coût d'achat
unitaire.
Ø Pour la main d'oeuvre directe, il s'agit de valoriser
des temps de travail, c'est-à-dire connaitre : les nombre d'heures
productives et coût horaire de l'heure productive.
1.2 - Répartition des charges indirectes
dans les centres d'analyse :
Il s'agit d'abord de découper l'entreprise en centre
d'analyse. Ce découpage repose sur l'étude du cycle
d'exploitation et permet de regrouper dans un même centre des
activités homogènes. On distingue trois types de centres
d'analyse30(*) :
Ø Centre principaux : ils correspondent aux
fonctions opérationnelles principales (approvisionnement, production,
distribution). On peut aisément définir une relation entre leur
activité et les produits obtenus.
Ø Centre auxiliaires : ils correspondent à
des fonctions opérationnelles secondaires (entretien, transport...).il
est difficile d'établir une relation entre leur activité et les
produits obtenus, par contre leur activité dépend des centres
opérationnels principaux car ils leur fournissent un certain volume de
prestations.
Ø Centre de structure : ils correspondent à
la structure de l'entreprise et regroupent en général les
coûts de la fonction direction et de la fonction administrative et
financière. S'il est difficile d'imputer les charges indirectes aux
produits, on peut, par contre en affecter, sans difficulté, une grande
partie à des centres d'analyse.
Il reste cependant des charges qui sont à la fois
indirectes par rapport aux produits et par rapport au centre d'analyse. Elles
sont communes à plusieurs centres c'est le cas des loyers, des
dépenses de chauffage, des consommations
d'électricité...pour imputer ces charges aux centres , on a
recours à des clefs de répartition qui doivent être les
plus réalistes possibles sur le plan économique (par exemple,
loyer au prorata de la surface occupée par chacun des centres,
dépenses de chauffage et d'électricité au prorata du
cubage...).
1.3 - Du coût du centre principal au
coût complet des produits :
Il s'agit d'imputer le coût des centres principaux au
coût des produits. Cela se fait grâce à l'utilisation de
l'unité d'oeuvre. Rappelons que l'unité d'oeuvre a une triple
fonction31(*) :
Ø C'est l'unité de mesure de l'activité
d'un centre d'analyse de ressources, et donc les variations de coûts d'un
centre.
Ø C'est la variable qui explique le mieux la
consommation de ressources, et donc les variations de coûts d'un
centre.
Ø C'est l'unité qui, par son coût, permet
d'imputer les coûts d'un centre aux différents produits.
Chaque centre d'analyse opérationnel principal produit
une activité quantifiable par un nombre d'UO. Chaque produit consomme
pour sa réalisation un certain nombre d'UO dans chacun des centres.
Connaissant le coût total des centres principaux, ainsi
que le nombre total d'unités d'oeuvre produites, on peut
déterminer le coût d'une UO par le rapport :
Coût de l'unité d'oeuvre= (coût total du
centre/Nombre d'unité d'oeuvre produites).
Dernière étape, la valorisation du nombre
d'unité d'oeuvre « consommées »par chaque
produit par le coût de l'unité d'oeuvre de chacun des centres
permet l'imputation des charges indirectes au coût des produits.
Après avoir d'une part affecté les charges
directes aux produits et d'autre part imputé les charges indirectes via
le « transit » dans les centres d'analyse, on
détermine le coût de revient complet d'un produit.
Le résultat définitif est présenté
sous la forme d'une fiche de calcul du coût complet. En plus de la
distinction entre charges directes et charges indirectes, cette fiche peut
faire apparaître, dans le souci d'une meilleure information de gestion,
la ventilation des charges en fonction ; de leur niveau dans le cycle
d'exploitation (approvisionnement, production, distribution...) et de leur
niveau de variabilité (charges directes variables et fixes, charges
indirectes variables et fixes).
Paragraphe 2: La méthode ABC (Activity based
costing)
Méthode conçue dans les années 80 dans le
cadre de grandes entreprises industrielles américaines et décrire
par R.S kaplan et H.T Johanson, reprise en France par P. lorino et par
P.mevellec, elle a pour objectif 32(*):
Ø De calculer des coûts de revient plus fiables
et pertinentes, par une meilleure allocation des coûts indirects, et
notamment ceux générés par les activités de support
citées plus haut, les coûts directs restant affectés selon
les méthodes traditionnelles.
Ø De retrouver les véritables causes des
coûts, en travaillant sur les activités opérationnelles,
c'est la notion de traçabilité des coûts.
Ø Enfin, le système d'information doit permettre
de mieux piloter les coûts, en gérant efficacement les
activités (prolongement vers l'activity based management : ABM).
2.1- Le principe de base :
Ø Les activités réalisées dans les
centres d'analyse « consomment » des ressources.
Ø Les produits/services
« consomment » des activités.
On ne considère plus les coûts comme étant
directs ou indirects au produit, mais traçables ou non traçables
au produit ou à l'objet de coût, au travers des
activités.
2.2 - Qu'est-ce qu'une
activité :
Ø C'est une action (exprimée par un verbe).
Ø Qui consomme des ressources (personnel,
matériel, locaux...).
Ø Et qui a une production (un produit ou service, une
prestation intermédiaire...).
Exemple d'activité pour des services de
support33(*) :
Service administration des ventes
|
Service approvisionnement
|
Saisir les commandes
|
Référencer les fournisseurs
|
Facturer les clients
|
Négocier les contrats d'approvisionnement
|
Encaisser les créances
|
Passer les commandes
|
Relancer les clients...
|
Réceptionner les commandes...
|
2.3- Présentation de la démarche
ABC.
Ø Identifier les activités : comprendre le
fonctionnement de l'entreprise à travers les activités qui y sont
exercées pour fabriquer et commercialiser les produits et
prestations.
A partir d'entretiens avec les différents services et
départements de l'entreprise (centre de responsabilité), il faut
déterminer :
- Qui fait quoi ?
- Avec quels moyens ? En effectif, temps passé,
matériel, locaux...
- Quelle est la cause de déclenchement des
activités, quels sont les facteurs (inducteurs)
générateurs de coûts ? Il s'agit ici de repérer
les facteurs explicatifs de la consommation de ressources, en
hiérarchisant les causes.
Ø Calculer le coût des activités :
l'objectif est de traduire la consommation de ressources de chaque
activité en coûts. En croisant les données recueillies dans
la phase précédente et les données comptables
d'affectation des coûts par centre, on chiffre le coût des
activités.
Ø Chiffrer le coût des inducteurs :
connaissant le coût des activités et le nombre d'inducteurs du
période, on calcule le coût unitaire de l'inducteur, le coût
de passation d'une commande, le coût de lancement d'une série, le
coût de contrôle d'un lot, le coût d'une visite client...
Ø Affecter le coût des activités aux
produits ou autre objet de coût : Il s'agit d'abord de
déterminer les activités consommées par les
différents objets de coût, et donc d'élaborer des
nomenclatures d'activités, puis leur imputer le coût des
activités sur la base de la quantité d'inducteurs
consommés valorisés par le coût unitaire de l'inducteur.
Coût d'activité imputable à l'objet de
coût = Nombre d'inducteurs consommés * coût de
l'inducteur.
Paragraphe 3: L'imputation rationnelle des charges
fixes
L'objectif de cette méthode est de rendre le coût
de revient unitaire indépendant de la variation du volume
d'activité de l'entreprise, et d'isoler l'effet de cette variation pour
en mesurer l'impact34(*).
3.1- Influence du niveau d'activité sur le
coût de revient unitaire.
Toutes choses égales par ailleurs, le coût
complet unitaire varie en fonction du volume d'activité, car reposant
sur la fonction :
Coût complet unitaire = coût variable unitaire +
coût fixes/quantités
Or, les coûts fixes étant par nature stables, le
coût de revient unitaire
varie « mécaniquement » en fonction des volumes
produits et vendus.
3.2- l'imputation rationnelle supprime l'incidence
de la variation du volume d'activité sur les
coûts.
