Le bon fonctionnement des entreprises publiques comme facteur du développement, cas de l'office national des transport (ONATRA)( Télécharger le fichier original )par Eric milord Magela Kindomba Université de Kinshasa - Gradué en Relations Internationales 2008 |
2.3.2. L'INDUSTRIALISATION.C'est un second exemple de ces préoccupations dominantes des stratégies de développement. Au départ, une évidence en rapport avec la croissance : l'industrialisation n'est pas autre chose qu'un moyen extraordinairement puissant d'accroitre la productivité de l'effort humain, donc augmentation des quantités produites, mais aussi leur diversité et leur qualité. Les pays dits développés ne se distinguent-ils pas des autres précisément parce qu'ils sont industrialisés ? L'industrialisation apparait ainsi comme la clé du développement et des premières stratégies de grande envergure vont être axées sur cette exigence : l'Inde oriente ses plans vers la construction d'une industrie lourde : la CEPAL (commission économique des Nations Unies pour l'Amérique Latine) se fait le prophète de l'industrialisation latino-américaine ; les pays les plus pauvres eux-mêmes donnent la priorité au rassemblement des projets industriels. Et les succès de certains pays sont remarquables, au point que l'on s'inquiète aujourd'hui de la concurrence de nouveaux pays industrialisés : l'export des avoirs et des armes, la Corée du Sud s'impose dans des secteurs comme le textile, l'habillement ou l'électronique, aussi la sidérurgie et la construction navale... Ajoutons que la « bonne industrie lourde », celle qui a toutes chances de réussir, que ce soit la sidérurgie ou la pétrochimie, c'est celle qui comprendra une forte proportion de capitaux locaux et qui viendra certainement à son heure lorsque l'industrie nationale sera suffisamment diversifiée pour la « recevoir » sans problèmes et en retirer au contraire tous les bienfaits. On ne peut nier que la présence d'une industrie lourde dans un pays est un signe de haut degré de développement. Or, le développement est le résultat d'une action continue s'étendant sur un cycle d'années. S'il est heureux que les pays sous-développés puissent profiter d'un certain nombre de techniques modernes pour accélérer leur développement, il est mauvais, à l'inverse, qu'ils brûlent trop vite les étapes et ne prennent pas le temps « d'assimiler » convenablement chacune d'elles avant de passer à la suivante. C'est pourquoi la création par la priorité d'industries légères visant à la fabrication des produits de consommation et progressant dans le sens d'une plus grande complexité et d'une grande étendue au fur et à mesure des années, nous parait respecter une finalité du développement qui soit à la fois logique et non traumatisme pour le groupe social.25(*) Au total, ni la croissance, ni l'industrialisation n'appartiennent plus maintenant, à elles seules, comme des conditions suffisantes du développement. Il faut étudier davantage les interrelations et surtout les critères plus précis de spécialisation. * 25 _ Jean RIGOTARD, L'incertitude du développement, Privat, Paris, 1967, p. 183. |
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