Le bon fonctionnement des entreprises publiques comme facteur du développement, cas de l'office national des transport (ONATRA)( Télécharger le fichier original )par Eric milord Magela Kindomba Université de Kinshasa - Gradué en Relations Internationales 2008 |
2.4.2. STRATÉGIE DE LA CROISSANCE DÉSÉQUILIBRÉEJoseph SHUMPETER peut être considéré comme l'inspecteur des partisans de la croissance déséquilibrée, mais c'est surtout HIRSHMAN, qui a associé son nom à cette stratégie. Selon lui, c'est un état de déséquilibre qui met en marche les forces du changement, l'économie progresse de déséquilibre en déséquilibre. Le démarrage des activités directement productives va provoquer des goulots d'étranglement qui vont entraîner la nécessité d'investissement en infrastructure économique et sociale pour les desserrer.28(*) Toujours dans le cadre de cette stratégie, HIRSCHMAN met en exergue la liaison entre industries. Celle-ci en aval à la création par une industrie de nouvelles industries en chaîne (la sidérurgie produit ainsi des biens ayant toutes sortes d'utilisation possible : outil, tôles, pièces, etc.) En amont, le développement d'une activité provoque des investissements dans les industries qui la fournissent (une brasserie va acheter des bouteilles, bouchons, emballages, etc.). Cette stratégie mieux correspondre à la réalité des pays du tiers monde, pour lesquels la croissance va se traduire nécessairement par une suite de déséquilibre. En définitive, l'opposition entre croissance équilibrée et déséquilibrée est moins brutale qu'il n'y paraît. Selon P. GUILLAUMONT, l'une ou l'autre de ces stratégies semble plus adaptée selon le cas et les pays. Ainsi, une économie déjà plus diversifiée pourra s'orienter plus facilement vers un type de croissance équilibrée. Par contre, une économie largement ouverte sur l'extérieur et acceptant la spécialisation internationale sera amenée à une certaine forme de croissance déséquilibrée. Les deux options peuvent également correspondre à des phases différentes de développement29(*) De notre part, à la lumière de ce qui vient d'être dit, nous estimons que la RDC pourra dans sa politique économie appliquer les deux stratégies. De ce fait, le développement de la RDC ne serait pas tributaire de la quantité de cadres formés, moins encore de la potentialité de ses ressources, mais plus de la prise de conscience de cette quantité de cadre à vouloir se développer et se prendre en charge. * 28 _ HIRCHMAN, Cité par le Prof. NTUREMBA, cours cité. * 29 _ P.GUILLAUMONT, cité par le professeur NTUAREMBA, O., Economie du Développement, pp45-77 |
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