La méthode va permettre de stabiliser le coût
complet, de telle sorte qu'il soit un indicateur de gestion valable, sa
variation en plus ou en moins reflétant alors une
détérioration ou une amélioration des conditions
d'exploitation de l'entreprise ou d'un centre d'activité
donné35(*).
En effet, le principe consiste :
Ø A ventiler les coûts directs et indirects en
coûts variables et coûts fixes.
Ø A définir pour chaque centre d'analyse un
niveau d'activité « normal ».
Ø A imputer au coût de revient des produits les
coûts fixes, en les pondérant par un coefficient (dit coefficient
d'imputation rationnelle). Seule seront imputés aux coûts de
revient les coûts fixes correspondant aux capacités de production
réellement utilisées sur la période.
On obtient ainsi le coefficient d'imputation rationnelle comme
étant le rapport : activité réelle/ activité
normale.
Et des coûts fixes imputés sur la base de ce
coefficient, soit :
Coûts fixes imputés = coûts fixes
réels * coefficient d'imputation rationnelle.
3.3- Détermination de l'activité
normale.
Il ya deux optiques pour fixer le niveau
d'activité « normale » :
Ø L'optique interne basée sur le potentiel
technique de l'entreprise. C'est celui qui résulte d'une utilisation
continue des capacités de production (capacité théorique),
comporte tenus des temps d'arrêt inévitables pour l'entretien, les
réparations... (capacité réelle).
Ø L'optique externe ou prévisionnelle
basée sur les capacités d'absorption du marché, et donc
les prévisions de ventes de l'entreprise.
3.4- l'intérêt de la
méthode.
Ø Toute variation des coûts d'imputation
rationnelle résulte de la seule variation des conditions d'exploitation,
variation du coût variable unitaire et variation des coûts
fixes.
Ces coûts deviennent alors significatifs de la
« performance »de centre d'activité, dans la mesure
où le responsable du centre n'a pas toujours la maîtrise de son
volume d'activité, c'est le cas des centres de fabrication dont
l'activité dépend de l'activité commerciale.
Ø Cette méthode permet d'informer le responsable
sur le montant de la perte occasionnée par la sous-activité, ou
le gain généré par la suractivité. En cas de
sous-activité persistance, des mesures sont à prendre, soit pour
saturer les capacités, soit pour les réduire et les adapter
à l'activité.
Ø Enfin, et pour les entreprises qui travaillent
à la commande et répondent à des devis, le recours
à la méthode de L'IR est nécessaire pour définir un
prix, l'entreprise qui intégrerait dans un devis la totalité de
l'amortissement annuel d'une machine qui ne servirait que pour la commande
considérée aurait peu de chance de voir son offre retenue.
Section2 : La gestion budgétaire
La gestion budgétaire consiste à établir
des budgets et à comparer périodiquement les réalisations
avec les données budgétées afin de mettre en place des
actions correctives si nécessaire. Elle permet :
§ De traduire concrètement les objectifs
stratégiques fixés par la direction.
§ De coordonner les différentes actions de
l'entreprise.
§ De prévoir les moyens nécessaires
à leur mise en oeuvre (trésorerie, capacité de
production).
§ De faire des choix entre plusieurs
hypothèses.
En effet, pour un contrôle budgétaire efficace,
le contrôle de gestion se doit de définir les centres de
responsabilités (paragraphe1) en évitant de privilégier
leur intérêt au détriment de celui de l'entreprise. De
plus, il se doit également organiser les échanges internes entre
centres en définissant des prix de cessions (paragraphe2) qui doivent
permettre le respect de l'efficacité de l'entreprise, la
maîtrise et l'évaluation de l'efficience de chaque centre, tout en
garantissant le respect de l'autonomie déléguée au
responsable.
Paragraphe1 : les centres de
responsabilité
Le découpage de l'entreprise en centres de
responsabilité, qui doit nécessairement correspondre à
l'organigramme de structure, est un élément du contrôle de
gestion pour suivre l'activité d'un responsable.
1.1- Définition :
Un centre de responsabilité est un groupe d'acteurs de
l'organisation regroupés autour d'un responsable, auquel des moyens sont
octroyés pour réaliser l'objectif qui lui a été
assigné36(*).
L'entreprise est alors scindée en sous-ensembles qui
reçoivent une autorité déléguée pour engager
des moyens humains, matériels et financiers dans la limite d'objectifs
négociés avec la hiérarchie. Donc un centre de
responsabilité est une partie de l'entreprise, base de calcul pour les
performances du gestionnaire responsable.
1.2- Typologie des centres de
responsabilité :
De manière générale, on distingue cinq
types de centres de responsabilité37(*), en fonction des missions qui sont
assignées.
A) Centre de coûts :
L'unité concernée doit réaliser le
produit qu'elle fabrique au moindre coût, avec la meilleure
qualité possible.
Plusieurs indicateurs peuvent être
élaborés par le contrôle de gestion pour mesurer les
performances de ces centres : quantité produite, coût
unitaire des produits, qualité (taux de rebut, taux de panne,
critère de qualité) et délai (délai de
réponse à la demande).
B) Centre de dépense
discrétionnaires :
Pour les services fonctionnels dont la mission est d'aider
une activité opérationnelle, un centre de coûts
discrétionnaire est crée avec un budget fixé pour
gérer au mieux l'opération.
A la différence des centres de coûts, cette
solution est utilisée quand il n'est pas possible de rattacher le
service directement à un produit. Le contrôle du centre se fait
alors sur la capacité à respecter une dotation budgétaire.
Pour mesurer la performance de ce centre, on utilise les
indicateurs suivants : coût total du centre, qualité du
service en termes de taux de réclamation, etc.
C) Centre de recettes :
L'unité doit maximiser le chiffre d'affaires du produit
ou de l'activité visée. Les performances des responsables peuvent
être évaluées avec deux optiques
différentes :
Ø Dans une vision de contrôle-sanction :
l'indicateur de gestion sera le volume de ventes réalisées.
Ø Avec une dimension supplémentaire de conseil
et d'expérience : des indicateurs sur les variables
influençant les ventes sont possible tels que le taux de remise consenti
au client, le délai de paiement accordé, etc.
D) Centre de profit :
Le service doit dégager la marge maximale en
améliorant les recettes des produits vendus et en minimisant les
coûts de ces produits.
Les vrais centres de profit sont peu nombreux car la marge
d'autonomie des responsables couvre rarement la gestion des ressources et la
gestion des recettes.
Les critères de performance et de gestion sont
nombreux puisque tous les domaines influencent plus ou moins directement le
profit : résultat net, soldes intermédiaires ; taux de
marge, profit/chiffre d'affaires ; ratio de rentabilité du capital
investi.
E) Centre d'investissement :
Le service concerné doit dégager la meilleure
rentabilité possible des capitaux investi tout en réalisant un
profit.
Les centres d'investissement, à l'inverse des centres
de profit qui ne recherchent trop souvent que des bénéfices
à court terme, ont une vision à long terme et ils se situent
généralement au plus haut niveau hiérarchique.
Les indicateurs de gestion sont les critères de
rentabilité classique des capitaux investis : ratio de rendement
des actifs : bénéfice /actif ; taux interne de
rentabilité ; valeur actuelle nette ; niveau de cash
flow ; ratio d'endettement, etc.
1.3- Les centres de responsabilité et le
contrôle de gestion :
L'autonomie de gestion déléguée au
responsable doit être organisée de telle sorte que les
unités décentralisées :
· Ne cherchent pas à privilégier leur
intérêt au détriment de celui de l'entreprise.
· Connaissent les modalités d'arbitrage en cas de
conflit inter-centres.
Cependant, il est important que le contrôle de gestion
soit conscient que la prise en compte de critères simplistes pour
l'évaluation de la performance d'entreprise peut entraîner des
effets pervers :
ü Le fonctionnement du centre est alors focalisé
sur l'indicateur et pousse à mettre en oeuvre les moyens
nécessaires à l'obtention d'un « bon
indicateur » au détriment de la maîtrise de l'ensemble
des facteurs jouant sur la performance.
