Conclusion partielle :
La proximité de l'eau conditionne l'implantation
humaine et l'île à Morphil partie du lit majeur, est une zone
inondable où la crue joue un grand rôle. Depuis le Moyen Age, elle
a été l'objet d'une cristallisation de l'habitat et la production
du territoire qui aujourd'hui est marquée par une population très
jeune en croissance rapide. Cette population vit d'activité primaire
à travers l'exploitation des ressources naturelles.
Par sa technologie adaptée à l'écologie,
par l'organisation de la production adaptée aux structures sociales et
par son autosuffisance en intrants agricoles (fertilisation naturelle par la
crue), le système de culture de décrue est resté longtemps
en dehors du système de productions monétaires dominant.
L'élevage et la pêche s'intégraient harmonieusement
à cette mise en valeur. Mais les aménagements hydro agricoles se
sont greffés à cette dynamique dont ils ont fini de devenir le
monopole.
Par ailleurs, depuis quelques décennies, ces supports
de la société sont confrontés à plusieurs
contraintes dont la croissance démographique et les facteurs physiques
qui compromettent la satisfaction des besoins alimentaires des populations.
Dés lors, le défi qui se pose dans l'île
à Morphil, consiste à trouver une meilleure articulation entre
les exigences des populations du terroir et les trajectoires de
développement au niveau national. Ce qui s'opère par une
dynamique organisationnelle et une gestion des ressources naturelles
Dans l'île à Morphil, où les
systèmes de production agricole et animale sont tributaires des
ressources naturelles et des systèmes fonciers en vigueur
(contrôle social et politique, accessibilité aux ressources), le
problème de la dégradation des ressources naturelles est au coeur
des débats sur le développement local. La dynamique
organisationnelle est perçue comme l'une des conditions de
succès des programmes d'aménagement et de gestion durable des
ressources naturelles.
Dans ce contexte, nous avons décelé ce que
les populations de l'arrondissement savent, vivent et sont capables de faire
pour une gestion non conflictuelle des ressources naturelles. Car, comme l'a
exprimé Jacques Weber : « les hommes font partie
intégrante de l'écosystème que l'on entend
préserver : on n'y arrivera pas sans eux ».
Il sera dès lors, question d'analyser les
structures s'affairant autour de la gestion des ressources naturelles (chapitre
I) pour identifier les modes mis en oeuvre dans la gestion des ressources
naturelles, ainsi que l'impact de ces éléments sur les ressources
(chapitre II).
CHAPITRE I : LES STRUCTURES DE GESTION
DES RESSOURCES NATURELLES
Il s'agit de structures endogènes ou
exogènes fédérant diverses forces, mentalités ou
ressources pour faire face au défi du développement dans
plusieurs domaines, en particulier la gestion des ressources naturelles. Le
transfert de compétences en matière de gestion des ressources
naturelles et d'environnement a fini de responsabiliser les populations dont
les actions, dans la genèse et la mise en oeuvre d'activité de
préservation, sont d'une dimension incontournable.
Ainsi, les actions des organisations communautaires de
base appuyées par les structures administratives, en partenariat avec la
coopération décentralisée et des acteurs
extérieurs, sont les triptyques du développement local de
l'île à Morphil.
I. LES ACTEURS LOCAUX
Ce sont des organisations communautaires de base (OCB)
qui rassemblent les populations du même terroir. Elles sont bâties
en fonction des intérêts des paysans (GIE et GPF), d'un besoin
(association d'entraide) ou de développement sur tous les plans. Les
villages sont caractérisés par une dynamique organisationnelle
à tous les niveaux.
