Conclusion partielle
Au terme de cette première partie, le cadre
physique offre une entité géographique parfaitement
individualisée avec une interconnexion des ressources naturelles (eau,
sol et végétation).
Les mécanismes du climat sont bien connus, ils
permettent d'opposer « saison des pluies » et
« saison sèche ». L'influence de la Mousson
s'atténue du sud vers le nord, ce qui explique la diminution
générale des pluies (2 à 3 mois) et l'accroissement de la
durée de la saison sèche (9 à 10 mois) dans l'île
à Morphil. Ces précipitations irrégulières ont
fortement approuvé la diminution des ressources hydriques dont le fleuve
Sénégal et son artère le Doué, de même
que les eaux souterraines.
Partant, le paysage de l'arrondissement, entaillé
dans les grés du Continental Terminal, a subi les nombreux fluctuations
climatiques qui ont marqué le Quaternaire récent, notamment
pendant la période allant de l`Ogolien (21 000 ans - 13 000 ans BP) au
Tafolien (2 500 ans BP) avant d'acquérir sa configuration actuelle.
Il s'y ajoute, une étroite relation entre les
formes géomorphologiques, les formations pédologiques et les
ressources végétales.
Les terrasses Nouakchottiennes ou
« Jéjégol » constituées de sables fins
et grossiers supportent les acacias (environ 6 variétés se
distinguent). Dans les hautes levées ou
« fondé », sablo-limoneuses, la
végétation plus dense est colonisée par des arbustes alors
que les levées récentes ou « Diacré »
plus limoneuses, la végétation plus dense est dominée par
des acacias et le vetivera. Les cuvettes de décantation argileuses sont
parsemées par une végétation d'Acacias nilotica
très dégradée.
A la désolation de ce domaine Sahélien de
plus en plus aride, s'oppose l'île à Morphil qui est un espoir de
développement pour les populations insulaires. L'exploitation de ces
ressources autorise une double culture, associée à
l'élevage et à la pêche, ce qui fait de l'arrondissement un
grenier de la région.
L'île à Morphil est un milieu
différencié au regard de son environnement, ce terroir offre en
effet, des attraits remarquables avec des ressources végétales
variées, des réserves hydrauliques soutenables, une
sédimentation alluviale et un micro relief favorable à l'habitat.
Elle ne pouvait manquer d'attirer et de fixer des populations. Ce qui nous
impose à étudier les caractéristiques
démographiques de cette population. (Chapitre I).
Cette population tire parti de tout ce qui, dans la
nature, peut l'aider à atteindre son but car : « chaque
milieu possède des richesses potentielles, dont la mise en oeuvre
dépend du type de société, de son degré de
développement, et de ses possibilités d'intervention »
(Vidal de la Blache, 1922). Ainsi, l'analyse des systèmes de production,
par de là, de l'exploitation des ressources naturelles est une
nécessité. (Chapitre II).
Mais, l'homme par son action et ses pratiques, ainsi que
des facteurs physiques contribuent à la destruction du potentiel
naturel, nous poussant à faire un diagnostic des contraintes. (Chapitre
III)
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