ü Il est également important de comprendre la
différence entre indicateurs de résultats (qui constatent
à posteriori et peut être pas dans le centre des dérives
par rapport aux objectifs) et indicateurs de performance (qui doivent permettre
de traiter ces dérives lorsqu'elles appariassent).
Enfin, il faut être conscient que la mesure de la
performance peut se révéler difficile et qu'un optimum local peut
différer d'un optimum global.
Paragraphe2 : la détermination des prix de
cession internes
Les échanges internes entre centres de
responsabilité posent le problème de l'évaluation du prix
de cession entre la division acheteuse et la division vendeuse. Ces prix de
cession internes sont appelés à jouer plusieurs rôles qui
peuvent se révéler contradictoires ; en effet, ils sont
à la fois considérés comme :
Ø Un moyen pour le responsable du centre d'orienter sa
gestion
Ø Un outil de mesure de la performance
économique des centres
2.1- Définition :
Le prix de cession interne permet la valorisation des
transferts entre unités productives. Il est alors possible
d'établir un compte de résultat où les produits sont
constitués par le chiffre d'affaires extérieur (avec les clients
finals) et le chiffre d'affaires interne (avec les centres acheteurs de
l'entreprise). Or, la performance d'un centre est influencée par
l'existence des cessions internes puisque ce qui est un coût pour le
centre acheteur est une recette pour le centre vendeur.
Un prix de cession interne est défini soit par rapport
au coût, soit par rapport au marché mais quel que soit son niveau,
il est neutre sur le résultat global de l'entreprise. Sa
définition n'influence que le niveau des résultats partiels de
chaque centre38(*).
2.2- méthodes de fixation des prix se
cession fondées sur les coûts :
Nous examinerons successivement39(*) : le coût
réel, le coût standard complet, le coût marginal et le
coût d'opportunité.
A) Le coût réel :
L'utilisation de coûts réels pour valoriser les
prestations entre centres apparait simple et naturel ; en effet, le
coût réel transfère l'efficience ou l'inefficience du
centre vendeur vers celui qui reçoit la prestation, c'est pourquoi il
est rarement retenu comme prix de cession interne pour juger la performance des
centres de responsabilité.
B) Le coût standard complet :
Il permet une localisation des performances des centres ;
en effet :
o La division vendeuse sera contrôlée par la mise
en évidence d'écarts entre des données réelles et
des données standards en quantité et valeur
o La division acheteuse ne sera responsable que de la
consommation (quantités) des sous-ensembles achetés.
Donc pour le centre fournisseur, sa performance dépend
des quantités achetées par le centre client qui considère
le prix de cession comme un coût variable alors qu'il comprend des
charges fixes.
Cette méthode présente des inconvénients
dès lors que la division acheteuse a la possibilité (et la
liberté) de s'approvisionner ailleurs. C'est pourquoi, cette technique
de coût standard complet n'est retenue que sous certaines
conditions :
o La cession interne a lieu entre deux centres de
coûts
o Les centres sont obligés de travailler ensemble car
le centre client n'a pas de liberté en matière
d'approvisionnement.
C) Le coût marginal :
La théorie micro-économique démontre que
la maximisation conjointe des résultats pour le centre vendeur et pour
le centre acheteur est obtenue lorsque la vente a lieu au coût marginal,
c'est-à-dire au coût supplémentaire que le vendeur supporte
pour livrer la dernière unité. Dans le même temps elle
montre que ce prix optimum est différent du prix qui assure au vendeur
un profit maximum. Cependant les centres de profit recherchent la maximisation
de leurs résultats et ils ne retiendront pas naturellement le prix
optimum.
D) Le coût
d'opportunité :
Ne prendre en compte que les
coûts « positifs » revient à
considérer que l'entité dispose de capacités non
utilisées, qu'elles ne pouvaient être affectées à
aucune autre activité, et qu'il serait possible de s'en séparer
si la prestation interne n'a pas lieu qu'aucun autre client profitable n'est
envisageable.
Dans les faits, la prestation interne oblige à renoncer
à une recette : dans cette perspective, le vrai coût marginal
est la perte de recette, c'est-à-dire le manque à gagner, donc le
coût d'opportunité.
2.3- méthodes de fixation des prix se
cession fondées sur le prix du marché:
Nous envisagerons les pratiques suivantes40(*) : le prix du
marché, le prix du marché à moyen terme et le prix du
marché moins une commission.
A) Le prix du marché :
Cette pratique permet d'inciter les centres de profit
concernés à une attitude d'entrepreneur en permettant des choix
économiques réalistes. Cela suppose des produits banalisés
dont les approvisionnements sont aisés et le prix de
référence connu. Dans ce cas, l'utilisation du prix du
marché comme prix de transfert pousse le centre «
vendeur » à une efficience identique à celle du
marché puisque le centre « client » peut
s'approvisionner librement et à un coût connu à
l'extérieur.
B) Le prix du marché à moyen
terme :
Le marché peut être en période de
surcapacité, dans ce contexte, les entreprises extérieures, dans
le souci de rentabilisation de leurs propres installations, proposent leurs
produits à un prix proche de leur coût marginal.
En effet, le moyen d'assurer à la division vendeuse une
certaine pérennité est de lier les deux divisions, l'acheteuse et
la vendeuse, par des engagements pluriannuels de livraisons ou achats sur la
base d'un prix du marché à moyen terme.
C) Le prix du marché moins une
commission :
Cette technique est préconisée lorsque les
transferts ont lieu entre une division de fabrication et une division
commerciale. La cession alors valorisée au prix du marché final
(celui des consommateurs) moins une commission qui doit servir les coûts
de distribution des produits concernés engagés par la division
commerciale.
2.4- Critères de choix pour fixer un prix
de cession.
On distingue deux critères : la nature des sources
d'approvisionnement et la nature de la stratégie.
A) La nature des sources
d'approvisionnement :
J.Dearden41(*) distingue quatre cas :
o Des produits pour lesquels il n'existe pas de marché
intermédiaire ou que l'entreprise ne veut pas externaliser pour des
raisons de confidentialité technique : pour ces produits, il
propose un prix de cession égal à un coût plus une
marge.
o Des produits qui peuvent à terme être
sous-traités : il faut auparavant rentabiliser les investissements
effectués ; dans ce cas, le prix du marché à long
terme doit être retenu car il incite le centre à se mesurer
à l'extérieur.
o Des produits qui peuvent être immédiatement
sous traités sans mise au rebut des installations car elles sont peu
spécialisées. Le prix de cession doit être le fruit d'une
négociation entre les centres autour d'un prix égal soit à
un coût majoré d'une marge, soit à un prix de marché
moins une décote.
o Des produits interchangeables dont la source
d'approvisionnement peut être facilement modifiée : le prix
du marché s'impose, il est logique car il recrée en interne les
conditions du marché.
B) La nature de la stratégie :
R.Eccles42(*) définit un lien entre types de
stratégies et politique de prix de cession internes :
o Le type concurrentiel correspond à des organisations
très diversifiées et peu intégrées, comme des
conglomérats, et fait reposer le contrôle sur la
rentabilité de chaque centre. Le marché est souverain et les prix
du marché restent la référence en matière de prix
de cession.
o Le type coopératif correspond à des
entreprises fortement intégrées et peu diversifiées :
il s'agit de rentabiliser des investissements lourds, la stratégie
adoptée privilégie l'approvisionnement interne et la
coopération entre les déférentes unités : le
prix de cession doit permettre d'optimiser les ressources. La mesure de la
performance est établie par comparaison des résultats aux
budgets. Le mode de fixation des prix de cession interne est fondé sur
les coûts plus une marge avec une préférence pour le
coût complet standard.
o Le type participatif correspond à des organisations
fortement intégrées et diversifiées. L'approvisionnement
interne reste privilégié mais la diversification pousse au choix
de prix de cession fondés sur le marché.