1.1 Les organisations de développement
agricole
Elles sont la charpente des activités de
développement économique et l'avenir des villages dépend
de ces structures très dynamiques au niveau de l'arrondissement. Elles
rassemblent pour la plupart du temps des « Jom
foyré » à l'exception du
« Féddé aynabé ». En
considérant, les objectifs, de ces organisations dans la production et
l'échelle de leurs interventions, nous pouvons procéder à
une typologie pour mieux les caractériser :
1.1.1 Les groupements d'intérêts
économiques de base
Ces GIE centrés autour des PIV, leurs objectifs
principaux et directs sont la production. Actuellement, prés de 36
groupements d'intérêts économiques se dénombrent
dans la zone d'études avec une réalité organisationnelle
(bureau composé de président, trésorier, secrétaire
général et les membres). Il s'agit de groupements pluri-acteurs
ayant, pour la plupart, adopté le statut juridique de GIE pour
accéder au crédit, ils servent de relais entre les exploitants et
la SAED ou les ONG. En principe, tout habitant des villages marié est
naturellement membre.
Ces groupements en partenariat avec le CADL assurent toutes
les activités de gestion en agriculture.
1.1.2 Les
groupements de promotion féminine
C'est un maillon important dans le domaine de
l'organisation, par la détermination des femmes, leur capacité
d'initiative, d'action et de présence dans la zone. Prés de 30
GPF sont recensés dans le terroir. Pratiquement chaque village en
dispose au moins un. Ces actrices du développement local investissent
dans plusieurs domaines comme : l'embouche bovine, le maraîchage, le
petit commerce, la teinture et la couture.
Le GPF de Cas-Cas (GIE Thierno Samba Amadou Bal) est la
plus dynamique de l'île à Morphil (figure 6) avec plus de 258
femmes réparties dans plusieurs volets : maraîchage,
élevage, pêche, commerce, teinture... En plus, de leur fonction de
production économique, les GPF jouent un rôle d'intégration
(regroupent toutes les catégories de la population), ils sont soutenus
par plusieurs partenaire dont : PIP, PAPFIM, CONTERPART International...
Figure 6 : La grappe des activités
du GPF de Cas-Cas
Source : Enquête de terrain, 2009
1.1.3 Les organismes fédératifs inter
villageois
Ces organisations sont l'aboutissement d'un effet de
coordination, pour répondre aux défis multiples que pose le
désengagement de l'Etat et la privatisation aux paysans de l'île
à Morphil. Ainsi, l'action de quatre groupements volontaristes se
distingue au niveau de l'arrondissement :
- FUGIAM (Fédération des unions
de GIE de l'île à Morphil).
Cette structure est née d'un constat d'une
floraison de GIE et de la nécessité de les unir en une
association. Basée à Wallaldé, elle regroupe tous les GIE
de l'île à Morphil et intervient uniquement dans l'agriculture
irriguée, par des dons de GMP et de semences. Grâce aux
partenaires, elle a récemment octroyé un GMP au GIE Dounguel
2.
- La fédération lao
C'est une puissante fédération qui existe
depuis 1984 et regroupe 37 villages (de Fondé Gandé à
Diomandou). Logée à Aram, elle fonctionne de façon
autonome (elle n'a pas de budget) grâce à un programme qu'elle
négocie avec des partenaires au développement (FNPJ, OXFAM,
Agence national de l'aquaculture). Elle intervient dans l'entreprenariat
féminin, le micro finance, la création de magasin de stockage, la
fourniture de GMP et d'intrants. Son résultat le plus satisfaisant est
la gestion des ressources halieutiques à Aram à travers le projet
de pisciculture.
- PAPFIM : (programme d'appui aux femmes
de l'île à Morphil)
C'est un programme qui existe depuis 2003 et regroupe la
quasi-totalité des GPF (on dénombre quelque 95 GPF membres).
L'intervention se déroule dans quatre domaines : agriculture,
élevage, teinture et activité de promotion féminine,
à travers des plans d'actions. Actuellement, nous sommes dans le
quatrième plan d'action qui consiste au renforcement des
capacités des GPF. Basée à Cas-Cas, il a réussi
à initier l'insémination artificielle avec l'appui du CORAD,
l'embouche bovine et la réalisation de petit financement.
- Le « Féddé
aynabé »
C'est un regroupement très actif qui défend
les intérêts des éleveurs. Actuellement, il regroupe 65
membres et l'adhésion se fait par l'achat d'une carte éleveur.