Ces liens sont repris dans la matrice43(*) synthétique
suivante :
Section 3 : Le Tableau de Bord
Pour piloter et mesurer la performance de l'entreprise, les
managers ou les décideurs ont besoin des indicateurs synthétiques
qui sont regroupés sous forme de tableau de bord. Dans cette section
nous commencerons par décrire ce qu'est un tableau de bord, puis nous
aborderons quelques indicateurs de ce tableau permettant de mesurer la
performance de l'entreprise.
Paragraphe 1 : Définition et rôles
de Tableau de Bord
1.1- Définition de tableau de
bord.
Plusieurs spécialistes en gestion ont proposé de
nombreuses définitions de tableau de bord, on cite parmi : Claude
ALAZARD ; Sabine SEPARI ; Abdelhamid EL GADI.
Selon Claude ALAZARD et Sabine
SEPARI « Un tableau de bord est un ensemble d'indicateurs
organisés en système suivis par la même équipe ou le
même responsable pour aider à décider, à coordonner,
à contrôler les actions d'un service. Le tableau de bord est un
instrument de communication et de décision qui permet au
contrôleur de gestion d'attirer l'attention du responsable sur les points
clés de sa gestion afin de l'améliorer».44(*)
Selon Abdelhamid EL GADI « Le tableau bord est
constitué par un ensemble de renseignement judicieusement choisis
(chiffres, ratios, graphiques), qui constituent la synthèse des
documents de l'ensemble de l'exploitation et qui, par une présentation
pratique, doivent permettre aux dirigeants, sans recherche ni perte de temps,
de se faire une opinion exacte et précise de la situation de
l'entité concernée »45(*).
Bref, on peut conclure que le tableau de bord est un outil qui
réponde mieux aux besoins d'un pilotage rapide, permanent sur un
ensemble de variables tant financières, quantitatives que
qualitatives.
1.2- Les rôles de tableau de
bord.
Le tableau de bord est dans sa conception même, un
instrument de contrôle et de comparaison. Mais le système
d'information le rend un outil de dialogue et de communication ainsi qu'une
aide à la prise de décision.
A) Le tableau de bord est un instrument de
contrôle et de comparaison :
Pour piloter la performance de l'entreprise, le tableau de
bord a pour mission de :
Ø Permettre de contrôler en permanence les
réalisations par rapport aux objectifs fixés dans le cadre de la
démarche budgétaire.
Ø Attirer l'attention sur les points clés de la
gestion et sur leur dérive éventuelle par rapport aux normes de
fonctionnements prévues.
Ø Permettre de diagnostiquer les points faibles et de
faire apparaître ce qui est anormal et qui a une répercussion sur
le résultat de l'entreprise.46(*)
B) Le tableau de bord est un outil de dialogue et de
communication :
Le tableau de bord utilise des outils de dialogue et de
communication pour atteindre les objectifs fixés par l'entreprise parmi
ces outils :
Ø Le tableau de bord, dès sa parution, doit
permettre un dialogue entre les différents niveaux hiérarchiques.
Ø Il doit permettre au subordonné de commenter
les résultats de son action, les faiblesses et les points forts. Il
permet des demandes de moyens supplémentaires ou des directives plus
précises.
Ø Le supérieur hiérarchique doit
coordonner les actions correctives entreprises en privilégiant la
recherche d'un optimum global plutôt que des optimisations partielles.
Ø En attirant l'attention de tous sur les mêmes
paramètres, il joue un rôle intégrateur, en donnant
à un niveau hiérarchique donné, un langage
commun.47(*)
C) Le tableau de bord est un outil d'aide à la
décision et à la prévision :
Le tableau de bord est un ensemble d'indicateurs peu nombreux
(cinq à dix) conçus pour permettre aux gestionnaires de prendre
connaissance de l'état et de l'évolution des systèmes
qu'ils pilotent et d'identifier les tendances qui les influenceront sur un
horizon cohérent avec la nature de leurs fonctions. Sa définition
relève de la mission du contrôleur de gestion qui devra le
négocier avec l'utilisateur48(*). Il répond donc à une triple
question :
ü L'état du système et son évolution
constatée sont-ils normaux, par référence à
l'état et à l'évolution souhaitée ?
ü Les délégations s'exercent-elles dans les
conditions d'efficacité désirées ?
ü Cela va-t-il durer ?
Paragraphe 2 : les instruments du tableau de
bord
Le contenu du tableau de bord est variable selon les
responsables concernés, leur niveau hiérarchique et les
entreprises. Pourtant, dans tous les tableaux de bord des points communs
existent dans :
Ø la conception générale.
Ø les instruments utilisés.
2.1- la conception
générale.
La maquette d'un tableau de bord type fait apparaître
quatre zones49(*).
Tableau de bord du centre
|
|
Résultats
|
Objectifs
|
Ecarts
|
Rubrique 1
· Indicateur A
· Indicateur B
·
·
Rubrique 2
|
|
|
|
Zone « paramètres Zone
« résultats » Zone
« objectifs » zone
« écarts »
Economique »
v La zone « paramètres
économiques » comprend des différents indicateurs
retenus comme essentiels au moment de la conception du tableau. Chaque rubrique
devrait correspondre à un interlocuteur et présenter un poids
économique significatif.
v La zone « résultats
réels » ces résultats peuvent être
présentés par période ou/et cumulés. Ils concernent
des informations relatives à l'activité :
ü Nombre d'articles fabriqués ;
ü Quantités de matières
consommées ;
ü Heurs machine ;
ü Effectifs, etc.
Mais aussi des éléments de nature plus
qualitative :
ü Taux de rebuts ;
ü Nombre de retours clients ;
ü Taux d'invendus, etc.
A côté de ces informations sur l'activité
figurent souvent des éléments sur les performances
financières du centre de responsabilité :
ü Des marges et des contributions par produit pour les
centres de chiffres d'affaires ;
ü Des montants de charges ou de produit pour le centre de
dépenses ;
ü Des résultats intermédiaires (valeur
ajoutée, capacité d'autofinancement) pour les centres de
profit.
v La zone « Objectifs » dans cette zone
apparaissent les objectifs qui avaient été retenus pour la
période concernée. Ils sont présentés selon les
mêmes choix que ceux retenus pour les résultats (objectif du mois
seul, ou cumulé).
v La zone « écarts » ces
écarts sont exprimés en valeur absolue ou relative ce sont ceux
du contrôle budgétaire mais aussi de tout calcul présentant
un intérêt pour la gestion.
2.2- Les instruments
utilisés
Les instruments les plus fréquents du tableau de bord
sont les écarts, les ratios, les graphes et les clignotants.
A) Les écarts :
Le contrôle budgétaire permet le calcul d'un
certain nombre d'écarts. Il s'agit alors de repérer celui (ou
ceux) qui présente (nt) un intérêt pour le destinataire du
tableau de bord.
En règle générale, un tableau de bord
doit uniquement présenter les informations indispensables au niveau
hiérarchique auquel il est destiné et seulement celles sur
lesquelles le responsable peut intervenir50(*).
B) Les ratios :
Les ratios sont des rapports de
grandeurs significatives du fonctionnement de l'entreprise51(*).
En règle générale un ratio respect les
principes suivants :
ü Un ratio seul n'a pas de signification : c'est son
évolution dans l'espace qui significative ;
ü il faut définir le rapport de telle sorte qu'une
augmentation du ratio soit signe d'une amélioration de la situation.
La nature des ratios varie selon le destinataire et son niveau
hiérarchique.
C) les graphes
Ils permettent de visualiser les évolutions et de
mettre en évidence les changements de rythme ou de tendance. Leurs
formes peuvent être sous forme de :
ü Histogramme.
ü Graphique en `'camembert''.
D) les clignotants
Ce sont des seuils limites définis par l'entreprise et
considérés comme variables d'action. Leur dépassement
oblige le responsable à agir et à mettre en oeuvre des actions
correctives.
Les formes variées que peuvent prendre les indicateurs
ne doivent pas faire oublier l'essentiel. La pertinence de l'outil tableau de
bord tient d'abord aux choix des indicateurs.
Toute la difficulté réside dans leur
définition, puisqu'il faut choisir l'information pertinente parmi la
masse des informations disponibles.
Paragraphe 3 : Les indicateurs de Tableau de Bord
pour la mesure de la performance des entreprises
Les entreprises ont cherché à améliorer
la mesure de leur performance, soit en utilisant de nouveaux outils
d'évaluation de la performance financière, soit en
élargissant la performance à des mesures non
financières52(*).
3.1- Les indicateurs
financiers :
La performance a depuis longtemps été
mesurée grâce à des indicateurs financiers (Return On
Investment, chiffre d'affaires, résultat...). Le but est de donner une
image de l'entreprise qui soit le reflet de la richesse des actionnaires. Les
données financières et comptables sont alors
considérées comme des indicateurs avancés de la
performance boursière.
Le tableau de bord financier se rencontre très
fréquemment dans les groupes. Il s'inscrit généralement
dans le cadre d'un « reporting de gestion » adossé à
la structure opérationnel du groupe.
Ces tableaux de bord financiers présentent les
qualités suivantes :
ü ils sont cohérents avec la pression
financière à laquelle sont soumis de nombreux groupes, tenus de
publier leurs résultats sur une base trimestrielle
ü les indicateurs financiers permettent la circulation
d'informations standardisées au sein du groupe, ce qui facilite les
comparaisons entre filiales
Mais le tableau de bord financier présente
également de sérieuses faiblesses :
ü un sous dimensionnement du pilotage opérationnel
: en effet, le tableau de bord financier sert les besoins d'information de la
Direction Générale, au détriment des entités
locales. Or il devrait avoir dans une entreprise, autant d'outils de pilotage
que de niveaux de responsabilité.
ü une absence de déclinaison des indicateurs
globaux,
ü une information tardive et peu ciblée.
3.2- Les indicateurs non
financiers :
Les indicateurs financiers étant sujets à
critique et peu actionnables, un grand nombre d'auteurs ont proposé de
leur substituer ou de les compléter avec des indicateurs non
financiers. Les réflexions sur la place des indicateurs non-financiers
ont été relancées notamment avec le balanced scorecard.
A) Définition de balanced
scorecard :
Le balanced scorecard revendique une nouvelle philosophie de
pilotage, dépassant les seuls indicateurs financiers pour mettre
véritablement en ligne le contrôle de gestion avec la
stratégie d'une part et l'opérationnel d'autre part. Un bon
système de pilotage, devait faire apparaître les axes
stratégiques et sélectionnera les axes et les indicateurs les
plus pertinents en faisant une large place à la qualité, aux
délais, à la valeur perçue par le client, à
l'amélioration des processus internes53(*).
La méthode de confection du balanced scorecard diverge
de celle du tableau de bord classique. Là où le tableau de bord
classique laisse une place prépondérante à l'adaptation
aux conditions particulière de l'entreprise, le balanced scorecard
prescrit quatre axes majeurs d'analyse.
B) Les axes de balanced scorecard :
Le balanced scorecard repose sur la définition de
quatre axes stratégiques tels qu'illustre le schéma
suivant 54(*):
v Les résultats financiers : Les
auteurs du balanced scorecard affirment que « l'axe financier sert
de fil conducteur aux objectifs et aux indicateurs des autres axes du balanced
scorecard » Trois axes stratégiques financiers sont
proposés, qui croisés avec la situation de marché de
l'entreprise (croissance, maintien, maturité/récolte) fournissent
une gamme d'indicateurs.
v Le perspectif client : Cinq mesures
génériques sont identifiées, qui sont autant de domaines
d'indicateurs :
- Part de marché
- Conservation de clientèle
- Acquisition de nouveaux clients
- Satisfaction des clients
- Rentabilité par segment
Ces cinq domaines sont liés entre eux par des
relations de cause à effet : la satisfaction de la clientèle
permet tout à la fois de conserver les clients existants, d'assurer la
rentabilité par segment et d'acquérir de nouveaux clients; le
maintien des clients existant et le développement de nouveaux
marchés conditionnent la rentabilité et la part de
marché.
v Le perspectif processus interne :
L'objectif de cet axe est de prendre en compte l'ensemble des
processus internes, et en particulier l'innovation, la production et le service
après-vente. Concernant le processus d'innovation, une première
étape consiste à cerner le marché en identifiant les
besoins nouveaux ou latents des clients.
v Le perspectif apprentissage organisationnel :
Cet axe est celui des moyens permettant d'atteindre les objectifs
de performance définis dans les trois axes précédents.
Ces moyens se déclinent en trois composantes :
- Le potentiel des salariés (satisfaction,
fidélité, productivité),
- Les capacités du système d'information,
- Le climat, c'est-à-dire la motivation, la
responsabilisation et l'alignement des objectifs de l'entreprise et des
salariés.
Conclusion :
Pour planifier et suivre, motiver et mesurer la performance de
l'entreprise, le contrôle de gestion intervient par le biais des outils
indispensables qui sont : la méthode de calcul des coûts, la
gestion budgétaire et le tableau de bord.
La méthode de calcule de coût englobe trois
méthodes :
Ø La méthode de centre d'analyse qui offre un
cadre plus rationnel susceptible de déboucher sur des résultats
plus précis
Ø La méthode ABC consiste à calculer le
coût de revient et de retrouver les véritables causes des
coûts.
Ø L'imputation rationnelle permet de rendre le
coût de revient unitaire indépendant de la variation du volume
d'activité de l'entreprise.
En effet, les possibilités ouvertes par la gestion
budgétaire pour planifier les activités de l'entreprise ont
conduit la direction générale par l'aide du contrôle de
gestion à mettre en place des structures décentralisées
appelées « centres de responsabilité »
et à organiser les échanges internes entre eux en
définissant les prix de cessions.
Enfin, le tableau de bord doit fournir des informations
nécessaires pour le pilotage de la performance parce que il joue
plusieurs rôles comme un outil de : contrôle ;
dialogue ; communication ; aide à la prise de la
décision et la prévision. Il utilise des indicateurs très
importants pour l'évaluation de la performance d'une part, et des
instruments plus significatifs d'autre part.
Partie Pratique
Rapport et Analyse :
I- Présentation du secteur industrielle de
la région SOUSS-MASSA-DRAA :
Avant le début de l'analyse et l'interprétation
des questionnaires on doit présenter d'abord le secteur industriel de
la région du Souss-Massa-Draa.
« L'industrie de transformation de la région
du Souss-Massa-Draâ, est représentée par plus de 500
établissements de transformation opérant en majorité dans
le domaine de valorisation des produits de la mer et agricoles, et ce compte
tenue du secteur agricole régional assez développé, et de
l'infrastructure propice à l'investissement.
L'industrie Agro-alimentaire s'accapare de 38% du total du
tissu Régional, suivi du secteur de la Chimie Parachimie
représentant 32%.
Répartition des Industries par Secteur
Sur le plan macroéconomique, l'investissement
industriel a totalisé plus de 660 Millions de Dhs en 2007, dont 74% a
été engendrée par le secteur de l'agro-alimentaire.
Répartition de l'investissement Industriel
Les exportations du secteur industriel
s'élèvent à 3 Milliards de Dhs, dont 94% concernent les
produits transformés par le secteur de l'agro-alimentaire.
Par ailleurs, les emplois générés par
l'activité industrielle à la Région en 2007 se chiffrent
à 24520 emplois, le secteur de l'agro-alimentaire reste le plus
pourvoyeur d'emplois avec sa participation de 81% du total de l'emploi
industriel, contre respectivement 10% et pour l'industrie Chimique et
Parachimique, et 8% pour le secteur des industries Mécaniques et
Métallurgiques »55(*).
Répartition de l'emploi Industriel
Régional
II- Rapport et analyse des
questionnaires :
Dans ce projet nous allons effectuer une étude
qualitative sous forme de guide d'entretien avec les entreprises, les
résultats de cette étude ont été la base pour
construire le questionnaire qu'est l'outil de collecte des informations
auprès de notre cible afin de connaître la perception des
différents entreprises au terme du contrôle de gestion et son
rôle contribuant à la mesure de la performance. Ce questionnaire
est effectué sur quinze entreprises opérantes sur le port
d'Agadir.