Cette structure à des partenaires comme le PAPEL et le service
vétérinaire. Mais, les actions se limitent à
l'emmagasinement d'aliments de bétail ou à l'achat de fourrage
(15 tonnes de fourrages ont été récemment
distribués entre les éleveurs), à la vaccination et
l'insémination artificielle récemment effectuée avec des
résultats mitigés.
En gros, ces organismes fédératifs sont
dynamiques et tentent de gérer efficacement les contraintes de la zone.
Ils sont fortement liés à des structures d'encadrement
étatiques et de crédit comme : SAED, FED, CNCAS...
1.2 Les associations villageoises de
développement (AVD)
Le phénomène d'émergence de
mouvements associatifs qui décident de prendre en charge eux-mêmes
certains aspects du développement de leur terroir, prennent depuis
quelques années une ampleur non négligeable dans
l'arrondissement.
Selon nos enquêtes, tous les villages du terroir
disposent de ces genres d'organisations qui tentent de couvrir toutes les
activités rurales, mais pour la plupart du temps, elles poursuivent des
objectifs surtout sociaux. Ces associations sont un instrument de
développement. Certaines ont cherché le statut juridique de GIE
pour accéder au crédit (cas de l'association pour le
développement de Cas-Cas ou de l'union pour le développement
économique et social de Thioubalel). Structures très dynamiques
dans la gestion des ressources naturelles, elles sont connectées
à des réseaux d'ONG (ressortissant en extérieur ou des
particuliers comme des politiciens) et des projets, à l'instar du projet
de la gestion des ressources naturelles (PROGRENA) qui a débuté
depuis 1998 avec le reboisement communautaire. Ce sont les forces vives des
villages qui interviennent dans les activités de sensibilisation, de la
création de digue de protection ou d'infrastructure (école,
route, puits ou forage).
Par ailleurs, nous intégrons dans cette mouvance,
les associations sportives et culturelles (ASC) axées essentiellement
sur le théâtre et le sport au début, mais actuellement
elles évoluent et se transforment en Association Villageoise de
Développement (AVD). Ce changement est lié au
désengagement de l'Etat, les villageois devant prendre en charge les
écoles, les dispensaires, leurs puits ou forages et leur
agriculture. Les ASC réorientent donc leurs activités dans le
domaine social et économique.
1.3 Les associations traditionnelles
La vie associative est très ancienne dans
l'île à Morphil, à l'exemple de
« Féddé Caisse » à Thioubalel qui date
de 1927. C'est une structure dont la gestion passe d'une classe d'âge
à une autre. Lieux d'apprentissage et de formation, ces associations
regroupent des jeunes filles ou garçons de même âge et leurs
domaines d'intervention sont particulièrement l'entraide et la
solidarité.
Ces associations traditionnelles revêtent de multiples
formes : classe d'âge, de caste, de lignage, de quartier.
II. LES STRUCTURES
ADMINISTRATIVES
Ce sont des structures étatiques
décentralisées ou pas, découpées en unités
territoriales. (Tableau 20). L'arrondissement de Cas-Cas demeure une
entité déconcentrée de l'Etat, scindée en trois
communautés rurales (entité décentralisée) qui
constituent une réponse aux carences de participation des ruraux aux
structures administratives.
Tableau 20 : La structure administrative
de l'arrondissement de Cas-Cas
Unité territoriale
|
Exécutif
|
Organe de coordination et de planification
|
Organe de délibération
|
Arrondissement
|
Sous-préfet (nommé)
|
Comité Local de planification
|
Conseil d'arrondissement
|
Communauté rurale
|
Président (élu)
|
CADL
|
Conseil rural
|
Villages
|
Chef de village
(nommé)
|
Notable
|
|
Source : Ministère de la
décentralisation
2.1 La sous -
préfecture
Pilier de l'administration locale et basée au
niveau du chef-lieu de l'arrondissement de Cas-Cas, elle coordonne toutes les
actions, motive la participation des populations aux activités de
développement et supervise toutes les activités de gestion des
ressources naturelles. Elle approuve la délibération du conseil
rural et appuie les communautés rurales sur le volet administratif. Dans
l'île à Morphil, elle est le plus souvent remplacée par le
CADL dont elle délègue la représentativité.