Notre travail vise les objectifs suivants:
le rôle et la place de contrôle de gestion dans
l'amélioration de la performance des entreprises.
Déterminer les outils et les méthodes du
contrôle de gestion mis en service des responsables pour piloter la
performance des entreprises.
Les réponses offertes par le contrôle de
gestion pour le pilotage de l'organisation.
1) - Avez-vous déjà entendu par le
contrôle de gestion ?
INTERPRETATION :
Les quasi-totaux des responsables des entreprises
ciblées ont entendue par le contrôle de gestion, cela signifie que
le contrôle de gestion est une fonction sensible de l'entreprise, alors
leur absence peut engendre un déséquilibre au sein de
l'organisation.
2) - Pensez vous que le contrôle de gestion est
nécessaire pour une organisation ?
INTERPRETATION :
Toutes les entreprises ciblées ont
pensée que le contrôle de gestion est nécessaire pour la
vie de l'organisation. Cela à cause du rôle important du
contrôle de gestion dans la définition des finalités et des
objectifs généraux de l'entreprise à long terme d'une
part, et d'autre part dans l'élaboration de la stratégie à
adopter pour orienter la gestion vers la réalisation des objectifs
fixés
3) - disposez-vous d'un service de contrôle de
gestion au sein de votre organisation ?
INTERPRETATION :
26.7 % des entreprises ciblées n'ont pas de
service de contrôle de gestion et 73.3% en possèdent. Cela montre
qu'un service du contrôle de gestion doit être
intégré dans l'organisation pour aider les responsables à
prendre les bonnes décisions.
4) - D'après vous quels sont les tâches
assurées par le contrôle de gestion ?
Autres à
préciser :
Aide à la prise de
décision
Audit
INTERPRETATION :
Pour la majorité des entreprises
ciblées, le contrôle de gestion assure en premier lieu les
tâches de contrôle et de conseil et en seconde lieu la tache de
prévision en raison de leur importance dans la gestion des
activités des entreprises
5) - Qui exécute les techniques de contrôle
de gestion ?
INTERPRETATION :
Pour les deux tiers des entreprises
ciblées, le comptable et le dirigeant sont les personnes qui
exécutent les technique du contrôle de gestion, alors que pour le
tiers restant, le contrôleur de gestion qui est chargé
d'exécuter les techniques de contrôle de gestion. Cela peut
l'expliquer par la dominance des petites moyennes entreprises qui se
caractérisent par des structures simple non compliqué dont le
chiffre d'affaire est limité ( société à
responsabilité limité).
6) - Quel est la place de contrôle de gestion au sein
de votre organisation ?
INTERPRETATION :
La position de contrôle de gestion, chez
53.3 % des entreprises ciblées, est intégrée soit à
la direction générale soit à la fonction
financière. Alors que 33.3% des entreprises, c'est la fonction de
comptabilité qui utilise les techniques du contrôle de gestion.
Toujours la taille est le premier raison de l'absence d'une fonction
indépendante, donc la position du contrôle de gestion est une
position de conseil ou bien une position fonctionnelle pour les grandes
entreprises alors que pour les petites moyennes entreprises, le contrôle
de gestion est peu formalisée et consiste à agir lorsque des
difficultés spécifiques apparaissant.
7) - Est-ce qu'il existe une relation entre le
contrôle de gestion et les différents services dans votre
organisation ?
INTERPRETATION :
Toutes les entreprises ciblées affirment
que l'existence d'une relation entre le contrôle de gestion et les autres
fonctions de l'organisation a lieu. Cette relation est nécessaire pour
cohérer les actions de contrôle de gestion avec les autres
fonctions afin de maîtriser la performance de
l'organisation.
8) - Avez-vous déjà entendu par la notion de
la performance ?
INTERPRETATION :
66.7% des responsables des entreprises
ciblées ont déjà entendu par la notion de performance,
alors que 20% des responsables n'ont aucune information sur cette notion.
9) - D'après vous la performance de votre
organisation est obtenue quand ?
INTERPRETATION :
Pour 60% des entreprises ciblées, la
performance est atteinte lorsque les objectifs sont atteints d'une part et
lorsque le maximum de résultat est atteint avec un minimum de
coûts d'autre part. Donc la performance chez la plupart des entreprises
est l'association de l'efficacité et l'efficience.
10) - D'après vous quels sont les outils de
contrôle de gestion les plus utilisés au sein de votre
organisation?
INTERPRETATION :
80% des entreprises ciblées utilisent la
comptabilité générale et analytique en premier lieu, alors
que 60% des entreprises utilisent la gestion budgétaire en second lieu
et enfin 40% des entreprises utilisent le tableau de bord en troisième
lieu. Cela montre la simplicité et l'importance de la méthode de
calcul des coûts.
11) - Adoptez vous une méthode de centre d'analyse
c'est à dire un découpage des éléments des charges
indirectes pour le calcul des coûts?
INTERPRETATION :
80% des entreprises ciblées adoptent la
méthode de centre d'analyse par contre 20% des entreprises n'adoptent
pas cette méthode. Cela est dû à son rôle dans le
découpage des charges directes et indirectes, dans l'affectation et dans
l'imputation de tous les coûts sur les produits.
12) - D'après vous la méthode de centre
d'analyse se base sur ?
INTERPRETATION :
Pour 60% des entreprises ciblées, la
méthode de centre d'analyse se base sur la détermination des
coûts directs pour chaque produit. Par contre 33.3% des entreprises, la
méthode de centre d'analyse se base sur la détermination des
coûts totale de chaque centre d'analyse et la détermination du
coût d'unité d'oeuvre. Cela montre le souci de l'entreprise de
déterminer le coût direct pour chaque produit et le coût
total de chaque centre d'analyse.
13) - Pratiquez vous une méthode de coût
à base d'activité "ABC" c'est à dire le calcul de
coût de revient pour chaque activité?
INTERPRETATION :
53.3% des entreprises ciblées utilisent la
méthode ABC, alors que 46.7% n'en utilisent pas. Cela peut l'expliquer
par la volonté des entreprises de retrouver une
traçabilité satisfaisante des flux internes ainsi que le
désir de réintroduire un lien de causalité dans le calcul
du coût des produits.
14) - D'après vous la méthode "ABC" a pour
objectif ?
INTERPRETATION :
La majorité des entreprises ciblées
pratiquent la méthode ABC en visant en premier lieu un bon pilotage de
coût, en second lieu une recherche de véritable causes des
coûts et en troisième lieu un calcul des coûts de revient
plus fiable et pertinent.
15) - D'après vous la méthode d'imputation
rationnelle a pour objectif?
INTERPRETATION :
La plupart des entreprises ciblées
considèrent l'imputation rationnelle comme un élément pour
éviter les variations importantes des coûts de période en
période en premier lieu et comme un indicateur d`efficacité de la
gestion de centre de responsabilité.
16) - D'après vous quel est la méthode la
plus efficace pour le calcul des coûts?
INTERPRETATION :
53.3% des entreprises ciblées affirment que
la méthode de centre d'analyse est la plus efficace pour calculer les
coûts. Car elle est axée sur une analyse par produit ou service,
elle propose, à partir d'un découpage des charges directes et
indirectes, une affectation et une imputation de tous les coûts sur les
produits, selon des clefs ou des d'oeuvre.
17) - Disposez-vous des centres de responsabilité
au sein de votre organisation?
INTERPRETATION :
80% des entreprises ciblées
déclarent l'utilisation des centres de responsabilité.
Grâce à son rôle important comme base de calcul pour les
performances du gestionnaire responsable.
18) - D'après vous quels sont les types de centre
de responsabilité dans votre organisation?
INTERPRETATION :
La plupart des entreprises ciblées optent
pour des centres de responsabilité de type centre d'investissement et
centre de coût en premier lieu, et optent pour des centres de
responsabilité de type centre de profit et centre de recette en second
lieu. Donc les entreprises cherchent le maximum de résultat à
long terme au moindre coût et avec la meilleure qualité
possible.
19) - Est ce que le contrôle de gestion en organisant
des cessions internes entre centres de responsabilité permet?
INTERPRETATION :
Pour 53.3% des entreprises ciblées,
l'utilité du contrôle de gestion par la fixation de prix de
cessions internes entre les centres de responsabilité réside dans
le respect de l'efficience de l'entreprise, pour 40% des entreprises cette
utilité réside dans la maîtrise et l'évaluation de
chaque centre et garantir l'autonomie de chaque responsable. Ce prix de cession
interne est considéré comme un moyen pour le responsable du
centre d'orienter sa gestion et un outil de mesure de la performance
économique des centres.
20) - Pour vous la fixation de prix de cession interne se
base sur?
INTERPRETATION :
Pour la majorité des entreprises
ciblées la fixation de prix de cession interne se base sur le prix de
marché et le coût réel en premier lieu, pour les autres
cette fixation se base sur le prix de marché à moyen terme et le
prix de marché moins commission. Le fait de recours au coût
réel et au prix de marché peut être expliqué par
deux raison :
* L'utilisation de coûts réels pour
valoriser les prestations entre centres apparait simple et
naturel.
* Les produits banalisés dont les
approvisionnements sont aisés et le prix de référence
connu.
21) - Elaborez-vous un tableau de bord au sein de votre
organisation?
INTERPRETATION :
73.3% des entreprises ciblées
déclarent l'utilisation de tableau de bord, par contre 26.7% n'en
utilisent pas, parce qu'il constitue un instrument de contrôle et de
comparaison, un outil de dialogue et de communication. Ainsi un outil de
pilotage de la performance de l'entreprise.
22) - D'après vous quel est l'outil le plus
efficace pour piloter la performance de votre organisation?
INTERPRETATION :
46.7% des entreprises ciblées
déclarent que la méthode de calcul des coûts est la plus
efficace pour piloter la performance car elle réponde bien aux
problèmes de gestion que posait une situation d'économie de
production.
23) - D'après vous l'objectif du contrôle de
gestion est la maîtrise de la performance de l'organisation?
INTERPRETATION :
Les quasi-totaux des entreprises ciblées
déclarent l'importance du contrôle de gestion dans la
maîtrise de la performance car il est considéré comme une
aide au pilotage de l'efficacité et l'efficience d'une entreprise par le
biais des indicateurs et outils qu'il propose.
24) - D'après vous les réponses du
contrôle de gestion pour piloter la performance de l'organisation
existent dans?
INTERPRETATION :
Le pilotage de l'organisation constitue une
réponse très importante du contrôle de gestion pour piloter
la performance chez 86.7% des entreprises ciblées. Pour 46.7% des
entreprises la réponse du contrôle de gestion pour le pilotage de
la performance réside dans le pilotage de l'efficacité et
l'efficience et l'adaptation aux problèmes de gestion. Par contre
seulement 20% des entreprises considèrent le pilotage de la valeur
comme une réponse offerte par le contrôle de gestion pour piloter
la performance de l'entreprise.
III- Synthèse :
En guise de conclusion, la plupart des entreprises disposent d'un
service du contrôle de gestion grâce à son importance dans
le pilotage de l'organisation, il assure la tâche de contrôle, de
conseil et de prévision. Donc il constitue un outil d'aide à la
prise de décision.
En ce qui concerne sa place, elle dépend de la taille et
du statut des entreprises, d'où on distingue deux cas de
figures :
· Pour les grandes entreprises, le contrôle de gestion
a une position de conseil ou une position fonctionnelle. Dans ce cas, c'est
le contrôleur de gestion qui est chargé d'exécuter les
techniques du contrôle de gestion.
· Pour les PME, c'est le dirigent ou le comptable qui est
responsable de suivre les procédures de contrôle de gestion.
En effet, le contrôle de gestion propose des indicateurs et
des outils pour évaluer la performance des entreprises, parmi ces outils
on cite : la gestion budgétaire, le tableau de bord et la
méthode du calcul des coûts, cette dernière est
jugée la plus efficace par le biais de l'utilisation de la
méthode des centres d'analyse, la méthode ABC et l'imputation
rationnelle afin de calculer les coûts de revient de chaque produit et de
chaque activité et de rechercher ses véritables causes en vue de
les piloter.
De manière générale, les réponses
offertes par le contrôle de gestion pour piloter la performance des
entreprises résident dans le pilotage de leur efficacité et leur
efficience et l'adaptation aux problèmes de leur gestion.
Conclusion
Générale :
Le contrôle de gestion de l'entreprise est la
maîtrise de sa conduite en s'efforçant de prévoir les
événements pour s'y préparer aves son équipe et
s'adapter à une structure évolutive.
La place de cette fonction de contrôle de gestion
dépend de la taille, du statut et de la spécificité de
chaque entreprise. Dans les grandes entreprises le contrôle de gestion
est lié, soit à la direction générale, soit
à la direction financière. Par contre dans les PME c'est le
comptable ou le dirigeant qui exécute les techniques de
contrôle.
Pour la maitrise de la performance de l'entreprise il est
primordial de mettre l'accent sur la relation étroite entre le
contrôle de gestion et les différentes services de l'entreprise
tel que la fonction stratégie, la fonction marketing, etc.
Le contrôle de gestion en collaboration avec ces
différents services de l'entreprise permet d'éclairer les divers
aspects de la performance de l'entreprise, cela montre qu'il est une fonction
transversale de support.
Le contrôle de gestion utilise de nombreux outils
aidant à la mesure de la performance de l'entreprise, parmi ces outils
on cite :
La méthode de calcul des coûts qui englobe trois
méthodes (la méthode de centre d'analyse, la méthode ABC,
l'imputation rationnelle). Cette méthode consiste à calculer le
coût de revient de chaque produit et de rendre ce coût de revient
indépendant de la variation du volume d'activité de
l'entreprise.
La gestion budgétaire permet l'organisation de
l'entreprise en centres de responsabilité pour le calcul de la
performance du gestionnaire responsable, tout en définissant des prix de
cession qui permettent le respect de l'efficacité de l'entreprise et la
maîtrise et l'évaluation de l'efficience de chaque centre pour
l'évaluation de la performance globale de l'entreprise.
Le tableau de bord fournit un ensemble des informations
quantitatives et qualitatives nécessaires pour le pilotage de la
performance de l'entreprise grâce a son rôle important comme
élément de contrôle, de dialogue, de communication et
d'aide à la prise de décision.
Bibliographie :
& A.Burland; G.Langlois; M.Bringer;
C.Bonnier; « DCG11 Contrôle de
gestion » ; édition Foucher
& A.Khemakhem « la
dynamique du contrôle de gestion » ; 2éme
édition 1976, Dunod.
& Abdelehamid El Gadi ;
« Audit et contrôle de gestion »
& Annuaire professionnel des Unités Industrielles de
la Région Souss-Massa-Draâ. 2009 ; E-MAIL :
agadir@mcinet.gov.ma
& Ardoin ; Michel ;
Schmidt « Le contrôle de
gestion » ; édition Publiunion 1986
& C.Alazard ;
S.Sépari ; « DECF Contrôle de
Gestion » ; 5éme édition
& C.Alazard ;
S.Sépari ; « DCG11 Contrôle de
gestion » ; édition Dunod.
& H. Bouquin « Les fondements
du contrôle de gestion » ; Presse universitaire de
France « Que sais-je ? » ;
N°2892 ; Paris
&
H.ARNOUD ; « Le contrôle de gestion...
en action »; édition Liaisons 2001
& H.BOISVERT « Le
renouvellement de la comptabilité de Gestion » ; Gestion
op
&
J.Dearden ; « cours de contrôle de
gestion » ; Harvard Business School.