En effet, le CADL (Centre d'Appui au Développement
Local) basé à Aéré lao, est une transformation du
CERP (Centre d'Expansion Rural et Polyvalent) en 2005 par le décret 2005
- 575. Il est dirigé par le chef de CADL assisté par une
équipe pluridisciplinaire (service déconcentré de l'Etat)
avec notamment : un agent technique de l'agriculture, un agent technique
de l'élevage et un agent technique des Eaux et Forêts.
· Le service de l'agriculture
Il s'agit des agents de la SAED recrutés par l'Etat
en vue de renforcer les capacités des paysans. Nous avons deux agents
agricoles à Cas-Cas qui interviennent au niveau de l'arrondissement.
Leur action se limite à fixer le calendrier agricole dans les PIV, les
instructions dans l'utilisation des engrais et produits phytosanitaires, ainsi
que la variété de culture qui s'adapte à la campagne en
vue (après étude pédologique)
· Le service de l'élevage
Dans l'arrondissement, nous avons trois chefs de postes
vétérinaires (CPV) qui collaborent avec l'inspecteur de
l'élevage de Podor. Basé dans les sièges des
Communautés Rurales leurs interventions sont saisonnières et se
limitent dans les campagnes de vaccinations :
- Les bovins sont vaccinés en premier lieu contre le
bouthilisme et la maladie du charbon pendant la période d'Octobre
à Décembre. La zone de concentration demeure les deux parcs de
vaccination de l'île à Morphil (Thioubalel et Cas-Cas)
- Les ovins et les caprins sont les catégories
traitées en second lieu, mais de plus en plus délaissées
en raison de leurs effectifs pléthoriques. Ils sont surtout
préservés contre la trypanosomiase à cause de la crue.
- Les équins sont immunisés contre la peste
équine grâce à une communication dans les
« Dougguéré »
- La volaille est prémunie pendant l'hiver avec des
produits dilués dans leur breuvage.
Ce service est complété par les quatre cabinets
vétérinaires privés du terroir. Il existe une
étroite collaboration entre ces structures privées, l'inspecteur
d'élevage de Podor et les chefs de postes vétérinaires
(CPV).
· Le service des Eaux et Forêts
L'intervention de la brigade forestière
(basée à Cas - Cas) est très remarquable au niveau de
l'île à Morphil. En effet, le seul agent des Eaux et Forêts
de la zone effectue des patrouilles quotidiennes dans les différents
villages, en vue de parer à l'exploitation clandestine ou à la
divagation. Il est surtout épaulé par les deux techniciens
horticoles basés respectivement à Aéré lao et
à Mboumba où des pépinières de 2 hectares existent.
Ces techniciens travaillent avec l'agent forestier et les populations.
Cette équipe pluridisciplinaire accompagne et guide les
populations dans toutes les actions relatives à l'environnement, ce sont
des partenaires de la communauté rurale.
2.2 Les communautés
rurales
L'arrondissement de Cas-Cas est découpé en
trois communautés rurales (Aéré lao, Mboumba et Madina
Ndiathbé). Les CR sont des collectivités locales, personne morale
de droit public, dotée de l'autonomie financière. Elles
constituent un certain nombre de villages appartenant au même territoire
et gérés par des conseils ruraux.
Dans un élan de décentralisation, la loi 96-07
du 22 Mars 1996 consacre le transfert de 9 domaines de compétences aux
CR :
- Le domaine
- Environnement et gestion des ressources naturelles
- Santé, population et Action sociale
- Jeunesse, sport et loisirs
- Culture
- Education
- Planification
- Aménagement du territoire
- Urbanisme et habitat
Nous notons une réelle implication des populations (les
chefs de villages sont les premiers partenaires des CR) notamment à
travers les ateliers de formation. Les actions les plus concrètes,
exécutées par les CR sont : les parcs de vaccination,
création de puits ou forages, création de pistes de production,
appuyer les activités sportives et culturelles, la construction
d'écoles.