&
M.Mekkaoui ; « Précis de
contrôle de gestion » ; édition 2007
& N.Berland « Mesurer et
piloter la performance » ; e-book ;
www.management.free.fr
& P.L.Bescos ;
P.Dobler ; « contrôle de gestion et
management » ; 2éme édition
& R.Eccles ;
« prix de cession interne » ; HarvarL'Expansion,
hiver 1984-1985.
& S.Michel ; M.Ledru
« Capital-Compétence dans l'entreprise » ;
édition : ESF
Webographie :
& www.abhatoo.net.ma
& www.management.free.fr
& www.toocharger.com
ANNEXES
* 1 _ : on ne
procède guère différemment un siècle plus
tard : le marché boursier définit une norme de
rentabilité et gare aux entreprises cotées qui ne la respectent
pas ; elles sont invitées à prendre toutes mesures
appropriées, y compris des licenciements importants, en vue de respecter
la norme.
* 2 _ : Hervé
ARNOUD ; « Le contrôle de gestion... en
action »; édition Liaisons 2001; page10-12
* 3 _ : H. BOISVERT (1989)
Le renouvellement de la comptabilité de Gestion, Gestion op. Cit.
P.155.
* 4 _ : M'hamed
Mekkaoui ; « Précis de contrôle de
gestion » ; édition 2007 ; page : 9
* 5 _ : Hervé
ARNOUD ; « Le contrôle de gestion... en
action »; édition Liaisons 2001; page : 8
* 6 _ : Hervé
ARNOUD ; « Le contrôle de gestion... en
action »; édition Liaisons 2001; page : 9
* 7 _ : Hervé
ARNOUD ; « Le contrôle de gestion... en
action »; édition Liaisons 2001; page : 9
* 8 _ : H. Bouquin (1994).
Les fondements du contrôle de gestion. Presse universitaire de
France « Que sais-je ? » ;
N°2892 ; Paris
* 9 _ : Abdelehamid El
Gadi ; « Audit et contrôle de gestion » ;
Page : 16
* 10 _ : Claude
Alazard ; Sabin Sépari ; « DECF Contrôle
de Gestion » ; 5éme édition Page : 18
* 11 _ : Claude
Alazard ; Sabin Sépari ; « DECF Contrôle
de Gestion » ; 5éme édition Page : 18
* 12 _ :P.L.Bescos.
P.Dobler ; « contrôle de gestion et
management » ; 2eme édition ; page 94-95-96
* 13 _ : M'hamed
Mekkaoui ; « Précis de contrôle de
gestion » ; édition 2007 ; page : 12-13
* 14 _ : Abdelehamid El
Gadi ; « Audit et contrôle de gestion » ;
Page : 34
* 15 _ : Ardoin, Michel,
Schmidt ; « Le contrôle de gestion » ;
édition Publiunion 1986
* 16 _ :
http://www.toocharger.com/download/cours/dhGVgo.619.pdf
* 17 _ : Alain Burland;
George Langlois; Michel Bringer; Carole Bonnier; «DCG11 Contrôle de
gestion » ; édition Foucher ; page 18
* 18 _ : Alain Burland;
George Langlois; Michel Bringer; Carole Bonnier; «DCG11 Contrôle de
gestion » ; édition Foucher ; page 21, 22
* 19 _ : Alain Burland;
George Langlois; Michel Bringer; Carole Bonnier; «DCG11 Contrôle de
gestion » ; édition Foucher ; page 19, 20
* 20 _ : Alain Burland;
George Langlois; Michel Bringer; Carole Bonnier; «DCG11 Contrôle de
gestion » ; edition Foucher ; page 22
* 21 _ A.Khemakhem
« la dynamique du contrôle de gestion ». 2éme
édition 1976, Dunod.
* 22 _ : Que sais-je
N° 2167 ; « l'audit opérationnel » ;
édition : PUF
* 23 _ : Claude Alazard,
Sabine Sépari. DCG11 « Contrôle de gestion ».
Édition : Dunod. Page : 145
* 24 _ :
www.creg.ac-versailles.fr/spip.php?article282
* 25 _ :
www.creg.ac-versailles.fr/spip.php?article282
* 26 _ :
www.creg.ac-versailles.fr/spip.php?article282
* 27 _ : S.Michel et
M.Ledru « Capital-Compétence dans l'entreprise »,
éditeur : ESF
* 28 _ : ABM :
Management par activité
* 29 _ : Hervé
Arnaud, Ali Garmilis et Veronique Vignon ; « Le contrôle
de gestion en action », 2eme édition, Page : 89
* 30 _ : Hervé Arnaud,
Ali Garmilis et Veronique Vignon ; « Le contrôle de
gestion en action », 2eme édition, Page : 91
* 31 _ : Hervé Arnaud,
Ali Garmilis et Veronique Vignon ; « Le contrôle de
gestion en action », 2eme édition, Page : 93
* 32 _ : Hervé Arnaud,
Ali Garmilis et Veronique Vignon ; « Le contrôle de
gestion en action », 2eme édition, Page : 100
* 33 _ : Hervé Arnaud,
Ali Garmilis et Veronique Vignon ; « Le contrôle de
gestion en action » 2eme édition, Page : 102
* 34 _ : Hervé Arnaud,
Ali Garmilis et Veronique Vignon ; « Le contrôle de
gestion en action » 2eme édition, Page : 107
* 35 _ : Hervé
Arnaud, Ali Garmilis et Veronique Vignon ; « Le contrôle
de gestion en action », 2eme édition, Page : 108
* 36 _ : Claude
Alazard, Sabine Sépari, « Contrôle de
gestion », DCG11, édition : DUNOD, page : 362
* 37 _ : Claude Alazard,
Sabine Sépari, « Contrôle de gestion »,
DCG11, édition : DUNOD ,page : 362, 363
* 38 _ : Claude Alazard,
Sabine Sépari, « Contrôle de gestion »,
DCG11, édition : DUNOD, page : 366
* 39 _ : Claude Alazard,
Sabine Sépari, « Contrôle de gestion »,
DCG11, édition : DUNOD, page : 369
* 40 _ : Claude Alazard,
Sabine Sépari, « Contrôle de gestion »,
DCG11, édition : DUNOD, page : 374
* 41 _ :
J.Dearden, « cours de contrôle de gestion »,
Harvard Business School.
* 42 _ :
R.Eccles, « prix de cession interne »,
HarvarL'Expansion, hiver 1984-1985.
* 43 _ : Claude Alazard,
Sabine Sépari, « Contrôle de gestion »,
DCG11, édition : DUNOD, page : 376.
* 44 _ : Claude ALAZARD,
Sabine SEPARI ; DECF, 5 éditions « contrôle de
gestion » édition Dunod ; page : 591
* 45 _ : Abdelhamid EL GADI
« Audit et contrôle de gestion » ; page :
32
* 46 _ : Claude ALAZAD et Sabine
SEPARI, DCG 11 « contrôle de
gestion » édition Dunod ; page : 634
* 47 _ : Claude ALAZAD et
Sabine SEPARI, DECF 5 éditions, « contrôle de
gestion » ; p600
* 48 _ : Abdelhamid EL
GADI « Audit et contrôle de gestion » ;
page : 32
* 49 _ : Claude ALAZARD,
Sabine SEPARI, DECF, « contrôle de gestion » ;
5éme éditions page : 595
* 50 _ : Claude ALAZAD et
Sabine SEPARI, DCG 11 « contrôle de
gestion » édition Dunod ; page : 641
* 51 _ : Claude ALAZAD et
Sabine SEPARI, DCG 11 « contrôle de
gestion » édition Dunod ; page : 641
* 52 _ :Berland N. (2009),
« Mesurer et piloter la performance », e-book,
www.management.free.fr
* 53 _ : Berland N. (2009),
« Mesurer et piloter la performance », e-book,
www.management.free.fr
* 54 _ :
www.abhatoo.net.ma/.../Vers%20un%20Pilotage%20Multidimensionnel%20de%20l...
-
* 55 _ : Annuaire
professionnel des Unités Industrielles de la Région
Souss-Massa-Draâ. 2009 ;
E-MAIL :
agadir@mcinet.gov.ma
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