2-3 Les commissions de gestion des ressources
naturelles au niveau des CR
Pour une meilleur gestion des compétences
transférées spécifiquement dans le volet environnement et
gestion des ressources naturelles ainsi que les domaines, il existe au niveau
des conseils ruraux de chaque CR deux commissions essentielles :
2.3.1 La commission
environnement
Par elle, la collectivité locale entend
gérer l'environnement surtout dans son contexte actuel de
dégradation. C'est ainsi qu'en plus de prendre des mesures
réglementaires contre les auteurs d'actes tendant à
déstabiliser l'équilibre écologique, elle lutte contre la
coupe de bois dans les forêts grâce à l'intervention de la
brigade des Eaux et Forêts.
2-3-2 La commission
domaniale
Elle réglemente l'accès des populations aux
terres dites « zone de terroir » par la loi sur le domaine
national. Cette commission est la seule détentrice des
compétences en matière d'affectations et de désaffection
foncières.
Les difficultés d'intégration des
systèmes agricoles et pastoraux ont abouti à l'application du
Plan d'Occupation et d'Affectation des Sols (POAS) qui définit deux
zones de vocation des terres :
- la zone agro-pastorale à priorité agricole
(ZAPA) dans la zone Walo,
- la zone agro-pastorale à priorité
élevage (ZAPE) dans la zone Diéri.
Les territoires des CR se répartissent ainsi, en
fonction de ces deux types de zone et des commissions de suivi du POAS sont
créées avec les chefs de village de la zone, les conseillers
résidents, un représentant des agriculteurs et un
représentant des éleveurs.
III. LES PARTENAIRES
EXTERIEURS
Les communautés rurales du Sénégal
étant généralement pauvres et confrontées à
des problèmes de revenus financiers et de déséquilibre
écologique, l'Etat ou les populations sollicitent les bonnes oeuvres des
ONG et des projets.
Les communautés rurales de l'arrondissement de Cas-Cas
n'échappent pas à cette situation et sont le théâtre
d'un jeu pluri acteur parmi lequel l'intervention de plusieurs partenaires dans
le domaine de la GRN comme en atteste le diagramme de Venn (figure 7).
Ainsi, il existe des interrelations entre les structures
villageoises et les structures d'encadrement à plusieurs niveaux. Ce
diagramme illustre une dynamique organisationnelle entre les organisations
paysannes recentrées sur l'irrigation (GIE et GPF) et les organismes
fédératifs inter-villageois (FUGIAM, Fédération
lao...). Dans la majorité des cas des structures exogènes ont
collaboré avec les populations ou le conseil rural dans une ou des
actions ayant trait avec l'environnement et les ressources naturelles (forages,
reboisement, parcs de vaccinations...).
Dans cette collaboration aucune organisation locale n'est
épargnée, cependant les GPF et GIE ont beaucoup plus
bénéficié de l'appui des partenaires extérieurs,
tandis que les autres structures ne collaborent pas beaucoup entre elles.
Par ailleurs, la quasi-totalité des personnes
interrogées reconnaissent que les obstacles à la
décentralisation dans les CR sont liés :
- à l'incompréhension des populations
qui ne s'acquittent pas des taxes rurales ou des contre parties,
- l'enclavement est le second problème, le
siège des trois CR se trouve dans le Diéri sur la nationale 2 et
leurs effets ne sont apparents dans le Walo que pendant les campagnes
électorales.
Dans tous les cas, face à la dégradation
continue de l'environnement, plusieurs actions de GNR sont déjà
initiées par les populations. Celles-ci ne manquent pas d'impacts sur le
milieu physique et la société.
Figure 7 : Le diagramme de Venn de Cas -
Cas
Légende :
Structures internes
Partenaires au développement
*
* *
L'arrondissement de Cas-Cas est un pôle de
développement où s'imbriquent plusieurs échelons (du local
au global). Par conséquent, dans le cadre de la pérennité
du développement local, une solide interrelation entre les
différents acteurs, à la faveur d'une concertation et d'un
échange d'expériences, se crée pour favoriser une gestion
des ressources naturelles.
La diversité des organisations dans l'île
à Morphil est certainement une manifestation des stratégies des
différents acteurs pour assurer efficacement le relais de l'Etat, mais
aussi se positionner sur le champ de la gestion.
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